On ne peut pas décemment ne pas aimer un témoignage comme celui-ci, fait de fragments de mémoires. Fabien,
Grand Corps Malade, nous raconte son expérience après son terrible accident, un accident stupide. Les médecins lui prédisent qu'il ne pourra plus marcher. Bien évidemment, on sait ce qu'il en est, son succès fulgurant en tant que poète/slammeur, mais on sait peu de choses sur cette lutte, ce combat qu'il a mené contre la paralysie et la dépression après un tel traumatisme.
Si l'on s'attendait à un roman aux accents mélodramatiques et larmoyants, que nenni,
Grand Corps Malade, si vous connaissez déjà ses chansons, a tout d'un homme assez optimiste. Il voit la vie d'une certaine manière, et cela fait du bien qu'il partage cela avec nous. Et c'est ce que l'on ressent à cette lecture: un rayon d'optimisme qui traverse une centaine de pages contre cette fichue fatalité.
Je vous vois venir aussi: ah mais je ne vais pas lire un long poème avec des rimes, c'est barbant! Eh non, dans ce témoignage
Grand Corps Malade a délaissé les rimes et les acrostiches pour se concentrer sur l'essentiel de son séjour à l'hôpital. Et avec un oeil comme le sien, le récit respire le vécu. Il décrit formidablement bien les relations humaines dans un hôpital, et aussi ces états d'esprit d'errance, d'incertitude, d'angoisse. Il croque une série de portraits de
patients, tous plus attendrissants les uns que les autres.
Certains ne voient pas d'issu à ce genre de situation,
Grand Corps Malade, lui, a choisi les mots et la musique des mots et je ne peux que l'admirer encore plus pour cela.
Si ce roman ne fait pas beaucoup allusion à son slam, je vous conseille pourtant après cette lecture, de vous pencher sérieusement sur ses albums.
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