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4,13

sur 1596 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et Paf!!!! une claque dans la tête!!!
Pour être honnête, j'avais des à-priori sur Grand-Corps malade (Fabien de son vrai nom), et pas des meilleurs. Je ne suis pas une fan de rap, ni du slam, je ne voyais donc pas trop l'intérêt de lire les tribulations d'un jeune rappeur. Mais ce livre à été une grosse gifle à tout ça.

Fabien nous raconte avec beaucoup de recul et de douceur, sa vie de patient dans un centre de rééducation pour handicapés, après une chute "tout con" (dixit l'auteur) dans une piscine trop peu remplie.
Et là on se rend compte que ce jeune homme est plein de sagesse, d'humour et d'humilité face à la vie. Certainement pas ce à quoi je m'attendais (un cri de révolte, un déballage de colère... je ne sais pas).
En tous cas, je me suis surprise à beaucoup rire durant ma lecture et à me reconnaître dans certains comportements (mal à l'aise face au handicap) et une chose est sûre, même s'il ne va pas révolutionner le monde, ce livre m'a fait comprendre que la vie était une part de tarte qu'il fallait savourer chaque jour.
Il y a des être humains et sensibles assis là dans ces fauteuils roulants. C'est ce que je vais retenir principalement de ce livre émouvant et reboostant.
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Grand corps malade. Un grand type aux yeux très clair qui fait du slam. Je connais ce nom depuis quelques années, vaguement entendu le son monocorde de sa voix grave mais pas cherché à en savoir plus.
Puis je découvre la couv' de ce bouquin...
Idée reçue n°1 (pendant quelques secondes): encore un chanteur qui se prend pour un auteur.
Mais très vite: non, Grand corps Malade n'est pas un chanteur, il fait du slam (de la poésie déclamée), il écrit lui-même ses textes, manie les mots et leur rythme.
Il est auteur.
Grand Corps Malade...Patients...Je n'avais pas réalisé que derrière ce nom de scène se cachait une histoire de handicap, de maladie ou d'accident.
Idée reçue n°2 (à peine une fraction de seconde): encore un qui surfe sur la vague du handicap et du succès d'intouchable.
Pour cette idée reçue-là, je me mettrai des baffes...
Déjà l'expression est malheureuse: surfer, il en rêve sûrement, mais il ne peut pas.
Ensuite, s'il existe une "mode du handicap" et bien tant mieux ! Il est grand temps qu'on arrête de planquer la poussière sous le tapis et qu'on en parle non?
Idée reçue n°3 (celle-là je ne l'ai pas eue mais d'autres l'auront pour moi): encore une autobio pour faire pleurer dans les chaumières.
Rassurez-vous tout de suite, Fabien (je préfère l'appeler par son prénom ) n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort et se morfondre.
S'il l'a fait, c'était en privé et il n'en parle pas. Il se livre ici avec beaucoup de pudeur.
Tout juste s'il évoque son accident. Quelques lignes, pour situer les choses. Très brièvement.
Tout juste s'il évoque sa vie d'avant.
Tout juste s'il évoque les visites de ses proches. On saura juste qu'il est bien entouré.
L'essentiel est ailleurs. Dans la vie quotidienne d'un tétraplégique en centre de rééducation.
Avec des mots très simples, un style très concis, il raconte avec précision les gestes du quotidien. Tous ceux qu'il ne peut plus faire et qu'on fait pour lui.

Et puis surtout (parce qu'il ne ramène pas tout à lui et son malheur), il nous parle de ceux qu'il rencontre, avec qui il créé des liens. La plupart sont des jeunes comme lui, qui ont vu leur vie basculer brutalement. Alors ça vanne, ça raconte des blagues sur les handicapés, "ça torpille dans tous les sens, avec la petite dose de cynisme supplémentaire liée à notre situation".

Du cynisme et de l'humour, il en a pas mal.
Du recul, il en a un gros paquet.
Mais pas d'aigreur. Jamais.
Il aime la vie et tout est positif: "chaque petit moment banal, je suis capable d'en profiter".
On pourrait presque lui reprocher de ne pas mettre assez de sentiment, d'être trop froid mais c'est justement cette distance et cette maturité qui font toute la force du récit.
Il dit:
"C'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues."
non c'était pas inintéressant...loin de là...

Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Je ne connaissais pas vraiment Grand Corps Malade, bien que j'apprécie particulièrement sa voix grave et ses textes. Et l'occasion de faire plus ample connaissance avec ce personnage hors du commun s'est présentée alors que je furetais sur Babélio. J'ai donc décidé d'entreprendre la lecture de son témoignage. Patient en est le titre, et patient, il a su l'être. Ce récit de sa vie en rééducation après avoir séjourné un certain temps en réanimation montre son courage, sa volonté et un optimisme rare pour qui a lu des romans ou des témoignages de personnes devenues tétraplégiques, un récit qui sort vraiment de l'ordinaire, oeuvre d'une personne gravement handicapée qui arrive à faire sourire, ce n'est pas banal.

Personnage très communiquant, servant au lecteur de nombreuses anecdote tantôt tristes, tantôt comiques, il décrit la vie du centre avec ses employés, son personnel qualifié, les amis qu'il s'y fait, les galères, les réussites, le deuil qu'il a dû faire de sa vie d'avant et de ses projets de sportif de haut niveau.

Je ressens beaucoup d'admiration pour cet artiste qui a su s'adapter pour surmonter cette épreuve qui aurait pu le transformer en légume et c'est avec un regard nouveau que j'aborde son oeuvre.
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J'ai lu ce livre il y a quelques années, alors que j'avais un "coup de mou", comme on dit. Je l'ai trouvé formidable.

Grand Corps Malade raconte ici les événements qui ont suivi l'accident qui l'a laissé paralysé pendant quelques mois. Petit à petit, après son entrée dans un centre de rééducation, il retrouve une nouvelle motricité. Ce ne sera jamais comme avant son accident mais il marche à nouveau, c'est déjà ça.

Cette autobiographie de Grand Corps Malade m'a inspirée grâce à la résilience dont l'auteur fait preuve. Il trouve cette force au fond de lui pour dépasser cet événement qui chamboule tout et pouvoir continuer sa vie. Puisqu'il ne peut plus réaliser ses rêves et projets d'avant l'accident qui nécessitaient une condition physique optimale, il va devoir se créer un nouvel avenir.

Il y a l'amitié qui joue un grand rôle dans son retour à la vie. En effet, de nombreux patients du centre deviennent ses potes. Les vannes qu'ils se font entre eux contribuent à démystifier le handicap dont ils souffrent et leur permettent de pouvoir vivre avec.

Tristesse et joie s'entremêlent dans Patients. Un beau texte qui m'a fait voir le handicap d'une autre manière et m'a aidée à traverser un moment difficile!
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"Il n'y a pas d'recette, pour supporter les épreuves
Remonter les cours des fleuves, quand les tragédies pleuvent
Il n'y a pas de recette, pour encaisser les drames
Franchir les mers à la rame, quand le rêve te fait du charme
Il n'y a pas de recette, quand t'en avais pas non plus
Personne ne t'avait prévenu, tu t'es battu comme t'as pu
Il n'y a pas de recette, quand l'enfer te sert la main"

Des épreuves, Fabien Marsaut, Grand corps malade, en a vécues et des terribles. Un plongeon dans une piscine insuffisamment remplie, la tête qui touche le fond. Une vertèbre cervicale fracturée.
Fabien passe un mois en réanimation puis plus d'un an dans un centre de rééducation. le grand corps de 1m94 a subi un terrible choc et est effectivement bien malade. Tétraplégique incomplet. (Cela veut dire que certaines parties du corps bougent à nouveau).

Alors qu'il pourrait se lamenter, être larmoyant, complètement déprimant , Fabien nous offre un récit plein de vie, de couleurs, de joie, d'humilité aussi, d'espoir, d'envie de vivre, de rire.
Surtout c'est une sacrée leçon qu'il nous donne, une ode à la vie. "y'a tellement de choses à faire et ça maintenant je l'ai compris
Chaque petit moment banal, je suis capable d'en profiter...
C'est pas moi le plus chanceux mais je me sens pas le plus à plaindre, et j'ai compris les règles du jeu, ma vie c'est moi qui vais la peindre
Alors je vais y mettre le feu en ajoutant plein de couleurs".

Grand corps malade, il suffit qu'il ouvre la bouche pour que je me sente frissonner des pieds à la tête. Des textes qui me bouleversent et me touchent l'âme (Roméo kiffe Juliette, derrière le brouillard, mesdames...). Un regard qui transmet tant de choses. Je l'imaginais déjà bienveillant.
Maintenant que j'ai lu son témoignage, je découvre quelqu'un de courageux, de drôle, de vivant, de généreux, d'hyper positif. Je ne pourrai plus jamais regarder M6 boutique sans penser à lui.

il faut être généreux pour témoigner de choses aussi intimes. Il faut être fort pour voir la lumière et l'espoir.
J'ai aimé sa plume bien sûr, mais aussi son autodérision, son humour.
j'ai aimé qu'il partage ses rencontres avec les soignants (respect vraiment pour leur profession) et les autres patients.
C'est un livre touchant, sincère, humain, émouvant mais drôle aussi.

Je n'ai pas fini de kiffer Grand corps malade. Alors le basket a certes perdu un bon joueur mais nous on a gagné un grand homme et un grand slameur.

J'ai partagé ce livre avec mon fils de 11 ans (et demi). Et oui en un je n'ai pas pu m'empêcher de le mettre en garde contre les accidents de plongeon mais ensuite je lui ai dit "de profiter de chaque petit moment banal et de mettre plein de couleurs dans sa vie".

Merci Grand corps malade
Merci Fabien





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"Je suis devenu 'tétraplégique incomplet' suite à un plongeon trop à pic dans une piscine pas assez remplie" confie Fabien Marsaud (plus connu sous son pseudo de slameur Grand Corps Malade) dans Patients le récit autobiographique de son premier séjour en centre de rééducation et de sa "reconstruction".
Comment ne pas penser à le Second Souffle (suivi du film Intouchables) dans lequel Philippe Pozzo di Borgo relate lui aussi la "perte de dignité, d'intimité" alors que l' handicapé, complètement dépendant, est incapable de s'habiller,manger, se laver, déféquer.. sans aide et que tour à tour impuissance,frustrations,colère,gratitude,cynisme,espoir ou ressentiments l'envahissent?
Oui, mais Patients est porteur, en plus, d'un message de guérison possible, puisque Grand Corps Malade part du stade 0 de l'immobilité complète en réanimation, à l'alité qui bouge un orteil,puis passe à l'handicapé en fauteuil roulant qui retrouve peu à peu son autonomie.
"Un bon patient sait patienter." affirme Grand Corps Malade (d'où son titre à double sens) et c'est une leçon de vie, de combattivité et de courage qu'il nous donne et que nous donnent ces Patients là.
L'auteur, dans ce témoignage, évoque les copains de chambrée (ou plutôt de prison) et de couloir rencontrés au Centre: Kévin en fauteuil roulant,fan de Bob Marley et des trous de mémoire, Toussaint le Noir charismatique qui discute sur le concept "gâcher sa vie",Patrice pétillant d'intelligence qui a "le locked-in syndrome" (on pense au livre autobiographique de Jean-Dominique Bauby le Scaphandre et le Papillon), Farid qui aime le rap et envisage l'avenir,Richard le dépressif, Eddy l'ex-délinquant désespéré qui préfère ne plus voir son fils que de lui imposer sa vue, Samia la seule fille ex-suicidaire....
Certains combattront d'autres non. Ce qui m'a évoqué Némésis de Philip Roth où Eugène Cantor sportif de haut niveau, paralysé suite à la polio, baissera les bras alors que le narrateur du roman, prenant pour exemple son parcours de battant,s'en sortira.
Battant! le battant s'en sort-il mieux que les autres face à l'injustice du destin?
Sans doute! Avec l'aide des soignants qui savent remotiver. Sans doute aussi!
Ce que souligne ici Grand Corps Malade avec son kiné efficace.
L'inverse est malheureusement vrai et c'est bien de le dénoncer.
Car comment ne pas frémir lorsque, incapable du moindre mouvement, un tétraplégique entend une réflexion inhumaine du style:"Il est à qui ce tétra là?" Être relégué à l'appellation "tétra"par un médecin ou "il" par un aide soignant ou être l'objet des maladresses d'une infirmière incompétente ça traumatise et bloque.
Patients est un exemple exemplaire qui devrait être lu par tous les patients et le corps médical. Il aide aussi à relativiser les petits bobos de tout un chacun. Humour, auto-dérision et parfois cynisme sont de mise mais mieux vaut en rire, n'est-ce pas? Pourquoi pas? Tout est bon ici pour avancer.
Un grand bravo à Grand Corps Malade pour son Grand Corps Guéri à force de ténacité et pour son parcours hors normes de slameur reconnu!
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J'aime beaucoup Grand Corps Malade, ses textes sont poétiques et abordent des sujets parfois difficiles. J'ai en tête notamment « Sixième sens » qui évoque l'accident qui a changé le cours de sa vie, je l'ai souvent étudié avec des élèves pour la leçon de vie qu'il délivre. J'avais vu qu'il avait écrit « Patients » mais je n'avais pas pris la peine de le lire. Et puis comme je cherche une autobiographie à faire lire à mes élèves, je me souvenu de ce livre et je l'ai lu…
La lecture de « Patients « m'a beaucoup touchée : pas de surenchère dans le pathos, rien de larmoyant ni de lourd, tout est dans la retenue et la dignité. On connaît l'accident qui a cloué Grand Corps Malade sur un lit et lui a fait vivre des mois de travail pour vaincre son propre corps et recommencer à marcher. Et pourtant il en parle avec tellement de pudeur qu'on a l'impression, mais l'impression seulement, que sa guérison a été facile. Pourtant à travers les pages, on sent la souffrance, la gêne, l'humiliation qu'on peut ressentir à se sentir diminué, à n'être qu'un corps qu'on manipule, qu'on déplace plus ou moins maladroitement (je pense à Christiane l'aide-soignante surnommée « le sanglier des Ardennes » gentille mais si gauche), à vivre avec ce corps si familier et étranger en même temps. Après cette lecture, on ne peut que se louer d'être en bonne santé.
Ma lecture m'a donc convaincue de lire ce roman avec mes élèves car au-delà de l'histoire personnelle de Grand Corps Malade, c'est aussi l'occasion de travailler sur la différence, le regard sur les autres, le handicap, etc. Je n'espère qu'une chose, que mon approche sera à la hauteur de ce livre émouvant.
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Grand Corps Malade : on connaissait le slameur, on découvre dans ce livre l'écrivain, et surtout l'homme.

Il nous livre ici le récit de son année de rééducation après son accident. le tout dans style qui n'appartient qu'à lui, tout à la fois poétique, ironique, direct, humoristique, sans pitié...

Je savais que Grand Corps Malade était maître dans l'art de manier les mots, les textes de ses slams le montrent bien, mais là, j'ai pris comme on dit familièrement une grande claque. Il nous fait découvrir sans jérémiades et sans discours misérabilistes la vie dans les centres de rééducation : la vie, oui, car ce livre en est plein, ça déborde même. On rit souvent, et de bon coeur.

Une lecture vivifiante, indispensable pour prendre conscience de la chance que l'on a quand on est bien portant, et pour arrêter de se plaindre au moindre petit "bobo".
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"Un accident à la con" peut bouleverser une existence.

C'est ce qui est arrivé à Fabien à peine âgé de vingt ans.

Le jeune homme qui rêvait de consacrer sa vie au sport se voit tétraplégique. Et commence un long parcours du combattant.

Fabien est devenu "Grand Corps Malade". A travers ce témoignage, il raconte son séjour dans un centre de rééducation.

Le manque d'autonomie, l'ennui, ses contacts avec les soignants et les autres patients, tout cela avec sobriété, réalisme, émotion et humour.

Difficile d'être insensible à ce récit, à la souffrance évoquée. Une souffrance autant physique que morale. Autant de patients, autant de souffrances.

Grand Corps Malade dresse aussi un tableau de l'institution médicale mais ne juge pas. Un constat.

Personnellement, j'ai été très touchée par ce récit. Après l'avoir lu, mon regard sur les handicapés ne sera plus le même.

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Je me suis mise il y a quelques temps à réécouter les textes de Grand Corps Malade, ce jeune homme à l'âme de poète, avec cette voix qui vous transporte, ses textes riches, parfois drôles, souvent émouvants mais au final toujours positifs.
Jamais je ne m'étais intéressée au pourquoi de son handicap, au pourquoi de sa béquille sur laquelle son grand corps prend appui. Je n'ai au début retenu que ses grands yeux bleus et ce joli sourire.
Je me suis mise à la lecture de Patients suite aux conseils d'une amie, j'étais curieuse de découvrir comment il racontait cette expérience si difficile.
Grand Corps Malade est dans ce témoignage tel qu'il l'est dans ses textes de Slam, positif, vrai, pudique, et même drôle, malgré une situation qui ne porte pas à rire.
Une très belle lecture où circule un message positif, un espoir pour tous, mais surtout pour ceux qui traversent des moments difficiles. A lire absolument, une très belle leçon de vie et de courage.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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