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4,13

sur 1597 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grand Corps Malade, je connaissais sa voix grave et quelques textes qui m'avaient touché.
Avec « Patients », ce grand échalas d'un mètre quatre vingt quatorze, nous donne une sacré leçon de vie, nous les « bien portant » qui nous plaignons souvent pour des broutilles. La réussite du bouquin vient dans le fait qu'il n'est jamais larmoyant, bien au contraire, il est bourré de vie, d'envie comme si l'injustice d'être victime d'accidents de la vie décuplait les forces, pour espérer dans la plupart des cas, un avenir un peu plus décent.
Son livre est aussi un formidable hommage au personnel hospitalier qui dans la majorité des cas mérite un respect et une considération que leur statut et leur salaire ne leur donnent pas. Il porte un regard rarement décrit sur le handicap, ou l'humour et la dérision sont des alliés, il donne en même temps une bonne claque aux idées reçues. Il sait la chance qui est la sienne d'avoir réussit ce qui semblait impossible, que ces compagnons d'infortune sont à jamais dans son coeur. Et de rappeler que personne n'est à l'abri. Après « Intouchables », espérons que le témoignage de Grand Corps Malade fasse évoluer les mentalités. L'espoir fait vivre.
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Avant les vacances ma fille ainée qui est en troisième m'annonce qu'elle va travailler sur une autobiographie et que sa prof a choisi Patients de Grand corps malade. Je ne suis fermée a aucune lecture, bien au contraire) mais dans ma tête ça à fait :
" Mais merde il y a bien autre chose à faire lire a des gamins de 14 ans ! Pourquoi rester dans leur domaine. Ils écoutent du mauvais rap a longueur de journée.. Je crois que la prof a choisi la facilité en fait. Ca m'énerve ce style de choix ! "
Et puis du coup pas d'autre solution, j'ai du commander le roman (même si j'avais envie de le lire depuis un certains temps, j'aime assez les textes de grand corps malade..).

Et puis hier soir j'ai ouvert la première page.... et puis hier soir j'ai refermé le roman après l'avoir lu d'une traite.
Et puis je me suis remise en question et j'ai trouvé le choix de la prof de Français très judicieux. Preuve m'est encore donnée qu'il ne faut pas juger sans connaître. Je fais donc ici mon mea culpa sur mon jugement hâtif.

Avec une écriture fluide, simple, franche et humoristique, l'auteur se livre sans retenue sur son accident, mais surtout sur sa rééducation. Il côtoie de nombreux handicaps et nous montre le courage , les peurs, les doutes de ces hommes qui ont subit de graves accidents.
En plus d'être une autobiographie, je pense que ce roman va pouvoir permettre tout un échange entre les élèves et l'enseignante sur le respect de l'autre, sur la différence avec les autres, sur la souffrance, sur l'envie de se battre pour retrouver un sens à la vie après un drame. Et puis le fait que l'auteur soit connu de tous ces jeunes va également permettre une approche différente et sans doute les faire se sentir plus proche et plus réceptif a ce que veux faire passer Fabien a travers ses écrits.

Je ne peux faire autrement que dire que j'ai adoré cette lecture. Maintenant, il ne me reste plus qu'a attendre que ma fille le lise et voir ce qu'elle en pensera. (j'avoue que j'irais jeter un oeil sur ses cours afin de voir l'approche de la prof de français ;) )
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Lorsque « Patients » est sorti en 2012, je ne l'ai pas lu. Pas par désintérêt, bien au contraire, je suis juste passée à côté. Alors, quand il y a environ un mois une amie m'a proposé d'aller voir le film, je me suis dit pourquoi pas. Ce fut une très agréable surprise. C'est donc enthousiasmée que j'ai démarré la lecture du livre. Lu en à peine deux jours.

Fabien, plus connu sous son pseudonyme Grand Corps Malade, 20 ans, devient « tétraplégique incomplet » suite à un plongeon dans une piscine pas assez remplie d'eau. Après quelques mois en service de réanimation, il est transféré dans un grand centre de rééducation, d'où nous allons suivre le récit qu'il va nous livrer sur sa reconstruction physique et mentale.

Avec un style poétique, drôle et grave à la fois et des chapitres courts, il nous raconte son quotidien, ainsi que celui des différents « patients » (tétraplégiques, paraplégiques, grands brulés…..), le plus souvent aussi jeunes que lui et qu'il va croiser tout le long d'une année. Les différents rapports qu'il aura avec le personnel hospitalier si précieux pour eux tous (aides soignants, infirmières, médecins, rééducateurs…) a qui il rend un formidable hommage.

C'est également le récit de leurs difficultés à mener ce combat permanent contre le handicap, où le moindre geste leur demande un effort physique et mental, absolument phénoménal. Leurs différentes péripéties et anecdotes face à leur quotidien. Tout cela raconté sans apitoiement ni voyeurisme !

Entre émotion et dérision, c'est finalement le récit d'une nouvelle vie et de sa renaissance car Fabien aura l'immense chance de retrouver une mobilité quasi-totale. Ce qui est loin d'être le cas de tous les « patients ».

Pour finir, ce livre est une terrible leçon de vie qui nous rappelle que rien n'est jamais acquis et que tout peut être perdu en l'espace d'une seconde.
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J'ai adoré son style d'humour, le ton qu'il emploie pour parler des actes de la vie quotidienne dans son centre de rééducation: la toilette, aller à la selle, se nourrir quand on dépend entièrement des autres, sa relation avec les soignants et leur empathie ou non, les liens qui se tissent rythmés pas les heures, les rituels.

Il raconte les étapes de la rééducation, le moindre progrès vers plus d'autonomie, le jour où on le met dans son fauteuil électrique, première vraie conquête: « La première fois qu'on m'installe dedans, je suis à la fois impressionné et excité, comme un môme à qui on amène un cheval à dompter avant de le monter. Car si ce fauteuil est un symbole dort de mon immobilité, il va aussi me permettre de me remettre en mouvement. » P 31

J'ai bien aimé la manière dont il parle de l'évolution de l'acceptation du statut d'handicapé, comment on digère les étapes, du refus, à la colère pour arriver à vivre avec.

Il raconte aussi les rencontres, un handicapé en fauteuil depuis l'âge de quatre ans, qui ne circulera qu'en fauteuil toute sa vie, mais aussi le contact avec les grands brûlés, et leur souffrance, un patient atteint de locked-in syndrom: les handicaps sont différents mais le regard des autres, la souffrance, se ressemblent.

Grand Corps Malade évoque au passage la tentation du suicide quand cela devient trop dur, dans ce grand paquebot qu'est le centre:

« le suicide est forcément un sujet qu'on aborde dans ce genre d'établissement, et pas seulement parce que des gens sont arrivés là après une tentative… En plus d'être une porte d'entrée dans notre centre, le suicide peut également être une porte de sortie. » P 100

J'ai acheté ce livre, il y a assez longtemps, mais je n'avais pas envie de le lire jusqu'à maintenant; on m'a posé un diagnostic de maladie chronique, il y a quelques années, et je suis passée par ces différentes étapes pour parvenir à l'acceptation. Je suis donc très en phase avec ce que Grand Corps Malade a écrit.

J'aime beaucoup l'entendre slamer car il a une voix superbe, et ses textes sont pleins de poésie, poésie que j'ai retrouvé dans ce court texte plein d'humour, dépourvu de rancoeur. Une belle leçon de vie et de courage.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Sans tabou. Direct.
Lumineux !!
Une bouffée d'optimisme.
Grand Corps Malade nous invite ici à découvrir un monde rempli de personnes, dotées avant tout d'un coeur, de sentiments... Au fil de la lecture, on ne voit plus le handicap. On vit avec chaque patient dans la tranche de vie qui a accompagné Fabien dans sa reconstruction. Et pourtant le handicap est le sujet de ce livre. Mais tout en pudeur...
C'est une tranche de vie, avec les rencontres, les souvenirs qui se construisent.
Grand Corps Malade offre ici un bel hommage à tous ces héros de la vie.
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Tétra (abréviation pour tétraplégique) ou para (paraplégique), voilà des mots jusqu'alors inconnus parce que n'y ayant jamais été confronté directement jusqu'alors pour notre jeune protagoniste, Fabien, âgé de vingt ans. Ce sont des mots que l'on n'emploie pas souvent en effet, croyant qu'ils sont et resteront à jamais réservées aux autres jusqu'à ce que cela nous tombe dessus et alors, là, on s'en prend plein la figure et ces quelques mots nous deviennent vite familiers, voire trop familiers. Fabien se retrouve alors , suite à un accident des plus bêtes (quel accident ne l'est pas d'ailleurs) coincé non seulement dans ce centre de rééducation mais aussi et surtout coincé dans son propre corps. Cependant, pou lui, contrairement à d'autres qui n'ont pas eu cette chance, il y a encore de l'espoir, et cela commence par l'envie de se battre et surtout de ne jamais baisser les bras. de séance de kiné en passant par la piscine ou encore chez l'ergothérapeute, Fabien va tout de suite comprendre que pour s'en sortir, il va devoir se munir d'un moral d'acier. Certes, il a des visites régulières de la part de sa copine, de ses parents ou de ses potes mais ce n'est cependant pas eux (ou disons pas seulement) qui vont lui donner cette force de vaincre mais bel et bien ceux, qui étant plongés dans la même galère que lui et comprenant par là ce que lui même endure (je ne dis pas que les personnes extérieures ne peuvent pas comprendre, elles ont certes de l'empathie et ont le mérite d'être là mais c'est parfois insuffisant) qui vont lui permettre de s'en sortir et surtout, de tenir le coup. Il y aura Farid et Toussaint, pour ne citer qu'eux, qui vont notamment lui permettre, non pas d'accepter ce qui lui arrive mais du moins de le rendre plus tolérable. C'est pour eux et avec eux que Fabien va commencer et terminer cette longue descente aux enfers. C'est avec eux qu'il réapprendra à rire, à avoir envie de faire les quatre cents coups (qui n'aurait pas envie de le faire à vingt ans ?) et réapprendra, non pas à vivre dans un premier temps mais à survivre.

Grand Corps Malade, que je connaissais que très peu ou seulement quelques textes, nous livre ici un récit poignant, glaçant par moments mais ne tombant jamais dans le pathos. C'est au contraire une véritable leçon de vie qu'il nous apporte ici et, rien que pour cela, je e peux que vous inviter à découvrir ce texte par vous-même. Ne vous trouvez pas d'excuses telles que "oui mais au vu des circonstances actuelles, ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour lire un tel ouvrage", non, il n'y a a jamais et il n'y aura jamais de bon moment alors au contraire, lisez-le et vous en ressortirez, tout comme moi qui ai connu une de ces périodes en centre de rééducation, que bien plus fort. Un texte très bien écrit et qui ne peut pas vous laisser indifférent !
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Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, est un artiste dont j'apprécie la personne autant que ses textes. "Patients" est dans ma liste d'envies depuis sa publication, il m'aura pourtant fallu qu'il soit proposé en lecture commune ce mois-ci pour que je le découvre enfin. Un peu déçue, dès sa réception, qu'il soit si peu épais (168 pages), c'est finalement enchantée que j'étais au sortir de ma lecture.

Le mot "patients" fait référence ici autant à la patientelle qu'à la patience. Relations entre patients et personnel médical, statut de patient dans un établissement de santé. Reconstruction et acceptation qui demandent beaucoup de patience.

Fabien revient sur son séjour dans un centre de rééducation, suite à un accident qui l'a rendu "tétraplégique incomplet". Il nous raconte les soins, les repas, les toilettes, tous les actes de la vie quotidienne qu'il n'est plus en mesure de faire lui-même. Il nous raconte ses séances de rééducation, d'ergothérapie. Il nous parle des relations qui s'instaurent entre les différents membres du personnel et lui. Il nous parle aussi des améliorations de son état de santé, des progrès qu'il fait. Mais surtout, il nous parle des autres patients, paralysés comme lui ou pire encore. Des liens d'amitié qui se créent, de l'importance de leur présence, du soutien qu'ils s'apportent les uns aux autres, inconsciemment ou non.

Au vu de ses textes, je m'attendais à un style bien plus poétique. Pourtant, Fabien nous conte son histoire en toute simplicité, et ça n'en est que plus sincère et touchant. Il n'hésite pas à jouer d'(auto)dérision, de sarcasme et de cynisme également, rendant sa situation et celle des autres non pas moins dramatiques, mais plutôt moins déprimantes. Il aborde avec humour bon nombre d'événements et de situations, il évoque souvent la bonne humeur et la bonne entente entre les patients, les blagues, les plaisanteries, les railleries. Pour un sujet aussi délicat et peut-on dire également aussi dramatique, on sourit, voire même on rit franchement très souvent.

Il y a presque vingt ans, ma mère a "vécu" plusieurs mois dans un centre de rééducation, mais en région bordelaise, suite à un accident aussi (mais qui n'a rien à voir avec celui de Fabien). Traumatisme crânien qui a engendré une hémiplégie gauche, elle est restée de longs mois dans un fauteuil roulant. Dans le témoignage de Fabien, je reconnais celui de ma mère : la dépendance constante aux autres, les soins, la douche, les repas, les séances de rééducation et d'ergothérapie, les vertiges, la fatigue dès le plus petit effort, l'attente aussi des membres du personnel très peu disponibles immédiatement, certains qui sont moins gentils que d'autres... Lors de nos visites, je me souviens d'un groupe qui n'arrêtait pas de se chambrer et de rigoler tout le temps (que des mecs, comme chez Fabien), entre eux, avec les autres ou même avec le personnel. Ma mère nous répétait souvent : "je ne les comprends pas, ils sont pire que moi, eux ils ne remarcheront jamais, et ils ont un meilleur moral que moi, ils plaisantent, ils n'arrêtent pas de se charrier". J'ai retrouvé cette même ambiance, cette même entente dans le témoignage de Fabien, tout comme les doutes, et l'espoir d'une amélioration significative de leur état.

Un témoignage touchant à souhait, drôle, émouvant, plein de sincérité et de considération. Nous rappelant que derrière chaque handicap, il y a une personne à part entière.
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Grand Corps Malade : je ne l'avais jamais écouté chanter, mais je l'ai lu avec intérêt et même que "j'ai kiffé".

Quand un grand gaillard de vingt ans se retrouve, non plus à slamer, mais à slalomer avec son fauteuil roulant entre le handicap et l'accident, les chanteurs d'infortune et les poètes du malheur, il me touche terriblement.

J'entends parfaitement le son que font les roues de son fauteuil dans son grand centre de rééducation ,et il décrit si bien cet univers que pour deux soirées je me suis retrouvée handicapée.

Il a eu l'immense privilège, au prix d'une rééducation drastique, mais d'un coup de chance aussi, de se retrouver un jour debout, et du haut de son mètre quatre-vingt-dix il a regardé ses potes du handicap d'un oeil nouveau. Fini les idées reçues et même l'absence de regard comme avant, sur les" paras" et les "tétras", il sait maintenant qu'il y a un être humain qui se cache derrière.

J'irai certainement voir le film, c'est un hasard pour moi qu'il sorte au moment où je découvre son livre !!!
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Sujet intéressant, livre percutant mais j'ai eu du mal à rester dans l'histoire (vraie) que nous raconte Grand corps malade.
J'ai suffoqué du début à la fin donc j'ai fait de nombreuses pauses de lectures. le sujet étant sans doute trop difficile pour moi. Tous ces jeunes condamnés à survivre...quelle tristesse!
Une belle leçon de vie
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avant de devenir ce slameur incontournable de la scène français, Grand Corps malade s'appellait Fabien Marsault, son nom d'état civil, et c'était un jeune homme de 20 ans dont la destinée de sportif de haut niveau s'est retrouvée brisée en une fraction de seconde, à cause d'un plongeon dans une piscine où il manquait l'essentiel : un peu plus d'eau pour amortir sa chute : Fabien heurte le fond du bassin, et se déplace les vertèbres.

Bien qu'on lui annonce qu'il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l'usage de ses jambes après une année de rééducation. Et c'est dans son tout premier livre, Patients, que j'ai lu récemment grace aux éditions Don quichotte que Grand Corps Malade nous raconte le récit de son transfert vers un centre de rééducation et son année dans celui-ci.

Cela pourrait être terriblement anxiogène et voyeuriste, or c'est tout le contraire qui se produit avec ce récit miraculeux.
Par des chapitres courts mais aussi percutants que des uppercuts, Fabien nous relate ses souvenirs et anecdotes, lors de son année dans un centre de rééducation pour handicapés lourds.

Grand Corps Malade, sans jamais se donner le beau rôle, malgré l'admiration que l'on éprouve forcément pour lui, arrive à nous démontrer à quel point chaque journée passée dans ce centre n'est qu'une suite de combats permanents :première petite autonomie avec un fauteuil roulant électrique, à moins que l'aide-soignant ait oublié de le charger pendant la nuit, et que l'on se retrouve seul au milieu de sa chambre sans pouvoir rien faire car tout l'étage est au réfectoire, une fois de plus prisonnier de son corps, impossibilité de tenir une télécommande, alors que horreur, l'aide soignant a laissé la TV sur M6, avec après les clips, l' l"émission M6 boutique que Fabien est obligé de se farcir jusqu'au bout.

Avec beaucoup d'humour ("Ah oui, pour tous les ringards d'entre vous qui n'ont jamais été tétraplégiques, sachez que manger seul pour un tétra est aussi facile que de voler pour un homme valide ), de pudeur et de sensibilité, le slameur nous permet de faire connaissance avec les aides-soignantes, les infirmières et l'ensemble du personnel médical, et surtout, avec les autres patients. Les handicapés, quelquefois de naissance, mais le plus souvent par accident toujours cruel, mais quelquefois temporaires (les tétra dits "incomplets"), quelquefois définitifs.

Et, c'est là que ce livre prend toute son ampleur. Parce qu'on pourrait s'attendre à quelque chose de glauque, de larmoyant, alors qu'au contraire, l'auteur fait montre outre un humour presque constant beaucoup de respect et d'admiration pour ceux qui peuplent ce genre d'établissement.

Si Grand Corps Malade a mis 15 ans pour revenir sur cette expérience humaine unique et douloureuse et physiquement et psychiquement. , c'est qu'il l'a attendu avant de l'aborder de façon la plus sereine possible. Pendant quelques temps il est tétraplégique, mais il finira par retrouver l'usage de ses membres et sa mobilité, même s'il en conserve encore aujourd'hui quelques importantes séquelles, il a récupéré ce qui est le plus important lorsqu'on entame ce combat : l'autonomie.

Grand Corps Malade est ressorti de cette épreuve avec un vrai amour pour la vie et une envie de la croquer à pleine dent, et d'apprécier pleinement le moindre petit moment banal, comme seuls les grand respacés de terribles épreuves peuvent le faire.

On pourrait presque lui reprocher parfois de ne pas mettre assez de sentiment, d'être un peu trop clinique dans son approche des choses mais c'est justement cette distance et cette maturité qui font toute la force du récit, et les derniers chapitres où l'on apprend un peu ce que sont devenus certains de ces patients sont vraiment bouleversants.

J'aimais déjà bien l'homme et l'artiste, avec ce Patients, j'ai découvert une autre facette de Grand Corps Malade, qui me le rend définitivement estimable à tous points de vue...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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