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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je sors groggy de cette lecture, avec une floppée de questions lancinantes : qu'est-ce que Marcus Malte a-t-il voulu nous dire avec ce roman ? Qu'il ne faut pas croire tout ce qu'on dit ou tout ce qu'on voit ? Qu'on nous raconte n'importe quoi ? Que les « dominants », les « puissants », assis sur leur pétrodollars, crypto-monnaie et autres stock-options, ne sont pas près de lâcher leurs privilèges, quoi que cela signifie pour la planète et l'humanité ? Pas clair.

Moi je demande si ce roman est vraiment utile : le dérèglement est partout. Il suffit d'allumer la radio ou la téloche : le Sud de l'Europe s'embrase comme jamais (plus de 700.000 Ha de forêts déjà calcinés), sans parler du Nord de l'Amérique. Parfois il suffit juste d'ouvrir les yeux et les oreilles pour le constater : les arbres crèvent de sécheresse (même en Belgique), le chant des oiseaux ne me réveille plus les matins d'été, et je n'ai toujours pas vu de papillon dans mon tout petit jardin cette année …

Je pense que Marcus Malte, dont j'adore par ailleurs les livres en général, aurait pu écrire un roman beaucoup plus intelligent et percutant, plutôt que de brouiller les pistes, comme il le fait ici, sur le sujet de la catastrophe écologique. Avec ses propos confus, il fait le jeu des sceptiques en tout genre et des complotistes….

Je pense que Marcus Malte est un homme intelligent et il aurait pu mettre en évidence le double langage de nos médias, qui dans le même journal télévisé nous parle de feux de forêts et de vacances démocratiques en avion (pour ne citer qu'un exemple). Il aurait pu dénoncer les aberrations de notre système qui nous pousse à notre perte et dont il faudra se débarrasser. Une pensée pour ces hôteliers et restaurateurs Grecs qui ont tout perdu et n'attendent qu'une chose : retrouver leur vie d'avant, ce qui signifie le retour des touristes, qui bien sûr viendront sur leurs îles en avion…. Il aurait pu s'interroger (ou nous interroger) sur la pertinence des JO d'hiver en Chine ou de la prochaine COOP aux Emirats. Il aurait pu mettre à l'honneur ceux et celles qui se battent contre ce futur qui semble inexorable et imaginent des alternatives.

Quel dommage de rater le coche de cette façon quand on manie si bien la plume.
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J'ai beaucoup de mal à écire une critique sur ce livre. J'ai d'ailleurs du mal à dire si j'ai aimé ou pas !
Une chose est sure, cet auteur se renouvelle en permanence, cet ouvrage est différent de son précédent Aires, ou du Garçon (que j'avais beaucoup aimé).
Je suis moins charmée par l'écriture que dans le garçon. Mais elle est au service du récit. En première partie, on se demande bien où tout cela va mener, et puis vient la deuxième partie, et là, l'angle de lecture change, on sent qu'on part sur autre chose. C'est en tout cas très original. Et il y a finalement une conclusion, très simple, mais qui amène à réfléchir.
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Après les critiques dithyrambiques, une petite critique pour nuancer quelques propos.
D'abord, peut-être, évoquer « l'objet » livre : une couverture magnifique, une belle impression, un gros livre (550 pages environ) très souple. Cela en fait un objet rare, beau, que l'on a plaisir à prendre en main. C'est assez rare.
Ensuite, la construction, si souvent évoquée, du roman, qui fait penser aux matriochkas russes. Autant de narrateurs que de parties avec une narratrice « mystère » pour finir dans une sorte d'apothéose où l'auteur achève de nous perdre dans son jeu de pistes sans que cela soit dommageable pour la compréhension globale du roman.
Alors pourquoi seulement 3 étoiles ?
Premièrement, parce que c'est long, incroyablement long. L'auteur, s'étant «sourcé» auprès d'articles encyclopédiques (voire Wikipedia ?) sur maints aspects scientifiques, historiques ou sociologiques, nous en met treize à la douzaine, et l'on se dit que cela aurait pu être synthétisé afin de faire maigrir le livre d'au moins 50 pages.
Deuxièmement, aussi, pour quelques idées moins originales que le sujet du livre lui-même (la manipulation, le complotisme, les vérités multiples, l'info(x), etc.) qui sont égrenées à la fin, comme, par exemple, le rapport du récit, qui est un roman, à la fiction, la forme romanesque entretenant, de facto, un rapport parfois ambigu avec la réalité (Boris Vian disait « cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée »).
En raison de ces facilités (y compris d'écriture parfois), le roman, qui est original dans sa forme (même si elle fait penser à celle de « Le Bruit et la fureur » de Faulkner en raison des parties comportant toutes un narrateur différent, y compris la dernière racontée par une voix non identifiée) n'est pas l'oeuvre majeure qu'il aurait pu être.
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Au début, j'ai cru tenir entre les mains un possible coup de coeur, intrigué par le personnage de Phily-Jo, inventeur génial et à la mort bien mystérieuse… On a bien envie d'en savoir plus ! A chaque étape du livre, on change de narrateur, car le nouveau narrateur enquête sur tout ce qui a été raconté par le précédent qui est mort ou a disparu. le mystère s'épaissit donc avec une intrigue en plus à chaque fois.

Question annexe, pourquoi l'auteur français fait-il semblant d'avoir écrit en anglais (Etats-unis), glissant des expressions en italique avec la mention “en français dans le texte [N.d.T.]”, en indiquant un traducteur qui n'existe pas puisque le livre est écrit en français ? Ficelle un peu grosse à mon avis et sans intérêt.

Parfois l'empilage des narrateurs réussit, avec de l'inspiration, des personnalités bien marquées et originales, comme Dipak ou la séduisante Barbara, mais parfois, comme avec Sylvia, la soeur de Barbara, à la fois zinzin et vulgaire, cela ne prend pas du tout et devient bien lassant. On finit par s'y perdre, en oubliant forcément un peu les intrigues du dessous de la pile.

Et on retrouve toujours les mêmes questions, hasard ou pas ? Y a-t-il ou pas un horrible complot de vilains méchants qui voudraient étouffer l'invention géniale qui remettrait en cause toute l'économie ? Suicide de Phily-Jo et accidents seulement ou plutôt des assassinats de personnes gênantes pour les intérêts des multinationales ? En tant que lecteur, j'étais perplexe, pas complètement pris mais encore suffisamment mordu pour ne pas abandonner, quitte à accélérer sur les pages ennuyeuses et arriver plus vite au dénouement. Mais ce dénouement ne vient jamais !

La longue fin change complètement de style, cela devient un documentaire sur la manipulation des opinions, mêlé d'une réflexion socio-philosophique sur les fake news, le complotisme, les climato-sceptiques, etc. Il y a de bons paragraphes, de petites étincelles intéressantes où un court moment, je me suis dit que cela mériterait peut-être quand même 4 étoiles mais cela ne dure pas et est vite noyé dans un océan un peu fade.

Dans les remerciements, on voit des soutiens, une bourse… Marcus Malte, en 2022, après plus de 50 livres, a-t-il encore besoin d'aide dans sa longue carrière comme un jeune écrivain qui se lancerait sans en avoir le temps ou les moyens ? Ou s'agit-il d'un livre de commande demandé par des anti-complotistes tout à fait estimables qui s'adressent pour cela à un auteur réputé et talentueux ?
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