AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 249 notes
La petite Barbare est en prison. Sa vie en gang dans la cité l'amène à côtoyer du beau monde et à se faire de l'argent facile. Quand la situation dérape et que sa bande kidnappe un jeune et le torture à mort, elle voit tout et ne dit rien.

Long monologue, elle raconte sa vie, ses pensées, ses envies.

Un roman coup de poing, incisif, qui résonne fort et laisse un goût amer en bouche devant tant de vies gâchées.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
Commenter  J’apprécie          70
"La petite barbare" est un roman, qui s'inspire de faits réels dont le souvenir nous hante encore tant ils nous sont incompréhensibles, inconcevables et loin de toute possibilité de pardon.

La narratrice purge sa peine de prison et, sollicitée par un psychologue dont le silence trouve grâce à ses yeux, écrit une sorte de journal intime qui évoque aussi bien ses journées de détenue que son enfance et son adolescence. La banlieue, l'environnement familial, les sorties sur les Champs avec Esba, l'ami du seul néant, l'envie d'une belle vie à talons hauts et hôtels de luxe sont décrits dans un registre marqué par l'oralité crue avec des trouées vers un langage plus soutenu lorsque la jeune femme évoque ses lectures de Duras et de Vian.

Je n'ai été convaincue ni par le fond, ni par la forme de ce roman qui semble hésiter à se dépiauter des éléments de réel pour véritablement plonger dans la fiction... ou vice-versa. Personnage de papier, la narratrice ne peut être l'objet d'un jugement moral qu'il m'est impossible de ne pas porter sur les personnes réelles qui l'ont inspiré. La situation est donc difficile !
Qu'elle soit inaccessible aux remords, aux souffrances qu'elle a contribué à provoquer, à la compassion ou à toute forme de sentiments et d'émotions humains, c'est le choix de l'auteur et absolument rien ne me permet de le contester. Sauf que, du coup, le personnage semble avoir bien peu de choses à exprimer, hormis la rancoeur d'être née là plutôt qu'ici, avec des parents comme cela plutôt que comme ceci. de cette rancoeur les choix d'écriture font quelque chose qui me semble littérairement assez improductif, comme si l'auteur restait à la frontière du personnage et de sa violence intérieure. L'effet de réel recherché par l'alternance des différents registres de langue devient un procédé qui tourne à vide. J'ai ressenti une sorte d'incohérence entre le sujet, si périlleux, et son traitement, presque frileux.

Une déception, donc, quant à ce premier roman très courageux !
Commenter  J’apprécie          70
Surprenant, poignant, un brin agaçant.
La petite barbare, c'est une petite fille qui voit sa mère malheureuse et son père comme un salaud. C'est une jeune fille qui est en quête de sensations fortes et de liberté. C'est une prisonnière qui remet tout en question dans le milieu carcéral. C'est une femme perdue et nouvelle dans le monde.
Elle est beaucoup de chose au fil du récit. Mais elle est surtout éprise de liberté. Elle en manque. Bloquée dans une cité, bloquée entre 4 tours, bloquée en prison, bloquée dans ses sentiments, bloquée par les hommes. Elle passe son temps prise au piège d'une vie qu'elle n'a pas demandé. Elle veut seulement faire quelque chose, peu importe que ce soit bien ou mal. Elle veut vivre. Sentir le souffle de la vie sur son corps. Elle veut se prouver qu'elle ne meurt pas à petit feu comme sa mère. Se prouver aussi qu'elle vaut mieux que les petites bourgeoises ou les filles de son quartier qui finissent soumises à un homme qui les bat.
Le récit est dur, le style s'y adapte parfaitement. On a parfois envie de l'aimer, de la protéger et parfois envie de la secouer, de lui dire qu'elle est sotte et égoïste. Ce manque de remord met en colère et ensuite appelle à la compréhension. Elle est née dans le mauvais foyer, dans le mauvais endroit et elle a fait sa vie comme elle a pu, comme on lui a montré. Elle a essayé de ne pas reproduire les erreurs de ses parents, mais inévitablement elle en a commis d'autres. Elle a fait des mauvaises rencontres mais des rencontres honnêtes et sincères, de vrais personnes, des gens qui l'ont aimé pas des assistants sociaux ou des psys qui lui parlent d'un monde dont elle ignore tout. La vie ne lui a pas fait de cadeau et elle n'a pas fait de cadeau à la vie.
Personnellement, j'ai eu envie qu'elle vive, j'ai eu envie qu'elle comprenne que rien n'est définitif et que la vie peut être autrement même si elle le sait pas encore.
J'espère, j'espère que si ses sentiment sont partagés par d'autre personnes, j'espère qu'ils comprendront qu'il existe une autre vie, qu'ils auront le droit à une autre vie, qu'un jour on les aidera à avoir une autre vie.
Commenter  J’apprécie          70
Manfredi Astrid, - "La petite barbare" - Belfond, 2015 (ISBN 978-2714459435).

Le titre et le contenu l’indiquent, ce roman se veut en quelque sorte le complément des deux romans documentaires écrits par Morgan Sportès intitulés «L’appât» (1990–voir recension) et «Tout, tout de suite» (2011 – voir recension), relatant respectivement
- l’affaire du début décembre 1984 (un trio de jeunes gens composé de Valérie Subra, Laurent Hattab et Jean-Rémi Sarraud attire deux hommes censés être fortunés dans un guet-apens pour les torturer et assassiner après leur avoir soutiré l’argent liquide disponible ainsi que les quelques objets de valeur)
- et celle de janvier-février 2006 (torture et meurtre d’Ilan Halimi mis en scène par le «gang des barbares» de Youssouf Fofana, avec Sorour Arbabzadeh dans le rôle de l’appât),
- qui débouche sur l’affaire Florent Gonçalves, le directeur de prison d’arrêts de Versailles, coupable de traitement de faveur et de relations charnelles avec la détenue (décembre 2010).

Habilement, l’auteur compose un mélange de ces trois affaires sous un angle de vue sensé être celui par exemple d’une Valérie Subra. Pour le style et la posture, elle s’inspire directement de la Despentes de «Baise-moi» ou «Les chiennes savantes» : c’est un jaillissement ininterrompu de vociférations cyniques, d’éructations vomitives, d’insultes haineuses envers tout ce qu’il est convenu de nommer «la société», et surtout contre ces tout vilains bonshommes, coupables de tous les vices, stupres et fornications, véritables obsédés succombant au physique de la donzelle.
Laquelle "n’y peut rien" si elle apprécie tant les strass et paillettes, les boîtes et le clinquant, bref, tout cet ignoble capharnaüm inculqué aux jeunes filles d’aujourd’hui à grand renfort de starlettes, de variétés, de mode vestimentaire toujours plus putassière. Bien sûr, elle aussi est une «victime de la société», bien sûr elle aime tout plein sa môman, bien sûr son père n’est qu’un salaud, bien sûr elle va découvrir la toute grande littérature, bien sûr elle nous sert Marguerite Duras… L'auteur n'omet aucun des clichés les plus usés.
Et cette pôvre petite n’y peut vraiment, vraiment rien si la vision d’un type torturé à mort la laisse totalement indifférente, après tout, il l’a bien mérité puisque c’était «un gros con» (on reconnaît là la démarche type des massacreurs en tout genre, mâle ou femelle, qui commencent par déshumaniser leurs victimes en l’accablant d’injures et de mépris – dans les camps de concentration, le nazi réduisait ses victimes à un numéro anonyme).

Dans ses deux romans, Morgan Sportès se limitait à un compte-rendu aussi précis que possible, proche d’une enquête documentaire, au style neutre visant à une objectivation suscitant de la part du lecteur une prise de distance critique.
Rien de tel ici, bien au contraire : l’auteur joue à fond sur le langage émotionnel, tentant par tous les moyens littéraires les plus usés de susciter non seulement la sympathie mais carrément l’empathie avec cette fille bien évidemment "rebelle et libre" qui, vers la fin du roman, en vient carrément à se demander pourquoi «on» lui a pris sa liberté, elle qui n’a finalement rien fait d’autre que d’assister à la torture à mort d’un «gros con».

Cette posture abjecte est aujourd’hui largement à la mode, encouragée et pratiquée par ce que l’on appelle «la justice» : aussi incroyable que cela puisse paraître, toutes et tous les protagonistes de l’affaire Valérie Subra sont aujourd’hui en liberté, et profitent même de leur célébrité pour se montrer, sans vergogne aucune, sur les plateaux de télévision (prêts à tous les scoops les plus ignobles pour faire de l’audience). Dans l’affaire du Gang des barbares, la ministre Garde des Sceaux de l’époque – Michèle Alliot-Marie – se vit contrainte de faire appel des condamnations inférieures aux réquisitoires de l’avocat général, soit pas moins de quatorze sur vingt-sept !
Gageons qu’aujourd’hui, tous ces braves gens sont eux aussi sortis de prison, la vie d’un homme ne vaut plus grand-chose. La vie d’une femme non plus, d’ailleurs, puisque le petit juge n’a rien trouvé de répréhensible aux agissements du tandem Strauss-Kahn et Dodo-la saumure, le pôvre DSK étant une victime de sa «sexualité un peu rude»… on imagine déjà la tronche d’un juge lorsqu’un petit caïd de banlieue lui assènera cette excuse pour se dédouaner d'une si «innocente tournante» dans une cave aux dépends d’une ou plusieurs filles «bien entendu consentantes, m’sieur l’juge, j’vous jure».

Un roman pour bobos germano-pratines jouant à s’encanailler...
Commenter  J’apprécie          71
La narratrice, dont on ne connait pas le nom, mais qui se fait appeler « la Petite Barbare », est en prison. A l'isolement pour six mois. Peu à peu, le texte nous révèle pourquoi et comment elle s'est retrouvée là. Elle raconte son enfance en quelques mots, son adolescence. La cité, les mauvaises fréquentations, la drogue, le sexe et l'argent facile…

« Je suis née belle à pleurer un jour de grand froid et d'arbres morts, de parents enterrés avant d'avoir commencé. Ils m'ont légué leur vie, leurs mauvais films et leurs fins de mois difficiles. Il paraît qu'on peut en guérir. C'est loin d'être sûr. »

Le verbe est cru, le regard désillusionné et blasé. Sans appel, sans espoir. Et au milieu de tout ça, elle aime lire. Lire et écrire. Elle découvre la poésie avec Henri Michaux. Elle lit Boris Vian et elle découvre Marguerite Duras avec L'Amant, qu'elle lit et relit, qui lui donne envie d'écrire. Ecrire pour exorciser ses démons et pour oublier les quatre murs qui la retiennent. « Parce qu'il faisait soif et qu'il fallait bien crever les poches de gris, j'ai appris encore un peu plus la littérature. J'aime ça, j'ai toujours aimé ça, lire. J'espère que ça ne me grillera pas trop dans la cité. Je ne veux pas qu'on pense que je suis de la haute, mais il faut que je la finisse, cette putain d'histoire. »

On découvre une verve puissante, et une écriture aussi tranchante que la lame d'un rasoir. En effet, la narratrice n'a pas sa langue dans sa poche et on sent dans ses mots une soif de vivre, une rage contre le monde dans lequel elle a grandit et un désir de s'en sortir. le ton est mordant, ironique et désabusé. L'auteur joue avec le langage dans ce texte presque « slamé », et c'est tour à tour un plaisir et un coup de poing que l'on se prend.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          60
Rares sont les romans sur la banlieue réussis. Ils sonnent souvent faux.
Le coup de poing qu'est « La petite barbare » dément ce constat. Celle dont on ne connaît ni le prénom, ni le patronyme se confie sur son parcours qui l'a conduite en prison. Elle est belle et l'attrait qu'elle exerce sur les hommes lui permet de satisfaire son goût pour les vêtements. Pourtant, elle n'est pas qu'une « fashion victim ». Elle est intelligente, elle aime lire, avec une prédilection pour « L'Amant » de Duras, et porte sur le monde dans lequel elle vit un regard qui, s'il fait froid dans le dos, est proche de la réalité.
Sans nier sa part de responsabilité dans le crime odieux du « gang des barbares », dont elle fut l'appât, elle décrit, sans juger de manière manichéenne, sans accabler ni sa famille, ni la société, le processus qui l'a conduite à commettre l'irréparable.
Un grand livre écrit dans un style percutant. Et c'est un premier roman !

EXTRAITS

- Comment ça peut exister ce genre d'amour ? le genre d'amour qui autorise l'abandon de soi ?
Il y aurait donc des hommes quelque part dans ce monde qui ne se contenteraient pas de « Suce ma bite » ? Des hommes qui plongeraient leur regard dans l'obscurité du monde sans vulgarité ni haine ?
- (…) j'ai bu du Malibu-orange avec Esba et j'ai gerbé sur le paillasson. Ma mère a ri et m'a dit qu'elle avait fait pareil à mon âge. Tu parles d'une référence. Tout le monde copie sur tout le monde. Une vie de faussaire qui reproduit les déceptions à l'infini.
- Dans l'impasse du futur, nous revêtons nos habits de beaux gosses pour démontrer que notre violence est plus belle que l'indifférence. Nous ne sommes pas des bêtes, ni même des monstres. Nous sommes le fruit des entrailles du déni
- [Sa femme] est en photo sur son bureau. Quelle manie hideuse de téléfilm ! Exhiber sa vie privée en photo, se la taper sans pause du matin au soir. le rappel à l'ordre du bonheur acquis, personne pour le contredire.
- J'ai dix-neuf ans. […] Comme à l'accoutumée, nous sortons la nuit protégés par nos armures logotypées, toutes incisives dehors. Dans notre bolide allemand nous avançons dans le labyrinthe de la cité. Des sifflets fusent. Esba sort sa main par la fenêtre et brandit le majeur, incontestable. Les sifflets cessent et laissent place à une haie d'honneur mutique. […] Les maigres reproches de ma mère me parviennent en écho, de loin. Il n'y a plus rien à faire. le poison de la vie facile s'est installé en moi. Je n'ai pas l'antidote.
- [Mon père] braille qu'à l'ANPE, il n'y a que des fainéants, que la société est un tas de merde, que la politique c'est du spectacle. Que les paillettes ne se collent que sur les mains des riches. Il a la haine mais il reste cloué sur le canapé. […] Quand il sort le soir, il rentre et il nous fait son canto rebelle. le petit doigt en l'air, il commémore son passé d'anarchiste et il dit que plus jamais il ne travaillera, que le système est une dictature. C'est lui le triste facho sans pognon.

Lien : http://papivore.net/
Commenter  J’apprécie          60
Inspiré d'un fait divers "le gang des barbares" et du travail de Larry CLARK, photographe et cinéaste, explorateur de toutes les failles de la jeunesse, ce roman-témoignage n'est pas une bombe à retardement mais une déflagration continue, une explosion de révolte, une revendication du droit de vivre, d'aimer et d'être aimé et une exigence de connaître l'espoir.
Il ne s'agit pas de pardonner mais de saisir les dangers existentiels qui minent l'humain face à ces sociétés du paraître et qui plongent une certaine jeunesse sous influence à rejeter leur repaires et à commettre parfois le pire afin de se faire une place dans un monde qu'elle ne comprend pas et dont elle se sent exclue.
Un beau message toutefois dans ce texte : la culture serait-elle la lumière au bout du tunnel ?
Une grande maitrise de l'écriture, un style de slam rythmé, enflammé et incendiaire qui ne laisse aucun répit au lecteur. Époustouflant, cru et dur.
Commenter  J’apprécie          60
Un texte cru, brut.
La petite barbare, c'est "l'appât" du "gang des barbares", jeune femme qui ne respecte pas son corps, mis au service de la cruauté des autres hommes.
En prison, elle ensorcelle un gardien puis le directeur de la prison, en échange de paniers garnis.
Les textes sont forts, violents.
Aucune compassion, aucun regrets. Une espèce de détachement désinvolte par rapport aux faits qui lui sont reprochés et à ses rapports aux hommes.
Un texte fort qui nous conduit aux tréfonds du sordide et de l'horreur.
Un livre bien construit dans l'illustration de l'absurdité et la gratuité de la barbarie.
Commenter  J’apprécie          60
Voici un livre dur, très dur. J'ai reconnu le tragique et horrible fait divers du « gang des barbares », apparemment il s'agit bien de cela. Livre écrit à la première personne, c'est la jeune fille qui raconte sa descente aux enfers. Bien sûr on peut lui trouver des circonstances atténuantes, une enfance sans amour, une mère qui trime pour faire bouillir la marmite avant de sombrer dans l'alcool, un père inexistant qui ne cherche pas à s'en sortir, la vie en banlieue avec ses lois, sa violence, moi je ne lui en trouvent pas, j'ai à l'esprit ce jeune garçon mort sous leurs tortures, pour rien, pour le plaisir, elle a vu, elle n'a rien dit…
Au début elle se limite si l'on peut dire à servir d'appât pour voler des hommes attirés par le sexe, puis l'argent ne suffit plus et il y a cette phrase qui va tout déclencher : « le sang, il nous manque du sang », et c'est le début de l'horreur…
Le livre est très bien écrit, l'auteur a intégré un langage dur, grossier. On ressent cette violence qui est là, qui ne demande qu'à éclater. Les chapitres sont courts ils permettent de reprendre sa respiration.
Un bon premier livre, pas facile surement à écrire et aussi à lire.
Commenter  J’apprécie          60
Dans ce roman, la petite barbare, ainsi surnommée par ses co-détenues, nous raconte son parcours. Comment en est-elle arrivée à l'incarcération ?
Elle grandit dans une banlieue où règnent la violence, l'inculture ou encore le chômage, ce qui ne lui augure pas un avenir réjouissant. Pendant cette période, elle va vivoter et se nouer d'amitié avec Esba. Ensemble, ils vont choisir la « vie facile » : obtenir de l'argent par le deal, par la beauté de la petite barbare qui vend son corps (« Les maigres reproches de ma mère me parviennent en écho, de loin. Il n'y a plus rien à faire. le poison de la vie facile s'est installé en moi »).
Les deux amis cherchent à combler l'injustice dont ils sont victimes, être nés du mauvais côté du périphérique, jusqu'à commettre l'irréparable.
Elle sera complice de la torture et du meurtre d'un jeune homme, « un fils à papa », qu'elle a séduit. Certes, elle n'a rien fait. Elle a « juste regardé », sans rien dénoncer.

Débute alors la seconde partie du roman, l'incarcération. En prison, et notamment lors de période à l'isolement, elle prendra conscience de son amour pour les mots et pour l'écriture. Une passion qu'elle a depuis son enfance mais qui ne s'est pas développée par faute d'éducation et de moyens (le bibliobus où elle avait découvert le plaisir de la lecture a brûlé, ce qui a mis fin à son accès aux livres).
Pour son premier roman, Astrid Manfredi nous propose un récit puissant et incisif, sans être moralisateur : à aucun moment la petite barbare n'éprouvera de remords sur ce qui l'a menée en prison.
Si j'ai été tentée de juger la petite barbare pour l'atrocité de ses actes et surtout l'absence de regrets, j'ai vite changé d'avis. Que serai-je devenue si j'étais née du « mauvais côté », si j'avais été confrontée à ce qu'elle a vécu ? Je n'ai pas de réponse à apporter. Comment savoir ? Finalement, l'auteur nous dépeint la réalité de notre société et notre impuissance à apporter une vie meilleure à des personnes « entassées dans des tours ».
Commenter  J’apprécie          60



Autres livres de Astrid Manfredi (1) Voir plus

Lecteurs (477) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2883 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..