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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce tome 4 d’"Alix Senator", le sénateur Alix est envoyé en Grèce pour récupérer les livres prophétiques du sanctuaire d’Apollon à Delphes volés par un groupuscule grec nationalistes se réclamant des 300 Spartiates du défunt héros Léonidas…
D’Athènes à Delphes et de Delphes à Athènes, nous suivons les pérégrinations d’Alix à travers un Grèce ruinée qui ménage la chèvre et le chou entre le citoyen Héraklion et l’esclave Xanthos qui se tirent la bourre au sujet de l’héritage grec vampirisé par Rome et de la culpabilité d’Euryclès le tyran de Sparte, collaborateur n°1 du nouvel ordre augustéen…
C’était déjà sensible dans le cycle précédent, mais ici c’est encore plus clair ici : les auteurs ont décidé de dézinguer la propagande augustéenne ! Le Princeps est un tyran sans foi ni loi, l’âge d’or est un âge de fer et la prospérité tant vantée cache une misère crasse. Car pour la Grèce, à la paix des cimetières a succédé l’ère des guerres civiles (remember Cynocéphales, Pydna, Chéronée, Pharsale, Philippes, Actium…)

On mélange joliment le côté voyage et le côté espionnage avec Numa Sadulus, alter ego fictif de Numa Sadoul, vieux routard de la bande dessinée franco-belge IRL. Toutefois, les mystères restent entiers :
- Qui est la mère du fils d’Alix ?
- Par quel moyen Auguste fait-il pression sur Alix ?
- Khephren fils d’Enak va-t-il aller au bout de sa quête de vengeance ?
Les rebondissements, qui sont tous dans la plus grande tradition du peplum classique, ont été pour moi inégaux : certains sont tombés à plats alors que d’autres ont très bien marché ! Le Dieu Sauvage est-il de retour ? Réponse dans le tome 5 intitulé "Le Hurlement de Cybèle"…
4,5 étoiles arrondies à 4 étoiles parce que je suis un aficionado exigeant de la chose antique… blink

J’ai toujours été fan des excellents dessins de Thierry Démarrez, ici assisté aux couleurs par Fabien Alquier, mais sur cette série il est carrément en train de se débarrasser de ses derniers défauts… Youpi !!!
La série mère en est à son 34e album, mais force est de constater qu’elle a depuis longtemps perdu son mojo… On peut rouspéter, mais au XXIe siècle il est impossible de retrouver la densité des premiers albums de la saga où les phylactères occupaient les 2/3 des planches… Donc "Alix" est mort : vive "Alix Senator" ! ^^
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On m'a prêté les trois premiers tomes d'Alix Senator...ça m'a donné de relire Murena en attendant la suite.
La vache, la comparaison est plutôt rude. Autant ça ne m'avait pas plus choquée que ça dans un sens, autant quitter les dessins de Delaby (et Théo) pour ceux de Démarez me pique un peu les yeux.
Mais bon, je fais abstraction, comparer n'apporte rien, chacun son style.
Ceci-dit, il n'empêche que je ne suis pas fan de ce dessin.
Mais passons, venons en à l'histoire.
Alix a une nouvelle mission qui nous entraine, avec lui, dans les territoires de la Grèce romaine. Entre acceptation de la situation de province par certains et velléités d'indépendance, d'autres, ce tome nous donne une vision aussi complexe qu'instructive (et très intéressante) de la Grèce sous occupation romaine. Rien que pour cette vision (historique et plutôt méconnue) d'une Grèce antique différente de la vision traditionnelle que l'on en a -c'est à dire grosso-modo la Grèce de Péricles- je conseillerais cette BD.
Toutefois, je trouve la narration parfois un peu alambiquée et sans pour autant que ça augmente considérablement l'intérêt de l'histoire.
Les personnages sont un brin trop clichés pour moi.
Et maintenant, la suite
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Décidément, Alix Senator fait voyager car, après l'Égypte, c'est en Grèce que nous retrouvons notre héros, en juillet de l'an 12 av. JC. Si le pays a été conquis et soumis par Rome, Sparte, fidèle à sa légende, résiste. Ses soldats n'hésitent pas à tendre des embuscades à l'armée romaine.

Les démons de Sparte, une fois n'est pas coutume, est préfacé par Numa Sadoul. Lui qui a travaillé avec Jacques Martin, rappelle l'histoire de cette BD et m'a appris que le créateur d'Alix l'avait fait poser pour créer le personnage de Numa Sadulus qui réapparaît donc dans cet album. Pour le numéro 4, Valérie Mangin (scénario) et Thierry Démarez (dessin), ont confié la mise en couleur à Fabien Alquier.
Après l'embuscade des Spartiates, c'est sur l'Acropole que nous retrouvons Alix, en compagnie de Numa. On apprend que la ville a été détruite par Sylla mais qu'il a épargné la colline sacrée où trône encore la statue géante d'Athéna, sculptée par Phidias. Si Titus et Khephren sont là, Enak, père de ce dernier, est retourné en Égypte.
J'ai aimé que l'on rappelle combien les Grecs ont souffert de leur asservissement par Rome. Les vainqueurs, comme toujours, se servent. Ici, Auguste veut rassembler tous les livres Sybillins de l'Empire dans le temple d'Apollon Palatin, à Rome.
Héraklion, un Spartiate, ami d'Alix, rappelle le passé, comment vivait son peuple lorsqu'il était libre : « Ça fait deux siècles que Rome s'acharne sur la Grèce ! » Plus loin, il précise : « C'est à cause des Romains s'il n'y a plus de champ de blé ici. Seulement des champs de bataille stériles et gorgés de sang ! »
Haines, superstitions, prêtres abusant le peuple ou encore cette Pythie que consulte Titus que Khephren tente de raisonner : « Ses réponses, n'importe quoi. C'est le principe de tous les oracles : laisser une grande part à l'interprétation pour que chacun y trouve son compte, »

Dans cet album, j'ai trouvé les dessins moins fouillés, moins précis et, souvent, le quinquagénaire Alix paraissait adolescent malgré ses cheveux blancs.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Quatrième épisode des aventures d'Alix Senator, le héros gallo-romain à la cinquantaine avantageuse. Nous sommes en -12 avant J-C, comme lors de l'épisode précédent. le sénateur, accompagné de ses deux fils Titus et Kephren, a été envoyé à Athènes où il loge chez une vieille connaissance : Numa Sadulus, un trouble double de l'auteur d'une célèbre biographie d'Hergé ...

L'envoyé de Rome chargé de ramener les livres sibyllins ( qui recueillent les prophéties et sont lus en cas de circonstances exceptionnelles) a en effet été assassiné par une troupe de guerriers se revendiquant de Sparte et son chargement a été dérobé. Il faut les retrouver, châtier les assassins. Héraklion, en qui Alix a confiance, déjà rencontré dans "Le dernier Spartiate" et, plus récemment, dans "Par-delà le Styx", affirme que ce ne sont pas des spartiates mais des mercenaires. Stipendiés par qui ?

L'expédition traverse la Grèce soumise, dévastée par les Légions romaines et les dommages collatéraux des luttes entre cités. Tout n'est que ruines, jusqu'au sanctuaire d'Apollon à Delphes où les jeunes compagnons d'Alix vont consulter l'oracle de la Pythie qui les plongera dans les affres de la perplexité.

Une réflexion sur la duplicité, la rancoeur contre l'occupation, les ralliements contraints, la désunion des cités grecques face à l'expansion romaine, les séquelles humaines et économiques de la guerre de conquête. Les auteurs nous donnent aussi une leçon de tactique de combat : comment réussir à contrer un parti de guerriers largement supérieur en nombre, attaquant une colonne romaine dans un étroit défilé. Alix n'a rien perdu de sa clairvoyance et sait porter le fer malgré les années.

C'est concis, avec une trame ingénieuse et parfaitement crédible. Je souligne aussi la qualité des images : chacune est une aquarelle digne d'intérêt.
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Les démons de Sparte se situe dans la droite ligne des trois albums qui l'ont précédé et souffre des mêmes défauts tout en jouissant des mêmes qualités. Il n'y a plus l'attrait de la nouveauté cependant de cet Alix vieilli, plus cynique, enchaîné à l'empereur par on ne sait quel serment ou quel secret, et qui se débat avec les difficultés d'élever deux adolescents seul dans un monde de secret et de trahisons.
Seul, oui, parce qu'on évacue ici de nouveau Enak, d'une façon totalement illogique, ce qui est pour moi la plus grosse des faiblesses de l'album. Après avoir passé quinze ans loin de son fils et de son meilleur ami, le premier truc qu'il fait, sous prétexte que Képhren prenne mal que son paternel se soit fait passer pour mort pendant plus d'une décennie, c'est de se barrer à nouveau?
Voilà qui va sûrement contribuer à les réconcilier!
Le dessin est superbe mais je trouve la narration plus faible que celle de la série originale. Jaques Martin vous troussait une histoire complète en un album, avec des scénarios nettement plus compliqués, ici, c'est perpétuellement à suivre en une espèce de fuite en avant et la confrontation Alix Enak attendue par tous les lecteurs est simplement négligée.
S'il n'y avait la beauté du dessin et la curiosité des réponses qu'on nous promet depuis quatre albums sans jamais les recevoir, le lecteur aurait peut-être envie d'aller voir ailleurs, mais là, on continue, espérant enfin savoir qui est la mère du fils d'Alix et pourquoi le jeune Gaulois féru de justice est aujourd'hui enchaîné à un tyran....
Un bon album tout de même, mais j'ai longuement pensé ne lui mettre que 3 et c'est mon gout du personnage qui lui vaut son 4 !
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Alix est en mission pour l'empereur Auguste et voyage au coeur de la Grèce. Il doit retrouver des écrits sacrés qui ont été volés par des brigands se faisant passer pour des guerriers Spartiates. de fil en aiguille, et de Delphes à Athènes, Alix comprend que Sparte n'a rien à voir avec ce vol et que la vérité est ailleurs, plus proche qu'il ne le croit, parmi des amis qu'il croie alliés alors que ces derniers cachent de sombres desseins…

Un tome bien rythmé malgré un début plutôt lent à mon goût. J'ai beaucoup aimé les flashbacks historiques relatifs à la bataille des « 300 » du roi Leonidas ainsi que les explications mythologiques sur le dieu Apollon, l'oracle de Delphes et la Pithie. Une aventure réussie qui se prolonge dans le 5e opus de la série qui lui va s'intéresser à Cybèle et au désir d'immortalité des humains et de leur sempiternelle quête pour se placer au même rang que les dieux.
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Dessin superbe mais par rapport aux précédents tomes, cela patine un peu au niveau scenario. Enak est déjà reparti. Les jeunes héritiers semblent toujours perturbés et n'ont pas vraiment de réponse à leurs questions... Que chercher Kephren réellement? Héraklion revient mais il semble presque caricatural dans le personnage du sparte rebelle. Bref cela reste quand même d'un très haut niveau, mais il faudrait que cela s'accelere un peu sinon cela pourrait devenir juste un panorama des voyages d'Alix...Je plaisante car l'arriere plan politique reste passionnant.
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Très bon début de second cycle pour cet Alix Senator. On revient en Grèce sous l'occupation romaine et l'album parvient à poser une véritable réflexion sur l'occupation romaine et sa pax romana. Cet album tire la plus grande partie de ses qualités du scénario qui promet d'être palpitant. La mise en couleur est aussi de grande qualité. Les prédictions de la pythie à double sens sont bien présentes. Dans son message à Kephren, on ne sait pas si elle parle d'Alix ou de Kephren lui même.

Un erreur historique quand même majeure ; les livres sybillins ne sont pas les recueils d'oracles de la pythie et ont peu à voir avec la Grèce. La Sybille était liée à l'histoire de l'Italie antique puisque c'est Tarquin qui acheta les livres en question à la sybille de Cumes (à une douzaine de km de Naples). de plus, ce n'était pas un recueil de divinations, mais un catalogue de remèdes à appliquer en cas que l'on consultait en cas de prodiges au nom de l'Etat...C'était un mélange de traditions étrusques, grecques et italiques.
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Un Alix pas trop Bêta : on pouvait faire Pi

Alix en Grèce, ça rappelle de plutôt bons souvenirs car "L'Enfant Grec" était sans doute un des meilleurs Alix l'Intrépide de feu Jacques Martin.
Pour son retour en tant que senator, Alix a été chargé par Auguste de ramener à Rome, l'ensemble des textes sibyllins grecs, c'est à dire les recueils des prédictions d'oracles. Auguste veut centraliser tous les livres de l'Empire, pour que la force soit avec lui.
Mais les grecs vont-ils accepter de laisser leurs textes sacrés partir en exil ?

Après un 1er volume ("Les aigles de sang") peu engageant au niveau du scénario, je trouve que la série s'améliore doucement, sans atteindre non plus des sommets.
Ce 4ème volume se lit avec plaisir. D'abord parce qu'Enak est retourné en Egypte (j'avoue, ce personnage m'a toujours un peu ennuyé) et ensuite, parce que Valérie Mangin a écrit un scénario très convenable en mélangeant les thèmes de l'identité (celle des spartiates, des Grecs et de Kephren, le fils adoptif d'Alix), de l'occupation et de la main mise de Rome entraînant la déchéance des civilisations pillées.
On pourra d'ailleurs méditer sur le discours amer du Grec qui déplore que "la Grèce n'est plus qu'un musée à ciel ouvert".

Les dessins de Thierry Démarez conservent ce côté ambigu : des traits assez précis, mais souvent figés. N'est pas Delaby qui veut, mais comment le lui reprocher ? Ça reste quand même d'un excellent niveau.

Donc, je ne trouve toujours pas cette "suite" vraiment indispensable, mais l'ensemble demeure honorable quand même.
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