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3,61

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Enfin, je découvre Kurt Wallander, et avec lui un flic humain.
Ma première lecture de Henning Mankell, de même.
C'est l'automne, novembre et la pluie et la neige...
À la recherche d'une maison pour ses vieux jours qui approchent à grands pas, Wallander trouve une main, puis le squelette entier, puis encore un autre squelette!... Des morts d'il y a longtemps, des années 1940. Pas du gâteau pour le commissaire et ses équipiers, de trouver de qui étaient ces ossements qui sont remontés du sol.
Mais ce flic a du métier et des gens qui vont l'aider à trouver.
Ce la débouchera sur une histoire triste, et un passage de Wallander très-très près de la mort.
L'histoire est courte et sans gras inutile. Elle m'a fait découvrir un nouveau personnage, de nouveaux personnages attachants que je retrouverai volontiers et confiant dans d'autres enquêtes. Promis!
De plus, une heureuse surprise m'attendait après Une main encombrante:
Wallander et moi, où Henning Mankell m'a profondément touché en me contant la genèse de Kurt Wallander et ses rapports avec sa création. Il y établit même une sorte de parallèle avec Conan Doyle. Passionnant.
Alors, pour Horusfonck et son univers-polar qui ne cesse de grandir, ce sont cinq étoiles pour la constellation Mankell. Pas moins!

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Cette enquête policière est une des dernières de l'inspecteur Wallander.
C'est un homme fatigué, à bout de souffle, usé par les ans et par son métier qui va effectuer cette enquête, qui, elle aussi, semble avoir bien du mal à décoller.

Le roman est court, environ 150 pages et l'intrigue est intéressante même si elle est lente, à l'image de notre héros qui n'en peut plus et qui n'aspire désormais qu'à prendre sa retraite.
Son rêve, car il a encore un peu d'énergie pour rêver, serait d'avoir une maison et un chien.

C'est d'ailleurs en allant visiter une ferme qu'il fait une découverte macabre.
J'ai beaucoup aimé cette histoire très réaliste et le fait que l'enquête avance si lentement la rend très crédible, car tout ne se résout pas toujours en 24 heures chrono !

A la fin du livre, l'auteur, Henning Mankell nous raconte comment il a décidé de créer ce personnage, comment il l'a fait évoluer et comment également il a décidé qu'il était temps de le libérer en arrêtant la série.
Ces quelques pages sont très intéressantes et montrent l'attachement de l'auteur à suivre l'évolution de la société par le biais d'un personnage plein de failles.
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Un livre court pour mieux montrer l'essoufflement du commissaire Kurt Wallander; qui doit gérer ses soucis de santé, son diabète, avec les exigences d'une enquête difficile. Sur le point d'acheter une maison en Scanie et plus particulièrement dans l'Osterlen, région sud-est de la Scanie très prisée pour ses paysages, le commissaire découvre une main de squelette dans le jardin de ladite maison; d'où le titre du livre.
L'enquête va l'emmener soixante ans en arrière, à la fin de la deuxième guerre mondiale, au moment où des réfugiés affluent sur le territoire suédois.
Une enquête difficile mais qu'il va mener avec sa fille Linda, qui fait son arrivée dans le monde de la police.
On reconnaît bien le style de Mankell, la profondeur psychologique des personnages, les atermoiements..
Le livre est court mais intense.
A lire aussi absolument la postface où Mankell explique les raisons qu'il donne au succès du personnage du commissaire Kurt Wallander.
Une raison qui apparaît en premier lieu est que ces livres reflètent les préoccupations des Européens dans les années 1990 et 2000: les événements survenus en Europe après la chute du mur de Berlin sont largement évoqués dans le roman "Les chiens de Riga", la situation en Afrique du Sud après Mandela est largement évoquée dans "La lionne blanche", et on pourrait citer aisément d'autres exemples. Ces livres témoignent d'un développement de nouvelles formes de criminalité, à mesure que s'intensifient les échanges internationaux.
Comme dans les autres romans de la série, le commissaire, tout en gérant comme il peut ses faiblesses, évolue constamment, mentalement et physiquement, la raison essentielle de son succès auprès des lecteurs, selon l'auteur.
Ce livre marquera la fin de la série des Wallander, selon les dires de Mankell qui préfère arrêter la série "pendant que cela l'amuse encore".
"La main encombrante" sera donc le dernier de cette série que l'auteur nomme "le roman de l'inquiétude suédoise".
Pas seulement suédoise je dirais...
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Que voulez vous, la vie continue,
Linda continue de changer ses draps tous les dimanche même si son père n'est plus là,
Martinsson continue de conduire brusquement,
Rien ne change,
Nous sommes encore là à lire et relire,
Kurt s'est tu, il est parti dans ses ténèbres,
Henning s'est tu aussi, il est parti de l'autre côté de notre monde.
Alors nous sommes confrontés aux pensées de Kurt ou d'Henning ?
"La peur de vieillir, la peur de devenir vieux, de dépendre du moindre échange, même le plus insignifiant..... Comment le supporter !"
"L'envie de sortir, de prendre sa voiture, de quitter la Scannie et ne jamais revenir. Mais il était trop tard dans sa vie pour les grandes ruptures . Il le savait."
Une nouvelle réécrite pour clore définitivement l'histoire de Kurt, avant que la maladie embrume ses idées et ses réflexions.
C'est peut être le chaînon manquant dans la chronologie, les précisions sur ce besoin de recommencer autre chose, ailleurs dans une maison avec un nouveau compagnon.
Une nouvelle qui devient le testament d'Henning,
"A mon âge, les frontières rétrécissent. le temps, qui manque toujours, manque encore plus. Je dois prendre des décisions de plus en plus ferme sur ce que je ne veux pas faire. C'est la seule façon de profiter du temps dont je dispose - et nul n'en connaît la durée - pour accomplir ce que je désire le plus. "
Merci encore Henning de prendre soin de nous, de nous alerter une fois encore sur l'importance de vivre et l'importance de faire quelque chose de bien de notre vie !
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Wallander songe-t-il déjà à se retirer ou plutôt à se reposer ? Automne 2002 et notre commissaire se cherche une maison, en retrait de la ville. Une maison où il pourrait profiter d'un jardin et d'un chien. Voilà qu'il en visite une et en faisant le tour du jardin, s'accroche les pieds dans le squelette d'une main. Et c'est reparti. Wallander n'aura de cesse que lorsqu'il connaitra le fin mot de l'histoire de ce squelette. Acharnement et mauvaise humeur mais aussi réflexion anxieuse sur son avenir. Deviendra-t-il un vieux bougon, esseulé et malade ? Après toutes ses années de service, que lui restera-t-il? Tout a tellement changé...on ne travaille plus que pour les statistiques maintenant...
Avant dernière des enquêtes de Wallander avant L'homme inquiet, son auteur, Henning Mankell, réitère l'avertissement: il n'y aura plus d'enquêtes du commissaire Wallander. C'est fini !
Reposez-vous bien Kurt, nous vous aurons aimé, vraiment.
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Un roman étonnamment court, concis et vite lu pour un polar d'Henning Mankell, c'est en fait une nouvelle. Entièrement consacrée à l'intrigue et moins aux personnages et à la société suédoise, je l'ai lue avec plaisir.
L'intrigue, relativement linéaire, est loin d'être inintéressante.

En effet, on y retrouve un commissaire au bout du rouleau, usé et vaguement déprimé, quelque peu hanté par la mort, la peur de la solitude et de la décrépitude.

Mankell se cherche un lieu de retraite et il écope d'une nouvelle enquête … une main de squelette sortant de la terre du jardin attenant à la maison qu'il est prêt d'acheter.

Après les résultats du médecin légiste, il se lance alors dans une sorte de fouille archéologique via les dossiers poussièreux de nombreuses institutions.
Cette enquête est menée tambour battant aux côtés de son équipe et de sa fille Linda devenue policière (je n'ai pas lu tout Mankell, donc je découvre). Sans fioritures, droit au but, parce que c'est une nouvelle ; Mankell fait donc usage de raccourcis.

L'acharnement du policier pour élucider l'affaire, nous est présenté comme une question de dignité. Il considère comme un devoir de permettre aux victimes de ne plus être des anonymes dont personne n'a constaté la disparition. Peu importe le coupable, mort ou vif, ce qui lui importe le plus c'est de sortir ces deux personnes de leur anonymat.

De la belle ouvrage.
Cinq étoiles

Ancelle le 14 février 2024
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J'aime beaucoup les livres de Henning Mankell, j'en ai pas mal dans ma PAL mais je viens de lire deux titres de cet auteur et j'avoue mon avis est partagé.
Une main encombrante j'ai vraiment adoré c'est rapide; l'écriture est agréable sans fioriture. Je j'ai lu en une journée, certes le livre est mince mais je peux dévorer un livre de 4 ou 500 pages en deux jours si l'histoire est prenante. J'ai abandonnée la lecture de L'homme qui souriait alors je ne sais pas si c'est parce que c'était un livre audio dont je n'ai pas l'habitude mais ceci est une autre histoire que je vous conterai dans la critique de ce dernier.


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Comme je vous le disais à l'instant, c'est une histoire courte et cette dernière clôture les aventures de Kurt Wallander, ce que j'ignorais avant de commençais mon « écoute », mais bon qu'importe !

J'ai aimé la simplicité de l'histoire, l'auteur ne s'embarrasse pas de détails, c'était très agréable, parce que je dois bien avouer que je ne suis pas fan des descriptions à rallonge ou des passages qui exprime en long, en large et en travers les émotions des personnages ! Non ici, Wallander est bouleversant de simplicité, c'est un être humain tout ce qu'il y a de plus classique, bougant à souhait et pourtant terriblement attachant !

Pour ma part, je ne suis pas une habituée des romans scandinaves, et pourtant à chaque évocation d'un nom de lieu (après vérification jamais je les aurais orthographié de la sorte !), je savais où le personnage et son équipe se trouvait. Wallander partage essentiellement son temps entre le commissariat, son appartement qu'il partage avec sa fille Linda et le lieu où le crime a été découvert.

J'ai également apprécié d'entendre une histoire presque douce, il n'y a pas de gore ou de scène sanglante dans ce récit. Comme quoi, c'est pas toujours nécessaire …

L'enquête semble piétiner pendant une grosse partie du roman, parfois on pense que la solution est là sous nos yeux avant de se rendre compte que c'était une fausse piste, et là notre frustration rejoint celle des policiers.
Mais on s'embourbe avec plaisir aux côtés du vieux policier afin de démêler cette histoire pour le moins étrange !

L'histoire est suivie d'un portrait du commissaire où Henning Mankell nous parle en détails de la vision qu'il a de son personnage et ce qui l'a conduit à lui donner cette existence. J'ai trouvé très intéressant de constaté que l'auteur humanise réellement sa création de papier.
Lien : https://livrestcedelanuit.wo..
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Il s'agit de la toute dernière enquête du commissaire Kurt Wallander, elle se situe juste avant L'homme inquiet dans la chronologie des aventures du héros. Ce n'est pas à proprement parler un roman mais plutôt une longue nouvelle, Mankell la présente comme telle et explique l'avoir retrouvée longtemps après sa rédaction et l'avoir remaniée pour l'intégrer dans la saga de Wallander.

Comme il s'agit d'un texte court, je ne peux en dire beaucoup sans dévoiler la totalité de l'intrigue. Wallander se sent vieillir et songe à sa retraite. Son rêve est d'acheter une petite maison à la campagne et un chien. Il parle avec son collègue et ami Martinsson. Ils ont le même âge et se demandent si le travail de policier a tellement changé depuis leur jeunesse ou s'ils ont perdu leur motivation. Ils se sentent décontenancés par l'évolution de la société suédoise.

Martinsson s'occupe de la vente de la ferme d'un cousin âgé et sénile qui vit dans un centre spécialisé. Il propose donc à son ami d'aller la visiter. Wallander y va, il manque de peu de se prendre les pieds dans un râteau mal rangé dans le jardin et de tomber. Il visite la vieille ferme, pense déjà aux travaux à y faire et se projette dans cette vie future avec son chien. le prix est abordable, la ferme lui plaît, elle est située près de l'endroit où son père habitait, mais un détail le chiffonne sans qu'il sache quoi. Il lui semble que le problème vient du jardin, il retourne y faire un dernier tour, bien décidé à acheter la maison. Et là mauvaise surprise, le râteau sur lequel il a trébuché est en fait une main sortie de terre.

La brigade se lance dans une difficile enquête sur une très vieille affaire tandis que Wallander voit son rêve s'envoler une fois de plus.

Wallander est un héros – ou plutôt un anti-héros – inoubliable. Il est pétri de doute, s'interroge sur tout. Il vit avec sa fille, dont il jalouse le petit ami. Linda ne semble pas très heureuse de cette relation non plus, elle se console en s'achetant des habits. On ne peut que se sentir proche de ces personnages si humains.

Il n'y a pas beaucoup d'action, les pensées et les états d'âme du policier forme la trame de cette belle nouvelle. J'aime ces polars venus du Nord, avec des héros quand même plus vraisemblables et attachants que la plupart de leurs collègues américains.

Le dernier chapitre est consacré à une très intéressante genèse du personnage de Kurt Wallander. Il ne faut vraiment pas manquer ces dernières heures passées avec lui.


Lien : https://www.patpolar.ch
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Bonjour et bon lundi à tous,
Une valeur sure aujourd'hui avec un livre d'Henning Mankell "Une main encombrante". Il semblerait que ce soit au départ une nouvelle écrite je ne sais plus dans quelles conditions et que finalement ce soit devenu une histoire de l'inspecteur Wallander à part entière. Notre cher inspecteur aspire à être à la retraite et à acheter une maison à la campagne. Un de ses collègues lui en propose une qu'il va visiter. Et en déambulant dans le jardin, il trébuche sur une main, main qui va entraîner le reste du corps bien sûr et une enquête à la clé. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu d'Henning Mankell et je l'ai retrouvé avec grand plaisir pour suivre les pérégrinations de son personnage fétiche.
quatrième de couv.C'est l'automne en Scanie. Désabusé, Wallander aspire à une retraite paisible à la campagne. Il s'enthousiasme pour une ancienne ferme. Lors d'une déambulation dans le jardin à l'abandon, il trébuche sur des débris. Ce sont les os d'une main affleurant le sol. Au lieu d'une maison, Wallander récolte une enquête. Jusqu'où devra-t-il remonter le temps, et à quel prix, pour identifier cette main ?
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