C'est fou comme on a du mal à admettre les différences énormes qui existent entre frères et sœurs sous prétexte qu'ils sont nés du même ventre. En fait, à la naissance, leur père et leur mère sont les seuls points communs qu'ils aient vraiment avec le foyer où ils résident. Et il arrive fréquemment que les amis qu'ils se choisissent plus tard leur ressemblent beaucoup plus que les membres de leur fratrie, justement parce qu'ils les choisissent en fonction d'affinités qu'ils partagent. Nos parents nous imposent un frère ou une sœur et il faudrait que l'on éprouve d'emblée des sentiments d'affection pour eux ? Aimeriez-vous vos amis si on vous les imposait ?
La peau n’oublie jamais.
Le Mal que l’on nous fait y est tatoué plus durablement que le Bien.
Est-ce que Dieu existe ?
S'il n'existait pas, pourquoi l'homme voulait-il à tout prix l'inventer ? Quel besoin avait la créature de se fabriquer un créateur ? À quoi lui servaient toutes ces divinités ? Leur rôle était-il d'endosser toutes les ignominies qu'on pratiquait en leur nom ?
On n’invoque pas le Ciel quand on couche avec l’Enfer.
Les objets d'une maison exercent une curieuse influence sur ses occupants. On a l'impression de pouvoir en disposer, mais c'est souvent l'inverse qui se produit. Le possédant devient le possédé. Il n'arrive plus à se débarrasser des objets qu'il a acquis, comme si ceux-ci tiraient un pouvoir particulier de cette portion du passé qu'ils détiennent : les racines que l'on ne peut couper de peur que l'arbre ne dépérisse.
-Vous savez, le génie d'Einstein était une deviance. Comme dit Edgar Morin, "l'intelligence, ce n'est pas seulement ce que mesurent les tests, c'est aussi ce qui leur échappe ".
On n'échappe pas à ses racines, on s'en nourrit.
La pourriture est l'engrais dont est issue la sève.
Les malheurs et les épreuves aussi.
On n'échappe pas à ses racines, on s'en nourrit.
La recherche de la vérité est un puits sans fond dont nous espérons toujours remonter le seau.
Être adulte, c'est ce qui peut nous arriver de pire.