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4,08

sur 290 notes
Mon premier René Manzor est une très agréable découverte.
L'auteur et réalisateur français est extrêmement à l'aise avec les codes des polars américains.
Son écriture extrêmement visuelle ressemble à un scénario de film.
L'enchaînement des chapitres courts, bourrés d'informations, d'action, de personnages attachants et une intrigue bien documentée imposent le rythme page turner.

René Manzor sait frapper vite et juste en distillant crescendo, au fil des pages un suspense étouffant.
On est rapidement happé par l'ambiance de l'enquête, les dialogues vifs et on saute à pieds joints dans le récit qui ne cesse de surprendre, de déjouer les attentes et les clichés.

On sourit, on ricane, on flippe et on tourne les pages.


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Charleston, Caroline du Sud. Un bruit de meubles renversés extirpe Tom de son sommeil. S'ensuivent des hurlements de rage. Réfugié sous ses couvertures, le petit garçon, âgé de 9 ans, panique dès lors que des bruits de pas s'approchent de son lit. L'Ombre, penchée au-dessus de lui, lui applique un gaz anesthésiant et s'enfuit avec l'enfant... Lorsque le capitaine Nathan Miller et le lieutenant Steve Green se rendent sur les lieux de la disparition, ils assistent à une bien macabre scène de crime : la maman de Tom, menottée et égorgée, au coeur d'une scène vaudoue, le papa, Luke, en piteux état. Troisième affaire similaire et toujours pas le moindre indice.
Manhattan. Lorsque l'agent spécial du FBI, Dahlia Rhymes, docteur en mythologies comparées, spécialiste des meurtres rituels, reçoit un appel de Luke, son frère, elle se doute que quelque chose de grave s'est passé puisqu'elle est sans nouvelle de lui depuis 9 ans. Apprenant la tragique nouvelle, elle décide aussitôt de prêter main forte à la police locale et de revenir sur les lieux de son enfance, un endroit qu'elle a fui il y a de cela 23 ans...


C'est une bien sombre et étrange enquête que vont devoir résoudre Dahlia Rhymes et Nathan Miller, deux amis d'enfance, au passé compliqué, confrontés à d'atroces meurtres de mères de famille et de rapts d'enfants. Que cherche cette Ombre en enlevant ainsi ces enfants à leur famille ? D'autant qu'aucune rançon n'est réclamée et de corps retrouvé. Que signifie ces scènes vaudoues ? René Manzor nous plonge dans une ambiance noire au coeur d'une région marécageuse. Entre crimes rituels et disparitions d'enfants, l'auteur s'attarde également sur le passé de Rhymes, une enfance pour le moins difficile au sein d'une famille pernicieuse et immorale. Un roman maîtrisé, cinématographique, aux personnages attachants, à l'ambiance glauque et au suspense maintenu jusqu'à la dernière page.
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St. Helena Island, Caroline du Sud - Tom, maltraité par sa mère, est enlevé. le ravisseur a torturé et tué Melissa, la mère, sous les yeux de Luke, le père. Tom est le troisième enfant à disparaître ainsi. Mais le coupable a commis une erreur : Tom est le neveu et le filleul de Dahlia Rhymes, une redoutable profileuse du FBI, qui n'aura de cesse de retrouver l'enfant.
La jeune femme mène l'enquête en compagnie du Capitaine Nathan Miller, avec qui elle partage un passé d'enfants de la rue. Adolescente, Dahlia a en effet fui sa famille, et notamment un père violent et pervers, leader d'une secte. La recherche de Tom la replonge dans cette histoire familiale dont elle pensait s'être affranchie...

René Manzor nous plonge dans une intrigue glauque, aussi sombre et brumeuse que les marais de Caroline du Sud où elle se déroule. Racisme, sectes, perversions, rien n'est épargné au lecteur. Heureusement, les histoires personnelles de Dahlia et Nathan redonnent un peu d'espoir.
Quand on lit le roman, on se dit que l'auteur a forcé le trait, que tout cela est trop noir, pas réaliste. Et puis reviennent en mémoire des affaires judiciaires récentes, comme l'affaire Fourniret... Non, des horreurs telles que celles décrites par Manzor ne naissent pas que dans l'imagination des écrivains !
L'écriture est agréable, riche sans être clinquante. le roman est bien rythmé avec des chapitres plutôt courts, une alternance des angles de vue, des dialogues percutants, un langage qui ne cherche pas à édulcorer certaines trivialités. le suspense est bien entretenu, et la lecture peut vite devenir addictive.
Un excellent thriller donc.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Sainte fesse ! Que c'est étonnant! Tellement que je n'y ai pas cru une seconde. "Dans les brumes du mal" c'est des meurtres de mères indignes et les enlèvements de leur enfant. Ça se passe en Caroline du Sud, pour la brume sûrement, les mangroves aussi, la végétation étouffante, la chaleur, les marais (heureusement ces descriptions sont assez bien réussies) . Mais bon, revenons à ces enfants au centre de ce roman. Des enfants entre 8 et 11 ans qui raisonnent presque comme des universitaires, des enfants capables de déceler les effets d'une drogue injectée dans leur corps et de tenter d'en contrer les effets, des enfants parlant comme des adultes avec des répliques chocs . Faudrait que je crois à ça ? Et nous arrive une profileuse du FBI, ex-enfant de la rue, docteur des rites vaudou et autres satanismes, un capitaine de police locale ex-enfant de la rue aussi, éduqué, veuf et père ...Comment arriver là quand ta vie s'est passée dans la rue ? Dommage car "Dans les brumes du mal" nous parle de la maltraitance infantile, de la folie des adultes, du fanatisme, des failles du système social oui dommage que ce genre de caractérisation des personnages nous gâche cette lecture. Et la fin ?? Sortie de nulle part , d'un chapeau quelconque (peut-être de celui de Peter Pan? ) ajoute à mon incrédulité. Bref, cette lecture ne me marquera pas, loin de là.
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♫ C'est pas l'homme qui prend la mère ♪
Ben si.
Enfin l'homme...j'me comprends.
Un même modus opérandi. On tue maman qui est en haut, qui fait du gâteau, pendant que papa est...sans jamais prendre la vie de l'époux, puis l'on se barre avec le gamin, laissant la police sur les dents. Celles de la mère, bien évidemment.

Je découvre Manzor et j'adhère.
Un style punchy, une intrigue plutôt originale et des protagonistes fascinants qui ne tombent pas dans la caricature, font de ce tourne-page un tout qui se dévore plus qu'il ne se feuillette, un oeil cérébralement vissé sur NRJ12, le second sur le canard du jour pendant que le troisième parcourt rêveusement ledit récit tout en se délectant à l'avance du paiement de son troisième tiers provisionnel, sis en 8.

Une p'tite bévue notoire de ma part, ne pas m'être penché sur le précédent opus histoire de jouer la linéarité.
Dans les brumes du mal incitera à réparer prestement ce rendez-vous manqué.
Si j'avais un p'tit fa dièse de contrariété, ce serait rapport à la plausibilité terminale.
Le bouquin tient parfaitement la route concernant l'enquête, c'est un fait, mais s'achève, à mon sens, en eau de boudin et ce que l'on retient, au final, c'est un sentiment d'inachevé quant à l'épilogue pourtant essentiel dans le genre si particulier qu'est le polar.
Non pas qu'il remette en cause la construction fort bien calibrée du récit mais le fait de laisser un brin d'amertume en bouche m'autorise, conjecture-je, à lui retirer, le coeur serré, les 0,68 poïnts différenciant les incontournables des excellents romans.
Sévère mais juste...

Nonobstant et pour prouver la presque entière adhésion au projet :Manzor, encore !
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Imaginez un excellent thriller américain.

Imaginez maintenant un thriller écrit par un frenchy, qui réussit tellement bien son affaire qu'il dame le pion aux auteurs d'outre Atlantique.

N'imaginez plus, René Manzor l'a fait pour vous avec son nouveau roman, Dans les brumes du mal.

Ce n'est vraiment pas chose aisée que de plonger le lecteur dans les brumes de la Caroline du Sud sans que cela fasse carton-pâte. On sent bien que l'auteur a profité de son expérience de scénariste cinéma et TV pour écrire cette histoire. Aucun doute qu'il a réalisé lui même nombre de repérages pour donner littéralement vie à cette partie de l'Amérique.

Quand un environnement est immersif, l'histoire a des chances de le devenir tout autant. En tant que lecteur, je me suis enfoncé dans les marécages de ce sud américain, j'ai sué dans ce climat subtropical et je me suis égaré dans cette mangrove. Mais je n'ai jamais été tout à fait perdu, René Manzor a tenu ma main tout au long du récit. Heureusement, parce que c'est un véritable labyrinthe végétal et scénaristique qui nous est proposé ici.

Ambiance sombre, rites vaudou, disparitions d'enfants. Des ingrédients épicés, typiques de la cuisine du sud des États-Unis et caractéristiques des thrillers « à l'américaine ».

N'imaginez pas un banal copié-collé pour autant, René Manzor joue avec ces (ses) influences sans jamais perdre sa personnalité. L'intrigue semble démarrer de manière ordinaire, mais réserve des surprises à foison, tout en prenant une direction vraiment inattendue. L'écriture est d'une belle fluidité, rendant l'aventure d'autant plus immersive et étouffante.

Et puis, il y a ce supplément d'âme qui concorde parfaitement avec l'auteur français qu'il est. Ses personnages sont blessés, perclus de souffrances et profondément attachants. J'oserais dire que la sensibilité qui se dégage d'eux est très européenne. Très universelle en fait, ce qui colle une vraie dose d'humanité à la peau de ces personnages et de cette histoire. La touche d'émotion qui change tout.

Le roman se rapproche par son ambiance de celui de Patrick Bauwen, Les fantômes d'Eden. de quoi se dire qu'on est vraiment vernis d'avoir d'aussi bon auteurs de thrillers en France, capables de nous emmener en terrain connu tout en faisant preuve de créativité.

On sent à quel point René Manzor aime l'écriture. Il sait faire la différence entre son métier de scénariste et celui d'écrivain, profitant de l'espace alloué par le roman pour donner une belle consistance à ses protagonistes.

Avec cette efficace manière de raconter les histoires, Dans les brumes du mal est le genre de thriller qu'on ne peut lâcher une seconde, sous peine de trépigner tant qu'on ne peut s'y replonger. L'imagination est au pouvoir, et quand on rajoute que les sujets traités sont loin d'être anodins (comme ce que vivent les enfants des rues), on se dit, à chaque page, qu'on tient là un fichtrement bon bouquin.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Entre des mères assassinées selon des rites vaudou, leurs enfants enlevés, la maltraitance, une secte sacrificielle, une association qui s'occupe des mômes qui atterrissent dans la rue, un drôle de gamin qui n'est pas ce qu'il prétend être... l'agent du FBI, Dahlia Rhymes (spécialiste des crimes rituels) et le capitaine Nathan Miller auront fort à faire pour repérer le nid crocodilien du tueur dans les mangroves de Saint-Helena-Island de la Caroline du Sud.
C'est parce que Dahlia est personnellement impliquée (un des enfants kidnappés est son filleul) que les deux enquêteurs se retrouveront après tant d'années. Leurs passés douloureux et leur vécu commun dans les quartiers délaissés de Charleston, se rappellent à eux et permettent d'approcher un criminel qui a une perception bien singulière du Bien et du Mal.

Avec ce polar pour lequel René Manzor a obtenu le Prix du meilleur roman policier au Festival de Cognac en 2014, l'auteur signe un roman oppressant dans lequel il embrume ingénieusement les pistes jusqu'à la finale plutôt surprenante.
Les courts chapitres ainsi que les multiples dialogues imposent un rythme intense et rapide.
Le titre est particulièrement bien choisi, « brumes » et « mal » ayant plusieurs significations dans cette histoire se polarisant sur la souffrance de l'enfance.
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Si vous avez, comme moi, la chance de rencontrer René Manzor, vous verrez qu'il fait partie de ces auteurs disponibles et à l'écoute de leurs lecteurs,  qui vous parlent de leur travail avec passion.
Je viens de terminer son dernier ouvrage, Dans les brumes du mal, un thriller sans temps morts.
J'avais beaucoup  apprécié son livre précédent qui avait pour sujet le don d'organes, dans celui-ci,  l'auteur nous parle de l'enfant souffre douleur d'une société décadente.
Caroline du sud, là où la mangrove abrite l'alligator, à  peine rentré  de l'école Tom disparaît, sa mère est massacrée alors que son père Luke, blessé,  assiste à la scène impuissant. Dahlia, la soeur de Luke, qu'il n'a pas revue depuis la fugue de celle-ci il y a 23 ans, profileuse au sein du FBI, est appelée à prêter main-forte aux enquêteurs parmi lesquels une vieille connaissance Nathan Miller qui fut jadis son compagnon de galère dans la jungle des rues. D'autres enfants ayant disparu dans les mêmes conditions c'est une enquête complexe qui commence, faisant ressurgir un passé douloureux que la jeune femme préférerait oublier.
Le message est clair. Si, dans ce bas monde, une majorité d'enfants a la chance de connaître l'amour d'un père et d'une mère , il en est qui côtoient l'enfer... victimes innocentes des pires travers de notre société, la drogue ou l'alcool par exemple, enfants objets, tabassés , violés, parfois même au sein de leur famille dans l'indifférence et le déni.
Sujet sensible pour un thriller réussi, véritable page-turner qu'on n'a pas envie de lâcher. En tout cas, moi je l'ai dévoré.... Je vous rassure, pas à la manière d'un des hôtes de ces marais, non, simplement en lecteur amateur du genre, c'est sans danger pour le livre....
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Avant de lire « Dans les brumes du mal » je n'avais jamais entendu parler de René MANZOR. C'est donc vierge de tout avis que je me suis lancée dans cette lecture.

Malgré un passé extrêmement douloureux, Dahlia Rhymes, profileuse au sein du FBI, doit revenir en Caroline du sud qu'elle a dû fuir 23 ans plus tôt. Son frère Luc, qu'elle n'a pas revu depuis sa fuite, implore son aide. Celui-ci a assisté au meurtre de sa femme et à l'enlèvement de son fils. Tom a disparu mais également trois autres enfants. A chaque fois, la mère est assassinée et l'enfant enlevé avec toujours le même scénario : un meurtre rituel vaudou. le point commun entre ses affaires : les trois enfants étaient des enfants maltraités.

Sur place, Dahlia retrouve aussi Nathan Miller, un ancien gamin des rues avec lequel elle a passé son enfance devenu un des meilleurs flics de Charleston. Ensemble, ils vont se lancer à la recherche des enfants perdus et mener une traque implacable contre le meurtrier aux allures de justicier, appelé l'Ombre.

A la minute où l'on ouvre ce livre, on se retrouve plongé dans une atmosphère lourde et pesante, envahie par les brumes épaisses des bayous, caractéristique du Sud des Etats-Unis. Avec un style percutant nous retrouvons tous les ingrédients du thriller à l'américaine : meurtres sordides, conflits familiales, perversité et sadisme. Hors l'auteur est français ! Mais aussi scénariste et réalisateur qui a participé à de grandes productions américaines. Ceci explique sans doute cela ! le roman est en effet écrit exactement comme un scénario cinématographique : aussitôt commencé, les images défilent dans votre tête. J'avoue avoir beaucoup pensé en lisant à l'excellente série « True detective ».

En conclusion, je dirai que le roman de René MANZOR est un bon thriller, efficace, agréable à lire, avec il est vrai une fin digne de ce nom. J'ai apprécié ce premier contact avec cet auteur mais il ne m'a pas apporté l'émotion que j'aurai aimé ressentir au vu du sujet abordé.

Merci à babelio de me l'avoir fait découvrir à travers la « masse critique ».
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Ayant beaucoup aimé Celui dont le nom n'est plus de l'auteur je n'avais aucune appréhension en ouvrant cette suite.

Et en effet j'ai de suite accrochée à cette nouvelle lecture, René Manzor étant également scénariste et réalisateur cela se sent dans son écriture ou il n'y a aucun temps mort.

J'ai retrouvé avec grand plaisir l'agent Dahlia Rhymes qui est spécialiste des crimes rituels ce qui est à nouveau une spécificité que j'aime énormément lire.

Ici il est question de disparition mystérieuses d'enfants, de rites vaudou, de maltraitance infantile.

Dahlia est ici amené a enquêter sur ces disparitions qui l'a touche particulièrement car son neveu et un des enfants disparus, cependant celle-ci ne l'a jamais vu depuis sa naissance J'ai aimé en connaitre plus sur son passé et sur sa famille ce qui rejoint les thématiques évoquées dans cet ouvrage

J'ai également beaucoup aimé suivre le personnage de Lily jeune adolescente en pleine rébellion et son parcours dans la rue, ces rencontres etc...

Un bémol cependant sur la fin de mon côté qui me parait pour le moins capillotracté
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