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EAN : 9782702164259
400 pages
Calmann-Lévy (03/10/2018)
3.89/5   261 notes
Résumé :
Jérusalem. An 30.
Un petit garçon regarde avec rage son père agoniser sur une croix.

Son nom est David de Nazareth, et ceci est son histoire.

Un adolescent en quête de justice et de vérité,
Une fresque épique, violente et émouvante,
un thriller biblique à couper le souffle,
relecture stupéfiante de l'histoire officielle.
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Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 261 notes
Si je n'avais pas apprécié le précédent opus de Manzor, aurais-je ouvert celui-ci, pas sûr...

Apocryphe : On qualifie généralement d'apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, "caché") un écrit "dont l'authenticité n'est pas établie" (Littré). Cependant, dans le domaine biblique, l'expression désigne, à partir de la construction des canons, un écrit considéré par les autorités religieuses comme non authentique.
Dixit wikiped.

De fait, Manzor tape fort.
Oubliez le gars à la couronne d'épines, mort sur la croix en martyr, puis ressuscité sans avoir laissé de descendance, et dites bonjour à David de Nazareth, p'tit fillot méconnu du saint homme, avide de justice et de vérité.

L'on connait tous l'histoire du gars, mort pour les siens, dans les grandes largeurs.
Ce que l'on imagine mal, c'est la possibilité d'une filiation.
Manzor fait fi de tout cela en revisitant les textes sacrés tout en y insufflant un putain de rythme et de suspense, mâtinés de quelques leçons d'histoire pouvant toujours faire briller leur débiteur aux divers congrès Civitas majoritairement axés sur la tolérance et l'ouverture d'esprit comme chacun le sait, mais je m'égare. Ils ne sont et ne seront jamais le public visé.

Apocryphe s'adresse pourtant au plus grand nombre.
Il pourrait rebuter les puristes tout comme les allergiques au propos.
Il serait juste dommage de passer à côté.
Le récit se veut une alternative crédible à la parabole ancestrale sans toutefois être asséné de façon péremptoire.
Libre à chacun d'y adhérer, tout du moins de se prêter à cette vision divergente, afin de réécrire L Histoire sans toutefois la bouleversifier dans son intégralité.
Car c'est là que l'auteur fascine en mêlant habilement faits/personnages légendaires et thriller historique.
Des figures mémorables au service d'un récit biblique de très haute volée, tant sur le plan de l'intrigue originale et travaillée que de l'écriture intrigante et ciselée, Manzor fait montre d'une audace louable sans jamais tomber dans la provoc' gratuite et la facilité.

L'on pourrait avoir l'indignation facile et hurler au sacrilège.
L'on pourrait également s'ouvrir le chemin des possibles, une appétence finalement récompensée.
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Rencontrer René Manzor au premier et trés réussi premier salon du livre de la Ferté Saint Aubin fut pour moi un grand moment de plaisir et l'entendre décrire et expliquer son choix de nous transporter à Jérusalem au premier siècle de notre ère m'a conquis .Aprés , ben aprés , c'était à moi de me projeter dans cet apocryphe qui avait bien des raisons de m'interpeller , moi qui fait de toute religion un socle de culture et non de philosophie .
En même temps , " apocryphe " il suffit de se référer à un bon dictionnaire pour comprendre ....
Bien entendu , un minimum de culture est bienvenu mais se laisser aller dans les pas du fils d'un homme immolé sur la croix, marchant sur Jérusalem pour combattre l'oppression romaine est l'assurance de vivre une foule d'aventures dangereuses , à l'issue incertaine.
Ce roman est extraordinaire en ce sens que , justement , il nous présente une histoire apocryphe en reprenant" autrement" les agissements de personnages bien " connus " . René Manzor est vraiment habile et , certainement trés cultivé car , outre le fait que l'on se sente transportés , on apprend aussi bien des choses qui ne manqueront pas d'alimenter de belles conversations avec des gens tout acquis au dialogue . Nul doute que nos échanges auraient pu , de ma part , être plus riches , " si j'avais su ".
Ceci étant , c'est un roman qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin , que j'ai trouvé trés intéressant et plein d'actions . Tout y est , secrets , trahisons , stratégies guerrières , une vraie épopée , une plongée dans un monde lointain mais bien loin d'être apaisé .Je vous laisse découvrir une multitude de personnages sympathiques ou désagréables mais jamais insignifiants qui nous montrent que la sagesse est un mot qui n'appartient pas au langage humain , et ce depuis " la nuit des temps ", et tant pis pour ceux et celles qui , comme moi , pensent naïvement que c'était mieux avant ....avant ...bien longtemps avant ....
J'avais lu et aimé " A vif " de René Manzor et ma première impression est confirmée par cette lecture : René Manzor est un " tout bon" que j'aurai grand plaisir à retrouver .....
....Comme vous tous et toutes .A trés bientôt .
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Un homme au corps martyrisé agonise sur une croix plantée au sommet du Golgotha : il s'appelle Yeshua et on l'a surnommé le “Roi des Juifs”. Un peu plus loin, un enfant de sept ans contemple, la rage au ventre, le spectacle de cette mort affreuse. Il s'appelle David, et c'est son père qu'impuissant il regarde mourir.

Sept ans plus tard, reclus dans le désert de Qumrân avec sa mère Mariamne, il est presque un homme désormais, il vient d'avoir quatorze ans, il a fait sa bar mitsva et il n'a qu'une envie : sortir enfin de la solitude de ce désert où il vit caché depuis tant d'années pour reprendre ce qu'il croit être le combat de son père.

C'est la vie de ce fils (supposé) de Yeshua que nous raconte René Manzor, la vie de cet enfant en mal de père élevé par sa mère nazôréenne, Mariamne de Magdala, et son oncle Shimon, un zélote qui lui a appris le maniement des armes. Devenu un homme, il sera au coeur de tous les combats, de toutes les luttes, de toutes les querelles dans la Palestine bouillonnante du Ier siècle…

Avec "Apocryphe", René Manzor surfe à son tour sur la vague des très nombreux romans - à commencer par le Da Vinci Code - qui inventent une “vérité” parallèle à celle des Evangiles et qui, au motif (avéré) que les textes officiels ont été au moins en partie falsifiés, revisitent la biographie de Jésus de Nazareth en lui attribuant une épouse (secrète) et une descendance (clandestine).

Le procédé est connu, le thème passablement usé et la thèse, avec toutes ses variations romanesques, a beaucoup perdu de son originalité. Mais si l'on met de côté cet aspect assez peu novateur du roman, on peut prendre beaucoup de plaisir à lire "Apocryphe" au travers duquel René Manzor offre un récit passionnant et un portrait extrêmement réaliste de la Palestine du Ier siècle et de ses luttes intestines : les persécutions envers la secte des nazôréens, conduites par Saül, exécuteur des basses oeuvres du Sanhédrin et futur Paul de Tarse puis saint Paul, la lutte armée des zélotes contre l'occupant, les révoltes d'un peuple écrasé par l'arbitraire, la violence, les exactions et les impôts des Romains, les querelles entre les apôtres, les différends autour de la notion de “Messie”... et la foi qui se cherche, les dogmes qui vacillent, la parole évangélique et son message révolutionnaire qui cheminent dans les coeurs et les questionnent.

Au final, "Apocryphe" est un thriller biblique captivant, à l'écriture efficace et nerveuse qui sait donner à ses personnages, historiques ou fictifs, une épaisseur de chair et de sang et une psychologie suffisamment travaillée et subtile pour nous les rendre attachants et crédibles dans leurs vérités comme dans leurs contradictions. Un roman qui se lit comme une épopée antique pleine de bruit et de fureur, un récit d'aventure historique captivant que j'ai beaucoup aimé… et qui pourrait, à mon avis, être superbement adapté au cinéma.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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C'est une enquête apocryphe, un roman noir historique sur la vie de Yeshua de Nazareth. Une histoire passionnante qui a su dessiner les décors de la Palestine du 1er siècle, la vie de ces hommes, femmes et enfants qui vivaient sous la domination écrasante des Romains, les différentes croyances qui s'affrontaient, et le formidable espoir de justice et de paix que fait naître Yoshua de Nazareth.

Les travaux évangélistes qui ont été rédigés bien après les faits, par des historiens qui n'avaient pas connu Jésus, sont eux aussi auréolés de mystère, de zones d'ombre, d'une part de fiction, de l'empreinte de ces hommes. Les historiens, manquant de sources, sont aussi des conteurs, malgré les témoignages anciens qu'ils ont pu recueillir.

L'auteur nous offre ici, dans cette belle histoire, une vision plus humaine de Jésus. Il est marié, a un enfant, et dans cette relation, la femme a enfin un rôle honorable, une personnalité forte. Avant tout révolutionnaire, Jésus ne cherche qu'à bâtir un monde plus juste, où l'amour triomphe de tout. Il ne veut pas être idole.

J'ai aimé chacun des personnages, car ils ne sont pas idéalisés. Chacun a sa part d'ombre, chacun doute.
"Mais... le doute n'est -il pas le principe même de la foi ? Quand on dit "je crois", c'est bien qu'on n'est pas sûr.

Je ne suis pas sûre de cette histoire non plus, mais elle m'a bien plu, et puis, elle a l'avantage de ne rien affirmer, de n'être que l'Histoire romancée. Elle laisse la liberté à chacun d'entrevoir une part de vérité, une part de doute, une possibilité.
C'est un conte historique, dont on ne sait pas vraiment si la fin est heureuse ou pas. Il est noir, réaliste ; le mal ne s'effacera pas comme par miracle, mais laissera de la place à l'espoir.
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ALERTE COUP DE COeUR ! ❤❤❤

Si vous aussi vous avez envie de vibrer, d'être emporté dans une histoire rocambolesque, arrêtez tout et lisez apocryphe !
Bon d'accord, il vous en faut plus pour être convaincu…
Si je vous dis que c'est l'histoire de David de Nazareth, fils de Yeshua, qui a vu son père être crucifié de ses propres yeux. Que ce fils caché vit dans le désert pour que personne ne découvre son existence mais que lui en a marre de cette vie de reclus et veut découvrir le monde, toujours pas ?
Et si je vous dis qu'il y a du sang, de la violence, des batailles mais aussi de l'amitié, de l'amour et de l'entraide ?

Apocryphe c'est un cocktail étonnant mélangeant le divertissement, l'action et l'émotion.
Je m'attendais à un truc poussiéreux, moralisateur et portant de trop gros marqueurs bibliques, que nenni !
C'est moderne, intéressant, crédible et surtout le sujet est très bien exploité. L'écriture est précise, sans un mot de trop et le plus important : les images défilent devant les yeux. J'ai été scotchée par les chapitres 24 et 46, voyez par vous-même, vous m'en direz des nouvelles !
Les personnages ne sont pas en reste, ils sont profonds, attachants et évoluent au cours de l'histoire. J'ai particulièrement apprécié que les personnages féminins ne soient pas dans l'ombre des personnages masculins.
Je meurs d'envie de vous en dire plus mais je préfère vous laisser le plaisir de découvrir ce roman par vous-même sans en gâcher la saveur.
Je rajouterai simplement, qu'avant tout, ce petit bijou est une histoire de quête personnelle, de pardon et de rédemption. L'Homme commet des actions bonnes et mauvaises, des actions dont il est fier ou à honte. C'est en se confrontant à ses erreurs qu'il devient meilleur, en acceptant le passé pour envisager le futur. Il n'est jamais trop tard pour se repentir, aucune porte n'est fermée, il suffit juste d'avoir la volonté d'avancer.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
14 janvier 2019
Avec une plume très riche et un sens du rythme qui témoigne aussi de ses talents de réalisateur et de scénariste, René Manzor a revu à sa façon l’histoire biblique dans ce roman épique.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Après la tempête de la nuit, le vent sucré de l'aube palestinienne soufflait comme une récompense sur la vallée de la Géhenne. Juché sur son chameau, David gravissait la route qui menait à la Ville sainte. Il contemplait ses fortifications ténébreuses, ses farouches remparts couleur fauve, ses murailles majestueuses coiffées de parapets crénelés et ses tours imprenables. À cet instant précis, peu lui importait la punition que sa mère ne manquerait pas de lui infliger pour avoir fugué. L'émotion ressentie devant ces cent mille pèlerins qui affluaient comme lui vers Jérusalem suffisait à le combler de bonheur.
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— Putain de religion ! soupira-t-elle.
(...)
— Tu n’es pas croyante, Farah ? poursuivit le vétéran.
— Croyante, oui. Dupe, non.
— Tu veux dire quoi ?
— À qui profitent nos croyances et leurs interdits, d’après toi, si ce n’est au pouvoir en place ? Tu crois vraiment que la religion a été inventée pour notre bien ? Ce ne serait pas plutôt pour nous culpabiliser afin de pouvoir nous contrôler ? Il ne faut pas avoir peur de la vérité, Romain. Seule la vérité peut nous libérer.
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J'aurais beau être prophète, parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis qu'une cymbale retentissante. J'aurais beau distribuer ma fortune aux affamés, me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, ne se gonfle pas d'orgueil. L'amour n'entretient pas de rancune. Il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais trouve sa joie dans ce qui est vrai. Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. Les prophéties seront dépassées, la connaissance des hommes sera dépassée. Mais l'amour ne passera jamais.
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- On dit qu'il était le fils du vrai Dieu, insista Farah en embrochant la viande.
- Tu as déjà vu un fils de Dieu se laisser crucifier, toi ?
La jeune Égyptienne perçut une sorte de violence contenue dans cette réplique, comme si le fils en voulait au père de s'être laissé mourir sans rien faire.
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Il déploya à nouveau le rouleau et lut :
J'aurais beau être prophète, parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, jene suis qu'une cymbale retentissante. J'aurais beau distribuer ma fortune aux affamés, me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.
L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, ne se gonfle pas d'orgueil. L'amour n'entretient pas de rancune. Il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais trouve sa joie dans ce qui est vrai.
Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. Les prophéties seront dépassées, la connaissance des hommes sera dépassée. Mais l'amour ne passera jamais.
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