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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ancien combattant durant la 1ere Guerre Mondiale, le narrateur enquête sur des soldats disparus durant cette guerre. Une enquête va retenir son attention et il part enquêter à travers les récits des survivants, des proches et découvre une belle histoire d'amour. Sa propre histoire est aussi contée.
Un beau roman, l'enquête apporte du rythme et le texte est assez saisissant sur ce qu'a pu être la première guerre mondiale.
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1925, la Grande Guerre est terminée, on  a pansé les blessures, compté les morts et on cherche encore les disparus.
Combien de familles, de femmes, de mères espèrent encore le retour du soldat dont on est sans nouvelles depuis plusieurs années maintenant.
C'est d'ailleurs une mère, Jeanne Joplain, qui fait appel au narrateur, un ancien poilu, revenu, lui, avec une main en moins, pour retrouver son fils dont elle a perdu la trace vers 1917, mais dont elle est persuadée qu'il est encore en vie.
Le soldat désaccordé c'est une enquête qui va durer. C'est qu'il en faut du temps pour exploiter toutes les pistes, recueillir tous les témoignages, il en faut de la détermination.
Gilles Marchand nous replonge dans les horreurs de la guerre, la fureur des combats.
Son enquêteur sillonne les champs de bataille, Verdun, la Marne, la Somme, il interroge ceux qui ont croisé la route d'Émile.
Mais ce roman, c'est aussi une incroyable histoire d'amour.
Ce chemin que fait le narrateur aujourd'hui, Lucie, la jeune femme éperdument amoureuse du beau poète disparu, l'a emprunté, elle aussi, en plein conflit.
Refusant de baisser les bras, l'ancien combattant, qui prend très (trop ?) à coeur sa mission, ne lâche rien, c'est un chien enragé, il veut savoir...
J'ai découvert l'auteur avec ce roman que j'ai adoré.
L'histoire, bien sûr, parce que située dans une époque qui me parle particulièrement, mais aussi l'écriture.
Marchand jongle avec les mots, il joue avec eux avec talent, ce qui donne un peu de lumière,  amène un peu de poésie à son récit.
Par exemple, si vous avez l'oreille musicale, certains noms auront une drôle de résonance lorsque vous les découvrirez.
Encore une belle lecture de cette rentrée littéraire 2022.
À noter, deux ouvrages de ma bibliothèque, qu'évoque Gilles Marchand, dans son roman : le feu d'Henri Barbusse et L'amnésique des tranchées de Jean-Michel Cosson.
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Quel roman ! D'une grande puissance et d'une beauté tragique.
Un roman extrêmement bien construit avec en toile de fond la boucherie de la guerre de 14.

Le narrateur en est ressorti vivant… enfin avec une main en moins ! Disons qu'il a eu plus de chances que les millions de soldats morts sous les millions d'obus… plus de chances que ceux qui sont rentrés totalement cinglés ou complètement défigurés…

Il s ‘est reconverti en une sorte de détective auquel font appel les mères ou les veuves éplorées ne sachant pas ce que sont devenus leurs fils ou leurs maris… souvent morts déchiquetés, enfouis dans la terre gorgée de sang et de chair, dans cette terre de l'Est de la France qu'on pensait irrémédiablement aride où plus rien ne pourrait pousser sur la pourriture des centaines de milliers de cadavres…

Un dossier en particulier va attirer son attention. Celui d'Émile Joplain et de Lucie Himmel. Une histoire lumineuse, tragique. Une histoire d'amour bien sûr. Une histoire qui résonne en lui, qui fait écho à sa tragique histoire d'amour : la guerre était finie, ils venaient de se retrouver, ils rêvaient de fonder une famille, de mordre dans la vie… mais la grippe espagnole est passée par là et sa femme, Anna, y laissera la vie.
Une histoire d'amour déglinguée, massacrée, anéantie laissant place à un vide sidéral, glacial.
« J'ai pleuré. Je n'avais pas pleuré la guerre. Je n'avais pas pleuré quand j'avais perdu ma main. Quand Anna est morte, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Elles étaient inépuisables. Je pleurais pour tout ce gâchis, ces années perdues, volées, massacrées. »

Et voilà qu'avec Émile Joplain et Lucie Himmel, le narrateur/détective va se retrouver face à une histoire exceptionnelle. le voilà parti sur les traces de cet homme et de cette femme dont on ne sait pas ce qu'ils sont devenus. Rien ne prouve qu'ils sont morts, mais rien n'indique qu'ils sont vivants. On sait seulement qu'ils se sont rencontrés avant la guerre, qu'ils n'étaient pas destinés à vivre une histoire d'amour car trop de différence de classe sociale. En dépit des barrières, en dépit des médisances, ils vont s'aimer. Ils vont s'aimer follement. Mais la guerre va les séparer.

Engagé par la mère d'Émile, le narrateur/détective va consacrer des années et des années sur ce dossier qui va se révéler bien complexe et d'une puissance exceptionnelle. Un dossier qui relève du conte de fée, mais d'un conte de fée tout droit sorti des ténèbres, l'histoire de « la Fille de la Lune » et du «  beau prince qui parle comme un poète ».

Tout comme la plupart de ceux qui l'ont lu, je vous invite à découvrir ce roman magnifique et bouleversant. Vous serez transpercés par cette histoire d'amour unique et cette incroyable histoire de dupes. Que sont-ils devenus ? La vie réserve parfois de drôles de surprises.

Je ne peux m'empêcher de terminer ce billet en reproduisant les quelques vers qui concluent ce roman :
On voulait des lions, on a eu des rats.
On voulait le sable, on a eu la boue.
On voulait le paradis, on a eu l'enfer.
On voulait l'amour, on a eu la mort.

Ça fout les boules, non ?

Un grand bravo à Gilles Marchand pour la qualité de son écriture, pour son style original et pour la richesse de sa documentation.

Un grand merci également à Brooklyn by the sea (Judith) ainsi qu'à Patoux16 (Patricia) dont les ressentis m'ont touché en plein coeur.
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Dans les années 20 à Paris, un ancien combattant se spécialise dans la recherche de soldats disparus, pour le compte de leurs familles. En se lançant sur les traces d'Émile Joplain, dont la mère est sans nouvelles depuis 1916, il voit se dérouler une histoire d'amour à la fois folle et maudite : celle d'un soldat-poète, et de sa fiancée Lucie ; qui fait d'une certaine manière écho à sa propre histoire d'amour avec Anna.

De Paris à l'Alsace, de champs de batailles en hospices, Gilles Marchand nous entraîne dans le sillage de cet enquêteur qui n'est pas encore parvenu à sortir de la Première Guerre Mondiale, alors que la Seconde se rapproche.
L'auteur s'est abondamment documenté sur le contexte historique et nous place à la hauteur des hommes qui ont combattu et vécu les atrocités de la Grande Guerre.

Un roman touchant qui parle des horreurs des tranchées et de l'absurdité du destin, tout en soulignant la place centrale de l'amour dans l'expérience humaine.

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Roman que j'ai beaucoup aimé, extrêmement touchant et d'une grande sensibilité.

La magnifique histoire d'amour entre Émile et Lucie m'a émue, amour d'une grande force, qui pousse les personnages à se surpasser et à tenir malgré les épreuves. J'ai aussi été assez prise par l'enquête du narrateur, sa recherche incessante des deux jeunes gens, ses petites avancées, tel un homme suivant les cailloux semés par d'autres (même s'il faut avouer que ces cailloux sont parfois difficiles à trouver). Au fil des témoignages, il retrace le cours de l'histoire d'Émile et Lucie.

J'ai aussi grandement apprécié le style de l'auteur, avec des dialogues vivants et des changements de registre de langue en fonction de la personne ayant la parole.
À travers le destin d'Émile, de Lucie mais également celui du narrateur ayant perdu une main dans les combats, l'auteur nous montre l'absurdité des guerres, et surtout la tristesse ressentie face à ces millions de jeunes vies fauchées...

Le roman est extrêmement bien fait, l'auteur ne s'engouffrant pas dans le chemin de la facilité et surtout celui que nous aurions tant attendu. Magnifique roman des occasions ratées.
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C'est le troisième roman que je lis de Gilles Marchand. Et c'est je crois le plus réussi alors que c'était la thématique qui m'enthousiasmait le moins.
Dans les années 1920, le narrateur, ancien combattant ayant perdu une main nous mène sur les traces d'anciens combattants par son métier d'enquêteur. Mme Joplain le charge de retrouver son fils qui n'est pas revenu de la guerre. de témoignages en témoignages on découvre la guerre, l'après-guerre, comment chacun reprend sa vie, comment chacun se reconstruit.
Le récit est sobre. Il mélange les horreurs de la guerre, et l'urgence de la vie. Survivre et recommencer à vivre.
On retrouve le côté onirique D'un funambule sur le sable avec la fille de la Lune. Un espoir pour les soldats au front, mais aussi un espoir dans l'enquête. Horreur et rêve se mêlent au front mais aussi dans l'enquête : Lucie et Émile unis par l'amour, séparés par la guerre. Se sont-ils retrouvés ? Sont-ils en Amérique ?
Autant de questions auquel l'enquêteur doit trouver les réponses dans une France en reconstruction.
Une part de poétique avec l'artiste de rue, qui déclame les poèmes accompagnés de son instrument.

L'auteur rend un hommage aux soldats, aux exécutés, aux mutilés, à ceux qui sont revenus, à ceux qui ont disparu, aux femmes, à ceux qui ont perdu un proche, à tous ceux qui ont vécu ces quatre années de guerre, guerre qu'ils ne pensaient être qu'une affaire de quelques semaines au départ.
Un très beau roman, difficile mais très bien construit. le dénouement est très beau.
Lien : https://leslecturesdecallie...
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Émue, très émue par ce roman... Je lui mets cinq étoiles, mais il en mériterait une sixième. Un roman tombé par hasard entre mes mains, un roman sur la guerre, 14-18, pas le plus tentant, pas le plus réjouissant et pourtant...
J'ai été harponnée, touchée au coeur, un roman magnifique !

Je vais tenter de la résumer. Et en même temps, est-ce bien utile ?
Pour tout vous dire, je n'en ai pas envie.
Je crains de vous induire en erreur, de ne pas réussir à décrire tout son charme, de le réduire, de le rapetisser avec quelques lignes, en quelques mots.
Alors, oui c'est une histoire de soldat, et même de soldats.
Oui, on y parle de la guerre, de la der des der, celle qui devait durer quelques mois et qui fut une véritable boucherie.
Tant de façons de raconter la guerre, celle-ci ou une autre..
Ce livre est dédié aux victimes de la guerre.
J'ai toujours lu avec beaucoup de réticences ces récits de guerre.
Je n'avais pas pris le temps de parcourir le résumé de ce roman. Heureusement, je ne l'aurais certainement pas lu. Alors ne vous arrêtez pas à cela.
Ce roman est lumineux. La guerre y est décrite, oui, mais de mille façons. le roman est une enquête. Celle d'un soldat blessé, qui va se retrouver enquêteur, chargé de retrouver un certain Émile Joplain, porté disparu.
Une enquête passionnante, démarrant à tâtons, frénétique à la fin du roman.

Mon avis
J'ai adoré. Je le conseille vivement.
Ce roman m'a remué, m'a ému aux larmes. Il m'a happé du début à la fin. Un roman solaire, un si bel hommage aux victimes, ses millions sur le front, les morts et les vivants. Et malgré tout, la vie qui continue, l'amour, l'espoir.
L'enquête du livre est une merveilleuse histoire de soldat, mais avant tout d'amour. Un livre que je conseillerais volontiers à des élèves car il apporte beaucoup d'informations sur la grande guerre, mêlant la petite histoire à la grande. Magnifique !

Challenge Atout-prix
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La Grande guerre n'a pas écrasé, elle a pilonné les hommes. Et plus de cent ans après, nos esprits restent marqués par le conflit suivant, telle une cicatrice qui s'infecte, et n'a pas eu le temps de se refermer. Pourtant, dans les années 1920, c'est la musique de la paix qui domine ; c'est l'acouphène des feux d'artifices qui murmure dans les oreilles rentrées à la maison ; c'est le premier coup de crayon de la mémoire, esquissé par les plus courageux des hommes, ceux qui ont vécu les tremblements depuis leur abri de fortune et ont perdu, alors que leur pays declarait avoir gagné. Mais les soldats ne gagnent jamais la guerre, ils y meurent, ils s'y disloquent, ou ils y disparaissent. Comme Emile Joplain, qui n'est jamais revenu de l'Est, et que sa mère réclame. Un brave parmi les plus humbles se fait enquêteur pour retrouver les pauvres ères, et narrateur pour nous guider dans une vie qui s'obstine parmi les arbres fondus en croix. Un narrateur sans nom, sinon celui de la femme qui l'a attendu, sans jugement, sans se départir de son amour fou.

"IIs étaient perdus les officiers, ils ne comprenaient plus les règles. Ils ne le disaient pas, bien sûr. Je le voyais dans leurs yeux, dans leurs haussements d'épaules. Avant, c'était facile : on chargeait. On l'emportait, ou on perdait. Avec les tranchées, les soldats se sont transformés en rats. Il n'y avait plus ni gagnants ni perdants. Des rats. Des rats allemands, des rats français. Et des anglais, des canadiens, des italiens. On venait du monde entier pour se transformer en rats.
Mais ce qui leur plaisait, c'est que, malgré tout, on était ensemble. On était une force. On détestait les Boches. Heureusement qu'on les détestait. Sinon comment on aurait fait pour tenir ? Tout ça pour rien ? Non, tout ça pour rien laisser aux Boches. Alors on les insultait, on leur donnait des petits noms affectueux. Et quand on voyait passer un prisonnier, on le regardait avec mépris en se demandant lesquels de nos camarades il avait tués.
Certains les insultaient. D'autres leur parlaient. Moi, j'évitais. Ils nous ressemblaient trop. Et puis ça se voyait qu'ils étaient perdus, qu'ils avaient peur, qu'ils étaient fatigués, qu'ils avaient des poux tout comme nous. Je ne voulais pas prendre le risque de les trouver sympathiques. Si on avait su qu'un boche, c'était rien qu'un Français qui parle allemand, on aurait eu du mal à continuer à leur tirer dessus."

Gilles Marchand réussit, au-delà du recit, au-delà de la mémoire, la résurrection d'une génération glissée entre deux tomes d'une encyclopédie de l'horreur. Une génération borgne de ses enfants, mais se tenant droite, pour mieux croquer un morceau de poésie, arrachée à la lune.

Ce roman est celui d'un troubadour, qui, cheminant, cueille les stigmates endormis de l'histoire de deux êtres que tout sépare : une femme alsacienne, et un homme parisien ; une femme libre et un combattant ; une femme de bas milieu et un homme bien né ; une histoire qui se répétera éternellement, et qu'aucune guerre ne saurait fendre. C'est l'histoire de tous ces garçons nés sur le fil du siècle, et avides de douceur et d'attention, fût-ce celle de la Fille de la Lune, caressant de son souffle la joue des hommes de fer, leur chantant : " Je recherche un soldat, qui parle comme un poète, qui est beau comme un prince."

Ce roman m'est très cher, et je ressens une très forte émotion face à un ecrivain doté d'un tel talent, un talent fou qui m'intimide fortement, et force mon admiration. Les personnages sont brisés et magnifiquement vivants, les scènes pourtant apprises mille fois, surgissent de cette vie qui brandit son glaive. Ce roman est un baume et m'a donné de l'espoir, tiré de ce passé vécu par mes cellules.

Je n'oublierai pas non plus la magnifique couverture qui porte ce roman, ces casques qui pourraient etre pris pour des fauteuils de cinéma, un cinéma à ciel ouvert sur la Lune. Une mention pour une reussite parfaite, donc, nee de l'association entre Gilles Marchand et les Editions des Forges de Vulcain !
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La guerre de 14 lui a pris une main et ses espoirs. La guerre, il ne la quittera jamais vraiment, traversant la France à la recherche de ceux qu'elle a engloutis loin de chez eux. Accroché à un brin d'espoir, il passera dix ans à tenter de réunir Emile et Louise à défaut de pouvoir retrouver Anna que la grippe espagnole à rattrapée.

Quel magnifique roman ! Et quelle plume !

Gilles Marchand est parvenu à condenser dans un peu plus de 200 pages toute l'atrocité et l'inutilité imbécile des guerres, les grands moments de la première guerre mondiale et une magnifique et tragique histoire d'amour. On espère avec le narrateur, on tremble avec lui, on se réjouit devant le moindre détail qui permet de tirer un fil, on sourit au souvenir de ce bel amour entre une alsacienne et un parisien quand l'Alsace n'était plus française, on croise les doigts en se disant qu'un tel amour, ça ne peut que bien se finir, on pleure face à l'ingratitude du destin...
Ce roman, c'est un condensé d'émotions en tous genres, parfois même on rit sur un champ de bataille.
La plume est poétique, parfois un peu féérique...
C'est un beau roman, tout simplement.
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Une petite pépite à lire de toute urgence !

"Le Soldat désaccordé" est une romance historique qui se passe durant la Grande Guerre de 1914-18. L'auteur Gilles Marchand a déjà écrit de nombreux ouvrages récompensés à juste titre car il est vraiment talentueux. C'est un roman à la fois divertissant et instructif qui ne peut laisser personne indifférent. Je remercie vivement les éditions @auxforgesdevulcain de m'avoir permis de découvrir ce roman inoubliable si touchant.

La scène se passe dans les années 1920-30 à Paris. le narrateur, qui reste anonyme, est un ancien combattant ayant une pension d'invalidité car il a été amputé d'une main en 1914. Pour arrondir ses fins de mois, il mène l'enquête afin de retrouver la trace d'un soldat, Emile Joplain, disparu en 1917. C'est sa mère, Jeanne, qui entre en contact avec lui pour savoir si son fils est toujours en vie. de 1927 à 1932, le narrateur remonte donc le fil de ses connaissances ou de ses amis en parcourant le pays jusqu'en Alsace où habitent les parents de sa petite amie qui n'a jamais été acceptée par Jeanne.

Sur les champs de bataille, Emile le poète, ne passe pas une seule journée sans écrire des lettres d'amour à Lucie Himmel, même s'il ne peut lui envoyer. Quant à sa petite amie Alsacienne, connue sous le surnom de "Fille de la Lune" par les autres soldats, elle passe ses nuits à "errer comme une âme damnée dans le no man's land" pour essayer de le retrouver grâce à sa photo. Mais, le destin tragique va en décider autrement...

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est la prose poétique de l'auteur et son style très vivant sans aucun pathos, souvent plein d'humour, qui témoigne de toute l'absurdité de cette guerre. L'effet de miroir entre l'amour du narrateur pour sa femme adorée, Anna, morte de la grippe espagnole et l'amour impossible d' Emile pour Lucie donne encore plus de profondeur à ce récit poignant. Dans une sorte de transfert affectif, le narrateur part, en quelque sorte, à la recherche de son amour perdu.

J'ai été captivée par ce roman que j'ai lu d'une traite car la plume de l'auteur est vraiment addictive. En tournant la dernière page, j'ai eu de la peine à quitter ces personnages si émouvants. Et c'est avec un pincement au coeur que le lecteur découvre enfin le sens du titre si énigmatique.
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