La vie chaotique, mouvementée de Claude Maurent (un pseudo) est racontée par
Jean-Noël Marchandiau son "nègre ", pardon, il faut dire dorénavant « son prête -plume » ou « son auteur à gages » (mais, personnellement , je ne trouve pas inconvenant ce terme de nègre qui renvoie aux origines de l'expression et respecte l'histoire de ce mot).
Le petit Claude un « loulou », un « titi », parisien n'est pas né avec une petite cuillère argentée dans la bouche, loin s'en faut.
Fruit d'une liaison éphémère, il ne connaîtra jamais son père, perdra sa mère pendant la débâcle. Il sera finalement élevé par une grand-mère miséreuse et tel un Gavroche du XX e siècle, grâce à la débrouille parviendra à subsister pendant la guerre.
Pour échapper à une vie de « purotin », une seule ressource : s'engager à 18 ans dans l'armée . Il portera le béret rouge, celui des paras. Nous sommes en 1952, le baptême du feu se fera en Indochine, il sera sanglant .
Mais quand on n'a pas de bol, ça dure, ça persiste , ça continue. Il connaîtra Diên Biên Phu, les camps de l'oncle Hô, le retour à la vie civile et cachera derrière sa gouaille un traumatise à vie.
Une écriture empathique qui met en exergue ce personnage attachant et qui donne tout son intérêt à ce récit personnel émaillé de souvenirs truculents, mais aussi de réminiscences dramatiques.