180 jours et des poussières

Olivia est une jeune institutrice au Québec de l'équivalent de notre CP français.
Elle sort d'une année scolaire difficile et amorce la nouvelle avec l'obligation d'aller mieux, et pour assumer son travail auprès de ses élèves, et pour assumer son rôle de maman et d'épouse dont le mari commence à se lasser.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui traite d'un sujet d'actualisé : le stress au travail, la surcharge émotionnelle.
L'auteur nous amène dans le monde de l'éducation, avec l'histoire touchante de petits élèves et la façon, très humaine, dont Olivia les prend en charge au risque de se perdre elle même et sa famille.

Je trouve néanmoins que le sujet du "burn out" est traité avec trop de préjugés et de méconnaissance du phénomène voire un peu de mépris pour ceux qui en sont touchés. En effet, s'il est "à la mode", tout stress, toute souffrance au travail n'est pas un burn out. J'aurais aimé un travail plus profond de l'auteur sur ce sujet, car finalement la fin me paraît un peu "irréaliste" car si la souffrance d'Olivia et son implication étaient telles que décrites au début du livre ... la fin n'aurait été à mon sens pas la même!!!

Je suis quand même ravie d'ajouter ce livre à Babelio, il mérite à être lu

Excellent livre, très touchant et très bien écrit. J'ai vraiment passé un bon moment en le lisant avec l'impression d'y être moi aussi. Les instituteurs et les professeurs avaient déjà toute ma reconnaissance et mon admiration mais là je dois dire que je suis d'autant plus impressionnée par leur travail au quotidien!

J'ai apprécié que les chapitres soient tous titrés avec un mois de l'année. L'autrice a dépeind de façon réaliste ce qui se passe durant une année scolaire. J'en sais quelque chose puisque je suis éducatrice spécialisée en milieu scolaire!

Toutefois, la fin de l'histoire ne me parait pas réaliste car l'enseignante, qui était au bord du burn out, se remet miraculeusement de son état. Dans les faits, il est plus difficile de se remettre sur pied après un épuisement professionnel.