A travers les pages, nous sommes propulsés aux confins de la vie sur notre planète. A l'aube des temps, c'est dans les océans que des organismes primitifs se combinent. Des procaryotes (micro-organismes unicellulaires) et des bactéries ouvrent la marche vers la vie. Des stromatolithes, des organismes multicellulaires, des algues, des éponges... et tout l'éventail de la vie marine commence à occuper les étendues d'eau durant les différentes ères du Précambrien. Ce n'est qu'à la période suivante du Paléozoïque qu'une espèce de poisson devenue amphibienne donnera les reptiles.
A cette époque là, la Rodinia c'est déjà fragmenté et à donné naissance à la Pangée...
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J'ai naïvement cru que je pouvais me lancer dans la lecture d'un essai de microbiologie avec zéro base. Ca avait l'air fascinant, mais je n'ai pas les connaissances et le recul nécessaire pour me plonger dans cette lecture un peu pointue. J'ai aussi été perturbée par le fait que l'essentiel des sources citées par Margulis sont ses propres travaux. Etant peu armée pour aborder ce genre de sujet, je ne pouvais pas replacer ses théories dans un contexte plus large et bien comprendre leurs apports et leurs limites. J'ai laissé tomber au bout d'une dizaine de pages.
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« À une époque reculée, les bactéries se combinèrent avec d’autres micro-organismes. Elles s’installèrent à l’intérieur, fournissant de l’énergie tirée de l’oxygène et s’occupant d’éliminer les déchets, en échange du gîte et du couvert. Les organismes qui avaient fusionné évoluèrent vers des formes de vie plus complexes qui respirèrent l’oxygène. Là réside donc un mécanisme évolutionnaire plus soudain que la mutation : une alliance symbiotique qui devient permanente. En créant des organismes qui ne sont donc pas simplement les parties, mais quelque chose de plus proche de la somme de toutes combinaisons possibles de ces parties, de telles alliances entraînent les êtres en développement vers des organismes encore inexplorés. La symbiose, la fusion des organismes en de nouveaux êtres collectifs, s’avère être un puissant facteur de changement sur Terre. »
L'histoire démontre avec force qu'une forme ou une autre de coopération est inévitable entre organismes obligés de vivre et de survivre ensemble. Elle montre la ténuité de la ligne qui sépare la compétition de la coopération dans l’évolution.
Le trajet qui conduit de la gloutonnerie avide, de la satisfaction immédiate, à la coopération à long terme, a été parcouru maintes fois dans le microcosme. En fait, il ne réclame ni prévoyance ni intelligence : les brutes destructrices finissent toujours par ce détruire elle-mêmes – laissant automatiquement ceux qui s'entendent mieux avec les autres hériter du monde vivant.
Un organite qui vit à l'intérieur d'une amibe qui vit dans les intestins d'un mammifère qui vit dans une forêt de la planète habite plusieurs mondes emboîtés, qui fournissent chacun leur propre cadre de référence et leur propre réalité.
La vision de l'évolution comme une sanglante et permanente compétition entre individus et espèces – distorsion fréquente de la notion darwinienne de “survie du plus apte“ – se dissout au profit d'une vision nouvelle de coopération continuelle, d'interaction forte et de dépendance mutuelle entre les formes de vie.