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EAN : 9782020550802
205 pages
Seuil (18/05/2004)
4.07/5   69 notes
Résumé :
L'homme descend du singe, et le singe descend de l'arbre... La boutade n'est pas anodine. Même s'il nous est difficile de l'admettre, nos plus lointains ancêtres, sur cette planète, étaient assurément des plantes... De la première algue bleue au récent maïs transgénique, c'est cette grande épopée des plantes que l'on raconte ici. Jean-Marie Pelt retrace la conquête de la planète par les végétaux sauvages, de l'océan originel à l'adaptation à la terre ferme, avant de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La plus belle histoire des plantes est aussi la nôtre, c’est l’histoire de notre arbre généalogique, de nos racines.

« Le tronc de l’arbre de vie s’est scindé en deux branches principales : celle des animaux … dont nous sommes la dernière pousse. Et celle des plantes… »

Jean-Marie Pelt , botaniste, interrogé par le journaliste Jacques Girardon, nous raconte cette odyssée.

De catastrophes en catastrophes, notre terre a subi des modifications, la vie s’est adaptée, s’est améliorée, a opéré des sélections, des essais. L’homme est la dernière de ces catastrophes pour le monde animal et végétal. Il vit dans ce jardin qu’est la vie sur terre, il est l’un de ses enfants. Il s’en nourrit. Il a su le domestiquer, s’en servir à sa guise, le manipuler.

De cueilleur, chasseur, nomade, il est devenu agriculteur, sédentaire, comme nous le raconte Marcel Mayozer, ingénieur agronome. Au début il ne prend que ce dont il a besoin, il est l’acteur de la diversité et de la propagation des plantes sur toute la planète. Les plantes et les hommes vivent en harmonie.
Puis, l’homme devient un dangereux manipulateur de la nature. Il ne la respecte plus. Il pense égoïstement, profit, production, au lieu de penser bien-être, environnement, solidarité et partage. Nous pourrions nourrir la planète entière si nous le décidions.

Enfin, Théodore Monod, scientifique naturaliste, nous raconte les dangers de la déforestation, de la désertification. Les plantes ont des ressources insoupçonnées, elles savent s’adapter et survivre.
Mais jusqu’à quand ? Si l’homme, ce primate violent et arrogant ne réagit pas assez vite et ne se met pas activement à penser en homme qu’il devrait être, en "roseau pensant", à utiliser son savoir, ses atouts, avec sagesse, il risque de saccager le jardin, la Terre, l'oasis de l’univers et… lui-même. Les plantes et les hommes sont « UN ».

Le jardin est unique et exceptionnel, il est le fruit d'une longue évolution. Il serait temps de se rendre compte de sa valeur, de le préserver, de le respecter, de le partager. Pour l’instant, et avant longtemps, nous n’avons pas d’autre oasis dans l’univers…

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Encore un bel opus de la série "La Plus Belle Histoire de..." !
Sous la forme d'une discussion animée par un journaliste scientifique, trois scientifiques abordent chacun leur tour trois sujets en rapport avec les plantes. J-M Pelt nous raconte l'évolution des plantes : de l'apparition des premières algues bleues aux plantes à fleurs. Puis, M Mazoyer raconte l'histoire de la relation entre les plantes et les hommes : l'agriculture donc, mais aussi... l'horticulture ! T Monod nous alerte sur l'état de la vie botanique aujourd'hui, de son besoin de protection.
Enfin, petite touche finale et originale : le dernier chapitre rassemble tout le monde pour une conversation à bâtons rompus pour un exercice d'anticipation (risques écologiques, prise de conscience populaire, protection, etc.).
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Alors, je sais, c'est la période de l'Avent, des chocolats chauds et des plaids, des sapins et de la neige… et de la consommation! Donc, oui, comme toujours, je prends le contrepied et je me plonge avec respect dans l'Histoire de la Nature, le respect de sa production sans pollution, l'admiration de sa résistance et de sa grandeur… et la désolation de l'incursion humaine dans cette beauté, cette intelligence naturelle.
C'est une Histoire de vie, de survie, de combat, de destruction, de respect, d'espoir.
Sous forme de dialogues, ça se lit et se comprend très facilement. Un "d'où venons-nous et où allons-nous" de passionnés passionnants qui donne envie de cultiver son jardin plutôt que d'aller au centre commercial.
Vous avez déjà entendu ce conseil aux gourmands: déjeunez avant d'aller faire vos courses pour ne pas que la faim vous tente d'acheter trop?
Eh bien, lisez La plus Belle Histoire des Plantes avant de faire trop d'achats pour Noël!
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Il y a des scientifiques qui font des recherches sur des milliards d'année ; Et quand ils se mettent à notre portée, sur l'origine des espèces vivantes c'est passionnant, d'autant plus que nous sommes directement concernés. Même s'il faut rendre hommage à Darwin, il faudrait remonter beaucoup plus haut que les singes qui sont et restent nos frères dans l'évolution des animaux – Avant l'homme de Cro-Magnon, ou du Neandertal, l'homo erectus, et l'homo sapiens.il y avait déjà l'algue bleue.
L'avenir nous promet des progrès technologiques au moins aussi importants que ceux que nous avons connus le siècle dernier, mais le progrès le plus significatif serait de voir les progrès de l'homme lui-même. Les scientifiques de haut niveau se sont réunis à l'université pluridisciplinaire sous la présidence de Jean Staune, et ils sont tombés d'accord pour admettre que derrière l'organisation de l'univers il devait bien avoir une puissance extraordinaire – le maître de l'univers, le grand architecte et pourquoi pas Dieu. C'est à ce stade-là qu'ils rejoignent les derniers chapitres de la bible – après une période de guerres et de violences les forces du bien triompheront, et les hommes se donneront la main pour faire le bien.
Si la nature a mis des milliards d'année à faire de nous l'homo sapiens que nous sommes, il n'en faudrait pas tant pour que l'homme soit bon
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Superbe odyssée traversant plus de deux milliard d'années d'évolution. Et l'orientation portée sur les plantes est vraiment passionnante. J'ai également été impressionné par la présentation du grand brassage que notre humanité a produit sur les céréales et les plantes et comment les variétés présentes dans notre région d'Europe se sont enrichies et diversifiées ces dernières centaines d'années. Un livre foisonnant d'informations fascinantes qui a élargi ma vision de l'évolution.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Qu’est-ce que le blé noir, avec lequel les Bretons font des crêpes,
- Rien à voir avec le blé. C’est une céréale domestiquée en Asie centrale, quelque part entre l’Afghanistan et la Mongolie. On l’appelle aussi sarrasin, peut-être parce que ce sont les Arabes qui nous l’ont apportée. Cette plante a longtemps été importante : elle poussait là où le blé ne donnait rien, ni l’orge, ni même le seigle. On semait du sarrasin sur les pentes, dans les hauts de champs, moins fertiles.
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Tous les chasseurs-cueilleurs du monde connaissent les plantes à la perfection. Seuls quelques savants peuvent être meilleurs botanistes qu'eux ! Ils comprennent parfaitement que, lorsqu'on sème une graine, une plante pousse. Et quand l'agriculture est née, les hommes de la fin du paléolithique savaient déjà cela depuis des millénaires. Nomades, ils retrouvaient d'année en année les débris de ce qu'ils avaient laissé à leur passage précédent. Les graines qui étaient tombées à côté du foyer avaient germé... Ces gens récoltaient des centaines de plantes qui avaient toutes un usage, soit médicinal, soit alimentaire. Ils les connaissaient si bien qu'ils en cueillaient des vénéneuses, comme le manioc amer, et ils savaient leur faire subir, avant de les manger, les traitements nécessaires pour éliminer les substances toxiques. Dans certains cas, ils étaient même capables d'en extraire des poisons qu'ils utilisaient pour la chasse. Depuis des centaines de milliers d'années, ces gens vivaient au contact des végétaux, en les observant avec une attention d'autant plus grande que leur survie était en jeu.
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- Peut-être l’industrie alimentaire trouvera-t-elle un jour le sorgho intéressant…
- Bien-sûr, en cherchant à diversifier, à offrir des produits nouveaux. Il y a une autre raison de s’occuper de ses plantes oubliées : chacun s’accorde aujourd’hui sur le fait qu’il est urgent d’améliorer la situation des paysans pauvres. Il va falloir faire un véritable effort pour qu’ils soient payés correctement quand ils vendent leurs produits sur le marché mondial. C’est la seule façon d’enrayer l’exode rural qui grossit des villes invivables, qui n’offrent ni emploi, ni logement. La misère paysanne se transforme en misère urbaine. Actuellement, on bidonvillise le monde en abandonnant les gens des campagnes qui ont faim. Il faut comprendre que les plantes orphelines, ce sont des hommes orphelins. L’histoire des plantes, c’est l’histoire des hommes.
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Heidegger avait une jolie formule : « Les origines se cachent sous les commencements. » Cela signifie que, pour saisir un phénomène, il faut qu’il existe déjà. On ne peut donc jamais affirmer avec certitude que le plus ancien fossile découvert est celui de la créature originelle. Personne ne trouvera jamais l’empreinte de la première cellule qui fixa la chlorophylle.
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- La méfiance du public face à ces plantes dont on a manipulé le patrimoine génétique n’est-elle pas un peu irrationnelle ?
- Marcel Mazoyer : Lorsqu’ils s’inquiètent de voir des scientifiques essayer de reconstruire les formes de la vie à leur idée, les gens, qu’ils croient en Dieu ou non, réagissent par respect de la création, par considération pour ce que 3 milliards d’années d’évolution ont produit depuis les algues bleues. Pourquoi ont-ils confiance dans cet héritage ? Parce qu’il est le produit de multiples essais, de multiples erreurs, d’une fantastique sélection, et que ça marche. Ils savent bien qu’il y a eu des ratés, des maladies génétiques, etc. Mais le public n’est pas convaincu que les manipulateurs pressés vont trouver mieux. Cette espèce de foi dans la nature que moquent certains du haut de leurs certitudes arrogantes, ce n’est que du bon sens : le respect de la vie.
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Videos de Jean-Marie Pelt (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marie Pelt
Rencontre avec Jean-Marie Pelt à l'occasion de la sortie de son livre "L"évolution vue par un botaniste".
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