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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Très belle qualité graphique, très bel album relié, soigné dans sa présentation, avec notamment un papier épais qui invite à bien sentir les pages et avec elles l'histoire lorsqu'on les tourne.

J'ai beaucoup aimé ce graphisme, ces personnages taillés à la hache, ce dessin tout en finesse pour les personnages féminins, ces grandes planches en pleine page, et même en double page pour le cerf et toutes ces couleurs changeantes selon l'évolution de l'histoire.

Mais celle-ci m'a laissé à la sortie de l'abattoir, comme ce pauvre homme qui veut quitter son boulot parmi les cochons saignés. Il raconte le soir des histoires à sa fille que j'ai trouvée détestable, une gamine qui veut tout immédiatement, père et mère restant désemparés devant cette gosse qu'ils ont eu beaucoup de mal à concevoir, ils sont donc prêts à satisfaire coûte que coûte ses exigences.

Il me semble qu'il y avait de la matière sur un scénario original et porteur, l'abattoir, la jeune artiste autiste tatoueuse de cochon, les sdf et l'armée du salut, mais ces thèmes sont juste effleurés. le couple de parents est-il encore un couple amoureux, écrasés par les contingences de leurs boulots, l'un travaillant de jour, l'autre de nuit? On peut penser que oui, mais cet aspect de leur vie sentimentale est lui aussi très peu abordé.

On a quand même deux fins alternatives qui sauvent un peu le scénario, ce roman graphique brillant, à mon goût, par l'esthétique et le raffinement de ses dessins qui traduisent jusqu'aux plus petits détails l'atmosphère pesante de la vie de cette famille.
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Ceux qui me touchent…. Ne m'a pas vraiment touché !

C'est une B.D qui a été encensé, que j'ai voulu me procurer… Tout d'abord, J'ai voulu l'acheter, mais voyant les graphiques (et le prix), j'ai renoncé.
Heureusement, j'ai une médiathèque (qui me permet de faire des économies) remplies de B.D (et pas seulement)… Donc lorsque je l'ai vu, je l'ai récupérer pour la découvrir…

Il m'a fallut plusieurs jours pour la lire… je n'accrochais pas vraiment.. et son histoire et un peu la mienne actuellement… alors le morale ni était pas vraiment pour la déguster…
Tourner la page pour tout recommencer (surtout quand on a pas le choix, c'est compliqué et stressant, et déprimant… d'autant plus lorsqu'on est affilié à la case handicapée… enfin ça c'est mon histoire pas la sienne!)

En résumé, c'est plus facile d'imaginer un autre monde dans son esprit, d'espérer, de croire que tout peu encore être modifié … Et puis, la réalité nous rattrape et nous remets là ou l'on doit être…

Fermer les yeux et rêver… C'est tout ce qui me reste !

Bonne lecture !
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Fabien a fait des études d'arts appliqués mais travaille dans un abattoir; sa femme, Aude, travaille à l'hôpital public, dans un service de soins palliatifs. Ils se croisent et s'éloignent l'un de l'autre. Seul rayon de soleil dans cette vie morne, où rode la mort des bêtes et des humains, Elisa, 5 ans, leur fille à l'imagination débordante qui entraîne, un soir, son père dans une histoire "zarbi" qui lui fait brusquement prendre conscience qu'il est à côté de sa vie, qu'il subit, qu'il passe à côté de l'essentiel qu'il a perdu de vue.
J'ai été touchée par la très belle relation père-fille ainsi que par les interrogations de Fabien, sur sa difficulté de se retrouver et de faire des choix; il passe de la colère à l'abattement; il est largué; peut-il retrouver ses rêves envolés? Que sortira-t-il de cette crise? Les auteurs laissent, de façon originale, le choix au lecteur entre deux scénarios.
Mais les thèmes traités (maltraitance animale, les problèmes de l'hôpital public, les SDF, l'autisme, le bénévolat, les salaires de misère, le milieu snob et méprisant de l'art conceptuel...) sont trop nombreux et donc survolés; l'attention et l'intérêt sont difficiles à fixer. L'ambiance générale qui se dégage de cet album est assez déprimante ce qui n'est pas top quand on n'est pas soi-même au top de sa forme.
Ce livre est un magnifique objet, à la reliure de qualité, au papier épais et doux que j'ai souvent caressé de la paume de la main en tournant les pages, la couverture est magnifique. Mais je n'ai pas été séduite par le graphisme trop brut, voire rageur, à mon goût. Les planches ont des couleurs monochromes qui changent au gré des situations, des sensations et de l'état moral de Fabien passant de du rouge, à l'orange, au jaune, au mauve, au vert et au noir; l'idée est intéressante et originale mais ne m'a pas emballée.
J'ai cependant apprécié de découvrir l'univers et l'imaginaire de Damien Moreau et de Laurent Bonneau même si j'y ai été partiellement hermétique.

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Tout d'abord, même si "ceux qui me touchent" ne m'a pas particulièrement touché, je dois dire que l'objet est très beau. C'est un grand format, les pages sont épaisses et le livre est très soigné. Je remercie Babelio pour cet envoi dans le cadre de l'opération Masse Critique.

J'ai aimé le style de dessin, quasi gribouillé, raturé et réaliste à la fois. J'ai aimé la chromatique et le fait d'avoir un dessin en noir et blanc sur un fond uni qui change de couleur en fonction de l'ambiance.

A la lecture de "Ceux qui me touchent", je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. le style de dessin un peu brut et l'ambiance générale amènent une forme de tension, d'urgence. Comme si un drame imminent allait arriver. Comme si.
Le milieu des abattoirs est particulier, assez peu vu en BD et apporte aussi cette atmosphère pesante. J'ai eu le sentiment que le héros étouffait dans les passages en jaune/orange et j'ai ressenti une tristesse infinie dans les passages en bleu/vert.
Puis on bascule doucement mais clairement vers une satire sociale, un message qui, couplé au style graphique, m'a rappelé l'adaptation de Vernon Subutex en BD (en moins farfelu) mais aussi le dernier livre de Nicolas Mathieu "Connemara". Les protagonistes sont des personnes comme tout le monde, avec une vie banale, puis un événement va changer leur vie, ou en tout cas la façon de voir les choses.

C'est un roman graphique original, visuellement réussi et j'ai trouvé la fin assez juste. Mais j'avoue ne pas avoir été particulièrement touché par cette lecture et son message même si je reconnais que le travail des co-auteurs est remarquable .
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Rien n'est de trop pour cet album de très belle facture dans sa mise en images et la qualité du papier. le dessin de Laurent Bonneau est superbe, travaillé en grands aplats de couleur monochrome, contrastant avec une encre noire dense, mais le trait reste incisif pour servir un parti pris de découpage quasi cinématographique. le scénario de Damien Marie m'a moins convaincue.
Tout d'abord parce que j'ai lu le livre de Joseph Ponthus, À la ligne, qui évoquait son expérience d'intérimaire dans l'industrie agroalimentaire en Bretagne et son travail dans les abattoirs. Comme le Fabien de ce roman graphique, l'écrivain aujourd'hui décédé n'était pas destiné à exercer un travail ouvrier harassant, mal payé et en prise directe avec la souffrance animale. Si l'un s'est appuyé sur l'écriture comme temps de respiration et de ré-humanisation, l'autre dispose de la photographie et de l'art comme aspiration et évasion d'un quotidien aliénant. Je n'ai donc pas été surprise par l'arrière-plan du scénario. La seconde réserve que je ferais tient au nombre de thèmes abordés par l'auteur. La précarité, les conditions de travail et de rémunération des salariés en « première ligne », l'autisme, les sans-abri, l'art contemporain et ses errements, la puissance des réseaux sociaux… voilà qui est beaucoup. En revanche, j'ai apprécié le tournant onirique de l'histoire dans ses débuts, né de la complicité du père et de sa petite fille, Élisa. Mais il s'est résumé à une simple parenthèse, comme l'évocation de l'autisme ou celle des sans-abri.
Il faut également noter que la générosité tous azimuts du propos a conduit à un manque de profondeur sur l'une des questions essentielles soulevées par l'album : la force de la création. En effet, la jeune artiste en devenir, Nathalie, est à peine entrevue, son oeuvre demeure énigmatique alors qu'elle a le pouvoir de changer des vies. Cet angle mort – puisque que le personnage central demeure Fabien – prive l'histoire de l'un de ses appuis et empêche de faire de cet album une réussite totalement aboutie.
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Fabien tue des porcs à l'abattoir toute la journée, et Aude, sa femme, ne compte pas ses heures à l'hôpital. le seul rayon de soleil qui perce à travers ce quotidien effréné et fatiguant, c'est Elisa, leur fille de 5 ans. Imagination, joie de vivre et naïveté, dont s'imprègne Fabien en lui lisant l'histoire du soir. Mais, ce soir, pas de livres. Il invente et l'histoire s'impose à lui, se mêlant à sa réalité, pour en faire quelque chose d'autre. Quelque chose de beau.

Un récit unique, porteur de messages forts.
L'histoire est sublimée par des illustrations singulières, originales. le choix de couleurs, différents pour chaque situation, mais toujours très foncées, contrastées, apportant une certaine morosité ambiante qui est presque suffocante, oppressante. Ce trait noir amplifie presque la réalité et exprime intensément les émotions, autant que les dialogues.
Si l'espoir et la joie ne sont pas dominants ici, point de mièvrerie et de clichés. On nous plonge la tête la première dans la vraie vie, avec les boulots alimentaires, les fins de mois difficiles, l'exigence de la parentalité, les désillusions adultes… et d'autres sujets encore mais qui, à mon sens, sont trop nombreux pour être réellement tous approfondis, s'écartant du thème initial. le tout était peut-être pour moi un peu déprimant à l'extrême, se retrouvant presque englué dans ce triste quotidien, avec peu d'espoir et de lumière…
On ressort de cette lecture légèrement désorienté, (et le moral à zéro!) mais avec de nouvelles réflexions, perceptions. C'est un roman graphique tout à tour sombre, percutant, lucide, sensible.
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Dans le cadre d'un masse critique, j'ai eu l'occasion, de découvrir en avant première, le roman graphique « Ceux qui me touche» de Damien Marie et Laurent Bonneau.
Il sort le 23 août prochain chez @grandangle_editions

Je remercie @babelio_ et la maison d'édition pour leur confiance et cette opportunité de découvrir cet ouvrage.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant cette BD...

Le résumé laissait présager un changement de vie, un déclic et surtout un lien père-fille important...

Je découvre un roman graphique portant des messages notamment l'oubli de ses rêves, la désillusion d'un travail purement alimentaire dans un abattoir, la précarité, la mercantilisation à l'extrême de l'art,...

Ce graphique est une jolie satire sociale, bien ancrée dans notre société où le travail devient une priorité sur nos envies, rêves parfois même sur nos vies de familles, où la précarité n'est jamais loin, le business est omniprésent dans tous les domaines, et qui laisse pour compte les marginaux...

J'ai aimé le style graphique mais aussi le choix des couleurs qui retranscrivent l'état d'esprit et les émotions de Fabien... Par exemple, il y a des couleurs lumineuses en présence de sa fille, du rouge lorsque la situation l'énerve, du vert lorsque cela le dégoûte....

Même si je n'ai pas été touchée ni réellement transportée par ce roman graphique, je trouve que les auteurs ont très bien retranscrit un quotidien éreintant dans cette société qui nous fait oublier nos rêves, nos passions...
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Une histoire touchante d'un père qui a lâché ses rêves d'artiste pour vivre la vie de famille, pour gagner sa vie il travaille à l'abattoir. Pour s'échapper de son quotidien il invente un conte qu'il raconte le soir à sa fille. Hasard ou coïncidence, les jours qui suivent ils voient des signes qui comme dans son conte lui montre que sa vie n'est pas une fatalité. Tout est une question de vision si tu mets ton cerveau en éveil que tu lui dis que, oui tu as le droit d'avoir une vie meilleure alors tous ce que tu regarderas te donneras de l'espoir.
C'est une BD magnifiquement illustrée qui nous montre la fracture sociale qui existe dans ce pays au travers du quotidien de cette famille qui rame pour vivre et aussi au travers de cette exploitation animale désastreuse.
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J'ai beaucoup aimé le graphisme de cette bande dessinée, avec des traits très marqués, des choix de couleurs très affirmés (une planche, tout est dans les tons jaunes orangés, une autre planche plus sombre toute en vert et noir).
Par contre, je n'ai pas réussi à savoir ce que l'auteur voulait nous dire, quel était son message. le désarroi d'une "jeune" papa de 40 et quelques années, la difficulté d'être parents et d'avoir des vies professionnelles aux horaires contraints, le bien-être animal avec le sujet des abattoirs, une plongée dans le milieu de l'art contemporain et ses dérives... Je ne suis pas bien sûre en fait... Dommage
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Une lecture mitigée pour ce roman graphique. Je ne peux pas dire si j'ai aimé ou non...

Ce livre c'est l'histoire d'un père de famille, Fabien, qui à la naissance de sa fille, Elisa, a vu ses rêves de travailler dans m'art s'envoler pour travailler dans un abattoir. Un boulot qui est loin de lui plaire mais qui niveau horaire lui convient pour gérer sa fille avec sa femme sans passer son salaire dans celui d'une nounou.
Un soir, la petite famille dîne chez des amis. En mettant au lit Elisa au lit , Fabien lui conte une histoire qu'il invente.
Etrangement, quelques jours plus tard, de drôles de coïncidences se produisent. Des faits qui vont lui donner envie de changer sa vie.
Fabien y voit un moyen de quitter son travail alimentaire pour revenir dans le milieu artistique.

C'est une lecture qui fait réfléchir sur la maltraitance animale ( j'ai trouvé cette partie très forte émotionnellement) et sur la vie tout simplement. l'auteur aborde la famille, l'amitié, les rêves, les désillusions, la paternité, la précarité... Tant de thèmes abordés sous les dessins flous de Laurent Bonneau.
Le graphisme est flou,
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