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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré le concept de ce livre !
Un ouvrage qui traite à la fois d'histoire de l'art, de criminologie et de mythologie grecque.

À travers son livre, l'auteur nous fait voyager dans le célèbre musée d'Orsay. On déambule parmi les oeuvres. Mais pas n'importe lesquelles.
Celles qui représentent des meurtres.

22 oeuvres principales, 22 chapitres pour 22 crimes différents.
Chaque oeuvre est analysée de façon méthodique. Christos Markogiannakis parle judicieusement de l'oeuvre en question en nous racontant l'histoire des personnages qui la compose. Il décortique certains détails à travers des zooms, en citant de nombreuses références très pertinentes.
Ce livre nous offre des illustrations sublimes et dramatiques à la fois.
L'auteur nous fait imaginer à certains moments, comment la police et les enquêteurs procéderaient s'il s'agissait d'un crime actuel.
Il énumère des faits sur notre société d'aujourd'hui en se basant sur des chiffres qui sont parfois stupéfiants.
Il explique certains procédés de l'époque qui sont à faire frémir.
Cette enquête criminalistique expose différents types de meurtriers allant du parricide au cannibalisme.
C'est un livre extrêmement intéressant.

Des tableaux sont majoritairement représentés, mais aussi des sculptures, photocollage et triptyque.
Pour enrichir son argumentation, l'auteur sélectionne parfois des oeuvres d'autres artistes pour établir des comparaisons.
C'est passionnant !
Je craignais que cette lecture soit un peu lourde à la manière d'un manuel d'histoire soporifique. Mais il n'en est rien.
Bien au contraire, c'est fascinant et captivant du début à la fin.
Ce livre est un coup de coeur pour moi, car il regroupe des thèmes qui me passionnent.
D'ailleurs, il me tarde de découvrir aussi Scènes de crime au Louvre, du même auteur.

Je remercie bien chaleureusement les éditions le passage et Babelio pour sa Masse Critique.
A présent, je n'ai qu'une envie : foncer au musée d'Orsay pour admirer certaines de ces oeuvres que j'ai pu découvrir lors de cette épatante balade sanglante et instructive.
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Ayant manqué Scènes de crime au Louvre, premier livre de Christos Markogiannakis sur un thème très original, j'ai découvert cet auteur qui m'a emmené pour une visite, sur le même thème, mais à Orsay, cette fois.
L'auteur connaît bien son sujet et ne se lance pas, dans ce qu'il appelle le Criminart, au hasard puisqu'il a étudié le droit et la criminologie avant d'être avocat pénaliste.
Dans cette gare où, comme dans toutes les autres, l'anonymat prévaut, bien des existences se sont croisées mais c'est la mort, le plus souvent tragique, qui attire et inspire ces Scènes de crime à Orsay.
Les oeuvres présentées dans ce livre que j'ai pu découvrir grâce à Lecteurs-com dans le cadre des Explorateurs du Polar, ont été réalisées entre 1848 et 1914. Les éditions le Passage n'ont pas mégoté sur les illustrations, les reproductions des oeuvres, ajoutant même parfois des gros plans pour permettre au lecteur de visualiser le propos de l'auteur. C'est un beau livre, même si, fatalement, il est très sanglant.
Je ne vais pas détailler les vingt-deux tableaux ou sculptures choisies mais je reconnais, n'étant pas spécialiste en peinture, méconnaître la plupart des artistes, Paul Cézanne mis à part, bien sûr ! C'est justement très bien de valoriser des gens comme Léon Bénouville, Henri-Camille Danger, Émile Lévy, Gustave Moreau et tous les autres qui s'inspirent soit de la mythologie, soit de l'histoire, soit de la religion.
L'auteur m'a appris quantité de choses sur chaque tableau détaillé, n'hésitant pas à s'en extraire pour citer des cas similaires ou présenter une oeuvre réalisée sur le même fait forcément atroce.
Ayant visité ce magnifique musée il y a quelques années, ces scènes de crime ne m'avaient pas attiré mais je reconnais qu'après avoir lu Christos Markogiannakis, l'envie d'y retourner est là, envie bonifiée par tout ce que l'auteur m'a appris. Il est vrai que, passant devant un tableau ou une sculpture, beaucoup de détails nous échappent.
S'il fallait mettre une oeuvre en exergue, tâche bien délicate, je citerais L'attentat de Berezowski contre le tsar Alexandre II, le 6 juin 1867 par Jean-Baptiste Carpeaux. Cette tentative d'assassinat apporte des rappels historiques très intéressants et le texte enrichit considérablement une oeuvre paraissant un peu confuse au premier coup d'oeil. Christos Markogiannakis fait même preuve d'humour lorsqu'il écrit, après avoir parlé des assassinats de François-Ferdinand à Sarajevo, d'Alexandre 1er de Yougoslavie à Marseille et de John Kennedy à Dallas : « Dans les trois cas, les victimes se trouvaient dans une voiture découverte. Un bon conseil donc : si vous êtes un grand chef d'État, laissez la décapotable au garage. Un attentat a davantage de chance de réussir si vous circulez à découvert. »
Enfin, je regrette la part trop importante prise par le récit de la mort de Jésus. On y croit ou pas ! Peut-être le prénom de l'auteur l'a-t-il incité à cela ? Par contre, je le suis entièrement lorsqu'il parle du génocide des Juifs et j'ai appris que la gare d'Orsay était celle qui accueillait les déportés survivants des camps de concentration nazis de retour en France.
Scènes de crime à Orsay m'a beaucoup apporté et sa lecture s'est révélée captivante grâce à une écriture variée, jamais lassante, l'épilogue étant à la hauteur de la qualité du livre : surprenant et tellement vrai !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Dans une autre vie, j'ai été professeur et j'ai consacré une partie de mon cours au roman policier. Un jour, j'ai emmené ma classe dans un musée qui proposait une exposition interactive sur ce genre littéraire. C'est donc le titre choisi par Christos Markogiannakis qui m'a interpellée. La couverture, elle, m'a heurtée par son aspect bestial et sanglant. Un tableau que je ne connaissais pas du tout a été choisi. Il s'agit d'une « Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade » d'Henri Regnault. Entre deux bandes jaunes, l'une pour le titre, l'autre figurant la rubalise utilisée pour délimiter les scènes de crime , l'oeil est attiré par un escalier. Au premier plan, une tête a roulé une marche plus bas que le corps, drapé dans de précieuses étoffes vertes. le sang dégouline abondamment. le meurtrier ? On n'en aperçoit que les pieds nus dominant la scène.
J'aime énormément les romans policiers. J'ai visité plusieurs fois le musée d'Orsay. La peinture m'intéresse. Trois bonnes raisons de me lancer dans la découverte de cet ouvrage intrigant .
L'auteur invente un nouveau mot, dont il fait le sous-titre de son livre : « enquête criminartistique ». En feuilletant, on tombe sur une table des matières, dont les titres surprennent : « Femmes, votre nom est vengeance », effrayent : « Décapité, brûlé ou écorché vif », piquent la curiosité : « J'aime te détester ». Chacun est suivi d'une catégorie des meurtres qui seront déclinés : cannibalisme, fratricide, peine capitale... ou de références à ce monde particulier : mobiles, récidive, témoin oculaire...
Dans une préface, Christos Markogiannakis explique ses motivations : « Les artistes ont toujours cherché l'inspiration, non pas dans les délits mineurs, mais dans ceux qui produisent les émotions les plus extrêmes. », son choix : « le musée d'Orsay qui abrite des oeuvres d'art datant de 1848 à 1914, représente une source exceptionnelle du meurtre "esthétisé" ».
Il fait appel à un grand nombre d'auteurs (Hugo, Zola, Poe) qui « se passionnent pour le meurtre, les meurtriers et leur punition ».
Enfin, n'oublions pas qu'avant d'être un musée, Orsay était une gare. Quelques photos nous le rappellent, et, « dans la littérature, la foule sans visage des voyageurs qui attendent dans les gares et montent à bord des trains est souvent associée au meurtre. de "Le Bête humaine" d'Émile Zola au "Crime de l'Orient-Express" d'Agatha Christie ou "L'Inconnu du Nord-Express" de Patricia Highsmith, le chemin de fer et ses passagers dissimulent parfois de funestes secrets. »
Entrons dans le vif du sujet.
Chaque chapitre de ce bel ouvrage sur papier glacé s'ouvre sur une reproduction parfaite du tableau ou sculpture qui va être analysé.
Il me faut avouer que j'en connaissais peu, en dépit de plusieurs visites au musée.
Christos Markogiannakis commence par une présentation générale : il explique, par exemple, qui est tel ou tel personnage issu de l'histoire (Bara), de la mythologie (Orphée, les Danaïdes), de la Bible (Sainte Cécile, Saint Sébastien), de la littérature (Francesca da Rimini et Paolo Malatesta, Ugolin). Il explique ensuite le type de « crime » mis en scène, comme le martyre des chrétiens dans la Rome antique. Enfin, il analyse l'oeuvre avec finesse, attirant notre regard sur des détails (on peut les examiner sur des gros plans) auxquels, sans lui, on n'aurait sans doute pas prêté attention. de temps à autre, d'autres oeuvres sont mises en parallèle avec celle qui est présentée. Toutes les reproductions sont d'une qualité irréprochable et permettent de bien comprendre ce qui est expliqué.
L'auteur nous fait prendre conscience de problèmes préoccupants. En 1875, Cézanne peignait « La femme étranglée » et l'auteur précise qu'il ne s'agit pas là du témoignage d'un temps lointain et barbare. Une étude de 2017 montre qu'en France, « une femme est tuée tous les trois jours par un conjoint ou un ex-conjoint dans l'indifférence de la classe politique et des médias. Et quand les médias (généralement locaux) s'en font l'écho, ces meurtres domestiques sont souvent réduits à des "différends conjugaux", des "crimes passionnels" ou des "drames de la rupture". D'une manière générale, le nom et la profession des victimes sont omis et seuls leur âge et la façon dont elles ont été tuées (…) sont mentionnés. »
A la fin de l'ouvrage, une impressionnante bibliographie donne la mesure du travail fourni par l'auteur.
Si le titre est accrocheur, le contenu est loin d'être une fantaisie superficielle.
J'ai appris énormément de choses dans ce live, qui, bien sûr, ne se lit pas d'une traite, mais que j'ai dégusté chapitre par chapitre, ce qui m'a permis de réfléchir ou de me documenter un peu plus sur certains aspects.
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Dans cet ouvrage, Chrsistos Markogiannakis nous fait un cours d'Histoire minutieux et passe au crible tous les crimes que l'ont peut croiser dans les galeries du Musée d'Orsay.

Mythologie, attentat, meurtres, déicide… toutes les époques y passent et c'est un bon rappel de culture gé ! Chaque point de vue voit sa source citée dans une grande bibliographie de l'art. Les éléments sont disséqués à la loupe et on boit les paroles de l'auteur. Pour parfaire notre plaisir, le papier glacé utilisé à l'impression rend bien hommage aux oeuvres reproduites pour illustrer les propos de notre chef de gare.

Scènes de crime à Orsay est le second livre dans cette collection. Vous connaissez peut-être déjà son grand frère, Scène de crime au Louvre. Pour ma part, je ne l'ai pas encore lu mais il est définitivement dans ma wishlist !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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ART & LITTERATURE] – Scènes de crime à Orsay

Souvenez-vous, il y a eu l'année dernière (2017) Scènes de crime au Louvre ! Mais si vous vous en rappelez bien, la scène de tableau mise en exergue sur la première page de couverture était Marat dans son bain tué par Charlotte Corday !


Voilà, on y est 😊. Je disais donc que ces affiches m'avaient interloquées et pour je ne sais quelle raison, je ne l'avais pas lu. ANYWAY ! Je ne commets pas une nouvelle fois cette erreur et me voici en possession de Scènes de crime à Orsay (le musée) de Christos Markogiannakis (d'origine grecque). Dans ce beau livre, on retrouve sous plusieurs thématiques des grands tableaux de scène de crime situés dans le Musée d'Orsay. On balaye un grand nombre de sujets que cela soit : les gangs de femmes, la tentative d'assassinat, l'adultère, le parricide, les sorcières, les familles meurtrières…. Les maîtres de ces tableaux ne sont pas moins que Cézanne, Henri-Léopold Lévy, Jean-Baptiste Carpeaux, Paul Ranson… eh oui que des hommes 😉


Christos Markogiannakis nous met dans cet univers dédié à la peinture qui peut sembler parfois inaccessible par le manque de connaissance, d'interprétation ou d'attention. Il nous donne des détails sur les peintures, nous explique ce qu'il s'est passé et nous donne les clés pour la bonne compréhension du tableau de manière rapide et efficace. Il nous alerte aussi sur les points discrets du tableau qui mérite, parfois, une grande attention afin de comprendre l'histoire entière de l'oeuvre.


Bref, j'ai adoré et je vous le conseille ! le livre est simple à lire, agréable au toucher et surtout est original par rapport à son sujet ! Scènes de crime à Orsay est sorti aux Éditions le Passage


❤️Qu'en avez-vous pensé ? L'idée du livre vous plaît ??👍🏼



Belle journée
Lien : http://auria.fr
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