En ces temps, où, pour différentes raisons, tout le monde essaie de définir les classes moyennes, on se dit qu'il devait être bien plus facile de vivre à l'époque de
Ngaio Marsh. Mais quelle époque en fait ? le livre a été édite en 1978 mais on a plutôt l'impression d'être en 1878. Il n'y a que des personnages assez riches pour avoir une troupe de domestiques ou assez pauvres pour être domestiques.
Sybil est une femme très riche : elle a une grosse fortune et une très belle maison du XVIII ème siècle avec des jardins superbes et une vue splendide sur la campagne du Kent. Elle a été mariée deux fois, a perdu son premier mari, très riche, dans un accident et son second, très riche également, de maladie. Elle est donc, en fait, très, très, très riche.
Elle souhaite marier sa fille à un jeune très riche, insignifiant mais Lord. Sa fille souhaite, elle, épouser un jeune homme très riche, mais très beau.
Une de ses amies, la marraine de sa fille va servir de confidente multiple et de madame bons office pendant le livre. Elle ne parait que relativement aisée mais est célèbre pour les pièces de théâtre qu'elle écrit : le théâtre n'est jamais très loin chez
Ngaio Marsh.
Mais voila que Sybil meurt...Un suicide...? Comment une personne qui ne s'est jamais préoccupée que d'elle même pourrait-elle se suicider ? C'est plus probablement un meurtre...
Ses héritiers se seraient ils impatientés ? le coupable serait il le jardinier, un homme presque parfait ou le beau fils, plus doué pour se lancer dans des chantages que pour se mettre au travail ? Ou alors, faudrait-il se mettre sur la piste d'un timbre extrêmement rare, et donc extrêmement cher, qui avait disparu en même temps que le premier mari ?
L'inspecteur Roderick Alleyn va se mettre à la tache pour trouver le coupable. Il n'est qu'inspecteur mais les lecteurs de
Ngaio Marsh savent qu'il est manifestement d'excellente famille !
Ce n'est pas vraiment mon livre préféré de cette auteur...