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Citations sur La Datcha (88)

- Tu as quel âge, Gamine ?
- Vingt et un.
Il tressaillit sans que je comprenne pourquoi.
- Tu veux vraiment bosser ? Tu n'as pas l'air bien solide, on dirait un lapin pris dans les phares d'une voiture.
Je me retins pour ne pas l'envoyer paître. Je devais rester polie.
- Ça dépend, vous proposez quoi ?
- Je cherche une femme de chambre pour mon hôtel.
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Ma quête d'amour ne cesserait jamais. La douleur non plus.
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Je voudrais tant croire que tu reviendras un jour, mais j'ai peur d'espérer pour rien. J'ai passé toute ma vie à attendre que quelqu'un revienne. Tout le monde me quitte, mais personne ne revient jamais.
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Un soir Jo vint chercher Macha qui préparait le dîner pour eux et le vieux paysan, il l'attrapa par la main, et l'entraîna à l'extérieur, il lui fit remonter toute l'allée, lui mit les mains sur les yeux et la positionna face au panneau qu'il avait fait forger en secret par un ferronnier du coin. Quand Macha recouvra la vue, elle lut "La Datcha". Macha avait sa maison, dans sa langue maternelle, dans sa culture, La Datcha pouvait être la maison de tous ceux qui se présenteraient à sa porte.
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A quoi m'attendais-je aussi? Que mes problèmes se règleraient d'un coup de baguette magique en changeant de région après avoir traversé la France en stop? J'avais voulu y croire, me raccrochant à une miette d'espoir.Une poussière, une infime particule qui me donnerait envie de continuer à me battre, à vivre.
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Jamais ma mère ne m'appelait par mon prénom. Je n'avais jamais cessé de l'attendre. Je l'avais cherchée après avoir quitté le foyer à mes dix-huit ans, elle avait disparu dans la nature, elle s'était évaporée, comme si elle n'avait jamais existé. En revanche, la petite fille, elle, n'avait jamais disparu, elle restait bien cachée au fond de moi. L'adolescente, puis la femme que j'étais devenue, avait scellé un pacte avec la petite fille pour qu'elle reste silencieuse. Le départ de Macha me prouvait qu'elle ne se tairait jamais, qu'elle me rappellerait toujours que ma mère était partie, m'avait laissée seule sans elle.
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M’étourdir. Évacuer. Vivre. Je noyai mon chagrin en m’épuisant dans les bras du père de mes enfants, de cet homme que j’avais aimé, je pleurais dans les larmes, la sueur, les rires, les vapeurs d’alcool, ma tristesse d’avoir perdu le père que je n’avais pas eu.
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J’inspirai profondément devant la porte fermée de la bibliothèque. Je connaissais chaque recoin de cette pièce. J’y avais lu tellement de livres grâce à Macha, la littérature russe surtout, si chère à son cœur. Combien de fois Jo m’y avait-il trouvée endormie sur le canapé au petit matin ? Le grincement des gonds signala mon arrivée, sans susciter la moindre réaction. J’avançai silencieusement, irrésistiblement attirée par eux, bouleversée par leur dernier tête-à-tête. Macha, assise sur une chaise peu confortable à côté de son Jo, caressait tendrement le cercueil. Elle lui chantait à voix basse des mots d’amour en russe, lui susurrant encore et encore Doucha moya, mon âme.
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« Il eut un sourire au coin des lèvres.
Je détournais le regard, charmée, séduite, prise d’une soudaine légèreté. Elle était éphémère, j’en avais parfaitement conscience. Mais pourquoi ne devrais-je pas la savourer ? N’avais-je pas le droit de me fabriquer de nouveaux souvenirs que je pourrais chérir à l’infini ? »
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La Datcha brillait. La Datcha vivait. Tout était prêt, nous y étions. Le soleil rasant tapait sur la façade, les rayons filtraient à travers les feuilles de micocouliers. Le mistral ne s'était pas invité, à notre plus grand soulagement. Les tables avec leur nappe blanche étaient dressées. Les bougies prêtes à être allumées, tout comme les guirlandes. Les musiciens terminaient leur travail de balances en riant. Mon coeur pleurait. Un an auparavant, Jo et Macha étaient là, vivants et heureux. Aujourd'hui, bien plus que d'habitude, ils me manquaient, mais leur présence planerait au-dessus de nous, ils veilleraient sur nous. Ils auraient été si heureux de voir Vassily parmi nous.
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