Le nom de "
Frédérique Martin" ne m'était pas inconnu quand j'ai choisi cette lecture. J'avais noté, dans ma liste à lire, son précédent roman "La où meurt cette verveine", plébiscité par de nombreux blogueurs. La couverture de "
Sauf quand on les aime" fait penser à une histoire de voisins ou de colocataires et c'est le cas, effectivement. Comme d'autres, j'ai fait le rapprochement avec "
Ensemble c'est tout", mais bien vite j'ai oublié cette référence. "
Sauf quand on les aime" est une histoire moins optimiste que le conte des temps modernes d'
Anna Gavalda, sans pour autant sombrer dans le désespoir, je vous rassure.
Trois jeunes gens, Claire, Juliette et Kader, vivent en colocation par choix autant que par nécessité. Payer un loyer, quand on vit de petits boulots, n'est pas chose aisée. Par ailleurs, en situation de précarité, il est plus rassurant de ne pas mener sa barque tout seul. Un beau matin, Claire ramène à l'appartement Tisha, une jeune fille qui vient de se faire agresser dans le train. Cette agression marque le point de départ de l'histoire et sera son tragique fil conducteur.
"
Sauf quand on les aime" reprend les préoccupations des jeunes de nos cités : se loger, trouver un emploi, faire face à la violence dans les lieux publics, trouver un sens à sa vie dans un contexte économique et social difficile. L'amitié est leur valeur refuge, celle qui leur permet de jamais sombrer. Je reprocherai peut-être à
Frédérique Martin d'aborder trop de sujets. On peut en effet ajouter aux thèmes que j'ai déjà évoqués ceux de l'homophobie, du racisme, de l'isolement dans les grandes villes... Il est vrai que tous ces thèmes sont d'actualité mais je trouve que l'accumulation dessert le roman.
Quoi qu'il en soit, c'est un roman intéressant, fortement ancré dans notre époque et qui interpelle les citoyens que nous sommes.
Frédérique Martin est une auteure que je vais désormais suivre de près.