AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782370470256
300 pages
Editions Lajouanie (15/04/2016)
3.97/5   39 notes
Résumé :
Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d'une semaine. C'est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard. L'ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueilli... >Voir plus
Que lire après Dernière escaleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 39 notes
5
11 avis
4
13 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Rencontrée à la 25e Heure du Livre du Mans 2015, puis au salon ImaJn'ère d'Angers 2016, Sandra Martineau est une jeune auteure de romans dits « policiers », même si nous savons bien que cette appellation est désormais très large, très intégratrice. « Dernière escale » est son quatrième roman sorti au printemps 2016 et son premier paru chez les éditions Lajouanie.

Cette « Dernière escale » est celle de Richard Dorval, icône déchue du football professionnel européen passée par les plus grands clubs comme le Bayern Munich et le FC Barcelone, mais désormais licenciée et très mal vu de sa femme à cause de ses nombreux déboires liés à l'alcool, à la drogue et au sexe. Ses deux enfants ont des réactions très différentes vis-à-vis de sa personne : Matthieu, l'aîné, l'ignore voire le casse dès que possible, car l'adolescence le mène à une révolte contre son père ; Éléonore, la benjamine, rêve encore du passé glorieux de son père, mais fait ressortir des souvenirs douloureux à Richard.
Pour arranger le coup, Richard et Suzanne s'organisent donc une petite virée en famille sous forme de croisière à bord du Cruise Constantino, paquebot de l'ordre du tristement célèbre Costa Concordia. L'auteur crée ainsi un huis-clos façon « Mort sur le Nil » avec des escales au programme, de Marseille à Rome en passant par Barcelone, des courses-poursuites sur le pont, du Kid's Club au restaurant 5 étoiles, et des intrigues au fond des cabines, seul ou à plusieurs… Dans sa quête de tendresse, de famille et de reconnaissance, alors qu'il a bien négligé son entourage jusque-là, Richard est un héros bien difficile à aimer tout à fait, tant il opte constamment pour les mauvais choix, s'énerve d'un rien et finalement pense plutôt peu. Pour être un père anxieux et un mari épouvantable, il l'est, c'est sûr. Nous avons donc en protagoniste un personnage très difficile à manier, qui plus est noyé dans un environnement où chaque personne n'écoute pas les autres (seule Éléonore semble un peu moins égoïste que la moyenne), ce qui est un choix courageux de la part de l'auteur. Dans ce personnage, se mêlent même des thèmes très intéressants comme l'attrait médiatique du football, la crise de l'adolescence et la peur de la pédophilie.
Dans sa démarche très thriller finalement, Sandra Martineau utilise quelques voix intérieures dans son récit (notamment celle du protagoniste) bien marquées en italique, qui m'ont laissé un peu dubitatif, au point que je me demande, tout bêtement, si nous les enlever n'aurait pas été bénéfique. Je m'explique : non seulement la séparation entre ces voix intérieures et les pensées des personnages n'est pas toujours nette (Richard, pour revenir encore à lui, alterne des réflexions et des pensées qui lui dictent sa conduite, mais ses actes parlent déjà pour lui, la plupart du temps), mais surtout ce traitement est utilisé aussi pour transcrire des échanges téléphoniques, anonymes pour le lecteur, qui servent à assurer celui-ci qu'il y a bien un mystère à découvrir et que le héros n'est pas fou ; parfois artificiel, ce procédé a le mérite de justifier la toute fin de ce roman, mais nous fait un peu perdre ce qu'on avait gagné à suivre les pensées du héros, c'est-à-dire un peu d'empathie, car finalement c'est peut-être ce qui manque à ce « roman pas policier mais presque… » (du nom de cette collection des éditions Lajouanie).

C'est donc un bon petit thriller des vacances que cette « Dernière escale » organisée par Sandra Martineau sur le littoral méditerranéen.
Commenter  J’apprécie          200
J'avais découvert cette auteure dans le recueil « irradié » où sa nouvelle m'avait particulièrement touchée. Ici, elle nous mène en bateau, en croisière plus exactement en Méditerranée mais pas une croisière qui s'amuse. Un couple devrait essayer de « recoller les morceaux » mais c'est sans compte sur les remords, les secrets, les extravagances et autres débordements d'un ancien footeux à la dérive. C'est bien à un numéro de manipulation de lecteur que nous sommes conviés et malmenés jusqu'à la toute dernière page. Ouf l'honneur est sauf … ou pas et c'est bien un goût amer qui nous reste en refermant ce roman.
La narration tantôt à la première personne quand il s'agit de Richard, ou plus impersonnelle quand elle s'attache aux faits coule agréablement au fil des retournements de situation.
Commenter  J’apprécie          90
Si vous pensez en ouvrant ce livre que vous allez tomber sur un genre de croisière s'amuse, oubliez! Parce qu'au contraire ça ne va pas être la joie sur le paquebot.
Richard est un ex footballeur pro qui va tenter de recoller les morceaux d'une vie de famille qui part en lambeaux lors de ces quelques jours de croisière de luxe organisée par sa femme. Il faut dire qu'il est plutôt détestable cet homme là étant donné toutes les frasques peut reluisantes qu'il cumule: Alcool, drogue, violence, et une femme trompée sans vergogne.

Nous pourrions avoir un peu de compassion pour lui car son passé le hante et le perturbe. Sa jeune soeur a été enlevé et tué alors qu'il en avait la garde quand il était adolescent. Se sentant responsable encore aujourd"hui il commence à perdre les pédales quand il pense qu'un monstre surgit du passé veut s'en prendre à un enfant sur le bateau. Il surveille sa petite fille Eléonore, au point d'en devenir paranoïaque.

Les événements se précipitent, et le lecteur se dit que le Richard il n'avait peut- être pas tord. Certes, mais c'est sans compter sur la capacité de Sandra Martineau à nous balader, nous lecteurs trop crédules. Et quand le dénouement nous percute, on en reste les bras ballants ( enfin façon de parler, parce qu'on ne l'a pas lâché le livre, oh non). Machiavélique!

Une lecture qui tient en haleine, intrigante, percutante, troublante, et finalement soufflante. Et cerise sur le gâteau en plus d'être bon, le livre de Sandra Martineau est beau. En effet elle est entrée aux éditions Lajouanie et chez cet éditeur les couvertures sont particulièrement soignées et c'est appréciable.
Commenter  J’apprécie          40
J'aime beaucoup la couverture, qui est certes simple, mais dont la ligne de coucher de soleil attire irrémédiablement l'oeil (tout du moins, le mien).

J'ai été conquise par la plume de Sandra : fluide, agréable, concise et percutante. L'auteure sait habilement la manier pour conduire son lecteur là où elle le veut et de la façon qu'elle le désire. Comme les passagers, il n'y a plus qu'à embarquer et à laisser la magie opérer. ^^

Richard est un homme qui avait tout pour être heureux : une superbe femme, de beaux enfants, un travail lucratif (footballer professionnel tout de même !) avec une carrière plus que prometteuse. Mais... Parce que oui, il y a un mais...

Un drame s'est passé lorsqu'il était adolescent : l'enlèvement de sa petite soeur, Lucie, qui était alors sous sa surveillance. Cette disparition traumatisante, et pour laquelle il se sent toujours coupable, le pousse à fuir le domicile conjugal, sa femme aimante et ses deux beaux enfants, au profit de sa carrière. Pourquoi, vous demanderez-vous ? Tout "simplement" parce que son fils, Matthieu, lui fait terriblement penser à lui au même âge et que sa fille, Éléonore (qu'il adore !), lui rappelle sa soeur qu'il n'a pas su protéger, erreur qu'il a peur de reproduire.

Ce sont ces absences incessantes qui occasionnent la prise mauvaises, de très mauvaises décisions. Si je vous dis alcool, drogue et infidélités ? Vous voyez où je veux en venir ? Et c'est sans compter la presse qui se fait une joie de faire les choux gras de ses frasques.
Pas étonnant que sa femme, Suzanne, s'éloigne, on la comprend tout à fait !

C'est pour cette raison que cette croisière est, pour eux, celle de la dernière chance pour leur couple. Mais, vous vous en doutez, elle ne va forcément pas se passer de la meilleure des manières.

Malgré ses défauts impardonnables, j'ai plutôt apprécié le personnage de Richard. Il veut faire des efforts, changer, faire table rase du passé pour recoller les morceaux et repartir sur de meilleurs bases avec sa famille qu'il aime. Bon, ce n'est pas toujours concluant, mais l'envie est là, on va dire... Il ne sait pas toujours comment s'y prendre ni quoi faire, ce qui le rend maladroit, surtout auprès de son fils qu'il braque plus qu'autre chose. Et c'est aussi sans compter sur son passé qui ne le lâche jamais complètement et le laisse surprotecteur envers sa fille, ce qui attise jalousie et rancoeur chez Matthieu.

C'est ce côté tourmenté qui m'a fait l'apprécier, même si j'ai parfois eu envie de lui coller des baffes voire pire. Cette souffrance le rend plus humain, plus humble et casse son image d'enf****, ce qu'il est quand même au demeurant.

Un autre personnage que j'ai trouvé très intéressant, c'est celui de Matthieu, le fils aîné. C'est un ado tourmenté et extrêmement jaloux de sa soeur qui accapare toute l'attention de leurs parents. La noirceur que j'ai perçu en lui m'a attirée, tel un papillon avec une flamme. Heureusement, je ne m'y suis pas brûlée les ailes (que je n'ai d'ailleurs pas).
J'aurais aimé que son personnage soit encore plus exploité, mais comme me l'a dit Sandra, elle ne voulait pas trop surcharger son histoire. Je la comprends, mais... lol

Concernant la fin, j'ai été bluffé parce que jamais je n'aurais pensé à ça, jamais ! Je tire mon chapeau à l'auteure et à son imagination. Franchement bravo !

En résumé, j'ai adoré ce huis-clos à bord d'un paquebot de croisière et ne suis pas passée loin du coup de coeur. La plume est largement maîtrisée, les personnages travaillés, le suspense plus que présent et les évènement s'enchainent sans nous laisser le temps de respirer, nous faisant tourner les pages sans discontinuer. Un thriller psychologique que je recommande !

Moi je dis, tout ça mérite une "suite", du point de vue de Matthieu ! XD

Ce livre est ma première lecture de Sandra Martineau et je peux vous garantir que ça ne sera pas la dernière ! ^^
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Commenter  J’apprécie          10
La sirène du paquebot pousse son cri rauque de baleine sur les flancs du quai. Les jeux sont faits, les passagers n'ont plus pied, et sont livrés aux dés.

Ce n'est pas le roulis de la mer qui trouble la vue de Richard Dorval, ex-footballeur du Barça. Ce n'est pas la fatigue, qui fait monter les eaux dans ses yeux rougis. Ce n'est pas l'aspiration à la tranquillité, qui le pousse à faire une croisière en famille, avec sa femme et ses deux enfants. C'est une fuite impossible, échapper à son passé, qui semble aussi soudé à lui que son ombre. Sur ce bateau, l'écho de l'enlèvement de sa soeur alors qu'il était adolescent lui fait perdre pied.

Impossible d'échapper au futur qui se dessine à gros coups de pinceaux malhabiles : sa fille a l'âge de sa soeur au moment de son enlèvement. Son fils a l'âge qu'il avait lui-même. Et lui se confond dramatiquement avec la silhouette ivre de son père. Anti-héros empêtré dans ses défauts, accro au sexe facile et à l'alcool, notre footballeur pourrait bien tout perdre à ne pas enrayer la fatalité qui se reflète jusque dans les yeux de la voyante au service des passagers.

Un roman qui donne une autre version de la croisière s'amuse, en mode trash. Saurez-vous dénouer le faux du vrai ? Je vous mets au défi de comprendre avant la fin le drame qui se noue.

J'avais abordé Sandra Martineau avec un feel-good, "Changer de ciel pour mieux voir les étoiles", la palette de couleurs de cette auteure est surprenante !!
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un deuxième vertige la saisit. Des bruits sourds tambourinent à ses oreilles tandis que des flashs faussent sa vision. Une légère panique s’empare d’elle. Ses dons lui joueraient-ils des tours, comme trois ans auparavant ? La réalité s’impose à elle.
- Quelqu'un va mourir ! clame-t-elle à haute voix.

Commenter  J’apprécie          130
- Pourquoi m’appelles-tu ? Je pensais qu’on était d’accord pour limiter les contacts !
- Je sais. Excuse-moi, mais je voulais te dire que j’ai vu la petite.
- Et ?
- Elle est encore plus belle que sur les photos.
- Oui, surtout avec ses cheveux longs.
- La ressemblance est frappante !

Commenter  J’apprécie          100
Les photos ont été prises en rafale pour ne rien louper… Une femme différente, mais une situation explicite. Le va-et-vient de la demoiselle entre les cuisses de Richard ne prête à aucune confusion.
Commenter  J’apprécie          130
Lorsqu'il se tourne vers nous, ses yeux croisent les miens. Je peine à identifier l'expression sur son visage : regard froid et vide d'émotion. Ces derniers temps, il affiche assez régulièrement cette face impénétrable.

Où est passé ce petit garçon que je prenais dans mes bras pour le faire sauter dans les airs ?
Rares moments de complicité et de partage dans des temps si différents. Ses éclats de rire qui ont comblé mon cœur de père me semblent déjà bien loin maintenant.
Quand a-t-il changé ?


Je m'appelle Richard Dorval, j'ai trente-cinq ans. Dans une autre vie, j'étais un footballeur professionnel, menant une carrière brillante dans les plus grands clubs européens.Aujourd'hui, je suis un homme au chômage dont le parcours chaotique s'étale dans la presse à scandale et dans une biographie fraîchement parue.
Commenter  J’apprécie          10
La deuxième grossesse a été le coup de poignard fatal dans nos relations conjugales. Dès que nous avons appris que le bébé était une fille, j’ai su que je prendrai la fuite pour me tenir à l’écart. Je ne pouvais et ne voulais pas être responsable de sa sécurité ni de son éducation.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Sandra Martineau (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sandra Martineau
Petits bonheurs à tous les étages - Sandra Martineau
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}