Les soleils de Bali

Après son premier roman de science-fiction, « L'or Bleu », dont elle avait initié l'écriture afin de fournir une histoire à ses propres élèves, étant elle-même professeur, Danielle Martinigol nous présente ici son deuxième roman : « Les soleils de Bali ».

Le ton du premier roman (que j'avais lu et adoré quand j'étais plus jeune) m'a paru, à la relecture, très enfantin et simpliste, un style un peu trop orienté jeunesse, public qu'elle vise en priorité, puisque pour ses élèves.
Dans le livre qui nous concerne en particulier, le ton est plus pertinent et adulte pour toucher un plus large public, mais reste tout de même orienté pour la jeunesse. La qualité du roman est donc meilleure que celle du premier, l'histoire un peu plus adulte mais tout aussi intéressante.
Un style plus mature qui montre qu'elle s'est aguerrie entre les deux écritures.

Malgré ce ton, on trouve énormément de similitudes entre les deux romans, dans le schéma narratif, l'histoire, le thème, les personnages et leur construction. Par certains aspects, on penserait à un préquel de son premier livre, écrit en effet miroir (le personnage principal devient une fille là où c'était un garçon dans « L'or Bleu »). Pour illustrer mon propos : les deux protagonistes sont impliqués dans la trame scénaristique par un lien parental avec des personnages scientifiques ayant effectué des actions ayant pour conséquence la situation actuelle, comme dans le précédent livre. Mais ces ressemblances ne m'ont pas gênées outre-mesure.

L'histoire n'a pas une profondeur insondable, on reste dans de la littérature jeunesse, mais elle est agréable et bien écrite, avec des détails assez précis sur l'univers (religion indonésienne, lieux, moeurs, etc.) : sous certains aspects je me suis surpris à sentir un lien entre ce livre et « La fille automate » de Paolo Bacigalupi (que je n'ai pas vraiment apprécié à la lecture). Par contre, je m'attendais à des retournements de situations, des surprises concernant les personnages etc., peut-être à cause de ce "lien" que j'ai ressenti.

Pour rappel, l'histoire consiste en une course-poursuite impliquant Méric et Albane, partis à la recherche du frère de cette dernière, qui est un chercheur ayant disparu avec des documents confidentiels et essentiels pour l'établissement de colonies humaines sur Mars et sur la Lune.

C'est un bon roman d'aventure pour adolescents, avec une histoire d'amour comme dans « L'or Bleu », qui se lit facilement et ne souffre pas de grosses lenteurs. On retrouve des thèmes écologiques auxquels l'auteur semble tenir : elle traite ici des O.G.M. et de leurs dérives.

Pour conclure, le livre est à conseiller, en priorité aux adolescents, mais des adultes désirant une lecture agréable, avec un thème intéressant et un bon traitement, seront comblés.

Hiroyuko

J'avais aimé l'auteure lors d'une visite dans mon collège il y a plus de quinze ans et déjà elle écrivait sur des thématiques modernes avec Les oubliés de Vulcain. Dans Les soleils de Bali, les scientifiques travaillent sur des plantes transgéniques pour une future installation sur Mars. C'est à travers l'Indonésie que nos deux héros, Méric et Albane, vont partir à la cherche du scientifique disparu. J'aime bien l'intrigue, elle est bien rythmée, indispensable pour un roman jeunesse selon moi.
Les enjeux écologiques du futur, le livre a été publié en 1993, le rendent on ne peut plus actuel. L'écologie a toujours tenu une place importante dans les oeuvres de Danielle Martinigol, en effet, elle permet de rendre accessible aux plus jeunes des notions complexes et ça me plaît en tant qu'adulte aussi. le roman est adapté pour tous, à partir du collège je dirais, il y a une moto futuriste, du folklore, une intrigue policière crédible qui ne prend pas les enfants pour des imbéciles.
L'auteure offre matière à réflexion aux jeunes lecteurs, sur leurs places dans des domaines variés tel que la responsabilité de chacun sur la planète, la protection de l'environnement ou encore sur l'entre-soi à éviter. J'ai aimé ce livre principalement pour l'ouverture d'esprit qu'il donne, pour ses thématiques variées, et je pense qu'il devrait être un peu plus connu aussi.

En bref, que l'écologie soit à la mode ou non, l'auteure en parle avec justesse et accessibilité pour le jeune public. J'aime.