Je crois que ce qu'il faut, c'est une attitude et une certaine connaissance. Il faut savoir comment contrôler les symptômes, il faut savoir comment supprimer la douleur... en gardant surtout au malade toute la validité intellectuelle ou autre qu'il peut garder pendant ce temps là. Donc, contrôle de la douleur, contrôle des autres symptômes, attitude qui écoute la famille, attitude qui essaie de ... enfin, j'emploie le mot "guérir", mais il faut le comprendre... peut-être dans le sens anglo-saxon de "healing".
- Soulager au sens large ?
Alors quelque part, quelqu'un qui nous est cher est en train de mourir, sa vie est en train de s'arrêter. Sachons nous arrêter aussi. Ne ratons pas notre prochain rendez-vous. Cessons de nous conduire en parfait petit robot, sortons du rang pour accompagner celui qui meurt. Nous avons notre coeur à ouvrir, des paroles à échanger, des émotions à vivre, vivons-les ! Ne laissons pas les autres nous en déposséder, ne laissons pas sans avoir tout tenter venir le temps des hommes en noir.
_ Je pensais à une poésie que j'avais lu : "Mourir au printemps, ça m'arrangerait bien, j'aurais les fleurs. Mourir en été, c'est la saison des odeurs enivrantes, mourir à l'automne, c'est la glorification des couleurs, mais pour tout dire, j'aimerais bien ne pas mourir du tout." Voilà ce qu'on désire...
C'est la société, à l'heure actuelle, qui veut que l'on nie un certain nombre de choses qui existent : l'angoisse, la crainte, la peur, la détresse, le désespoir, la faiblesse, ça devrait plus exister. Mais si. Ca existe.
- Oui. Il faut aborder le patient dans son contexte social. Et la cellule familiale est comme un mobile.