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Edogawa Ranpo (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782353480234
200 pages
Le Lézard Noir (22/10/2010)
4.1/5   50 notes
Résumé :
Lorsque Tokiko retrouve son mari, rapatrié après avoir été grièvement blessé au combat, il n'est plus qu'un homme-tronc : le lieutenant Sunaga a perdu bras et jambes et ses blessures l'ont rendu sourd-muet. Condamnée à vivre recluse avec lui. Tokiko va ressentir un plaisir nouveau, entre dégoût et fascination, à voir souffrir cet être difforme et sans défense.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quand Tokiko récupère son mari-lieutenant après la guerre, celui-ci n'est plus que plaies et blessures. Son larynx étant abîmé et ses oreilles envolés, il est désormais sourd-muet. Les médecins ont dû lui amputer les deux bras et les deux jambes. L'homme autrefois si vigoureux est maintenant un monstrueux homme-tronc...
La famille se détourne de ce fils dont elle était naguère si fière et Tokiko se retrouve seule avec ce bout d'homme qu'elle doit nourrir, laver, faire pisser et torcher...comme le nourrisson qu'elle n'a jamais eu.
Dans leur couple, ils ne leur restent, pour "se parler" que les yeux et le sens du toucher. le sexe, débridé, va devenir leur seul moyen de communication. C'est évidemment Tokiko qui domine, or, dégoûtée aussi bien qu'attirée, elle ne voit bientôt plus que dans ce mari rampant et dans son pénis, une chenille qui la possède jusqu'à dans ses rêves : " au début, Tokiko trouvait ses rêves terrifiants et répugnants, mais avec le temps, elle même se transforma peu à peu en un monstre affamé de désirs charnels ".

Adapté d'une nouvelle écrite en 1929 par Edogawa Ranpo, le maître de l'eroguro japonais, Suehiro Maruo a dessiné dans ce manga, comme à son habitude, l'érotisme grotesque avec un souci extrême du détail. Il suffit p.e. de regarder avec attention le jardin dans lequel se promène Tokiko (p.10-11) : elle est entourée d'une multitude de plantes, fleurs et insectes, détaillés avec une grande minutie jusqu'à dans le moindre pétale ou aile. Et on observe cette même méticulosité dans les paysages, les intérieurs, les vêtements, les mutilations de l'homme et les scènes de sexe...

Dans ses dessins, Maruo reste fidèle à l'oeuvre romanesque de Ranpo. Ce dernier refusait la "norme sociale" du corps sain et entretenu, réclamé par la politique moralisatrice du Japon des années 1920. Les corps humains de Ranpo sont des "déviants" et son image de la sexualité l'est aussi. C'est ainsi que les personnages de Ranpo, comme Tokiko et son mari, marginalisés et socialement inaptes, vivent également dans une grande solitude... en leur présence on peut se sentir mal à l'aise, rebuté, dégouté, mais non moins complètement fasciné !


L'intéressant épilogue de la traductrice Miyako Slocombe, éclaire l'oeuvre d'Edogawa Ranpo dans son contexte culturel et historique du début du 20ème siècle et elle énonce également les inspirations littéraires et cinématographiques qui ont fait de Suehiro Maruo un "symbole de la subculture japonaise des années 80".
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Critique conjointe avec *La Chambre rouge* d'Edogawa Ranpo.

Je poursuis ma découverte des oeuvres d'Edogawa Ranpo, cette fois avec un bref recueil de nouvelles – même si ce que j'en avais lu jusqu'alors n'était clairement pas du genre à s'étendre inconsidérément. Toutefois, au-delà de cette question de format, je relève aussi que La Chambre rouge est également une bonne occasion de se pencher sur le versant eroguro de l'auteur, registre dont on en a fait le maître voire l'initiateur, mais c'était une dimension relativement discrète de mes lectures antérieures, privilégiant le policier bizarre, éventuellement épicé certes d'une pincée de perversion ; mais, ici, tout spécialement avec la nouvelle « La Chenille », qui ouvre le bal, c'est du frontal – comme en témoigne l'adaptation BD de ladite nouvelle par Maruo Suehiro, fan d'Edogawa Ranpo devant l'éternel, et qui y revient ici après notamment L'Île panorama… pour un résultat bluffant : j'avais jusqu'à présent bien aimé ce que j'avais lu de Maruo, mais sans jamais être véritablement enthousiaste – or, cette fois, si !



« La Chenille », la nouvelle d'Edogawa Ranpo, a tout d'une étape séminale du registre eroguro. N'en déplaise à l'habillage du recueil La Chambre rouge, et plus largement de cette série des oeuvres du premier grand maître du récit policier japonais, « La Chenille » n'a absolument rien d'un policier – il n'y a pas même à cet égard la vague ambiguïté (un peu artificielle par ailleurs) de courts romans tels que L'Île panorama ou La Bête aveugle. La nouvelle met en scène un couple bien singulier : le prometteur lieutenant Sunaga est revenu estropié de la guerre russo-japonaise – il est maintenant un homme-tronc, et défiguré, incapable d'entendre comme de parler, incapable de faire quoi que ce soit sans l'assistance de sa femme Tokiko. C'est elle qui constitue notre point de vue – l'épouse dévouée, hypocritement célébrée pour sa vaillance par un entourage réduit à peau de chagrin. Mais la souffrance de Tokiko se mue petit à petit en une forme de délectation au spectacle de la souffrance de son époux – sa position de supériorité lui autorise tous les sadismes. En même temps, les époux, au-delà de l'artifice du crayon en bouche pour dessiner quelques lettres mal assurées sur un bout de papier, ne peuvent plus guère communiquer qu'au travers d'une sexualité bestiale. La folie guette, et Tokiko a les pleins-pouvoirs…



C'est une nouvelle brillante – très noire, très dérangeante ; le malaise suinte littéralement de ces quelques pages, qui ont choqué en leur temps (les militaires, tout spécialement, n'appréciaient pas, on s'en doute), et conservent de quoi choquer aujourd'hui encore. La situation grotesque décrite par Edogawa Ranpo est compensée par la subtilité du portrait psychologique de Tokiko – qu'elle permet et justifie, en même temps. Difficile de rester indifférent face à cette scène outrancière et répugnante, qui noue le ventre… et ceci alors même que, sous la souffrance et la perversion, il demeure peut-être quelque chose de l'amour ?



L'adaptation en BD par Maruo, disponible dans une très belle édition au Lézard Noir, est brillante à son tour – voire plus que cela. Donnant davantage d'ampleur au court récit d'Edogawa Ranpo, le dessinateur, de son trait sûr et fin, et au fil de compositions parfaites, dresse, au-delà de la scène réitérée fondant le récit, abordée de manière frontale, aussi bien un tableau réaliste et fouillé du Japon de la fin de Meiji (puis peut-être de Taishô), qu'un portrait psychologique approfondi et subtil de Tokiko. La BD est beaucoup plus explicite que la nouvelle, aussi – mais le médium y est sans doute pour quelque chose ; encore que, pour le coup, le caractère ouvertement pornographique de la BD tranche sur la relative « propreté » des oeuvres finalement sages de Maruo que j'avais pu lire jusqu'alors, tout particulièrement L'Île panorama et L'Enfer en bouteille. Là aussi, le dessinateur en rajoute sur le texte initial, mais avec pertinence – notamment en inscrivant ses fantasmes dans le contexte culturel de l'époque, ainsi de la dégustation de bananes… À vrai dire, ces déviances participent de l'arrière-plan fouillé de l'adaptation, au même titre que les nombreuses allusions à la poésie ou aux spectacles populaires de ce temps, voire, pourquoi pas, aux publicités « modernes » qui parasitent les pages au même degré que la vaine et et d'autant plus répugnante propagande militaire, dont le terrible aboutissement perce à l'horizon – ce ne sont pas là des choses si différentes (Edogawa Ranpo se défendait, plus ou moins sincèrement, d'avoir écrit une nouvelle politique, mais je tends à croire que la BD l'est bien davantage). Et, bien sûr, l'ensemble est visuellement splendide : Maruo y retrouve la maestria de sa précédente adaptation d'Edogawa Ranpo, L'Île panorama (je ne parle que de ce que j'ai lu...), et va peut-être même au-delà – aussi parce que l'érotisme fondamentalement pervers et le tableau méticuleusement gore du récit lui permettent d'aller au bout de ses délires, le meilleur hommage que l'on puisse rendre à ce texte séminal du registre eroguro. C'est pour ainsi dire parfait : cette fois, oui, j'ai été plus que convaincu par le travail de Maruo.



Le recueil La Chambre rouge comprend toutefois quatre autres nouvelles, que l'on aurait bien tort de remiser de côté. Deux sont très bonnes, et valent bien « La Chenille », chacune dans son registre : « La Chaise humaine », et « La Chambre rouge ». « La Chaise humaine » est une nouvelle totalement surréaliste, absurde, absolument incroyable – et pourtant très bonne. Si elle revêt davantage des atours policiers, c'est sur un mode essentiellement pervers, où la délectation pour les crimes incongrus et les fantasmes les plus sordides l'emporte largement sur la mécanique bien huilée des enquêtes à résoudre, hors de propos ; on peut penser à La Bête aveugle. Ici, un homme a conçu un fauteuil dans lequel il peut se dissimuler au nez de tous ; l'artifice est d'abord supposé lui permettre de commettre des vols, mais le hideux ouvrier découvre bientôt que sa machine lui permet aussi de se repaître du contact charnel avec de jolies femmes, qui ne s'en rendent absolument pas compte ! Une expérience qu'il lui faut communiquer... à une femme. La folie absolue de ce récit participe bizarrement de sa réussite – mais aussi ses ultimes twists, qui parviennent à être inventifs dans le fond alors même qu'ils ont quelque chose de très mécanique dans le principe, pour le coup un trait commun à toutes ces nouvelles ; chose appréciable, ces ultimes astuces participent souvent, comme ici, d'une forme savoureuse de mise en abyme pouvant évoquer le très chouette court roman La Proie et l'ombre.



Ce qui se vérifie en tous points avec l'autre grande réussite du recueil : « La Chambre rouge ». Même si ce n'est pas sans poser problème : le lecteur un peu formaté, si les récits ne le sont pas nécessairement, voit arriver la chute (ou presque, car Edogawa Ranpo a littéralement plus d'un tour dans son sac) ; mais qu'importe, au fond – l'art du récit est là, et cet orateur tout juste introduit dans un cercle d'esthètes de la décadence, et qui révèle à ses confrères comment il a accompli quatre-vingt-dix-neuf meurtres parfaits, mais d'un genre bien singulier, fascine, répugne, réjouit et ravit. C'est très habile, bourré d'idées – presque trop ? Je ne le pense pas pour ma part, mais, dans la brève présentation du texte, l'auteur explique qu'on avait parfois trouvé dommage qu'il mette autant de bonnes idées dans un seul récit…



Les deux nouvelles restantes sont un bon cran en dessous, si elles demeurent d'une lecture agréable ; c'est surtout qu'il s'agit de récits moins matures, parmi les premiers publiés par l'auteur, et cela se sent. « Deux Vies cachées » (sans doute une erreur dans le titre français dans cette édition, il faudrait lire « Deux Vies gâchées »…) est une variation sur le crime commis en état de somnambulisme ; nous savons d'emblée que l'auteur entend retourner les clichés liés à ce thème, aussi voyons-nous très vite où il veut en venir, même s'il complique utilement son propos avec un second twist, lui aussi éminemment prévisible, mais qui convainc bien davantage, en rendant plus subtile la psychologie des protagonistes, jusqu'à une conclusion où, de manière finalement assez étrange, une forme de perversion resurgit à bon droit – noter au passage que cette nouvelle également, antérieure de cinq ans à « La Chenille », figure un « héros » rentré estropié de la guerre, même si pas dans les mêmes proportions que le lieutenant Sunaga.



Reste enfin « La Pièce de deux sens », qui fut en 1923 la première nouvelle publiée par Edogawa Ranpo, et dans laquelle il ne fait certes pas mentir son pseudonyme, empruntant ouvertement aux oeuvres d'Edgar Allan Poe, notamment « Le Scarabée d'or » et « La Lettre volée ». C'est un récit très tortueux, passablement puéril sans doute (car débordant d'idées très juvéniles), d'autant qu'il s'avère en définitive parfaitement futile – pourtant, ce dernier caractère contribue en fait à rendre la nouvelle plus sympathique ; c'est, littéralement, une blague… mais les blagues peuvent être douloureuses : à la fin du divertissement pointe quelque chose de plus subtil au plan psychologique, peut-être annonciateur de l'oeuvre à venir ?



Un bon recueil, donc – voire très bon, peut-être même plus encore. Mes premières lectures d'Edogawa Ranpo m'avaient régulièrement laissé un peu sceptique, mais j'ai l'impression que, plus je le lis, et plus je suis charmé. Je ne sais pas s'il en va de même pour les BD de Maruo Suehiro, mais La Chenille en tout cas est une splendide réussite, qui vaut largement le détour. Autant dire que je n'en ai pas fini, ni avec l'un, ni avec l'autre.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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La chenille c'est le mari de Tokiko, revenu de guerre grièvement blessé : il n'a plus de membres et est sourd-muet. Tokiko s'occupe de lui mais l'amour se dispute avec le dégoût qu'elle éprouve pour cet homme qui ne ressemble plus à l'homme qu'elle a aimé. Tout passe par le regard, les demandes et autres envies… mais celui-ci ainsi que ses mutilations m'ont mis mal à l'aise. Les scènes sont très crues et on sent la colère contenue de Tokiko. Un huis-clos étrange entre mari et femme qui m'a partagé entre répugnance et fascination.
J'avais un sentiment de déjà vu, l'ai-je déjà lu ? Ou peut-être que je confonds avec un manga de Junji Ito, quoique différent dans le style si je me souviens bien… Je pense relire Suehiro Maruo ou Edogawa Rampo parce que leur univers ero-guro m'envoûte. (Et merci Verdorie pour ta belle critique qui m'a donné envie de le découvrir !)
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Je vous parlais il y a peu du dessinateur japonais Maruo qui adapta avec bonheur un roman d'Edogawa Ranpo, L'ile panorama. Aujourd'hui, nous retrouvons toujours le même aux commandes d'une autre nouvelle de l'auteur : "La chenille". Edogawa Ranpo a écrit cette nouvelle en 1929, censurée pendant la guerre dans les années qui suivirent. A juste titre...

Quand Tokiko apprend que son mari va enfin revenir de la guerre, elle ignore encore dans quel état elle va le retrouver. Alors que ses voisines soulignent la chance qu'elle a de ne pas être veuve, la jeune femme espère retrouver l'homme qu'elle a quitté il y a 3 ans. Mais hélas le lieutenant Sunaga a ramené avec ses médailles de bravoure, une infirmité qui ne lui laisse plus apparence humaine : amputé du nez, des oreilles, des 2 bras et des 2 jambes, il n'est même plus capable d'entendre ni de parler. Sous couvert de fausse compassion et de respect, l'état et même la famille de ce dernier abandonne à Tokiko le soin de s'occuper de ce monstre...

Obligée de subvenir à tous les besoins de son mari, Tokiko fait preuve d'abnégation oscillant entre fascination et répulsion pour cet être rampant. Communiquant par écrit, le lieutenant Sunaga (qui n'est pas mutilé de partout...ahem...) est complètement dépendant de sa femme qui, peu à peu, va redécouvrir le plaisir érotique et se rendre compte du pouvoir qu'elle peut exercer sur lui. Elle s'approprie son corps et en fait une sorte de jouet érotique qu'elle se plait à faire souffrir. Une perversion qui mènera à la folie....

L'ero-guro est un mouvement artistique japonais, né dans les années 30, qui mélange érotisme et éléments macabres. Maruo en est un des chantres et s'est beaucoup inspiré d' Edogawa Ranpo. Rien d'étonnant donc qu'il adapte ses oeuvres.
Devant cet homme rampant au sol comme une chenille, Tokiko éprouve tout d'abord du dégoût. Mais un dégoût qui évolue petit à petit vers une forme de plaisir déviant qui mélange érotisme et horreur.
Tokiko, obligée par les convenances de tenir son rôle d'épouse quoiqu'il advienne, va voir sa vie se transformer en une horreur maritale dont elle tentera de s'échapper par la perversion, trouvant de la beauté dans ce qui n'en a plus.
Dénonçant le poids du devoir qui force les femmes à se soumettre au mari, Edogawa Ranpo (et Maruo) n'hésite pas non plus à montrer du doigt les ravages de la guerre. Les membres de l'armée préfèrent souligner la gloire et l'héroisme des soldats plutôt que de s'interroger sur l'absurdité d'une guerre qui fait de nombreuses victimes. Nous sommes début 1900 et le Japon est en guerre contre la Russie. le port de l'uniforme est valorisé et même montré en exemple. Aussi rien d'étonnant que ce récit ait été interdit pendant la guerre qui a suivie.

Le style graphique, loin d'alourdir une ambiance difficile allège le récit par ses traits fins et élégants. On y retrouvera le souci du détail, cher au dessinateur, qui illustrera de façon explicite les scènes érotiques. Mélangeant décors fleuris et chairs mutilées, il rend parfaitement compte de la symbiose entre horreur et plaisir.

"La chenille" est un récit cru et dur qui, au delà de son aspect grotesque et de son sadisme, se révèle profondement pessimiste sur la vie sociale japonaise et sur l'engagement militaire.

Un manga à ne pas mettre entre toutes les mains et qui ne plaira qu'aux amateurs de bizarreries japonaises...
Un indispensable pour les autres !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Encore une adaptation d'Edogawa Ranpo par Maruo ! ❤️

Les deux auteurs étant des maîtres de l'eroguro, c'est une parfaite entrée en matière pour ceux qui souhaiterait découvrir cet aspect de la littérature japonaise.

D'autant que je pense que le dessin très "lisse et doux" de Maruo permet d'atténuer un peu l'horreur du récit original ! Il n'y a rien de pire que de laisser l'imagination pure du lecteur libre de voir à travers les mots. 😏

Par ce récit les auteurs nous plongent dans un sublime mélange d'horreurs fait de méchancetés sociales, d'abnégation cruelle entrainant avidité et dépravation, mais également, de fascination morbide empreinte de dégout pour ce corps mutilé triste vestige de l'histoire...

Un combo parfait, la définition même d'eroguro. 💙
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous qui avons envoyé
les victimes au sacrifice
en cachant nos larmes,
désormais célébrons
le triomphe du Diable.
A ceux qui sont morts de maladie,
des pleurs en habits de deuil.
A ceux qui sont morts au combat,
des hommages en habits de parade.
"Longue vie à l'Empire et à ses victoires !"
Pourquoi ne pas écrire
la grande victoire du Diable ?
Célébrons le succès
des armées de mer et de terre !
Pourquoi ne pas écrire
l'anéantissement de l'humanité ?

Akuma banzaï
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Ce misérable invalide... cette masse de chair jaunâtre... pitoyable chenille... ce soir encore, je joue avec elle. Qu'est-ce que nous sommes répugnants...
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"C'est une chose véritablement étrange, mais durant ce bref instant, Tokiko eut la vision d'une chenille rampant dans la nuit noire sur quelque branche morte, et qui, arrivée à son extrémité à cause du poids de son corps trop lourd, tombe dans un trou noir sans fond."
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Salut à toi ! Voici une nouvelle fois un Mangado - La voie du manga sur Docteur Inugami de MARUO Suehiro. Pour ne louper aucune vidéo et nous soutenir, pense à t'abonner à la chaine youtube de Manga-News et de la Bande Animée !
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