Vampyre, tome 1

La figure du vampire va bien avec l'ambiance eroguro et les thèmes de prédilections de Maruo : une société en déliquescence empreint de fatalisme dans laquelle les deuxièmes chances ressemblent plutôt à des opportunités empoisonnées... 💚

Adolescence trash, vielle maîtresse vampire en mal de compagnie, vengeance à assouvir, difficulté à gérer son nouvel état de créature de la nuit : rien de très original peut-être, mais n'est-ce pas ce que l'on attend d'une bonne histoire de vampires ? 😏

Je n'en demandais pas plus, je suis comblée ! 💖

On continue la saga de l'horreur avec un trio de qualité : Ero-Guro, Maruo et Lézard Noir. Et pas de chichis, Vampyre m'a conquise.

𝔼𝕣𝕠-𝔾𝕦𝕣𝕠
Vous savez que j'ai découvert ce style il y a peu avec Litchi Hikari Club de Furuya. Pour rappel, l'Ero-Guro est un genre associant éléments grotesques, érotiques et macabres. Vous l'aurez compris, ça ne plaira pas à tout le monde mais moi j'accroche vraiment beaucoup, bien que je n'en lirais pas tous les jours. Les scènes sont crues, violentes et souvent ridicules. Je me suis surprise plusieurs fois à sourire face à certaines situations. Je me permets donc de répéter que ces ouvrages ne sont pas tout public.

𝕄𝕒𝕣𝕦𝕠
Suehiro Maruo est réputé pour être un maître de l'art Ero-Guro et je valide! Vampyre, c'est une aventure qui débute dans un Japon dévasté d'après-guerre. On y voit une femme se transformer en vampire. Une ellipse temporelle nous ramène dans un présent moderne dans lequel c'est au tour d'un jeune adolescent de se retrouver contaminé. Je ne veux pas en dire trop, parce que cette série culte mérite d'être une vraie découverte! En tout cas, Maruo fait preuve d'une justesse dans sa critique de la société japonaise qui donne une toute autre lecture au récit quand on s'en rend compte. Adolescence, amour, précarité, culte du physique, tout y passe et sans ménagement. Et, étrangement, je me suis attachée aux personnages. Malgré toute la brutalité présente dans le récit, les protagonistes sont définitivement très humains et touchants.

𝕃𝕖 𝕃é𝕫𝕒𝕣𝕕 ℕ𝕠𝕚𝕣
Last but not least, le Lézard Noir nous a offert une sublime réédition de ce dyptique. Couvertures cartonnées, grands formats, papier épais, pages aux fonds colorés… Vraiment, le fond rouge des premières pages m'a subjugué et m'a directement plongé dans cet univers sanguinolent et violent. L'édition vaut vraiment son prix car en plus de soutenir une petite maison d'édition, vous sublimerez votre bibliothèque!
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Pour le style, c'est bizarre, autant dans le sens « étrange » que l'on connait, que dans le sens que John Willie pourrait lui donner. Mais c'est le terme que donne Hiroshi Aramata en postface de ce diptyque qui le défini peut être le mieux : « Grand Guignol », qui composé par « les bas-fonds de la société et cruauté ». On est un peu dans Justine de Sade, dans le rock à la Alice Cooper, dans Freaks de Tod Browning, dans l'esprit de Junji Ito… entre surréalisme et ridicule, teinté par les pires sentiments humains. le fond de la cuvette du monde en fait… (lire la suite sur mon blog)
Lien : http://geekette.fr/2011/01/v..

Ce manga est une lecture parfaite pour le #scaryspookychallenge c'est glauque à souhait !
Il y a chez Maruo tout ce qui me fait frémir (ami.e.s des insectes, abstenez-vous 😅), qui me dégoûte, me fait flipper 😱 mais c'est super bien fait et ça fonctionne !

Et notre couple de héros vampiriques est incroyable. Manga complètement addictif 😍

Une lecture incroyable que tout le monde n'appréciera pas, mais si vous aimez le gore, l'horreur, c'est du très bon niveau.

⚠️ pour un public très averti !
Lien : https://www.instagram.com/p/..