1957, à Londres. Des massacres ont été commis dans ses banlieue, où les victimes ont été éventrées, le coeur arraché et vidés de leur sang.
Le gouvernement emploit James Falcon pour retrouver les assassins... Qu'il connait trop bien et pour cause : ce sont des strigoi, des vampires monstrueux, qu'il a déjà traqué pendant la Seconde Guerre mondiale, quand ceux-ci ont été employés par l'Axe. Afin de retrouver les responsables des meurtres et surtout leur chef, Dorin Duca, il décide de le chasser à nouveau, en compagnie de Jill, une belle femme maître-chien émérite... La partie commence...
Comme toujours,
Masterton est un grand maître de l'horreur. Déjà transportée dans
le jour J du jugement, ici, on frissonne avec des vampires, autour d'une traque angoissante...
Descendance est un excellent roman de fantastique et de peur, malgré deux où trois 'hics' plombant un peu le récit. Mais dans l'ensemble, c'est une très bonne lecture.
Tout d'abord, il est intéressant de voir le héros marqué par les traditions roumaines impliquant les strigoi. En effet, c'est un homme influencé par les berceuses et légendes roumaines de la part de sa mère (mère qui se révèle assez importante...) et qui connait donc bien les strigoi. C'est aussi un héros sympathique, m'ayant fait un peu songé à Indiana Jones, érudit et partant à l'aventure avec un fouet !
Evidemment, on mêle les strigoi avec l'histoire. Plaisant de voir ceux-ci agir, tuant les résistants. Par contre, la phrase " le IIIeme Reich a libéré leur pouvoir " est MENSONGER. On a certes mention des nazis mais pas un moment le régime fait figure ! Même pas en figurant !
Quand aux strigoi, oh là, ce sont de vampires cruels, répugnant, n'hésitant pas à étriper leurs victimes, et ils attaquent n'importe qui... Les enfants ne sont pas épargnés, donc attendez vous à voir des éviscérations enfantines... Mais malgré ce sadisme et la pourriture demeurant en eux, ils sont séduisants, rien qu'à voir Dorin Duca... Mais bon, mêmes avec leurs charismes, ils sont bien loin de Dracula et de Lestat...
La traque est minutieuse, alternant avec des moments de tuerie, de stress et de combats, avec ces délicieuses pointes de terreur. Et évidemment,
Masterton parvient à transformer des moments de quotidien en instants glaçant : après le Jour J où j'ai peur d'écouter les portes, maintenant, je me méfierais plus souvent de mon médecin si je devrais aller en consultation...
En revanche, hélas, on a des moments bien prévisibles, qui se voient à des kilomètres, dont on peux vite savoir les conséquences.
Et encore une fois, des personnages secondaires un peu délaissés niveau psychologie comme Jill (pourquoi ce sont toujours les femmes ?) même si elle est tout de même un poil plus déterminée et intéressante...
Tout cela servit par la plume expressive, rythmée, ne lésinant pas sur le sang mais aussi sur la peur de monsieur
Masterton. Et bien sûr, toujours une fin inattendue, une chute qu'on ne s'attend vraiment pas et qui donne tout le sens au titre (parce que ce n'est qu'à la fin qu'on comprend -selon moi- le titre). Une fin qui en plus de surprendre, nous donne quelques réponses aux questions qu'on se pose au début...
En tout cas, cette aventure vampirique m'a bien régalé. Si vous voulez visiter Londres et chasser des strigoi, c'est par ici ! Mais n'oubliez pas de fermez les fenêtres dans la nuit...