Qui est ce
GRAHAM MASTERTON ?
Celui dont vous avez peut-être entendu parler par
le prestigieux prix qui porte son nom,
Masterton.
Qui récompense une oeuvre fantastique et fantastique
Mais encore. C'est un auteur écossais de plus d'une trentaine de roman (de 1975 à 2010), à caractère fantastique/horreur. Il est né en 1946. Il a été Journaliste, éditeur du magazine pour adulte MayFair et de l'édition britannique de Penthouse. Et les lecteurs attendent avec impatience son prochain roman.
La trilogie
ManitouGraham MastertonMANITOU 1
Tome 1:
Manitou
(pocket 1990/réimpression 2003 Fleuve Noir)
The
Manitou (1975)
À l'hôpital des soeurs de Jérusalem, NY, le docteur Hugues est consulté par un collègue pour un cas particulier. Celui de Karen Tandy qui présente une tumeur sur la nuque. Il préconise après une batterie de tests, une intervention chirurgicale d'urgence prévue le lendemain, car la tumeur bouge.
Le même jour, plus tard dans la journée, le médium charlatan et sympathique Hary Erskine reçoit la même Karen en consultation. Elle évoque un cauchemar récurrent et d'une précision à faire peur. Hary doit admettre que même si les faits et images s'avèrent étranges, il doit se résoudre à appuyer les dire de la demoiselle et confirmer que tout est authentique. Peu rassuré, il commence sa recherche dans l'occulte, le spiritisme. Il va de surprise glauque en surprise qui l'éloigne des arnaques de faux prédicateur. La médecine et le surnaturel se rencontrent. L'implacable puissance de la
magie indienne prend forme sous l'impulsion d'un
Manitou très ancien, l'initiateur du cauchemar moderne, Misquamacus.
Un succès instantané, une révolution d'époque qui pousse à l'adaptation cinématographique (un blockbuster, un gros succés). C'est très imagé, tout en action, explosif, moins danse et approfondi que la plupart des ses livres qui suivront. Très commercial, peut-être calculé d
ans ce sens, et qui profita peut-être de la frayeur resté en mémoire par le film «
L'exorciste » (1973, de
William Peter Blatty). Pas mal du tout pour la découverte de l'auteur. Il y a des maladresses (on dirait que c'est souvent le cas pour les grosses ventes, l'histoire pète et on balance sans freins ; mais les défauts sont visibles : réutilisation de mêmes mots souvent... cela casse la profondeur d'instant qui demande de la patience).
Bourré d'imagination, c'est indéniable. C'est amusant, plein de suspens, et c'est aussi effrayant pour l'époque (quoi que maintenant, il y en a qui flipperait encore).
Une fin alternative est proposée. Elle n'apparaît en français que 25 ans après la publication américaine en grand format. Cette proposition est tout aussi bien, elle est moins explosive et plus nuancée, je préfère.
Une très bonne lecture, très rapide, pour découvrir ce qui a lancé la carrière de l'exceptionnel
Graham Masterton. C'est dans ce premier livre qu'il dévoile l'influence de H.P. Lovercraft sur ses récits. Il utilisera une de ses créatures (le poulpe ou Cthulhu).