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3,77

sur 279 notes
Idée de départ / Accroche du début de livre : 6/10
Développement des personnages : 4/10
Style de l'écriture : 7/10
Rendu de l'histoire : 3/10
Total 20/40 Babelio 2,5/5

J'avais déjà lu ce livre il y a quelques années et forcer de constater que comme lors de ma première lecture le livre ne m'a pas convaincu. Disons le clairement si j'avais eu un père comme Charlie je lui aurait déjà exploser le caisson où défoncer le crâne à grands coup de batte de base-ball.

Bon l'auteur essaye vaguement de nous faire passer un message de rédemption tournant autour de la relation père fils, mais la prose est maladroite voir mal choisie. Je me rappelais plus pourquoi ce livre ne m'avait pas marqué mais très rapidement tout m'est revenu.

Charlie est un ringard de la pire espèce qui quand il tente d'aller sauver son fils une première fois, ne se munit même pas d'un passe où bêtement une masse pour péter la porte de la chambre ou est enfermer son fils. le livre est comme une suite de mauvais clichés avec des erreurs de crédibilités des fois affligeante. Ne parlons même pas de la pseudo histoire d'amour entre Robyn et Charlie. Un mec une fille dans un livre ça fini forcément ensemble, comme dans la vraie vie, ...pardon vous pouvez répéter (l'amour une connerie universelle) ! Alors pour la partie gore du bouquin parlons-en, il m'en faut beaucoup pour me dégouter. L'horreur j'adore ça mes amis disent souvent de moi que je suis un vrai déranger du cerveau. Alors le niveau d'horreur de ce livre est de quel niveau pour moi ? Niveau maternelle je dirais. Je voulais de l'hémoglobine à gogo hors ici tout reste trop carré à mon goût. En gros mon côté sanguinaire a été loin d'être rassasier. Ne parlons même de l'intrigue de ce thriller à deux balles où rien ne se tient.

Franchement même s'il décline ces derniers temps Stephen King n'a pas trop de soucis à se faire, même si ce livre date déjà de quelques années.
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L'horreur absolue... Vous pouvez préparer les sacs à vomi ! de jolies scènes bien trash et très explicites (si le gore vous dérange, passez votre chemin). J'ai véritablement failli vomir à la lecture de certains passages. Il faut néanmoins attendre la moitié du livre pour que les choses deviennent vraiment intéressantes. J'avoue m'être un peu ennuyée au début car c'est assez long à démarrer. J'ai aussi eu du mal par rapport à certaines réactions des personnages, que j'ai parfois trouvées complètement invraisemblables. Pour le coup, ça m'a causé un petit souci d'attachement... Je pense que ces points négatifs sont essentiellement dus à l'ancienneté du roman, qui a tout de même été écrit en 1988 !
Charlie, un critique gastronomique, décide de parcourir les restaurants avec son fils, Martin, pendant les vacances. Manque de chance, ils vont se retrouver mêlés à une histoire de secte cannibale, dont les membres prônent le don de soi d'une bien étrange façon... Sortiront-ils indemnes de cette folie (in)humaine ?
Malgré un démarrage long et des personnages au comportement peu crédible, ce maître de l'horreur réussit remarquablement bien à provoquer des hauts le coeur chez ses lecteurs.
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Merveilleux, Je suis totalement fan de Graham Masterton que je place au dessus de Stephen King. Son écriture est féroce, précise, envoûtante. C'est le genre de roman qu'on lâche que très difficilement.
Dans rituel de chair, on sert les dents lors de certains passages, on frémit lorsque le danger se profile à l'horizon.
Lorsqu'on termine un roman de Masterton, on a plus qu'une seule envie : en ouvrir un autre.
Cet auteur remplit le contrat horrifique, vous ne serez pas déçus.
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Premier livre de Graham Masterton que je découvre, Rituel de chair envoie du lourd...

Charlie Mcclean est un critique gastronomique à fond dans son travail au point d'en avoir négligé sa vi familiale. Cette fois, il sillone les routes des States avec son fils âgé de 15 ans, Martin. Au détour d'une halte dans un resto, Charlie entend le nom d'un restaurant qui attise sa curiosité: le Reposoir. Cet établissement ne figure sur aucun guide et semble y abriter une clientèle particulière.
Notre critique souhaite en savoir plus, malgré la désaprobation de plusieurs personnes qu'il croise sur son chemin. Mais il s'obstine, jusqu'à vouloir forcer le portillon du reposoir avec sa voiture. Mal lui en prendra car son fils disparaît brutalement...Charlie découvre alors que ce restaurant abrite une organisation légèrement portée sur le goût de la chair humaine et, avec l'aide de Robyn, une journaliste, il va tout tenter pour retrouver Martin et le faire sortir de cet "enfer".... Avis aux amateurs!
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J'aimerais prévenir de ce pas que je ne vais pas y aller de main morte avec ce livre. Parce que j'aime le style horrifique, parce qu'il m'en faut peu pour que je considère un livre passable, et parce qu'avant d'abandonner un livre, je lui donne toujours une chance.
Ce livre, c'est le reflet de tout ce qui n'est pas bon en littérature aujourd'hui. L'intrigue est si peu travaillée que si on a l'habitude, un minimum, de lire des thriller, on en devine son intégralité au bout de 30 pages. L'écriture est inexistante, demandez à Siri de vous écrire un roman et vous aurez une plume bien plus intéressante que celle de Graham Masterton (pour ce roman, je précise, car je n'en ai pas lu d'autres à présent, et je ne suis pas sûre que cela se reproduise). Les personnages n'ont rien d'intéressant ni aucune profondeur. Qu'on s'entende, pour un thriller passable je peux me contenter de personnages clichés et un peu surfaits, mais là on dépasse les limites de l'acceptable. du suspens ? Je n'en parlerai même pas, car il était absent.
Ce livre est la représentation même de ce qui fait que la littérature horrifique et policière est mal vue, il est mal écrit et sans intérêt à mes yeux. J'ai été à deux doigts de l'abandonner au bout de 100 pages, et je me suis forcée à le lire pour voir s'il était mauvais jusqu'au bout, et devinez quoi ? Son titre de grand classique de la terreur lui est sûrement attribué parce qu'il faut se forcer pour arriver jusqu'à la fin.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Critique [attention spoilers majeurs]

Martin, le fils d'un critique gastronomique est enlevé par une secte anthropophage ; pour le récupérer Charlie devra se soumettre aux rituels barbares exigés par son intronisation. Autant entrer directement dans le vif du sujet : voici un résumé prometteur et malheureusement, un poil mensonger.

L'intrigue tient en deux parties. La première nous permet de présenter les personnages et notamment, de découvrir la secte des Célestins. Je l'ai trouvée longue, parfois peu crédible, et elle m'a surprise. En effet, comme mentionné plus haut, on ne retrouve pas les éléments du résumé. Par exemple, 1) le fil ne se fait pas enlever, il rejoint la secte de plein gré et refuse de la quitter. 2) Charlie n'essaye pas d'intégrer la secte (pas avant 300 pages, du moins) et les rituels insoutenables auxquels il doit se plier ? Il n'y en a qu'un, puisque papa se fait démasquer dès la première épreuve. J'ai donc été un peu déstabilisée, ce n'était pas la lecture palpitante à laquelle je m'attendais.

La deuxième partie suit Charlie et Robyn (journaliste et alliée) qui cherchent à soustraire Martin de la secte – et oh, voilà une partie beaucoup plus intéressante, de mon point de vue, car ponctuée d'actions, de rebondissements et de scènes horrifiques fort sympathiques (ex : l'accident de voiture ou le chien en feu). Si je comptais mes pages au début du livre, elles ont finalement défilé bien vite pendant cette deuxième moitié. Je voulais des réponses et savoir comment tout cela allait se finir. Récupéreraient-ils Martin ? La secte resterait-elle intouchable, jusqu'au bout ? Allait-elle répondre de ses crimes ou continuer son carnage ? Comment s'y prenaient-ils pour rendre les disciples si obéissants et prompts à s'auto-dévorer ? L'histoire prendrait-elle un tournant fantastique ou resterait-elle douloureusement réaliste ?

Eh bien, mon excitation est rapidement retombée. La fin nous présente un deus ex-machina, intervention divine qui résout tout problème. Une fin, à mon goût, facile, un poil ridicule (l'aura lumineuse ? La voix de Jésus-Christ et son dialogue avec Charlie ? Non merci.), même si j'ai un peu plus accroché à la deuxième apparition (comment résister au charme vaudou, hein?). de plus, zéro explication du fonctionnement intérieur de la secte, à part « on réussit à convaincre des fugueurs de se manger les pieds dès le premier jour et absolument tout le monde est au courant mais personne ne dit rien parce que... attention... c'est une conspiration mondiale TADAM ». J'aurais aimé comprendre pourquoi Martin a choisi les Célestins, pourquoi il était prêt à se dévorer. Au début présenté comme un adolescent révolté mais sympathique, il ressemble à une coquille vide, à un drogué en plein trip tout le reste du livre. Bien sûr, on peut se dire « eh, abandonné par son papa, il a décidé de se trouver un but dans la vie et ce sera la religion », mais pourquoi maintenant ? Qu'a pu lui dire le 'nain' pour le convaincre ? Se manger est extrême, même pour quelqu'un de désespéré. Même si on te dit que ça va te rendre spécial aux yeux de tous, je dis NON. Sans compter que, dès qu'il sort de l'église à la fin, il redevient le fils aimant – il n'a pas de regrets, ne cherche pas à expliquer ses choix. Il reste vide, ce qui est vraiment dommage.

Un autre point faible : je n'ai pas toujours accroché aux personnages, car incapable de m'attacher à eux (comment rester attaché à un personnage comme celui de Martin, qui est ballotté de main en main sans que jamais il ne réagisse ?). Si, j'aimais bien Bob et Eric. J'avais également envie d'apprécier Robyn, mais à plusieurs occasions, elle m'a donné l'impression de n'exister que pour contenter et suivre Charlie. Dommage (again).

Pour conclure, c'était une lecture mitigée. Une bonne deuxième partie, coupée dans son élan par une fin religieuse qui ne m'a pas convaincue. Je ne parle même pas de l'épilogue où notre méchant préféré (lui aussi, loinnn des croyances revendiquées par les Célestins, au final) refait une apparition miraculeuse de film d'horreur – grande fan du genre, j'ai toujours trouvé que ces fins, cherchant à provoquer une peur facile, faisaient retomber la tension apportée durant le reste de l'histoire. de plus, les lecteurs et spectateurs de ce genre sont habitués à ces fins, il n'y a plus de surprise, ni d'impact.

Le procédé fonctionne encore moins bien avec Rituel de Chair : le nain était mort, ils l'ont tous vu flotter pendant dix bonnes minutes ET Charlie, béni par le fils de Dieu, retombe dans la violence (qu'elle soit méritée ou non), alors que... bon, c'est déjà fini, coco, t'as pas remarqué ? Ils sont tous en train de brûler. Well. Tant pis. Un peu dur de ma part, mais pour moi, la conclusion de ce « grand classique de l'horreur » a été bâclée. Ce qui est frustrant, parce que la plume de l'auteur est un délice à lire et que l'idée de base était excellente. Je retenterai tout de même un Masterton – affaire à suivre !
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Comment dire... Rituel de Chair ma tellement laissée en haleine..

Ce livre m'a mise dans l'ambiance d'un film d'horreur pour au final comprendre que ce n'est pas si horrifique c'est juste complètement barge, sectaire et malsain...
Évidement on veux savoir la suite de page en page.
On se dit même à la fin que ce genre de chose peux être possible dans ce monde de taré..
Mais le final.. Mon dieu le final je suis resté bouche bée et tellement sur ma faim..
Déçue mais digne d'une série qu'on regarde sans s'arrêter pour dire finalement ça continuera ou bien...ca peux se finir comme cela.
Moi qui pensais que cette lecture serai compliqué pour moi, j'étais attachée à mon livre du début à la fin en une semaine non stop, arrivé à la fin je ne le lachais plus pour enfin savoir le dénouement du scenar'.

Je recommende pour les amateurs de sensation forte il se lis sans trop de mal, les détails sont tout de mêmes sordide et le dévouement du personnage principal est vraiment j'ai envie de dire.. Courageux. C'est l'amour familiale à l'état pur.
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C'est l'auteur autoédité Arnaud Codeville, à Livre Paris, qui m'a donné envie de découvrir la plume de Graham Masterton. Horreur, parfois du fantastique, King en pire en gros. Lorsque j'ai vu cette couverture au stand de Bragelonne juste après ma passionnante discussion avec Arnaud, j'ai craqué ! Une histoire de cannibalisme écrite par le maître de l'horreur ? C'est pour moi évidemment (tout va bien, merci).

Côté gore j'ai été un peu déçue. Pour autant, je le déconseille fortement aux âmes sensibles. Il y a quelques scènes où l'estomac doit être bien accroché mais je m'attendais à plus. le côté très religeux m'a aussi dérangé. Un travers que je reproche à certains King d'ailleurs. Mais en même temps, ce roman parle d'une secte et ce côté religieux est absolument nécessaire à l'histoire. Donc ça passe.

Charlie McLean, critique gastronimique, profite de quinze jours de vacances de son fils Martin pour tenter de renouer des liens inexistants depuis la séparation d'avec son ex-femme en l'emmenant avec lui à travers l'Amérique pour son métier de critique gastronomique. le roman place très rapidement un étrange restaurant français, hyper select où on ne peut entrer que sur parrainage. Charlie ne lâche pas le morceau, malgré les inststantes mises en garde de quasiment toute la ville, il veut absolument y aller ! Et là… c'est la chute vers l'Enfer ! Secte, cannibalisme, automutilation, cuisine, amputation… tout y passe ! On va même se balader au fin fond du bayou avec Graham comme guide et la visite n'est pas de tout repos !

Je suis en tout cas ravie, malgré mes deux petits bémols, d'avoir découvert l'univers de Masterton. Dès le premier chapitre j'étais accro et je voulais tout savoir sur ce mystérieux restaurant. Tout en étant pleine d'angoisse car j'avais lu le résumé ! On m'a beaucoup dit sur Instagram, pendant ma lecture, que ce n'était pas le meilleur. J'ai noté quelques titres sur lesquels je compte bien me pencher !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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« Je me suis libérée disait-elle. Libérée de tout besoin physique. Tout ce qui me retient sur cette terre c'est mon corps, et je vais le manger. » p. 202

J'avais des envies de littérature horrifique…
Ça me défoule en période de grande tension. Et je me suis souvenue des conseils de ma copine Nabila, une professionnelle de l'hémoglobine, dézingueuse de zombies de la première heure avec un goût très sûr en la matière. J'ai donc missionné mon homme pour écumer le fond « Masterton » de la médiathèque, et il est revenu avec un bouquin. le livre a vécu, ça se voit à sa couverture toute gondolée, il a voyagé, essuyé des centaines d'heures de consultation. Il est lourd, avec des pages bien épaisses et a une magnifique couverture ornée de crochets de bouchers… Ok…

C'est donc dans cette ambiance déjà chargée que je débute ma lecture…
Quelques jours plus tard, je suis toujours là et je rassemble mes quelques forces restantes pour vous parler de Rituel de chair, un des ouvrages du célébrissime « Master of Horror » Graham Masterton.

« Tout le monde les appelait les Célestins. Mais ce mot n'a pas qu'une seule signification. Il désigne aussi cette société gastronomique secrète et, que les rumeurs à leur sujet soient fondées ou non, le nom de Célestins désigne une personne qui mange ce qu'elle n'est pas censée manger » p. 145

Ça envoie quand même comme citation, ça met dans l'ambiance, non?
L'histoire que je vais évoquer parle de nourriture parce qu'elle commence au cours d'un voyage de Charlie McLean, critique gastronomique du renommé guide MARIA. Celui-ci est parti pour deux semaines dans le nord-ouest des États-Unis afin de visiter des hôtels restaurants en vue de prochaines chroniques. Il est accompagné de son fils Martin, 15 ans, avec qui il est en conflit car celui-ci ne lui pardonne pas ses fréquentes absences et la séparation d'avec sa mère. L'adolescent est fragile et le père désarmé face à cette colère latente. C'est dans ce climat tendu qu'ils font halte au Chaudron de Fer, une table du Connecticut où l'antipathique patronne leur parle d'un lieu très particulier, le Reposoir, dans la bourgade d'Allen's Corner. Ce lieu très sellect, tenu par des français, se veut officier une gastronomie réservée seulement à des initiés triés sur le volet. L'amour propre de Charlie est piqué, il doit absolument découvrir ce mystérieux endroit dont il se fait éconduire fermement dès sa première visite. Il décide donc de rester quelques jours dans les parages afin d'obtenir la recommandation d'un notable local, sésame pour une dégustation tant espérée.

« le Bonhomme-la-Mort s'approche. le vieux Baron Samedi, c'est comme ça que ma mère l'appelait ». p. 384

Seulement ces quelques jours qui devaient avoir l'allure de vacances ne se déroulent pas comme envisagé par McLean. Les locaux ne sont pas avares d'histoires et bientôt, notre héros se rend compte que des disparitions se multiplient dans les parages. Une mystérieuse épidémie de fugues semble mettre à mal la population, chaque famille est dans l'attente du retour d'un proche évanoui brusquement dans la nature. Martin qui semble très mal à l'aise mène la vie de plus en plus dure à son père, l'explosion est imminente entre père et fils, ce qui entraine une immense culpabilité chez Charlie le matin où il découvre la disparition de Martin. Prêt à tout pour retrouver son enfant, l'homme se lance sur les traces d'un groupuscule se faisant appeler les Célestins dont les pratiques cultuelles sont à rendre fous les esprits sensibles…

« Car qu'a-t-Il dit lors de son Dernier Souper? Il a dit « Ceci est Mon corps donné pour vous. Faites ceci en mémoire de Moi » et Il a dit « Cette coupe est la nouvelle alliance en Mon sang versé pour vous. » p.295

Tu veux du roman « terrific », tiens, prends donc ça!

Après une mise en place un peu lente mais essentielle sur la première centaine de pages, l'histoire finit par prendre un rythme beaucoup plus soutenu, ce qui m'a amené à lire les 350 pages suivantes sur les chapeaux de roues. Les thèmes abordés par Masterton dans son roman sont passionnants, il s'agit d'une course contre la montre d'un père pour sauver la vie de son fils aux prises avec une secte jouant à la perfection avec cultes chrétiens, rites vaudous, anthropophagie, embrigadement, manipulation… L'intrigue et les intentions des personnages sont très bien amenées, le lecteur rencontre une pléiade de « seconds rôles » qui ont chacun une place importante dans le récit. Les décors sont impeccablement décrits, notamment quelques scènes dans le Carré Français et dans le bayou de la Nouvelle-Orléans, ambiance cajun, un régal. Tout le monde devrait y trouver son compte, les amateurs d'histoire, d'action, d'émotions fortes. Je mets tout de même en avant un avertissement, certains passages peuvent être choquants, il faut quand même être un lecteur averti…

« le bonheur, le nirvana, un cerveau vide. le Ciel n'appartient qu'à ceux qui renoncent à toute volonté de vivre » p. 459

L'écriture simple et efficace de Graham Masterton a été une excellente découverte pour moi. Ce roman a plus de 30 ans mais est d'une grande modernité et je vais continuer à explorer son oeuvre dès que je déniche un exemplaire du « Diable en Gris » qui, selon mes sources, est un bijou.
Un grand merci à celle qui m'a mise sur la piste de Rituel de chair, je vais le recommander à plus d'un.
Lien : https://leschroniquesdeminui..
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Se replonger dans les vieux machins, c'est pas toujours une bonne idée.
Y a pas long, en attendant la nouvelle version de Simetierre au cinéma, j'ai relu le roman de Stephen King. Un bon bouquin, mais la deuxième lecture n'est plus aussi emballante que la première, parce que quand tu creuses un peu – ce qui est raccord avec le thème fossoyant – tu vois des défauts qui t'avaient échappé.
Rituel de chair, même combat. Je l'ai lu dans mes vertes années de lycéen, quand il venait de paraître dans la regrettée collection Terreur de Pocket. Pour ceux qui ne seraient pas nés comme moi au Moyen Âge, il vient de ressortir chez Bragelonne. Verdict de la relecture : j'aurais dû le laisser dormir dans ma bibliothèque. Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas réveiller (ce qui est raccord bis avec la thématique de Simetierre).


Un rituel, deux chroniques. Primo, de mémoire, ma lecture de lycée (l'hypermnésie figure dans ma panoplie de pouvoirs de super-héros). Secundo, je ferai mon Alexandre Dumas avec un “vingt-cinq après”. À quoi tu peux m'objecter que le bouquin de Dumas s'intitule Vingt ans après. À quoi je te rétorquerai que le mec a écrit Les trois mousquetaires alors qu'ils sont quatre, preuve que les chiffres ne sont pas une science exacte. le grand mathématicien Jean-Claude van Damme l'a d'ailleurs démontré avec le brio qu'on lui connaît : “1+1=1 (…) ou peut-être que 1+1=11 et ça c'est beau”.


Nous sommes en 1992 (pas en vrai, hein, juste pour les besoins de contextualisation de la chronique). Ma vie sociale se limite à la pratique du jeu de rôle. J'occupe mon temps libre à écrire des nouvelles, jouer aux Lego ou sur mon Amstrad, mater des VHS et lire (comme maintenant en fait, seule la technologie a évolué, mon planning est resté le même). Niveau lecture, je suis encore sur ma période horreur entamée au collège. Je me tape les Pocket Terreur, Lovecraft, Stephen King, James Herbert, Clive Barker… Enfin, quand je dis que je me les tape, on se comprend.
Rituel de chair assure le job… sans étincelles non plus. J'avais refermé le bouquin sur un “mouais”, genre correct mais pas impérissable. L'histoire d'un critique gastronomique qui tombe sur un resto tenu par une secte cannibale, secte à laquelle appartient le fiston dudit critique, qui va tout faire pour l'en sortir. Une lecture en pilotage automatique, sans plus d'attachement que ça aux personnages ou à l'histoire. Les premiers sont ternes, la seconde met un temps fou à démarrer, puis part dans tous les sens, avant de s'achever de façon piteuse. Faut dire ce qui est, la fin est au-delà médiocre : elle est nulle.
Reste qu'à l'époque, hormis la déception du final raté de chez raté, ça m'avait plu, parce que côté horreur le bouquin fait le taf. Meurtres, mutilations, cannibalisme, hémoglobine, gore qui tache, on n'est pas volé sur la camelote.
Pour le lecteur pas trop exigeant que j'étais, ça allait dans l'ensemble (sauf la fin, désolé d'insister, mais non, quoi, qu'est-ce que c'est que ce dénouement tout pourri ?). Ce bouquin – comme plus ou moins toute l'oeuvre de Graham Masterton – s'adresse à des ados, à des amateurs d'horreur bête et méchante, à des lecteurs sans trop de bagage littéraire ou cinématographique dans le domaine horrifique. Ce que j'étais plus ou moins en ces temps jadis. Si tu colles à ce profil, Rituel de chair devrait t'apporter une bonne dose de sensations fortes.


Les années passent… J'affûte ma lecture, plus sensible à la réflexion, à la thématique, au sous-texte. J'accumule un bagage encyclopédique en matière d'horreur (pensée émue pour le marathon Freddy Krueger et ses huit films à la suite). Je lis d'autres Masterton (la série Manitou, le Djinn, le Sphinx, le trône de Satan, le portrait du Mal, Transe de mort) avant d'arrêter parce que je me rends compte que la réputation de ses bouquins est surfaite et qu'on est loin du génie littéraire tant vanté. C'est “génial” jusqu'à 15 ans. Au-delà, quand on a passé l'âge de frétiller à la moindre évocation de boobs et de mare de sang grand-guignolesque, il reste surtout des idées de départ intéressantes… et un traitement très maladroit derrière, sans finesse, bourré de lourdeurs, de clichés et de facilités.


J'aurais dû laisser Rituel de chair sur le rayonnage où il prenait la poussière, parce que c'est tout à fait ce qui en ressort de cette seconde lecture. Seul bon point, et là-dessus Graham Masterton mérite ses lauriers, les scènes gore fonctionnent très bien pour peu qu'on aime les délires outranciers, taillé à la hache plutôt qu'au scalpel.
Mais le reste… Les personnages sont ternes, à commencer par les deux protagonistes principaux, Charlie McLean et son fils dont j'ai déjà oublié le prénom, c'est dire s'il m'a marqué. Leur relation initiale est classique, celle d'un père divorcé avec un fiston qu'il connaît très mal. Faute de flamboyance sur le traitement, gros topos des familles, vu et revu. Et en plus, c'est long. L'exposition s'étire pendant des plombes et pourrait être amputée de moitié.


La suite, dès lors qu'on connaît le genre horrifique et ses codes, est prévisible dans chacune de ses scènes. La construction se limite à cocher des items sur le cahier des charges, sans inventivité, sans recul, tout au premier degré. Festival du cliché au menu… On se sent dans la peau d'un master d'échecs qui voit tout arriver avec douze coups d'avance. À partir de là, les révélations, péripéties et coups de théâtre font flop, faute d'inattendu. Les rares passages à provoquer de la surprise ne doivent leur effet qu'à de la maladresse narrative. Des incohérences sorties de nulle part, avec zéro logique, forcément qu'elles sont imprévisibles. Un peu comme si George Lucas s'était dit : “tiens, pour relancer l'histoire, on va dire que sous le masque de Dark Vador, en fait, c'est Yoda”. Sûr qu'à ce compte-là, en violant la logique narrative la plus élémentaire, on peut surprendre son lecteur ou son spectateur.
La secte cannibale, même topo. Vu le nombre de clubs de foufous dans l'épouvante, on a vite fait le tour du sujet. Déjà à l'époque où le roman a été écrit, alors maintenant, je te raconte pas !
La figure du nain chargé des basses oeuvres de la secte prend même un côté nanar. Cette espèce de croque-mitaine gobelin passe son temps à bondir dans tous les sens, tel un cabri sociopathe défoncé au speed. Il repousse toujours plus loin les limites du cabotinage, à faire tomber dans les pommes un chroniqueur de Nanarland. On en dira autant des limites de la construction narrative, à croire qu'il a le bouquin sous les yeux vu sa faculté à se trouver toujours au bon endroit au bon moment. de la bonne grosse facilité en mode super-vilain omniscient et increvable. Loin, très loin d'un Ça, qui jouait sur la coulrophobie, les peurs d'enfant et, à travers l'âge ancestral de la créature, les peurs ancestrales ancrées dans l'imaginaire collectif. Non, là, c'est juste un méchant de carnaval sorti d'une série Z.


Quant au fond, ben c'est simple y en a pas. Ou au mieux du survol.
Le versant sectaire se limite à deux points de vue. le père : mon fils est dans une secte, faut que je l'en sorte. le fils : papa, rejoins le Côté obscur. le côté binaire hyper tranché, vu le contexte, pourquoi pas ? Mais ça ne va pas plus loin. Pour la profondeur sur le danger que représentent les allumés en bande organisée, je cherche encore. Un gros manque alors que le sujet s'y prêtait bien à travers le thème du cannibalisme, présenté ici comme une véritable religion. Passé deux ou trois évidences sur l'interprétation anthropophage de l'eucharistie, vide abyssal au programme. Sans partir dans des controverses théologiques sur la transsubstantiation, la consubstantiation, la présence réelle, spirituelle ou symbolique de Djizeuss dans la baguette, il y avait moyen d'aller au-delà d'un discours creux qui se résume in fine à “manger des gens, c'est trop cool”. Parce que c'est à ça que revient l'argumentation des cannibales du bouquin une fois débarrassé des lourdeurs de dialogue et des recopiages de la Bible. Zéro profondeur, soit un beau gâchis de la thématique initiale.
La fin est à l'avenant. Affligeante, l'appel du néant puissance dix. En version courte : “manger des gens, c'est pas bien”. Ben merci du renseignement, ça valait le coup d'endurer pas loin de 400 pages pour en arriver là.


Relecture ô combien pénible…
Si tu aimes les histoires avec un relationnel père-fils pas piqué des hannetons, je te conseille Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes de Robert M. Pirsig.
Si tu cherches une bonne histoire de secte, lis du feu de l'enfer de Cédric Sire (ou Sire Cedric à l'époque).
Si ton kif, c'est de passer un moment avec un méchant qui fait peur, jette-toi sur le silence des agneaux de Thomas Harris (tu peux faire abstraction des autres bouquins de la série qui sont très moyens).
Et si tu veux tout ça dans UN SEUL bouquin…
American Psycho de Bret Easton Ellis.
Là, t'auras du sang, du cannibalisme, un groupe social à mi-chemin entre la secte et la famille dysfonctionnelle (les yuppies), une religion moderne (le capitalisme). Gore et profond à la fois. le top du top.
Lien : https://unkapart.fr/rituel-d..
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