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Citations sur Je suis une légende (161)

Vers la fin de [l'épidémie], le journalisme "à sensation" avait créé, partout, une terreur maladive des vampires. Neville se rappelait la débauche d'articles pseudo-scientifiques qui se publiaient à seule fin d'entretenir et de tirer parti de cette terreur et par conséquent de faire vendre des journaux.
Sans doute y avait-il quelque chose de sinistrement bouffon dans ce désir de gagner de l'argent alors que le monde était en train de mourir.
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Neville s'avisa tout à coup qu'à leurs yeux, c'était lui le monstre. C'est la majorité qui définit les normes, non les individus isolés.
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Au bout d'un moment, toutefois, la tristesse la plus noire finit par s'apaiser, le désespoir le plus vif par s'émousser. C'est le sort du flagellant, se dit-il, que de devenir insensible même à la morsure du fouet.
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Désormais, le temps se réduisait pour lui à la seule dimension du présent, un présent tout entier fondé sur la survie, ignorant les sommets de la joie comme les abîmes du désespoir. (p. 159, “Juin 1978”, Chapitre 15).
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Elle poussa un soupir las.
" A part ça, il paraît qu'on a gagné la guerre.
- Personne ne l'a gagnée.
- Si les moustique."
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Sentant bouger la poignée, il en éloigna vivement la main. Il recula jusqu’au mur, la respiration haletante, les yeux exorbités.
Rien ne se produisit. Il se raidit dans l’attente.
Tout à coup, il cessa de respirer. Derrière la porte, quelqu’un murmurait des paroles inaudibles.
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Le monde est devenu fou...
Les morts s'y promènent à leur guise et cela ne m'étonne même plus.
Il était devenu banal de voir les cadavres sortir de leur tombe.
Comme il est facile d'admettre l'invraisemblable, avec un peu d'habitude !
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Après tout ce temps, découvrir un être vivant, un compagnon, et le perdre aussitôt : n'était-ce pas rageant ? Quand bien même ce n'était qu'un chien... Qu'un chien ? Mais aux yeux de Neville, ce chien incarnait le summum de l'évolution des espèces !
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La terre est devenue un enfer. Les germes, la science ? De la foutaise, oui ! Chassez le naturel et il revient au galop… Bienvenue dans le monde de Marie Suaire et Modes & Caveaux ; Cinq couronnes à la une et La Famille Durantombe…Et n’oubliez pas de mettre un ogre dans votre moteur !
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"Dès qu'elle vit la croix, elle détourna les yeux avec une espèce de râle et son corps se convulsa sur la chaise.
_ Ca te fait peur? Pourquoi? demanda t-il, surpris de réentendre le son de sa voix après si longtemps.
Le regard de la femme se posa soudain sur lui, lui arrachant un frisson. Ce feu dans ses prunelles, cette langue qui léchait ses lèvres pourpres, donnant l'illusion que sa bouche était animée d'une vie propre, ce corps qui se cambrait comme pour se rapprocher de lui... Un souffle rauque montait de sa gorge, pareil au grognement d'un chien défendant un os.
_ La croix, répéta Neville avec une nervosité croissante. Pourquoi en as-tu peur?"
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