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sur 417 notes
Dans ce recueil de textes, les yeux de Nicolas Mathieu se posent sur les gens qu'il aime.
Dans ses romans précédents, il démontre déjà sa capacité à ancrer ses écrits dans la réalité grâce à l'évocation de détails précis, qui donnent des prises aux lecteurs (on pense aux 777 du film du soir, les serviettes blanches et les deux bouteilles d'eau des chambres d'hôtel…).
Cette fois-ci, il croque pour nous son fils, son père, son amante. Il raconte l'amour du fond du coeur.
En réalité, il va au delà. Il ne les croque pas ses proches, il les bouffe. Il les aspire, il les contemple. Avant de les écrire, il s'imprègne d'eux tellement fort que ça raisonne dans nos pages.
La première partie consacrée à une femme qu'il a follement aimé est magnifique. Quoi de plus universel qu'amour qui blesse, que le manque qui creuse ? Que la jalousie consume, que l'impossible freine.
Cet amour adultère, crié à la face du monde, cet amour impossible a donné un des plus beaux textes sur l'amour que j'ai pu lire. L'évocation de la respiration sifflante de son amante après avoir trop fumé, les conversations téléphoniques interrompues par un enfant qui a faim, son chignon flou allié a du mascara pour effacer les traces de ces deux heures d'interdit au formule 1; c'est tellement vrai que ça me rend triste.
Serais-je un jour autant aimé que l'amante de Nicolas Mathieu ? Quelqu'un retiendra-t-il la façon dont je me regarde le matin dans le miroir ? Serais-je moi aussi une « greffière du temps révolu » en me rappelant des petits plaisirs de mes enfants ? de leur façon de grandir, de comprendre, de me détester. Regarderai-je mon père avec la même indulgence, nos mains se retrouvant après des années sans se comprendre ?

Ces textes, ils sont d'une beauté stupéfiante. Justes. Ce sont ceux d'un écrivain Populaire, d'un homme qui aime sans filet, d'un père fier, d'un fils reconnaissant.

Offrez-vous ce livre ou achetez le à vos proches. Les dessins d'Aline Zalko rendent cette expérience de lecture d'autant plus agréable. Je range le ciel ouvert dans la bibliothèque mais je sais qu'il fera parti de ceux qui sont souvent feuilletés et lus à voix haute; parce qu'il n'y a rien de plus universel que le sentiment d'amour et quand un auteur le capte aussi bien, on se le garde sous le coude.
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Avec " le ciel ouvert" de Nicolas Mathieu, je pense aussi à la plume étonnante de Vincent Germani, poète inclassable, prolifique et peu connu qui a eu le courage de déposer en plein Paris des agrafés de ses poésies, action singulière dont on peut trouver peut-être trace sur internet. le rapport entre le style de " le ciel ouvert" et celui de la poésie pure de Vincent Germani me rend curieux. Y a-t-il eu inspiration - et rien ne l'interdit - de Nicolas Mathieu pour ce poète? J'encourage les internautes de Babel à se renseigner aussi sur ce dernier, bien moins connu. Bravo en tout cas à Nicolas Mathieu pour son ouvrage en lui souhaitant beaucoup de succès.
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Un livre comme il en existe peu où l'auteur s'attache à nous faire comprendre que le temps qui égrène notre vie nous appartient.
De celle que l'on nous oblige à vivre au temps qui passe à travers les êtres aimés, n'oublions pas que nous n'en avons qu'une.
L'auteur voit sa vie passée à travers son enfant, sa séparation sans pouvoir arrêter le temps.
Un récit ponctué de dessins qui nous met devant notre résignation.
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Difficile de faire une critique car il ne s'agit pas d'un texte littéraire classique, ni d'un roman.
Nicolas Mathieu reprend des textes qu'il a écrit sur les réseaux sociaux, lors d'une passion amoureuse. Mais ce n'est pas que cela. Il y a aussi les dessins lumineux, colorés, qui évoquent le feu, la passion. Il y a des textes plus personnels mais universels sur le temps qui passe si vite, le vieillissement des parents, l'amour, la fin des illusions, la difficulté de vivre, la fatigue, notre propre vieillissement. Je trouve que certains passages sont très beaux, bien vus, presque poétiques. J'ai lu certains passages à voix haute, la forme s'y prête bien.
Un bon moment de lecture, j'ai été touchée.
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Rien. Aucune émotion, nul appétit, à cueillir ces instantanés postés sur Insta(gram). J'ai essayé à plusieurs reprises d'apprécier de belles phrases. Puis j'ai picoré au début, repris au milieu, sondé la fin. En pure perte.
Çà et là, de jolies tournures.
Les textes en italique, oui, peut-être.
Les inserts courts, que j'ai la patience de lire, avec un relatif intérêt.
Pas la moindre empathie pour les tirades énamourées à la belle, hélas déjà prise.
Un peu d'émotion quand il parle de l'enfant.
Au total, une immense déception. Les posts ont dû séduire au moment de leur parution, mais lus à la suite, n'apportent rien, ne me disent rien. Je me demande si Nicolas Mathieu les a retravaillés.
Quant aux dessins, les couleurs attirent l'oeil, le trait laisse froid.
Bref...

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Il y a dans ce récit dense et exalté d'un couple ordinaire toute l'universalité de nos amours. Chaque histoire a sa temporalité, son rythme, son urgence, ses parfums, gestes, habitudes, désirs, émerveillements, coups de griffes, coups de sang qui la rendent unique. Nicolas Mathieu, à travers le prisme de ses propres souvenirs, sublime ces détails auxquels tous les amants s'attachent pour faire de leur histoire un autel.
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Même si il a 11 ans de moins que moi, je considère Nicolas Mathieu comme le meilleur écrivain de ma génération, tant ses récits raisonnent au fond de moi...il connait le grand est et la classe moyenne et prolétaire, du moins le prolétariat du XXI eme siècle dont il est le Zola (en mieux : je trouve Nicolas Mathieu est plus juste je pense). "Le ciel ouvert" c'est un roman court, court comme la vie qui passe à un rythme de dingue. J'étais méfiant, après avoir lu et adoré "les enfants après eux" et "Connemara", sadique, je guettais la chute, le moins bien...et au contraire c'est concis, ramassé mais le mots frappent juste comme des directs ou des uppercuts... "Le ciel ouvert" un chef-d'oeuvre court...comme la vie!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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De Nicolas Mathieu j'ai lu et beaucoup aimé Aux animaux la guerre, Leurs enfants après eux et Connemara.

Peut-être l'avez-vous remarqué, j'éprouve de grandes difficultés à me laisser embarquer par la science-fiction, le fantastique, les dystopies, … Besoin qu'un texte résonne en moi, parle à mon vécu, à ce qui me constitue.

Nicolas Mathieu sait voir. Il sait ressentir, et il sait dire.
Il n'est pas un amputé des sensations ni des émotions.
Il est un être vibrant de l'absence et du manque, du rêve et du désir, des souvenirs et de l'attente.

Dans cet ouvrage bien différent des trois romans précités, trois parties, chacune précédée d'un prologue en italiques.

La première est adressée à la maîtresse, l'amante, l'aimée, l'absente.

La seconde parle de l'habitude qui remplace les tremblements et la magie des premiers émois, des premières soirées et des premiers baisers. Des réseaux sociaux, bras armé des couples clandestins, heureux comme des criminels.

La troisième de la paternité et de la nécessité à vivre doucement, à dérouler le bonheur lentement.
Devenir père, être fils. le temps qui passe, la roue qui tourne, le présent du fils qui prend la main de son père comme son père tenait la sienne quand il était enfant.

Sublimé par les illustrations ondoyantes et incandescentes d'Aline Zalko, le ciel ouvert n'est pas un roman mais une ode à la vie. Aux souvenirs. À ce qui fut, ce qui aurait pu être, ce qui ne sera jamais plus.

C'est beau, ça se picore ou se dévore, selon l'envie.
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Alors il est comment le dernier Mathieu ?
Plutôt attrayant dans sa forme. de jolis crayonnés aux couleurs vives illustrent le récit. Plaisant à l'oeil, un peu comme une respiration entre deux textes un peu balourds. Même si on a déjà pas mal vu ce style d'illustration dans d'autres publications.
Le contenu alors ? L'histoire ? Nous avons affaire à une sorte d'autofiction construite à partir une collection de posts instagram. S'y retrouvent une passion contrariée, les états d'âmes d'un quadra, papa divorcé avec un fiston à mi-temps alors que sa propre figure paternelle glisse vers un début de grand âge. Cette partie est à vrai dire la plus intéressante et la plus touchante alors que le reste de l'ouvrage ressemble, à la réflexion, plus à une accumulation d'émois mi-adolescent mi-adulte, un peu ratés à mon goût. Des écrits personnels sans grand intérêt pour une publication.
Vivement que l'auteur retourne à la fiction.
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Un texte joli. Avec de jolis dessins colorés et décoratifs, tendance à souhait. Un texte sur une passion érotique adultère, un autre sur l'amour paternel, un autre sur l'amour filial. de belles phrases au futur antérieur : un jour nous nous souviendrons que ce jour était beau et nous le vivons en pensant qu'un jour il sera passé, d'ailleurs il est déjà en train de passer, nous le regardons passer en nous regardant un peu écrire sans prendre la peine de faire mieux que juxtaposer ces trois textes. de belles phrases mélancoliques et fiévreuses. Un ouvrage agréable à lire. Dire qu'on l'a lu aussi est agréable. Ainsi que le posséder et le montrer car c'est un "objet-livre", voyez-vous. Parfaitement esthétique à côté d'un flacon Chanel ou d'une lampe design, par exemple.
Donc je l'ai lu et j'ai passé un agréable moment.
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