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3,85

sur 382 notes
L'auteur nous livre un roman court, un véritable petit bijou,une pépite, à la limite du chef d'oeuvre,Un roman qui m'a marqué au plus profond de mes tripes, de mon être, l'auteur m'a envoûtée par son écriture sensible, subtile, et tellement poétique, Un roman que l'on dévore , un roman qui se déguste, un roman que l'on englouti une fois la lecture commencée. Une histoire d'amour, de mélancolie, de nostalgie, Une série de texte qui s'assemblent, se fusionnent sur les différents passages de la vie, passée, présente et future. Un roman avec de magnifiques illustrations, Ce roman est une ode à la vie, une ode à l'amour. Un roman à lire de toute urgence.
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Etant grand fan de Nicolas MathieuLeurs enfants après eux », « Connemara ») depuis son Goncourt en 2018, je n'ai pas hésité à me jeter sur ce récit autobiographique pourtant assez atypique de l'auteur. Ce roman réunit en effet les textes écrits par l'auteur sur les réseaux sociaux depuis 2018 et en particulier ceux qu'il adressait publiquement sur Facebook et Instagram à une femme désirée, mais qui n'était pas libre. Une histoire d'amour clandestine qui n'est plus, mais dont il se rappelle chaque instant…

L'auteur annonce d'emblée que la littérature n'est pas vraiment capable de saisir l'amour tellement celui-ci est vaste, mais en décrivant avec une maestria incroyable ces petits gestes et ces petits instants anodins qui constituent l'essence même de l'amour profond, force est de constater qu'il parvient néanmoins à capter avec brio ce concept universel qu'est l'amour.

Au fil de petits textes qui peuvent initialement paraître décousus, mais qui au fil des pages finissent par constituer un ensemble lié par l'amour sous toutes ses formes, allant de l'amour adultère, parfois impossible et souvent blessant, à l'amour du père pour son fils et du fils pour son père. L'auteur profite également de cette ode à l'amour pour s'interroger sur le temps qui s'écoule, tout en pointant du doigt cette société qui nous consume en bouffant la majorité de notre temps.

__« Ne cède pas ton temps en vain. Ne vends pas ta force à vil prix. Ne crois pas les « c'est comme ça », les « que veux-tu qu'on y fasse? ». Ne donne pas ton sommeil à ceux qui le muent en or. Réserve toi le plus possible pour la joie. Écoute moi. Tu n'as qu'une vie: défends-la. »

Parsemé de mélancolie, de tendresse, de nostalgie et de délicatesse, cet ouvrage qui combine à la fois l'intime et l'universel capte à merveille la moindre trace laissée par l'amour, de l'attente de l'autre au souvenir sa peau, en passant par le manque, le désir, l'éloignement et la fusion. le tout rehaussé par les illustrations de la dessinatrice Aline Zalko et par la plume sensible et foncièrement poétique de Nicolas Mathieu.

Si certains passages, plus décousus, m'ont moins touché, surtout par manque de contexte, la plupart sont d'une beauté époustouflante et m'ont laissé sans voix.

Un roman qui ne se dévore pas mais qui se déguste !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le ciel ouvert, titre évocateur, livre une succession d'instants de vie, d'enfants, d'adolescents, d'hommes et de femmes, de vieillards sur la piste d'envol. Tout au long de ces moments partagés, tendres, poétiques, érotiques, songeurs, admiratifs, Nicolas Mathieu propose une série de regards sur la vie, l'amour.

Il le fait en maintenant au long de ses belles phrases juste ce qu'il faut de mélancolie, de nostalgie, pour entraîner le lecteur sur des chemins qu'il a forcément suivis ou suivra, selon son âge. C'est un texte d'attentes multiples, qu'il s'agisse de celles de la fin des vacances, de l'été, de rencontres souvent adultérines, de trains qui arrivent ou non, de moments volés, savourés, regrettés.

C'est en même temps un partage de vies, de ce qui est public et de ce qui est caché, comme les corps vêtus ou non, aussi bien au moment de l'au revoir qu'à celui de l'éveil après une nuit partagée à deux, du sommeil qui répare les drames intimes, des insomnies qui les aggravent.

Toute cette méditation poétique englobe les espérances personnelles, les rêves, impossibles ou réalistes, les déceptions, les joies et les chagrins, les ambiances familiales, simples, riches aussi de moments intenses. C'est bien un vrai ciel ouvert sur la vie et l'amour, des moments de lecture saisissants.
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D'une prose poétique, magnifiée des dessins d'Aline Zalco, Nicolas Mathieu nous ouvre grand le ciel !
Il assemble des textes singuliers et nous touche !

Ce petit livre coloré égrène la vie
Cette chose qu'est la vie et ses exigences
Sa vie, ma vie, votre vie : car la vie c'est ça! ce n'est que ça ! L'histoire en marche, le mouvement de l'horloge, son tic-tac, tic-tac, les frémissements du quotidien, la succession des saisons, les amours, le sens de la vie, l'émerveillement, les désillusions ... Et le temps qui passe !
Te souviens-tu de l'enfance ? Bien sûr qu'on s'en souvient : Les années creuses, les jours heureux, la liberté de ne rien savoir et de tout vouloir.
On se souvient des fragments de nos vies, l'enfance, l'adolescence, le premier baiser, quinze ans on tombe amoureux, on ne touche plus terre !
Puis, s'efforcer d'être un adulte, faire ce que l'on peut, de notre mieux, affronter le quotidien avec ou sans armes. Apprendre le métier de vivre ! Et découvrir que la vie est presque toujours au dessus de nos forces !

Et puis quand le ciel ne se distingue plus du sol, quand le présent devient trop présent, trop lourd de vides,
on ressent une urgence à vivre, à capter chaque instant, à voler des minutes à ce temps assassin.
Exister loin de chez soi, s'inventer des rencontres pour se substituer à trop de lacunes.
De ce récit surgit l'autoportrait d'un homme fragile qui s'interroge sur l'amour :
Sur l'amour tendre d'un père regardant son fils grandir, d'un fils qui prend la main de son père devenu fragile,
de la femme désirée.
Une histoire d'amour clandestine, un amour fou vécu en secret, une passion éphémère sans projets.
On plonge dans ces amours, la joie d'un baiser, l'attente d'un rendez-vous, les chambres d'hôtel, le souvenir d'une peau imprégnée par le désir, la faim des corps, le manque, la frustration et l'excitation des débuts.

Ce récit prend toutes les couleurs de l'existence, sa palette va de la brûlante passion à la tendresse, la nostalgie. Tout en délicatesse, il parcourt l'univers de l'intime ...
C'est tout simplement magnifique et bouleversant !

"Au fond, je n'ai pas hâte. Prenons le temps, d'accord?
Soyons lents à dérouler le bonheur. Fabriquons longtemps des souvenirs. Vivons doucement, mon chat, en attendant ton prochain anniversaire. N'aie pas trop vite vingt ans. Un grand garçon, c'est bien déjà."
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Waouh ! Enormissime. Trois fois amoureux. D'abord de son interview à France Inter et Quotidien, me disant "il faut que je le lise vite" (d'accord avec Yann, il est "intimidant"). Puis follement amoureux de ce texte, plein de faits et gestes, de tout et de rien, qui prend des proportions démesurées, qui dessine le beau, qui met l'imagination en ébullition. Ces petits textes rassemblés sont hors norme. Un chef d'oeuvre, avec de jolis dessins colorés en prime. Enfin, amoureux, parce qu'on souhaite à tous cette rencontre, ces fusions, cette énergie, cette poésie nucléaire, encore et encore. Carrément une ode à l'infidélité, sinon au foudroyant sans avenir. Et ce qu'on fait du temps qui passe. A toutes ces séparations et ces absences qui rendent l'autre omniprésent dans les veines et sur la peau. Il me fait repenser à cette phrase : "Tu es parti, tu es partout". Merci. Merci. Merci.
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• Ton cul sur la commode.
• le vent dans tes cheveux défaits.
• Nos lits improvisés sur un morceau d'moquette.
• Fumer beaucoup trop / Prendre le métro / Et te prendre en photo / T'aimer de tout mon être.
• Je t'ai rêvée si fort que les draps s'en souviennent.
• J'te vois toute nue sur du satin / Et j'en dors plus, viens m'voir demain.
1 : expression
2, 3, 4, 5 et 6 : extraits de chansons 'romantiques'...
Ces phrases pourraient parfaitement être insérées dans ce dernier Nicolas Mathieu.
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De cet auteur, j'ai lu deux nouvelles (Rose royal) et un roman (Leurs enfants après eux), que j'ai aimés. Sur lui, je connais aussi les dithyrambes d'une copine ! 😉😘 Evidemment, une couv' récente de presse people avec photos consenties (voire vendues très cher) ne nous a pas échappé ; de mauvais esprits pourraient se demander ce que font une princesse et un... un quoi, au fait ? Un auteur qui écrit des textes 'de gauche' ? Terrain glissant...
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J'ai trouvé cet ouvrage en bout de gondole à la médiathèque, et l'ai emprunté parce que le roman 'Connemara' m'attire depuis sa sortie, mais sa taille m'effraie, et peut-être aussi parce que ce 'Ciel ouvert' figure dans les 5 pépites de la rentrée littéraire hiver 2024 de France Info. Les 128 pages et les illustrations m'ont mise en confiance.
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Déconvenue rapide : il s'agit d'un recueil de posts Instagram, et comme Emmanuel Carrère dans 'Un roman russe', l'auteur joue à exciter sa partenaire d'alors en lui écrivant publiquement (parlant de son cul, sa nuque, son chignon, et son cul, essentiellement...) devant nos yeux extérieurs gênés ou gourmands/envieux - pour ma part assez furax de faire partie malgré moi d'un jeu exhibi & tordu.
Bref, j'ai failli abandonner assez vite, mais la copine citée ci-dessus m'a dit que Mathieu avait écrit des textes forts sur la réforme des retraites, alors j'ai persévéré.
Ouf, j'ai réussi à saisir la balle au bond, car l'allusion est très discrète, beaucoup moins appuyée que les références au cul de la femme aimée (celle qui lui manque tant parce qu'elle est 'à un autre', mais c'est p'têt pas plus mal, ils ne subiront jamais l'usure du quotidien, se dit-il) :
« Je suis de la race des mécontents, de ceux qui tiennent parce que pas le choix et rêvent que leurs mômes feront mieux, seront plus heureux, moins soumis et moins las. Je suis du vaste peuple de mon père, et j'abomine ce vol de deux années qui pourtant ne me concerne pas. » (p. 112)
.
Entre ces textes brefs : des dessins aux jolies couleurs (feu de la passion, bleus de la nuit), comme sur la couv', pour que le lecteur se sente un peu moins blousé ?
Et puis des références à Perec, Duras, Bukowski : l'auteur prend la pose, attention. Quand on est transfuge de classe, le vernis culturel doit étinceler.
Alors qu'à cette lecture, j'avais plutôt en tête des chansonnettes de Cabrel, Calogero, Rose, Richard Cocciante, Jackie Quartz (so 80's)...
Il y a des passages émouvants (et trop rares) sur le vieillissement de nos parents. Les considérations sur les enfants sont mignonnes mais convenues, et trop systématiquement associées à la bonne humeur, à l'insouciance et au jeu, au plaisir du temps partagé avec ces petits êtres magiques, comme dans une célèbre pub où tout le monde se lève en même temps que le soleil, et/mais avec le sourire.
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Un nouveau livre de Nicolas Mathieu? Ouais, non, bof, je suis toujours avec ma déception en demi-teinte de Leurs enfants après eux.
Et puis le recevoir, le feuilleter, le reposer.
Il est beau ceci dit avec son petit format, sa couverture veloutée et surtout les dessins colorés, mouvants, vibrants d'Aline Zalko
Attirance. Un peu, beaucoup quand même
Le reprendre
Lire ici et là
Ah oui, oui, oui oui
"Ne cède rien de ta joie" qu'il nous écrit !
Mais il parle de moi là et là et là
Et puis l'urgence
Lire, lire, vite, se cogner aux mots, se laisser porter, se reconnaître, un peu beaucoup, trop. Les mots qui slament dans ma tête, différentes rimes, différents rythmes
Vouloir retenir
Revenir aussi
Une histoire? Des histoires? Nos histoires ! Moi, vous, nous, eux
L'Amour, les amours, le désir, les envies, l'intranquillité, être enfant, être parent, ce temps qui passe, inexorable
Choisir, subir, transmettre, vivre, faire des erreurs, recommencer, observer
C'est rien et c'est tout à la fois, le tristement banal et le terriblement intime
Et fatalement, j'aime !
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 « Quand je suis seul et que je peux rêver
Je rêve que je suis dans tes bras
Je rêve que je te fais tout bas
Une déclaration, ma déclaration… »

La déclaration mais au masculin cette fois…

« Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours et cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver… »

Message personnel, au masculin aussi.

Je site Michel Berger et pourtant, en lisant cet ouvrage, j'entendais la voix d'Yves Simon, le voyageur magnifique. Je lisais les mots de Nicolas Mathieu (tiens, deux prénoms également) mais avec le phrasé singulier du fumeur de gauloises bleues qu'il coupait souvent en deux, la, la, la.

Pourquoi ?

Parce que je retrouve dans ces courts textes assemblés ici la même désinvolture énamourée qui animait le pays des merveilles des chansons qui ont baigné mes années de jeune homme.
J'y retrouve la distance qui sublime l'absence et le désir qu'elle suscite et attise.

Ah, l'attente !

Chez Simon, c'était des chansons gravées dans le vinyle noir des 33 tours glissés méticuleusement dans des pochettes 30 centimètres. Ici, chez Mathieu ce sont des posts dématérialisés destinés aux écrans multiformes des réseaux dits sociaux.
Deux époques, deux modes de communication, deux supports pour délivrer pourtant un même message intemporel: Je pense à elle tout le temps.

Des mots choisis, écrits à l'attention exclusive de l'être aimé éloigné mais pourtant soumis à l'écoute ou la lecture de tous.
Une intimité impudiquement dévoilée parce que trop impétueuse pour n'être vécue qu'égoïstement, seul.

Deux ou trois choses pour elle.

Un pétillant vin fou qui, en mousse, déborde de sa coupe et se répand pour que se partage la promesse d'une ivresse collective.

Un homme, une femme (sans cha bada bada), un adultère, les draps blancs froissés des hôtels anonymes du fugace moment d'étreinte de l'après-midi puis chacun vaque et dérive avec ses sentiments.

Des instantanés.
Des instants tannés, le cuir de la vie.
Des instants taris aux amours finies.
Mélancolie !
Nostalgie !

Il y a le voyage et les trains aussi comme les rames du métro parisien au service d'un imaginaire poétique qui idéalise un quotidien par trop vulgaire.
Sans parler du temps qui passe, de la jeunesse qui s'enfuit et la vie aussi, attention futur, les solitudes ont la vie dure !

D'Yves Simon, je connais presque toute l'oeuvre par coeur, de Nicolas Mathieu je n'ai lu que deux romans totalement aux antipodes de cet ouvrage-ci : ‘Aux animaux la guerre' et ‘leurs enfants après eux', deux récits terriens totalement ancrés dans un quotidien austère et pragmatique voire animal qui ne laisse aucune place à la rêverie.

Ici c'est tout l'inverse.

Le mot est roi et le style magnifique qui vous envole comme vous emporte un refrain bien troussé ou vous désaltère par un été caniculaire comme un diabolo-menthe.

Etrange cohabitation cependant que l'idée du post pour futile social réseau et du pérenne style littéraire qui pourtant fonctionne à merveille comme jamais elle n'a fonctionné quand elle était politique.

Etrange compilation que ces billets qui dessinent une vie en filigrane où resurgit l'enfance déjà lointaine quand les premiers assauts du temps forcent à prendre conscience de la finitude et du court passage par le monde.

Un recueil épistolaire à plume et à sens uniques, comme une bouteille à l'amertume du souvenir d'une relation posthume mais vive dans la mémoire virtuelle d'un lointain serveur informatique, exhumée pour que jamais ne meurent vraiment les amours pourtant déjà mortes.

Qu'est-ce que sera demain, début ou la fin ?
 
Merci à Patoux, Yael et Yvan qui ont mis cet ouvrage sur mon chemin.

PS : lisant sur une liseuse électronique en noir et blanc, je n'ai pas pu profiter des dessins qui agrémentent le texte que je ne commente donc pas.
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Peut-on encore parler d'amour de manière à la fois inédite et loin des clichés ? Ouvrez le dernier livre de Nicolas Mathieu, le ciel ouvert, et vous aurez la réponse.

Ce qu'il livre dans le ciel ouvert ce sont des morceaux d'une histoire d'amour passée, une histoire d'amour clandestine (ce qui la rend d'autant plus forte), une histoire qui fait battre le coeur à 100 à l'heure et rend les mains moites, une histoire qui prend tout l'espace dans la tête.

Le genre d'histoire qui donne envie de tout envoyer valser, de dire « merde » aux chefs et aux ordres établis. Il est aussi question dans le ciel ouvert, dans d'autres textes qu'on peut lire comme des poèmes, d'amour d'un fils à son père vieillissant, d'amour d'un père à son fils grandissant et chaque ligne est juste et émouvante.

Ce n'est pas mon histoire, à moi lectrice qui savoure chaque page en espérant de ne pas la lire trop vite mais je sens et ressens chaque vibration. Etre un grand écrivain c'est à la fois sublimer des moments qui, sous une autre plume, deviendraient banals, comme aplatis tout en sachant leur donner une portée universelle.

Le ciel ouvert est aussi magnifiquement illustré par les dessins d'Aline Zolko, des dessins de visages, de corps, de couples, des dessins enflammés, vifs, vibrants aussi bien par la palette choisie que par les traits, des dessins qui font écho aux textes.
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Cinq années d'un amour caché, comme volé au monde, entre portes et fenêtres, différents, où séjourner le peu qu'il faut, avec deux corps dévorés de l'envie de l'autre.
« Un homme, une femme, deux corps à mille kilomètres de distance qui voudraient des mains et n'ont que des mots. »
Des jours où Nicolas Mathieu a crié sur les réseaux sociaux sa solitude de n'être que l'adultère. Autant de jours à chuchoter le désir en attente, le plaisir solitaire de la rêverie du corps aimé. Des heures à relier par des fils invisibles deux existences que tout sépare sauf à l'instant de leur retrouvaille fusion.

« Surtout, je lui disais regarde comme je t'aime : on t'envie. »
Puis lorsque vient le temps de la déchirure, panser avec des mots ses souvenirs des corps enfouis.
Seulement, cette ode à un amour passé, Nicolas Mathieu ne s'en contente pas. Il livre des fragments de lui-même, comme des bulles à saisir. « Quelque chose dans les événements semble chercher en nous ce qu'il y a de plus précieux pour le réduire, l'organiser, le faire passer de l'intime au monnayable. »
Nicolas Mathieu raconte sa paternité, sa maturité, sa fidèle présence à l'autre, bref tout ce que cet homme, de plus de 40 ans, traverse.
La famille recomposée
, L'enfant à partager, le whisky qui tente déteindre les larmes, la solitude à affronter :
« Je t'attends à l'autre bout, ne t'en fais pas. Ton enfance est en lieu sûr. Tu peux devenir qui tu voudras. «
Et la vieillesse de ses parents vient rappeler que la vie passe :
« Cette vie n'était pas la tienne. Elle t'aura juste emprunté, comme un pont, une paire de chaussures. Elle te sera passée au travers en ne laissant qu'un chapelet de souvenirs vagues."

Mais, c'est aussi de nous, que Nicolas Mathieu raconte. Car la critique sociale affleure, bienfaiteur à mettre des mots, enfin, sur le quotidien. « Ne cède pas ton temps en vain. Ne vends pas ta force à vil prix. Ne crois pas les "c'est comme ça", les "que veux-tu qu'on y fasse ? » . Ne donne pas ton sommeil à ceux qui le muent en or. Réserve-toi le plus possible pour la joie. Écoute-moi. Tu n'as qu'une vie : défend là."
Ainsi, sans bouffée d'amour, comme ce tout jeune couple adossé au mur d'une piscine, que serait-ce de vivre ?
Et ces shoots de mots, Nicolas Mathieu nous les offre avec et par amour !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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