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Souvent, les oeuvres de Marc-Antoine Mathieu s'apparente à un exercice de style. Ici, pas le moindre texte, même le titre, “Sens” n'est juste qu'un artefact pour pouvoir le retrouver dans les classements, mais le vrai titre est purement graphique, c'est juste une flèche noire sur un fond blanc. Un homme suit le sens de la flèche pour parvenir à une autre flèche puis encore une autre, à l'infini. le graphisme est minimaliste, en noir et blanc, le trait régulier, les nuances en grands aplats de gris, pas de traits superflus, juste le nécessaire. le trait est juste ce qu'il est, c'est à dire un trait noir sur une feuille de papier, c'est nous qui en faisons une interprétation, la ligne d'horizon peut aussi bien être la cime d'un mur. On se retrouve pris au piège au sens que nous donnons à ce trait et on se fait surprendre tout au long de la lecture. C'est un voyage, guidé par des flèches, on pourrait parler de sens de la vie, c'est une interprétation, mais il y a plein d'autres possibilités. On va découvrir une multitude de décors, des labyrinthes, des déserts, jouant sur les différentes échelles, les proportions monumentales… Il s'en dégage une atmosphère surréaliste, absurde, qui trouble, qui indispose. C'est une bande dessinée minimaliste, non pas au sens global ou philosophique, mais minimaliste car elle s'intègre à ce mouvement artistique des années 60 à 80 : Robert Morris, Carl Andre et Donald Judd, Frank Stella, James Turrell, Tony Smith, Sol le Witt et tant d'autres y sont cités. C'est non seulement un hommage magistral à ce mouvement artistique, mais aussi un support pour l'appréhender et le comprendre. C'est le genre de bande dessinée dont on ne saisit pas tout de suite la véritable ampleur, mais dont l'impression se renforce bien longtemps après la lecture. Et ça, j'adore !
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Sens est un livre, ou une bande dessiné...enfin, je ne sais pas vraiment ce que c'est exactement car ce n'est qu'une succession d'images, sans aucun texte. L'idée est intéressante, car cela raconte tout de même quelque chose mais, il manque à mon gout un petit quelque chose pour que se soit vraiment bien.

Dans sens, nous suivons un homme qui passe son temps à suivre des flèches, bêtement, sans savoir pourquoi. Il les suis sans se poser de questions, comme si dans un sens il n'avait pas d'autre alternatives. Alors, c'est sympa, c'est bien dessiné (mais rien d'exceptionnel non plus, on est dans du dessin ultra simpliste) mais on en fait vite le tour.

Tout le monde que parcours notre mystérieux inconnu est constitué de flèches. Des flèches qui volent, des flèches dans l'eau, des flèches dans le sable etc... On tourne les pages au début très intéressant, puis on se lasse très vite, (256 pages de flèches quand même) et on se demande ce que vaut vraiment ce livre.

La finalité est que nous suivons un homme dans ce qui pourrait être un cheminement personnel sur la destinée, le sens de la vie et l'acceptation de la mort. Voilà ce que j'ai compris, mais ce n'est que mon interprétation et je ne suis pas certain que se soit la bonne.

De plus, c'et extrêmement cher. 22.50€ pour ça, ce n'est quand même pas donné, sachant que pour le même prix vous pouvez avoir des romans. Alors c'est sur, les BD sont toujours plus chères, mais la j'ai l'impression qu'on paye plus, le message philosophique qu'autre chose. Dessins, basiques, en noir et blancs et quelque touches de gris, donc rien de compliqué, des pages en papier glacé loin d'être indispensables voila ce que l'on à pour ce prix que je trouve exorbitant. de plus le temps de lecture ne dépasse pas les 30 min, et je peux vous jurer que j'ai pris tout mon temps.

C'était sympa, mais ça ne vaut clairement pas l'investissement, à la limite un emprunt en bibliothèque, mais c'est tout...
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Encore un univers en noir, blanc et gammes de gris.
S' agit-il du "sens de la vie", traversé de péripéties, chutes, passages... que toutes ces flèches simples indiquent ou symbolisent.
certains penseront "absurde", quand d'autres dirons "formel"...
Le personnage au pardessus et au chapeau, en tout cas, choisi ou se laisse porter.
Et ce livre nous emmène.
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Un homme affublé d'un pardessus et d'un chapeau, à la main une valise.
Il va cheminer tout au long de l'album, suivant les flèches directrices qu'il découvre à travers un labyrinthe, un paysage désertique, un océan, vole, navigue, tombe, escalade, fait demi-tour...
Ce sera au lecteur d'imaginer la fin de cette aventure sans paroles.
Onirique, surréaliste, surprenant, intelligent...
Les errements sans fin de cet homme sont brillamment mis en pages, avec un intéressant travail sur les ombres et la lumière, les contrastes noir-blanc-gris.

Cette BD est une véritable aventure intérieure.
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Rien que pour le soin apporté à l'édition, je ne peux que relever ma note. le tirage a été complètement adapté à la thématique (le sens, illustré par la flèche), et comme l'histoire est muette, les rares caractères vont jusqu'à se diluer, en incrustation discrète sur la couverture ou convertis en cryptogrammes fléchés sur la page d'introduction, seule concession à l'alphabet latin. On a ainsi entre les mains un objet étrange, à la blancheur candide, qu'on pourrait définir comme une BD oubapienne doublée d'un superbe livre d'art graphique.

A l'intérieur de ce bel écrin, l'histoire, difficilement racontable, tient plus de l'exercice de style. Marc-Antoine Mathieu (MAM pour les « intimes »), qui nous a plus habitués à des aplats noirs dominants, s'est ici entiché du blanc et du gris, comme pour agrandir l'espace, ouvrir le champ des possibles, de tous les sens possibles. Toujours aussi facétieux, l'auteur talentueux de Julius Corentin Acquefacques, dans un style épuré, continue à nous faire prendre des vessies pour des lanternes à l'aide de moult trompe-l'oeil, mises en abymes et autres chausse-trappes. Si tout ce que voit le personnage dans son parcours erratique ne s'avère être qu'illusion, c'est en même temps à nous, lecteurs, qu'il demande de se méfier des apparences, d'accepter une autre réalité que celle transmise par la vision ou encore qu'il puisse y avoir une multitude de réalités selon la direction prise. Quand bien même cela nous oblige à réécrire sans arrêt notre conception de la vie, à réinterpréter les vérités que l'on se forge au fil du temps, voire accepter notre impuissance devant les questionnements existentiels propres à tout être humain.

Comme cet homme au chapeau, nous errons en quête de sens, seul face à nous-mêmes, fragiles dans un univers énigmatique et mouvant, où la réalité n'a de cesse de se dérober. Une fois encore, Marc-Antoine Mathieu vient nous subjuguer avec cet album étonnant dans lequel il nous offre en dessin toute la richesse de son imagination sans limites. Sans aucun doute, une oeuvre qui « fera sens » dans la sélection officielle d'Angoulême 2015.
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MAM fait du Marc Antoine Mathieu.
Après deux albums incroyables et géniaux "3 secondes" et le tome 6 des aventures de Julius Conrentin Acquesfacques, il était difficile pour Marc Antoine Mathieu de renouveler l'exploit. Et bien pari réussi.
On retrouve tout ce qui caractérise l'écriture de Marc Antoine Mathieu le questionnement par l'absurde, le non-sens, la métaphore et la symbolique. L'objet livre étant lui-même un apport de sens ou de non-sens. Une grande image par page. Un dessin en noir, gris et blanc, sobre, simple, qui va à l'essentiel. le sens de la vie en question : "l'absurde n'a de sens que si on l'accepte".
C'est un album qui mérite plusieurs lectures pour apprécier toutes les subtilités de ce que veut nous compter MAM.
Avec beaucoup d'intelligence et d'humilité Marc Antoine Mathieu nous entraîne dans un labyrinthe de flèches, de détours, de cul de sac, de grandes perspectives. A chaque étape du personnage que l'on suit dans son parcours, nous sommes ramenés à nous même.
Un très beau livre de philosophie.
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Après son travail sur le temps (3'), Mathieu s'attaque l'espace. Comme toujours, il s'agit d'un exercice de style. Variation virtuose, Sens décline à l'infini ou presque une flèche qui mène par le bout du nez un homme sans visage dans un no man's land. Il n'y a que du blanc et un noir absolus rehaussés de-ci de-là de gris. Des lignes, quelques courbes pour dire l'infini ou le fini, l'ultra solitude du héros. Point barre. Pas de dialogue, aucune explication. A chacun de se tricoter sa propre histoire. Alors on peut tout à fait trouver cette expérience illusoire ou artificielle. On peut aussi la prendre comme support à une belle aventure métaphysique.
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Voici l'un des romans graphiques les plus déroutants que je connaisse. Pas de titre, pas de 4e de couverture, pas de texte. Une flèche, un homme en imperméable et Borsalino qui la suit, et qui poursuit son chemin de flèche en flèche. Décor totalement épuré, absence de contexte et de but et d'histoire. Tout est énigmatique. Alors on peut tout imaginer, interpréter. le sens de la vie ? Ou au contraire le non-sens de la vie ? le destin ? le déterminisme ?
C'est en tout cas graphiquement extrêmement épuré et beau, on traverse une oeuvre d'art minimaliste et on fait un voyage homérique. C'est tout et rien à la fois. C'est grandiose. C'est génial.
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Je ne lis que très rarement des BD, et pour celle-ci je me suis laissé convaincre par les arguments de mon bibliothécaire. Au début, le fait de n'avoir pratiquement « rien » sur les pages me laissait quelque peu sceptique… et au fur et à mesure de ma découverte des dessins, un véritable malaise m'a saisi à la limite de l'angoisse. Je suis quand même allée jusqu'au bout… Je pense que ce ressenti est lié à la solitude de l'homme (j'étais contente pour lui lorsque une silhouette apparaît dans son champ de vision pour n'être finalement que son reflet !), dans un espace immense, sans repère avec juste ces signes qu'il suit pour se retrouver dans… du vide, encore et encore !!!! Je ne connaissais pas Marc-Antoine Mathieu mais il faut lui reconnaître, même si le sentiment ressenti était négatif, un réel talent !
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Quand le "Sens" devient le sens de la vie, le sens du destin ou tout autre signification!!!!
Devant ces dessins épurés, en noir et blanc, on suit une fléche suivie elle-même par un homme en imperméable et chapeau!!!!!
Et alors me direz-vous? Et bien c'est à vous de vous laisser porter par le récit ou ne serait-ce que le votre?!?!?
A vous de voir et à vous de suivre votre imagination!!!!!
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