Märta retrouvait son apparence habituelle - extérieurement. Mais elle me rappelait un jouet que j'avais quand j'étais petite, un canard jaune en tôle qui savait dodeliner sur ses pieds plats et faire couac quand on le remontait avec une clé. Un jour je l'ai trop remonté et le ressort a cassé. Je n'arrivais pas à comprendre qu'il n'allait plus jamais fonctionner, à l'extérieur il était toujours pareil.
Le ressort de Märta avait cassé.
"Je ne laisse pas de sillons dans l'eau. Sur la photo de classe je suis "comment-elle-s'appelait-déjà" et c'est l'Etat qui héritera de mes bijoux en or"
"J'avais seulement voulu lui apprendre à se connaître un peu mieux en pensant que nous trouverions peut-être quelques étoiles pour construire ce fameux pont. Des étoiles dorées."
- Tu sais jouer de l'harmonica ? demanda-t-il.
Je secouai la tête.
- Tant mieux ! Moi non plus ! Je savais bien qu'on avait quelque chose en commun ! sourit-il.
Parfois, je lui demande s'il veut que je prenne quelque chose à lire à la bibliothèque puisqu'il n'a pas le temps d'y aller.
"Quand on a lu un livre, on les a tous lus, et j'en ai lu un l'année dernière"!répond-il en louchant comme un crétin.
"Je déguste la solitude
Laisse une minute de silence fondre sur ma langue
seul le rayon de soleil poussiéreux vient me déranger"
Je déguste la solitude
Laisse une minute de silence fondre sur ma langue.
Mieux vaut franchir les minutes
Une à une
Les avaler comme des pilules amères
Essayer de ne pas penser
A toutes celles qui restent.
je me suis mis en tête que je devais sortir le samedi soir. C'était une corvée parmi d'autres - sortir examiner ce que le marché avait à offrir, comme dans un salon d'engins agricoles.
Et j'étais tombé amoureux d'elle.
Ce n'était pas exactement comme un déclic. Plutôt quand je touche la clôture électrique sans faire gaffe.