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4,05

sur 4844 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"La digue" est le second tome de Blackwater, que je viens de terminer et dans lequel j'ai retrouvé les Caskey, riche famille vivant à Perdido, en Alabama, dans les années 1920. Comme son titre l'indique, ce tome est centré sur la construction de la digue, créant un chantier monstre et un sacré remue-ménage à Perdido. Pendant que les ouvriers s'affairent, les petites guéguerres, coups bas et machinations vont toujours bon train chez les Caskey. Les rivalités entre Mary-Love et Elinor sont toujours de mise, même si un semblant de trêve a eu lieu pendant les fêtes de Noël.

J'ai donc retrouvé avec un certain plaisir chacun des membres de la famille Caskey, j'ai fait connaissance avec quelques autres personnages également. Je n'arrive toujours pas à m'attacher à aucun d'entre eux, mais je dois reconnaître qu'ils ont tous (ou presque) une forte personnalité, un caractère plus ou moins excentrique, et qu'ils savent s'imposer ou se révéler au bon moment.

J'ai trouvé l'intrigue un peu plus alambiquée, bien que toujours un peu prévisible, mais j'ai davantage apprécié. Il y a toujours ce petit côté surnaturel et mystérieux qui rôde autour d'Elinor, très appréciable également. Les différentes conspirations de Mary-Love, puis celles d'Elinor bien plus subtiles, rythment et pimentent la lecture.

C'est donc toujours aussi facile et rapide à lire, toujours aussi dynamique. En cela, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Mais je déplore encore le fait qu'on ne me laisse pas le temps de savourer ma lecture, tellement tout se déroule vite.

Mais globalement, c'était encore un moment de lecture sympathique, un tome qui se laisse lire.
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Curieuse, mais pas forcément convaincue par le premier tome de Blackwater, j'ai voulu poursuivre pour me faire une meilleure idée de la saga, et ne pas rester sur un avis mitigé après avoir lu tant de critiques élogieuses. La digue aura su piquer encore plus ma curiosité et effacer pas mal de défauts que j'avais trouvés dans La crue. Il manque encore pour moi un petit quelque chose, mais avec un certain événement, je pense que le troisième tome pourrait être un tournant.

Comme l'indique le titre de ce deuxième tome, l'histoire va tourner ici autour de la construction de la digue qui devrait protéger la ville d'une autre crue. Elinor est farouchement opposée au projet, comme on peut s'en douter, mais seul contre tous, elle ne peut malheureusement rien faire. Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce tome deux, c'est que l'on a le point de vue des deux côtés, si je puis dire. Elinor représente la nature que les hommes ne cessent de vouloir dompter pour leur bon plaisir, et le reste de la population, elle, ne cherche au final qu'à survivre. Une autre crue ruinerait complètement Perdito. Il n'y a pas vraiment de gentils ou de méchants et même notre héroïne arrive à le concevoir.

Outre la construction, ce sont aussi les manigances de Mary-Love que nous suivons (nom que je trouve décidément peu représentatif du personnage). Elle est détestable… pas du genre qu'on aime par son piquant, car non, c'est un personnage horrible qui manipule, étouffe et est pétri de préjugés. Voir ses enfants se rebeller ou bien les petites victoires d'Elinor est presque jouissif, et cela permet indéniablement de supporter cette méchanceté gratuite. J'ai toujours eu du mal avec ce genre de protagoniste. Ils se pourrissent autant la vie qu'aux autres et ne retirent presque jamais rien de leurs actes… J'ai hâte qu'elle se prenne une bonne claque (autant au figuré qu'au sens propre du terme… oui, ce n'est pas bien).

Nous voyons aussi deux personnages arriver et prendre part à la petite vie de Caskey : Early et Queenie. Si le premier est tout de suite sympathique et offre de grandes possibilités pour un autre personnage, la seconde m'a laissé un peu perplexe. L'auteur cherche à nous la rendre sympathique par plusieurs procédés, mais clairement, cela ne prend pas. J'ai dû mal à comprendre la présence de Queenie pour tout vous dire. Peut-être que je ne vois pas encore le grand dessein de l'auteur… Il pose encore pour moi ses pions avec La digue, et je me dis que des surprises devraient arriver bientôt. Elinor fait en effet un faux pas pour moi à un moment donné, et il se pourrait bien que le retour de bâton arrive, ce qui pourrait être très très intéressant.

Un second tome plus convainquant donc, même si l'étincelle n'est toujours pas là. La curiosité, elle, l'est par contre. J'ai aussi envie de voir cette ville changer. On sent quelques prémices, même s'ils sont très timides, mais cette communauté pourrait me surprendre.
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Comme je me l'étais promis j'ai persévéré dans ma découverte de la saga-buzz "Blackwater" avec le tome 2 que j'ai trouvé plus intéressant que son aîné même si, là encore, je n'ai pas vraiment été transcendée, loin s'en faut. Pour filer une métaphore facile, les eaux rouges et boueuses de la Perdido ne m'ont ni emportée dans un rythme endiablé (que c'est lent !) ni submergée par des flots d'émotions (que c'est plat !).

Les personnages me semblent tous névrosés, notamment Mary-Love et Oscar Caskey dont la relation mère-fils me semble particulièrement malsaine. Je méprise Oscar qui me semble un mou pris en tenaille entre sa femme et sa mère, complètement nul et manipulé (avec sa propre bénédiction). D'une manière générale - et c'est peut-être l'effet recherché - aucune relation entre deux êtres de ce récit ne me semble saine.

Quelques éléments fantastiques nouveaux apportent un peu d'intérêt malgré une violence gore inattendue qui me fait personnellement l'effet d'un cheveu sur la soupe. Pas sûre de vouloir poursuivre, je vais me laisser le temps de la réflexion.


Challenge ENTRE DEUX 2023
Challenge PAVES 2023
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Traduit de l'anglais par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier

Quelques indices avaient été semés dans le premier volet de ce feuilleton.
Tout lecteur sait maintenant qu'Elinor n'est pas une personne comme les autres. Ce sentiment est renforcé dans le tome deux, mais le propos n'est pas vraiment là. Ce qui compte surtout, c'est la lutte de pouvoir entre Elinor et sa belle-mère Marie-Love, deux maîtresses femmes.
Un projet de digues est initié par les hommes.
Elinor est farouchement contre, allez savoir pourquoi ( j'en ai bien une petite idée, mais je n'en dirai rien ).
Marie-Love est farouchement pour, ne serait-ce que pour contrer sa belle-fille.
Suite de cette histoire familiale au prochain numéro.
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Un épisode 2 un peu mou du genou. le fils s'est marié au grand dam de sa mère qui ne supporte pas sa bru. Les scènes acrimonieuses s'accumulent et, comme ça commence à patiner, arrive un grand dadais dont s'entiche cette fois-ci la fille, ce qui irrite encore plus la matriarche. Comme ça patine à nouveau, c'est une belle-soeur qui débarque à son tour. Les moins de 50 ans vont avoir du mal à comprendre mais j'ai eu le sentiment pas totalement désagréable de retrouver une bonne vieille rengaine qui beuglait à pleins poumons Dal-laaaasss-ton-u-ni-vers-im-pi-toy-ââââ-bleu. Avec ses invariants, ses grandes scènes équitablement distribuées entre les principaux personnages, ses retournements de situation sans autre justification que la nécessité de quadriller tout le champ des possibles narratifs... Un coup Elinor ne veut pas entendre parler d'une digue, un coup elle fait tout (mais vraiment tout) pour l'ériger, un coup Sister complote à tout va pour quitter Perdido, un coup elle n'a pas la moindre intention d'en partir. C'est le degré 0 de la psychologie, ce qui n'est pas déplaisant: les personnages ne sont que des forces motrices au service de l'histoire. Heureusement, d'ailleurs, car au confluent des eaux rouges de la Perdido et des eaux noires de la Blackwater, ce sont les enfants qui trinquent.
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J'avais bien aimé le premier tome de cette saga, immédiatement prise dans cette atmosphère légèrement inquiétante, si bien que j'ai décidé de poursuivre ma lecture. Même si je pense que cette série est sans doute un peu surcôtée, je suis curieuse de découvrir la suite !

Après les évènements du premier volume, nous retrouvons la famille Caskey, en proie aux exigences de Marie-Love qui a décidé de faire sortir de ses gonds sa toute nouvelle belle-fille, l'étrange Elinor, arrivée comme par enchantement juste après la crue. Cette dernière s'oppose à la création d'une digue qui préviendrait la ville de Perdido des crues...

Encore une fois, il était difficile de lâcher ce roman, tant l'intrigue est captivante. S'il semblait clair, à la lecture du premier tome, que quelque chose clochait chez Elinor, le second ne fait que renforcer davantage ce sentiment. Des évènements mystérieux se produisent et les lecteur•rices se doutent qu'un drame va arriver...

Pourtant, lorsque ledit drame se produit, je suis restée scotchée sur ma chaise - ou plutôt mon canapé - tant je ne m'attendais pas à un tel événement. Pourtant, même si je sais qu'Elinor a de mauvaises intentions, je ne peux m'empêcher de me ranger de son côté par moments, tant Marie-Love est antipathique.

Ce second tome m'a, comme le précédent, captivée. C'est un plaisir de lire ce feuilleton et de suivre le clan Caskey face à des évènements mystérieux. L'apparition de nouveaux personnages comme Queenie m'a beaucoup plu et j'ai hâte d'en savoir plus sur l'étrange - et terrible - Elinor...
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Et me revoici après un deuxième petit plongeon dans les eaux de la Perdido (et ceux qui sont familiers de la saga savent combien cela peut être périlleux !). Malgré tout, je n'ai pas eu le sentiment d'avoir risqué ma vie, car dans cet opus, le tourbillon de la rivière a suivi un rythme plus lent, oserai-je dire, un peu plus (trop ?) mou.

En effet, l'intrigue de ce tome est assez réduite : la construction de la digue votée à la fin du précédent volume occupe tout le roman, et prend presque le pas sur l'affrontement entre Mary-Love et Elinor : la première pense avoir pris le dessus sur la seconde puisque celle-ci ne se plaint pas d'avoir été dépossédée de sa fille et affiche un flegme inébranlable ; mais commençant à connaître Elinor, cette absence de réponse apparente ne serait-elle pas juste due à une différence de temporalité dans la vengeance (Mary-Love aimant les lancers rapides de couteaux dans le dos) ? Réponse apparemment à suivre dans les tomes suivants, puisque ce deuxième tome continue dans l'exposition d'une intrigue dont les rebondissements se font un peu attendre (tout au plus certaines phrases nous laissent entrevoir la stratégie au long terme d'Elinor). Toutefois, si la narration ressemble à un long fleuve tranquille, deux rapides dus à la personnalité trouble d'Elinor interviennent, et on peut dire qu'ils décoiffent, nous offrant un tremplin vers l'horreur, en plus de représenter une bonne introduction aux dernières pages du roman : celles-ci décrivent le mystère entourant la maison d'Oscar et Elinor, et plus particulièrement la penderie du premier étage, vue à travers les yeux de la petite Frances ! Sa peur personnifie la maison sous la forme d'un monstre sanguinaire. C'est de bon augure pour la suite...
Outre ce possible personnage, Michael McDowell en introduire de nouveaux, bien réels, dans la narration : Early Haskew – l'éventuelle porte de sortie de Sister –, et surtout l'inénarrable Queenie Strickland, qui de parfaitement insupportable à son arrivée, devient cependant plutôt attachante, en plus d'offrir une nouvelle bifurcation dans l'histoire du roman.

Bref, j'attends avec impatience de commencer le troisième volume !
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Difficile de naviguer sur les comptes littéraires d'Instagram sans avoir croisé l'inhabituelle campagne marketing de l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture. Comme je suis un consommateur-mouton, j'ai interrogé ma libraire sur ces intrigants romans parus en 1983 et elle m'a gentiment prêté ses services de presse. Voilà comment, en deux jours, j'ai englouti les deux premiers tomes de cette hexalogie qui paraîtra toutes les deux semaines entre avril et juin.

Perdido est un petit village d'Alabama qui connait en 1919 une terrible inondation mettant à l'arrêt les trois scieries qui font vivre la ville. Au beau milieu de cette catastrophe émerge l'intrigante Elianor, comme une sirène surgi de nulle part, qui va rapidement trouver sa place dans le village.

Elle ravira le coeur d'Oscar, le fils de la richissime famille Caskey qui possède le plus gros des terres de la ville, au grand désarroi de sa future belle-mère Mary-Love qui tient son clan d'une main de fer. Alors qu'un lien d'allure surnaturel l'attache à la boueuse rivière, elle va devoir composer avec le projet de la municipalité d'ériger une digue afin de se protéger d'une future catastrophe.

Dans ces deux premiers romans, on suit donc la crue (tome 1) et l'érection de la digue (tome 2) tout en naviguant dans les eaux troubles et tumultueuses de la famille Caskey.

Il faut reconnaître que ces romans sont à la fois très faciles à lire tout en étant étonnamment captivants. Sous leurs allures lumineuses, marque de fabrique d'un éditeur porté sur les belles choses, ces romans de gare nous embarquent dans une aventure familiale légère où les querelles vont bon train, tout en flirtant avec le surnaturel, à l'image d'un Stephen King un peu dilué. Si je me suis laissé embarquer par le courant et que je lirai les quatre prochains titres, j'ai toutefois été un peu déçu par la légèreté du récit essentiellement centré sur les commérages et petites querelles des femmes de la haute société de Perdido.
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Perdido, Alabama, 1921

Elinor a réussi à épouser Oscar Caskey. Ils ont déménagé dans la maison construite et meublée par Marie-Love, qui élève leur fille Miriam.

Comme Elinor est violemment opposée à la construction d'une digue permettant de protéger la ville d'une autre crue éventuelle, Marie-Love s'y montre favorable, au point de donner une partie du budget et d'accueillir chez elle Early Haskew, l'ingénieur chargé de faire les plans et le budget du projet.

Sister, la soeur d'Oscar, voit dans Early un possible époux qui lui permettrait à elle aussi de quitter la maison familiale dès que la digue serait construite. Bien peu instruite sur les méthodes de séduction, elle demande à Ivey, la cuisinière d'utiliser des méthodes occultes pour séduire l'élu de son coeur.

Dans ce deuxième épisode, la lutte larvée entre Marie-Love et Elinor se poursuit, tout en mettant en scène d'autres personnages féminins, comme Queenie, la belle-soeur de James, qui a fui Nashville et son mari violent.
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Me voici de retour à Perdido avec ce second tome de la saga Blackwater, de Michael McDowell, une saga matriarcale qui a fait sensation en 2022, même si je dois avouer que je me demande bien pourquoi. Publiée aux Etats-Unis en 1983 sous forme de feuilleton, elle a été éditée en France il y a deux ans sous l'égide des éditions Monsieur Toussaint Louverture, au rythme d'un tome tous les quinze jours. Un pari éditorial osé, certes, une esthétique vraiment soignée, mais après la lecture des deux premiers tomes, pas de quoi fouetter un chat.

Après la terrible crue du premier tome, on retrouve la petite ville de Perdido bien décidée à construire d'immenses digues destinées à éviter de nouvelles inondations. le projet est essentiellement porté par les propriétaires des scieries de la commune, dont fait partie la famille Caskey. Pourtant, le chantier ne fait pas l'unanimité, notamment auprès d'Elinor, la mystérieuse belle-fille de la matriarche Mary-Love, littéralement sortie des eaux lors de la crue. Un chantier au coeur d'un récit plus porté par ses héros que par son intrigue, il faut bien le dire.

Car d'intrigue, il n'y a pas. L'auteur ne développe pas vraiment une histoire avec un début, un milieu et une fin, il développe des personnages. Mary-Love excelle au jeu de la manipulation, mais elle trouve ici maille à partir du côté de sa fille comme de sa belle-fille. Si son comportement prête à sourire, il fait parfois aussi lever les yeux au ciel tant elle est obnubilée par son désir de faire du tort à Elinor, ou de conserver le contrôle de la vie de ses enfants et petits-enfants. Elle en devient vite agaçante et comme elle est au coeur du récit, on s'en lasse assez vite.

Elinor elle-même perd de son mystère tant ses actions sont prévisibles, mais elle conserve au moins une certaine dignité. Sister, la fille de Mary-Love, prend aussi un peu d'ampleur dans ce second tome, mais tout cela n'a rien de franchement palpitant. Cela se lit bien, mais il ne se passe pas grand-chose et malgré l'atmosphère très réussie de Perdido, je me suis ennuyée. L'auteur s'attarde sur des détails dont on se fiche complètement et je regrette à nouveau que l'aspect surnaturel de l'histoire ne soit pas plus développé. Au moins aurait-il apporté quelque intérêt au récit.

C'est donc avec un sentiment très mitigé que je referme La digue. Ce second tome ne m'a pas davantage convaincue que le premier et j'en suis toujours à me demander ce qui rend les avis sur cette saga aussi dithyrambiques. Un rythme lent, des conflits familiaux qui tournent en rond et pas grand-chose d'autre, ma foi. Dubitative je suis…
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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