Depuis la saga des Blackwater, j'étais curieuse de me plonger dans un nouveau récit de monsieur
McDowell. Surtout, je savourais d'avance le plaisir de découvrir l'objet que nous concocterait la maison d'édition
Monsieur Toussaint Louverture. Car oui, ami-lecteur, dans un univers comme le nôtre où le numérique prend tant de place, un livre se doit de comporter plus que son contenu pour prendre place dans nos exigeantes bibliothèques.
Ces fameuses Aiguilles d'or, j'aurais dû et voulu les savourer en lecture commune avec Aquilon62, Berni_29, dannso, NicolaK, Patlancien, Yaena, ou encore 4bis. Hélas la vie réelle apprécie de mettre des bâtons de mes roues livresques et je me suis retrouvée à me plonger dans ce roman des mois après tout le monde. Des mois même, après l'avoir rangé sur une étagère, tout admirative de sa couverture sublime.
Bien entendu, en rencontrant les Shanks et les Stallworth avec tant de retard, je me demandais bien ce que je pourrais dire dans ma critique et qui n'aura pas déjà été énoncé… M'enfin, si j'offre mon avis sur mes lectures, ce n'est certes pas dans un désir de révolutionner le monde et je me suis donc contentée de plonger dans le New York contrasté du dix-neuvième siècle…
Les Aiguilles d'or, c'est avant tout la chronique familiale d'une vengeance. le récit se découpe en deux parties bien distinctes : la chute d'une famille par une autre puis sa contre-attaque minutieuse. le plus souvent, j'ai assisté à deux réactions face à ce récit : un emballement complet ou un plaisir mesuré qui qualifie le roman de divertissant et le classe dans les ouvrages vite oubliés. En vérité, après avoir suivi les Shanks et le Stallworth, je trouve que, finalement, l'oeuvre de monsieur
McDowell pourrait se résumer facilement : un auteur qui aime et veut nous raconter une bonne histoire. Rien de plus et, surtout, rien de moins. C'est visuel, immersif, sombre et parfois sanglant. Ici, point de psychologie des personnages, point de moralité – douteuse ou non -, et la critique sociétale reste si discrète qu'elle n'est qu'anecdotique. Ce qui compte dans
Les Aiguilles d'or – comme ce fut le cas dans Blackwater – c'est l'atmosphère, c'est l'histoire, c'est de nous sortir du présent pour un moment et de nous faire aimer cela. Vite oublié ? Possible, néanmoins les livres ont-ils tous vocation à changer notre vision du monde ou à nous bouleverser ? Pourquoi ne pas simplement profiter d'un bon conteur et d'un voyage hors de notre réalité ? En cela, le travail
Michael McDowell atteint sa cible.
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