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4,16

sur 1288 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
New-York, 1882.
Dans les bas-fonds de la ville, le vice prospère.Dans les beaux quartiers, la vertu impose de mettre un terme à cette déchéance physique et morale.
Dans la cour des miracles qu'est le Triangle noir, les femmes de la famille Banks ont chacune leur spécialité : avorteuse, receleuse, lutteuse, faussaire. A quelques rues de là, la famille Stallworth compte un juge, un pasteur et un avocat qui entendent bien éradiquer le mal qui ronge ce sinistre quartier. Mais les frontières sont plus poreuses qu'il n'y paraît et ces deux univers entretiennent des liens peu avouables et se nourrissent mutuellement. Bien vite, chaque clan est animé d'un féroce désir d'exterminer l'autre ; la presse et les journalistes se révèlent particulièrement efficaces pour souffler sur les braises et attiser les rancoeurs.
L'auteur manie admirablement l'ironie et on se surprend à sourire franchement en voyant l'inventivité des miséreux pour ridiculiser les puissants aveuglés par leur vanité et leur étroitesse d'esprit.
C'est un grand plaisir aussi, dans cette fresque sociale au vitriol, de découvrir la galerie de personnages féminins qui ne se laissent pas enfermer dans un rôle et savent user de ressources multiples pour défier les hommes.
Derrière la couverture riche et soignée se cache une lecture prenante aux chapitres construits comme des épisodes de série, renvoyant dos à dos deux univers incompatibles mais qui ne peuvent s'ignorer.
L'immersion dans cet univers sordide est particulièrement réussie et il est difficile de lâcher ce roman dont les pages se tournent toutes seules.
Je remercie vivement Babelio et les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour m'avoir offert cette réjouissante lecture.
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"Les Aiguilles d'or" de Michael McDowell offre une plongée saisissante dans le New York de la fin du XIXe siècle, où règnent l'opulence et le faste d'un côté, et le vice monnayé et l'alcool frelaté de l'autre.
Le roman débute assez lentement, mais progressivement, l'auteur tisse une toile de personnages et d'intrigues qui m'a plongé dans un scénario implacable. À travers cette histoire, McDowell dresse une critique acerbe de la société de l'époque, mettant en lumière l'abus de pouvoir des élites et les inégalités sociales criantes.
L'écriture de l'auteur, empreinte d'un humour cynique, reflète parfaitement l'atmosphère sombre et oppressante du Triangle Noir de New York. Les descriptions minutieuses m'ont transporté dans une ville où règnent la misère, la maladie, la violence et la corruption.
Pourtant, malgré la noirceur de l'histoire et la profusion de détails sur la vie à cette époque, j'ai trouvé la mise en place un peu longue. de plus, l'absence de personnages véritablement “bons” peut être un point négatif pour certains.
Cependant, "Les Aiguilles d'or" reste un roman fascinant qui offre une plongée immersive dans un New York sombre et brutal, où la vengeance et la violence règnent en maîtres. La tension monte crescendo jusqu'à un dénouement plus que satisfaisant à mon sens et qui plaira sans doute aux amateurs de thrillers historiques.
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Il fait moins de bruit que la série Blackwater et pourtant ce second roman de Michael McDowell édité par Monsieur Toussaint Louverture est à mon goût encore meilleur.

L'auteur nous raconte la confrontation entre deux familles de classes opposées à New York en 1882.
D'un côté il y a Lena Shanks, matriarche d'un clan de criminelles, reine du Triangle Noir, le quartier pauvre de la ville où maisons de jeux clandestines, fumeries d'opium, prostitution et misère sont la norme.
De l'autre, à quelques rues de là, le juge James Stallworth et sa famille. Dans son élégante demeure, au milieu de la bonne société puritaine new-yorkaise, le juge fait la loi et aspire à toujours plus de reconnaissance pour les siens.
L'argent et le pouvoir des Stallworth, n'empêchera pas la vengeance des Shanks.

McDowell, à la façon d'un Dickens, explore les rues sombres et sordides de la ville. Il nous immerge dans le Triangle Noir, où tout n'est que crasse et où l'on vit dans le dénuement le plus total. Des enfants affamés croisent des marins ivres, des escrocs, des receleurs, des tapineuses. C'est le royaume de la débrouille.
En parallèle, l'auteur nous transporte dans les quartiers huppés où les bonnes manières sont de rigueur. Mais c'est pour mieux gratter le vernis de la respectabilité des classes supérieures.

Ne cherchez pas la nuance dans cette fiction. Tout est très manichéen et on le comprend très vite. Mais que c'est accrocheur ! L'ambiance, les personnages, l'intrigue, tout est parfaitement ficelé. Les pages défilent jusqu'au final qui (contrairement à Blackwater) est juste parfait. Rien de compliqué et pourtant faire aussi efficace ce n'est pas donné à tout le monde. Je vous assure qu'il y a de quoi redonner le goût de la lecture à n'importe qui.
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J'ai été très enthousiasmée par cette lecture, d'abord pour l'ambiance. 

Michael McDOWELL avec son écriture visuelle réussissait à transmettre son New york de la fin du 19ème en une peinture gothique et étrange, on y trouve des couleurs austères des tons rouges, de la dorures, des jeux d'opacité, des ombres, des lumières tamisées ou éblouissantes, mêlée à des odeurs d'opium ou de parfums âpres, des sons où les lieux, les maisons, les chambres, sont des personnages à part entière.

J'avais apprécié Blackwater pour l'ambiance et les personnages et selon moi LES AIGUILLES D'OR a un atout supplémentaire, je l'ai trouvé passionnant, plus habile, plus sombre, plus profond, plus détaillé.

Les personnages de ce roman sont iconiques.

Vont s'affronter deux clans :

La famille riche prospère catholique respectueuse de l'ordre, de la morale morale, les STALLWORTH, avec son pasteur et ses enfants : Benjamin, le vilain petit canard hideux et la douce et venerable Helen (mon personnage favori), le juge republicain James si intransigeant, si haineux, qui a soif de pouvoir et qui veut écraser "la vermine" du Triangle noir, qui elabore un stratagème scabreux avec l'aide du journal Tribune et de son journaliste Simeon Laughter, et de Duncan Phair son beau-fils qui cache bien des secrets.

La femme de ce dernier Marian, la bourgeoise stereotypée et la repugnante aversion qu'elle a pour les pauvres, et les jumeaux Edith et Erwin promis à un si bel avenir.

Certains membres du clan STALLWORTH vont donc s'en prendre au Triangle Noir et sans le savoir plus frontalement à un clan de femmes criminelles tout autant iconiques : les SHANKS qui représentent le vice, la corruption.

Les manigances menées par Lena, la grand-mère allemande qui a eu par le passé affaire au juge STALLWORTH et qui a perdu trois des siens. Ses filles Louisa connu pour ses recels et Daisy, l'avorteuse mère de deux enfants Rob et Ella vont faire preuve de beaucoup d'intelligence dans leur plan macabre pour parvenir à réaliser le dessein de la grand-mère meurtrie.

Les personnages sont à quelques exceptions prêts très mauvais dans les deux clans mais ils disposent chacun d'humanité selon leur condition, le contexte, leur milieu…

McDowell a l'art pour tisser les interactions des personnages, pour une histoire cohérente, pleine de rebondissements. Les personnages sont tous bien décrits, denses, consistants, certains sont poussés dans leurs retranchements les plus sombres, les plus extrêmes (Duncan est bien malmené, Benjamin est le dindon de la farce, Helen la douce, la mère des jumeaux, le juge, le pasteur) et c'est juste très jouissif.

Ce roman est musclé, le rythme est agréable de petits chapitres de 10 pages tout au plus et il est divisé en deux parties, le suspense plane, on retient son souffle.

La traduction est irréprochable, l'écriture est très agréable.

La première partie évoque beaucoup les habitudes des deux clans, d'abord les manigances des riches Stallworth. le second chapitre, met plutôt en lumière les conséquences de leurs actions menées envers le Triangle noir et les conséquences que cela aura sur le clan SHANKS qui prend la lumière pendant que l'autre famille n'a pas le temps de se mordre les doigts de s'en être pris de manière si odieuse, grotesque, humiliante à la pauvreté.

En plus, l'auteur a beaucoup d'humour et certaines descriptions de personnages ou de situation sont à hurler de rire et ça fait du bien, car l'histoire est sombre.

Certains passages m'ont rappelé l'univers de Dickens, mais aussi de Burton et de Lovecraft, de Stephen King.

Que s'est-il passé pour ces deux clans à partir du premier janvier 1882 ? Je ne vous en dis pas plus. Jetez-vous sur ce one shot à partir du 06 octobre en librairie, vous ne pourrez pas le louper avec sa magnifique couverture rouge argentée et dessinée par Pedro Oyarbirde.

L'excellente nouvelle est que la maison d'édition prévoit de sortir 4 autres romans de feu McDowell dans les deux prochaines années à venir, à intervalle de 6 mois.

On est vernis comme dirait l'autre !

Je remercie la M.E et babelio pour l'envoi de ce roman, dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Je suis impatiente de découvrir les 4 prochains romans.

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Comme le nouveau roman de Michael McDowell aux éditions Monsieur Toussaint Louverture est sorti et qu'il va rejoindre ma PAL d'un instant à l'autre, j'ai choisi de revenir sur cette lecture- Les Aiguilles d'or- que j'ai fini il y a déjà un moment. J'avais adoré la Saga Blackwater et je me lançai sans hésitation aucune dans la lecture de celui-ci.

Dans le New-York des années 1882, on suit les aventures de deux illustres familles. L'une a fait son commerce dans les quartiers malfamés alors que l'autre est une famille bourgeoise. Pourtant, les deux vont se retrouver intimement liées...

Une lecture qui nous happe, où chaque page nous laisse entrevoir un monde plus machiavélique que la page précédente. On sursaute, on a des haut le coeurs, mais il nous est impossible de refermer le livre avant sa fin !
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New York, nouvel an 1882. Les gentlemen rendent visite aux dames (respectant ainsi la coutume du Jour de l'An instauré par les Hollandais au XVIIè siècle) du matin jusqu'à la tombée de la nuit et la ville (enfin les quartiers riches) n'est qu'une monstrueuse ruche et la première journée de l'année n'est que mondanité et courbette. Les gentlemen se vantent d'avoir avalé un verre dans chaque maison qu'ils visitent et les dames s'enorgueillissent du nombre de cartes de visites laissées par les convives. Pendant ce temps, dans les quartiers pauvres, les coupe-gorges, les vieux appartements miteux, les bars et tables de jeux sordides, les hôtels de passes, bref les bas-fonds de New York où s'entasse toute la misère et le vice, les enfants meurent de faim, des vieux meurent dans leur lits et les escrocs sont de sortie.

Michael McDowell nous entraîne sur les traces de deux familles new yorkaise. Les Stallworth qui appartiennent à la première catégorie et les Shanks, qui eux, figurent dans la seconde. Les Shanks font partie d'une lignée corrompue de criminelles. A leur tête, Lena Shanks dite Lena la Noire, originaire d'Allemagne, arrivée à New York à l'âge de seize ans. Elle dirige l'organisation familiale avec ses deux filles, Daisy, une avorteuse réputée et Louisa, une faussaire de génie, ses petit-enfants Rob et Ella ainsi que sa belle-soeur Maggie (qui porte en permanence des verres teintés et des gants, je vous laisserai découvrir pourquoi). Elles traitent uniquement avec des femmes et leurs domaines d'activités sont nombreux : vol à l'étalage, pickpocket, escroquerie, paris, prostitution, meurtre, avortement clandestin. Elles tiennent un établissement de prêteur sur gage dans le "Triangle Noir", zone entre MacDougal Street et la rivière, délimitée au sud par Canal Street et au nord par Bleeker Street.

En ce qui concerne la lignée des Stallworth, le patriarche James Stallworth, juge républicain, connu pour vous envoyer à Sing Sing ou Blackwell's Island en un claquement de doigt, dirige d'une main de fer son tribunal et sa famille. Son fils, Edward, est un pasteur influant qui peut compter sur un nombre importants de fidèles parmi la communauté. Sa fille, Marian, est marié à Duncan Phair, un avocat aux dents longues promis à un bel avenir. Enfin, le juge a quatre petit-enfants, bien que décevants pour lui, ils devraient néanmoins assurer la lignée de la famille.

Le juge Stallworth a pour projet de dénoncer la politique laxiste de la ville dirigée par des démocrates et l'inefficacité de la police. Il profite de la mort d'un avocat le jour de l'an pour concocter un plan, qui dis-je un grand projet ! Celui d'éradiquer l'un des coins les plus gangrenés de la ville, le fameux "Triangle Noir". Avec l'aide de son fils Edward et ses sermons incendiaires ainsi que son gendre et un journaliste du Tribune, ils comptent bien se mettre l'opinion public dans la poche et révéler à la face du monde ce qu'il se passe dans ce quartier. Mais s'attaquer au "Triangle Noir" c'est s'attaquer au Shanks et à leur affaire. Lena ne compte pas se laisser faire, d'autant plus qu'elle a un vieux contentieux à régler avec le juge. Une vraie partie d'échec commence entre les Stallworth et les Shanks et ils se pourrait bien qu'aucun des deux ne sortent gagnants d'un tel affrontement. Vous connaissez l'expression "oeil pour oeil, dent pour dent", car c'est de ça qu'il s'agit dans ce roman.

Les aiguilles d'or est un roman ingénieux, très bien construit, petit à petit l'intrigue se révèle, les personnages sont délectables (Maggie Kizer est ma préférée). On ne s'ennuie pas une seconde, tout ça sur fond de lutte des classes, de corruption et de vengeance. Autant la fin de la série Blackwater m'avait un peu déçu autant ici je me suis régalé d'une telle perversité et d'un tel esprit créatif dans la vengeance !!! J'attends avec impatience Katie du même auteur.
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Coup de coeur pour ce roman, où la vengeance est au coeur du livre.

Le New-York en 1882 ne ressemble guère au New-York actuel. Bien qu'une très nette démarcation en fonction des blocs et des quartiers est déjà d'actualité.
D'un côté les riches, de l'autre les pauvres qui vivent dans un monde brutal truffé de larcins et de crimes en tout genre.

La description des personnages est remarquable, il n'y a pas de demi-mesure.
L'auteur nous embarque aux côtés des familles Shanks et Stallworth que tout oppose et qui vont se livrer une guerre sans merci.
La tension monte au fil des pages, qu'on ne voit pas défiler d'ailleurs...
Enfin la couverture est juste magnifique.

Bref j'ai adoré.
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Je dois admettre que ce qui m'a dirigé en premier lieu à acheter ce livre, c'est sa superbe couverture. Ayant déjà lu les Black Water du même auteur, c est donc avec plaisir et attente que j'ai entamé ce roman.
Et je n'ai pas été déçue ! Les aiguilles d'or, par son mystère, par cette notion d'injustice si bien décrite, nous touche tant la différence social est frappante.
La comparaison de la vie du Triangle Noir avec celle des beaux quartiers, et de la grande persécution qu'ils exercent à leur encontre pour une prétendue moral nous donnerait presque envie de rire si la situation n'était pas si dramatique.
Pourtant, Lena Shanks ne se laisse pas faire après la mise à mort de 3 des membres de sa famille au fur et à mesure des années, elle veut rendre à néant l'existence des Stallworth (qu'on peut décrire comme le cliché de la famille bourgeoise américaine).
Je trouve que la force de se roman est qu'il nous interroge. Jusqu'où peut-on aller moralement pour accomplir sa vengeance ?
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Deux familles dans le New-York de l'année 1882, aux antipodes l'une de l'autre.
Les Stallworth, aisés, du bon côté de la loi, vaniteux, imbus d'eux-mêmes et la bonne conscience de faire ce qu'il faut, d'être à la bonne place.
Les Shanks, clan de la matriarche Lena la Noire, voleuses, receleuses, avorteuses, et pas la moindre mauvaise conscience car le crime, pour elles, au départ a été une simple question de survie.

New-York 31 décembre 1881 juste avant minuit, on voit défiler toute la misère du monde, dehors où des enfants meurent dans un froid glacial, dans des pubs sordides où des gens s'alcoolisent sans joie, une petite pièce où officie une avorteuse... tandis qu'à quelques rues de là des nantis font bombance.

On découvre les coutumes de ceux qui font dans les mondanités et j'ai tout de suite aimé le dépaysement qu'apporte l'ambiance de ce 1er janvier New-Yorkais du XIXe siècle. C'est tellement superficiel et étonnant ! L'auteur nous parle d'une pratique étrange qui consiste, pour les hommes riches qui veulent se montrer, à aller présenter des voeux dans un maximum de maisons le 1er de l'an où, à chaque fois, on leur offre un verre d'alcool. Pourtant ce sont de bons chrétiens ! Mais ils s'enivrent tous les 1er janvier avec la bénédiction de leurs épouses. Ainsi sont les Stallworth, famille de la bonne société new-yorkaise. Hypocrites, suffisants et dénués d'empathie, y compris pour leurs proches. Des chrétiens sans une once de charité chrétienne.

Benjamin, accro au jeu et brebis galeuse de la famille Stallworth, s'aventure dans le New-York de la nuit, interlope, dangereux et malsain. Hélène sa soeur s'y aventure aussi mais pour faire le bien auprès des démunis. Tout est si bien décrit. La misère, la crasse, la maladie, la mort, la puanteur, les rues, les intérieurs miteux, les fumeries d'opium, la rage des pauvres, la bêtise et l'arrogance des riches qui veulent éradiquer le crime en enfermant les pauvres. le juge Stallworth veut faire des exemples, à coup de sentences expéditives, peu lui importe qu'elles soient fondées ou totalement injustes. Mais parfois, entre les principes que prônent ces gens, et leurs comportements, il y a un gouffre, et le grain de sable... Ce roman c'est toute une ambiance dans laquelle on se trouve en totale immersion.

Les destins de ces deux familles vont se télescoper assez violemment, de plusieurs façons. L'imbécillité et l'orgueil des Stallworth n'ont d'égal que la haine et le désir de vengeance qu'ils sont parvenus à susciter chez les Shanks.
Parce que le juge Stallworth, par pure ambition, s'est acharné sur la famille Shanks avec l'aide de ses proches, Lena la Noire va leur promettre sa malédiction. Ce sera oeil pour oeil, dent pour dent.

J'ai absolument adoré et dévoré ce roman qui nous entraîne dans les tréfonds du Triangle Noir, ce quartier épouvantable de New-York, autant que dans ceux de l'âme humaine. Car ici, personne n'est épargné, ni les riches, ni les pauvres. D'ailleurs jai trouvé les deux familles presque aussi antipathiques l'une que l'autre, à part les enfants et une ou deux exceptions. Enfin si, je dois avouer que j'ai trouvé les Stallworth à vomir. Sous leurs airs de respectabilité ils sont parfaitement méprisables.
Une belle galerie de personnages, tous plus passionnants les uns que les autres, où l'auteur a réussi à éviter l'écueil du manichéisme pour nous offrir une histoire haletante, intelligente, immersive, très visuelle et totalement addictive.
J'avais beaucoup aimé Blackwater, j'ai aimé encore plus cette histoire.
Un petit mot sur la couverture ? Ben, elle est juste sublime ! Mais ça... c'est la marque de fabrique de Monsieur Toussaint Louverture !!!
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Autant le dire en préambule : il va falloir attendre plus de 150 pages pour que la mise en place de l'histoire, de ses personnages cède le pas à l'action véritable.
Peut être est-ce parce qu'il faut remonter 20 ans plus tôt pour comprendre ce qui va opposer 2 familles en plein centre de New Yok. Pour certains ce lent démarrage est un bémol… à chacun de se faire une idée.

Ce qui est certain néanmoins, c'est que passé ce stade, l'attachement devient fort et poser ce roman est difficile, voire impossible.

L'an de grâce 1882 vient de débuter.
New York. Nous découvrons 2 quartiers et 2 familles que tout oppose.
Dans les beaux quartiers le juge Stallworth règne en patriarche sur une famille obsédée par le combat de toute forme de vice.
Dans les quartiers les plus miséreux ou prostitution, vols, jeux d'argent sont légions, règne Lena Shanks, dite Lena la Noire. Veuve d'un mari condamnée à mort par le juge Stallworth, elle a fait de sa famille des démons vengeurs.

L'affrontement direct entre les Shanks et les Stallworth va être lancé à la suite de l'arrestation d'une des proches de Lena. pour cette dernière le temps de la vengeance est venu. Complots, enlèvement, meurtres, manigances, prostitution…. rien ne manque.
Dans un univers à la Dickens, la lutte des classes, la force des clans, la solidarité, la montée en puissance du côté dramatique du scénario… tout y est. Les descriptions sont fines, ciselées, l'atmosphère est pesante grâce à un style très cinématographique.

Ce roman noir est assez différent de Blackwater de part l'absence du côté fantastique mais on retrouve le talent de l'auteur à plonger le lecteur dans un univers prenant, oppressant.
Donc oui, je rejoins celles et ceux en conseillant la lecture!
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