Lonesome Dove, tome 1

C'est un sentiment étrange qui m'habite au moment de rédiger cet avis, celui de m'être attendu à une lecture et d'en avoir fait une autre, l'étonnement puis la découverte.
Ce livre a été récompensé par un prix Pulitzer en 1986, de plus, les avis enthousiastes des lecteurs et la note en rapport me promettaient donc un bon moment de lecture.
Pour tout dire je m'attendais à un western trépidant et spectaculaire, à de l'action non stop, à des bagarres et des coups de feu à chaque chapitre ou presque, des duels et tout ce qui caractérise le genre dans notre inconscient.
Le fait est que non, nous avons là un western certes, mais que je qualifierai d'intimiste dans la mesure où les personnages priment sur le contexte et l'action, chacun des 52 chapitres ou presque est prétexte à l'introspection de l'un des nombreux protagonistes de l'histoire.
L'action, pour en parler un peu, va tourner essentiellement autour du fonctionnement du ranch et nous instruire sur le métier de cowboy et la conduite d'un troupeau, un métier plus technique et hiérarchisé qu'on l'imagine de prime abord.
Nous ferons connaissance avec "Lonesome Dove" et ses habitants, à peine un village en bordure de la frontière avec le Mexique. "Lonesome Dove", un saloon et une unique prostituée qui cristallise beaucoup l'attention.
Un western où l'on se sert très peu de son "six coups" si ce n'est pour tirer sur des serpents, donc oui, je m'attendais vraiment à une autre lecture...
Cela-dit, une fois la surprise passée, c'est-à-dire quand j'ai cessé de me demander au bout de 300 pages à quel moment cela allait vraiment commencer pour me rendre compte que j'étais en plein dans l'histoire et que celle-ci était celle d'une bande de cowboys aux motivations multiples, alors j'en ai pris mon parti et je l'ai apprécié pour ce qu'elle était.
J'ai ressenti ce récit comme la lecture d'un tableau d'une Amérique des pionniers, il y a un aspect documentaire évident avec l'évocation de ces personnages rustres et égocentrés pour la majorité d'entre eux à l'exception notable de "Gus" qui est le seul personnage faisant preuve d'empathie et de profondeur.
Un aspect documentaire également rapport aux descriptions de paysages souvent arides, de la faune et de la flore sans oublier la météo.
Préparez vous donc à voyager "dans la tête" de nombreux personnages aux motivations très "terre à terre" et pas toujours passionnantes, Call, Lorenna, Pea eyes, Newt, Deets, Dish, Jake, July, Roscoe, etc.
Il me reste à dire que j'ai aimé cette lecture, ce qui ne paraît peut-être pas évident au vu de cet avis, il y a malgré tout une histoire intéressante même si elle prend son temps, un troupeau à convoyer dans le Montana, et quelques histoires annexes à suivre avec intérêt.
Je lirai le tome deux avec une réelle envie, merci à jmb33320 de m'avoir suggéré ce titre.

Ce roman m'a quelque peu rappelé mon enfance, alors que durant les Dimanches, on diffusait volontiers un western et que je me languissais dans ma chambre parce que je n'aimais pas les westerns. Et c'est avec beaucoup d'hésitation que je me suis lancée dans l'aventure de nos héros de Lonesome Dove… Et je ne le regrette pas ! Je m'y suis fait des amis, des gens peu compliqués, pourvu qu'ils aient de l'alcool, une femme et un jeu de carte.

Bon ! L'alcool ne les a pas toujours aidés à mener leurs missions à bien, il faut le reconnaître, les femmes, ben ils en ont une, le problème c'est que c'est la même pour tous, ce qui peut occasionnellement générer quelques tensions, et les cartes, elles servent à les motiver pour trouver du travail afin de gagner à nouveau de l'argent qu'ils miseront dès que possible. C'est leur vie, et ils ne semblent pas s'en plaindre.

J'y ai pris connaissance de la rude vie du cow-boy : pas rien d'accompagner des troupeaux de milliers de bêtes à travers le territoire, de traverser des rivières pleines de serpents, d'affronter les intempéries, de braver les dangers.

J'y ai rencontré des âmes charitables, des hommes au coeur sur la main, d'incorrigibles bavards aux idées bien arrêtées, un rêveur qui faute d'endroit décent ou s'installer, élit domicile dans la lune, des hommes qui pleurent et ne cachent pas leur sensibilité, si ce n'est un grand timide qui ne doit certainement pas montrer ses sentiments, un bébé cow-boy qui a tout à apprendre et qui sans aucun doute, a commencé à faire ses premières armes et qui murira au gré des aventures, autant de personnalités qui se révèlent tout au long du roman.

De quoi vous réconcilier avec le genre western : de l'humour, souvent décapant, de la tendresse, des frayeurs, des disputes, des querelles de saloon sur fond de piano qui aident à comprendre les individus qui y sont mêlés, le tout dans une ambiance Far West au milieu de paysages de virevoltants et de cactus, de sécheresse et de serpents à sonnette.

L'histoire en elle-même n'est pas simple : des hommes qui mènent le bétail, parmi eux, un fugitif, et ailleurs, des individus qui cherchent à retrouver ce fugitif et qui suivent sa piste, mais lesdits individus ont aussi leurs problèmes, ce qui permet de suivre dans le même roman, un certain nombre d'aventures tantôt comiques, tantôt pathétiques.

Un seul regret : le western, sans les méchants indiens, ne semble pas un western, et moi qui viens de lire « enterre mon coeur à Wounded Knee », je dois avouer que j'ai peiné, en constatant que, encore une fois, nos héros ne voient pas les indiens d'un bon oeil, que l'auteur nous en propose un spécimen bien cruel, même si Gus, notre casi-héros, semble souvent les défendre, bien qu'en tant que Texas Ranger, il se place du côté des colons.

Un autre tome m'attend en altitude, dans ma pile à lire, je le garde pour plus tard.

Si comme moi, le Far West ne vous attire pas, n'hésitez tout de même pas à lire Lonesome Dove, vous ne le regretterez pas.

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A Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Sous un soleil rougeoyant, je regarde cette étendue, la tête lasse de cette vie de poussière, les yeux usés par les clairs de lune, la gorge brûlée par quelques cadavres de whisky couchés aux abords de la terrasse, faisant presque un cercle de démarcation autour de mon rocking-chair. Il est temps que je quitte ce lieu, moi aussi, cette vie de poussière et de vieux souvenirs, que j'attrape mon lasso, et chevauche le désert vers un monde nouveau. Direction le froid, la neige et le soleil couchant, le Montana. L'inconnu. Mais avant...

Avant, je fis un petit tour au Mexique, juste de l'autre côté de la frontière, juste histoire de chaparder quelques chevaux sauvages à la moustache de quelques brigands aux visages burinés, me refaire un petit cheptel et ainsi entamer ma migration vers l'immensité de la grande inconnue. Un lieu mythique avec des indiens, des tueurs et des bisons...

Pas besoin d'en rajouter plus... Tu me suis, si tu aimes les purs westerns, ceux où la poussière vole du début à la fin, ceux où les héros fatigués finissent leur cruchon de rye sous le regard bienveillant de la lune bleue, le cri d'un coyote au loin. Bien sûr, je perçois ce soupçon de frustration à la fin du chapitre, épisode I... Je savais qu'il y avait des suites, mais l'arrêt fut brutal. Je rêvais de Montana, j'ai été stoppé avant les Rocheuses... La suite, une prochaine fois donc...

Heureuse et malheureuse : quand les opportunités se conjuguent, la lecture n'en est que plus passionnante !

J'ai parfois presque honte du nombre de classiques US qui trainent encore dans ma PAL et constituent autant de lacunes dans ma culture littéraire. Alors quand l'heureuse opportunité d'une sollicitation de lecture commune m'a permis de sortir le premier tome de Lonesome Dove de Larry McMurtry – traduit par Richard Crevier - je n'ai pas hésité ! D'autant plus que sitôt le livre sorti, l'actualité nous rattrapait avec la mort de l'auteur. Un signe : c'était donc le moment !

Pas besoin de vous rappeler le pitch de ce western saga culte, prix Pulitzer en son temps pour cette histoire de cow-boys rangés des indiens, cherchant à partir du Texas pour voir dans le Montana si l'herbe y est vraiment plus verte pour y élever leurs bestiaux ?

Un peu surpris – et même un brin déçu – par le début, je me suis vite laissé entraîner dans ce rythme lent et accablant comme le soleil des rives du Rio Grande, dans cette description méthodique de ce microcosme de Lonesome Dove où chacun tient sa place dans un équilibre malgré tout fragile, et surtout dans cette formidable galerie de portraits plus forts en gueule les uns que les autres.

Il flotte en permanence dans Lonesome Dove une agréable impression de nostalgie, celle des guerres indiennes qui se terminent et des combats passés de ces deux Rangers auréolés de gloire. Place désormais à l'aventure entrepreneuriale agricole, c'est-à-dire à l'inconnu, loin de leurs repères rassurants. On a beau être des légendes, l'avenir fait toujours peur…

Bref, un régal. Vite, vite, la suite !

@Larry McMurtry est né en 1936 au Texas. Fils et petit-fils d'éleveurs il se passionne très tôt pour les légendes et les mythes de l'Ouest. Il obtient le prix Pulitzer en 1986 pour Lonesome Dove.

Le début du roman est assez lent un peu comme le temps qui s'écoule dans ce ranch où hormis les rondes de nuit rien ou presque ne se passe. C'est le temps pour le lecteur de découvrir le capitaine Call, icône vivante pour les jeunes aspirants cow-boys et son associé Augustus McCrae joueur de cartes invétéré, fréquentant assidûment le bordel du coin, bavard comme une pie, bref tout le contraire de Call et pourtant ces deux là sont inséparables, leur passé commun leur a donné une confiance indéfectible l'un envers l'autre.
Nous découvrons également Lorena, la sublime prostituée qui n'aspire qu'à quitter ce bled pourri, plaçant tous ses espoirs dans Jake Spoon dont elle tombe éperdument amoureuse.
Il y a bien quelques escapades au Mexique voisin pour récupérer les chevaux volés par les desperados mexicains qui donnent un peu d'action mais sinon le temps est plutôt à la réflexion, j'y vais...J'y vais pas...
Et puis tout se met en branle, le recrutement d'une équipe et le départ pour un voyage de 5000 kilomètres dont on a du mal à s'imaginer la difficulté aujourd'hui. le bétail à maîtriser lors des tempêtes de sable ou les traversées de rivières infestées de mocassins d'eau, la recherche de nourriture pour ces milliers de bêtes, la peur des indiens ou des bandits rodant dans la nature sauvage. L'Aventure la vraie.

Un peu plus au nord au Kansas on découvre July Johnson le shérif inexpérimenté dont le beau-frère a été tué par Spoon et qui part bien malgré lui à la poursuite de celui-ci. Il est accompagné par son beau-fils Joe un adolescent ivre d'aventures. Ils sont bientôt rejoint après moult péripéties par Roscoe l'adjoint du shérif et Janey une jeune sauvageonne qui chasse à coups de pierres et se déplace à pied plus vite qu'un cheval.

Lonesome Dove c'est une galerie de personnages tous plus vrais les uns que les autres dans une grande épopée palpitante de bout en bout.
Ce n'est pas un western classique dans lequel les gentils cow-boys seraient opposés aux méchants indiens. Pas de place pour le manichéisme même s'il y a quand même Blue Duck l'indien pas très sympa.
Ce n'est pas non plus le western écolo tant à la mode depuis quelques années.

Lonesome Dove c'est un livre sur l'amour, l'amitié, sur le temps qui passe et la nostalgie du bon vieux temps illustrée à merveille par Gus et Call. C'est l'histoire de gamins partis pour un long voyage dont ils ne savent pas s'ils en verront un jour la fin.

J'ai bu du café au coin du feu, joué mon salaire à venir aux cartes, je suis tombé de cheval, j'ai eu peur des éléments déchaînés ou des indiens, j'ai rêvé de voir des filles de joie à la première ville croisée et me suis effondré ivre mort au saloon avant d'en avoir vu une seule descendre de l'étage.

Un roman splendide, du pur bonheur.


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Lonesome Dove est un roman auquel je ne m'attendais pas. En tout cas, pas comme ça.
Pour moi, les westerns ce sont les bandits, les duels et échanges de coup de feu, Clint... et des films emblématiques (coucou Sergio Leone).
Je n'avais encore jamais lu de roman western. Et celui-ci s'écarte de ce que je croyais connaître de ce temps.
L'auteur s'attache davantage à nous faire rencontrer tous les personnages, la vie au sud du Texas, à la frontière avec le Mexique (honnêtement, ça ne donne pas super envie !) et le métier de cow-boy. Cow-boy au sens littéral du terme puisque nous allons suivre une petite troupe partir à travers le pays pour emmener un troupeau assez imposant au nord des États-Unis. le début est assez lent (surtout quand on s'attend à des combats) mais on rentre petit à petit dans le quotidien de ces cow-boy et la suite du roman se déroule toute seule. Je trouve que leurs aventures ne sont pas trop romancées et ont l'air assez réalistes. Pas d'homme ou de femme parfaite, mais des êtres humains qui vivent comme ils le peuvent à cette époque. Pas nécessairement d'évènement ou de retournement de situation toutes les 10 pages, mais une vie plutôt "normale" pour l'époque. Un roman assez sobre en réalité, centré sur ses personnages. Et j'ai très envie de connaître la suite de leurs aventures.

À cause d'une période très chargée, je n'ai pas eu le loisir de dévorer ce premier tome et je pense que ça a gâché un peu mon plaisir. Pourtant, j'ai tout de suite plongé dans l'ambiance des soirées westerns à la télé de mon enfance. J'ai trouvé que la période d'avant le départ du Texas avec le bétail traînait un peu en longueur : l'auteur amène beaucoup de personnages mais ils ne bougent pas beaucoup. Les échanges entre les cowboys sont très réjouissants, et j'ai beaucoup aimé les personnages féminins, ce qui m'a poussé à enchaîner tranquillement sur le tome 2.

Un roman que je me faisais un plaisir de découvrir, j'ai d'ailleurs l'édition collector en coffret Gallmeister, alors peut-être que j'avais trop d'attente ou trop entendu des excellents avis mais ce fut une lecture en dent de scie.

Tout d'abord il faut bien dire que pendant les 250 premières pages on se retrouve à cuire à l'ombre à Lonesome Dove avec des vieux cow-boys peu enclins à l'action et qui végètent dans ce trou.
C'est long et très lent, je décide tout de même de continuer pour être sûre de ne pas passer à côté de ce western.
Heureusement l'action commence à la moitié du roman mais je l'ai trouvé inégal parfois avec beaucoup de rythme et parfois bien lent.
Par contre les personnages sont bien dépeints et plein d'humour. Je me dis que finalement ce tome 1 est surtout fait pour planter le décor.
Avis mitigé mais je vais quand même lire la suite pour suivre les aventures de la Hat Creek Company.

Tout arrive.
Non seulement j'ai lu un western mais en plus j'ai aimé un western.

"𝐼𝑙 𝑎 𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛, 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑡 𝐶𝑎𝑙𝑙. 𝐿𝑎 𝑚𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑎̀ 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑟𝑡, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑠'𝑒𝑛 𝑒́𝑙𝑜𝑖𝑔𝑛𝑒𝑟."

Lonesome Dove se découpe en deux parties et si la première, consacrée à la mise en place du décor (un Texas chaud et aride, chaleur et sécheresse rendues à la perfection), à la présentation des personnages et à la mise en situation (suite à l'arrivée d'un ancien ami à eux, deux marchands de bétail, anciennement Texas rangers, vont démarrer une équipée vers le Montana), m'a laissée froide, la deuxième partie m'a clairement attrapée dans ses filets.

Là où j'avais traîné la patte en début de roman, entrecoupant ma lecture d'autres ouvrages et/ou occupations, j'ai dévoré cette seconde partie.
Les descriptions du Texas, des dangers encourus par les cow-boys sont impressionnantes, pour exemple la tempête de sable, vécue du point de vue du jeune et inexpérimenté Newt, qui est incroyablement vivante !

Je salue également les personnages de femmes de Larry McMurtry, elles ne sont pas nombreuses mais à chaque fois qu'il en apparaît une, son charisme est évident, qu'elle soit veuve, jeune prostituée ou gamine débrouillarde.

Bref, j'ai lu un western parce que c'était un Pulitzer et je lirai la suite parce que j'ai aimé ce western.

Voilà un western, un vrai !
Le Texas, des cow boys, des chevaux, du bétail, des indiens, des saloons avec leurs prostituées.
Et puis des paysages arides, secs, la chaleur, la poussière...
Augustus et Call, deux anciens texas ranger, se connaissent depuis des années.
Ils sont totalement différents :
- Gus aime les femmes, les cartes, l'alcool et parler, beaucoup, tout le temps
- Call n'aime rien, à part la solitude, c'est un taiseux
Ces deux personnages sont attachants, chacun à leur manière.
Il y a beaucoup d'autres personnages dans ce livre, j'étais perdue au début.
Et puis il y a Lorena, la prostituée du saloon, qui partira avec eux au Montana, ou plutôt avec Jack car Call n'admet pas qu'une femme intègre sa bande de cow boys.
Totale immersion dans cet univers
J'adore l'histoire des Etats Unis mais j'ai très très peu lu de western (juste Les femmes d'Heresy Ranch et sinon des livres sur les amérindiens), celui ci vaut vraiment le détour.
Ne vous attendez pas à un livre purement historique, il est aussi très léger...
Je suis contente de l'avoir découvert, je lirai le tome 2 avec plaisir car je veux connaitre la suite des aventures de ces cow boys et de Lorena.
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