Furia

Ce roman jeunesse est un hymne à l'indépendance des femmes et à leur droit à choisir leur destin. L'écriture est d'une fluidité et d'une agilité remarquables. Ma lecture s'est effectuée comme en apnée. Incapable de refermer le livre avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire, j'ai couru, aimé, je me suis battue, j'ai hésité, foncé et j'ai été déçue, comme Furia. le récit de cette jeune femme qui tente de concilier famille, études, passion et amour est universel.
Là où l'histoire sort du lot, c'est qu'au lieu de nous proposer un conte de fée, où tous les problèmes disparaissent comme par magie à l'arrivée d'un prince charmant en armure étincelante, Furia nous propose une histoire vraie. Ce roman explore la difficulté de choisir entre amour et rêves, la réalité des choix qu'énormément de femmes à travers le monde ont eu à faire et ont encore à faire : couple, famille, parfois amour ou la possibilité d'essayer de se réaliser en tant qu'individu à part entière. le poids de la société, de l'amertume, des rêves brisés. le tout en communicant une énergie, un dynamisme, un message d'espoir et de combat pour toute une génération. Magnifique.

Merci à Babelio et aux éditions Slalom pour cette très belle découverte.

GROS COUP DE COEUR !
Je m'attendais à un roman jeunesse sympathique sur une jeune fille voulant fuir la pauvreté de son barrio argentin.. Mais ce roman est bien plus profond !
L'écriture, fluide, nous plonge au coeur de Rosario, dans ce quartier où Camila jongle entre les cours, sa famille, son premier amour et sa passion secrète pour le football, sport dans lequel seul son frère est autorisé à briller.
Au fil de ma lecture, je suis passée par de nombreuses émotions, éveillant différentes facettes, telle Camila laissant place à Furia : l'adolescente en moi avait des papillons dans le ventre, la fille refusait de subir la pression familiale imposée par son père, la mère voulait désespérément protéger ses enfants et préserver sa famille, la compétitrice rêvait d'étancher sa soif de victoire, la femme se révoltait devant la condition féminine et le sort réservé aux jeunes filles du barrio..
Ce roman, hymne à la liberté et l'indépendance des femmes, est une véritable petite pépite !
¡Ni una menos ! ¡Vivas nos queremos !

De ce récit à fleur de peau émanent les odeurs et les bruits du barrio de Rosario dans lequel a toujours vécu Camila.
Comme ses concitoyen·e·s, elle a fait du foot sa religion, religion dont elle rêve d'être une prêtresse, à l'instar de Marta Vieira da Silva. Mais dans les ombres de son frère, Pablo, "L'étalon", nouvelle figure du Club Atlético Rosario Central et de Diego, "El Titán", qui a réussi à séduire le Juventus Football Club de Turin, difficile de convaincre sa famille de son ambition et que le football féminin n'est pas un mythe risible.

En Argentine, où être une femme est presqu'une condamnation au meurtre, son combat pour vivre (de) sa passion n'implique pas seulement son futur mais celui de toutes ses compatriotes. Mais en se donnant les moyens d'y parvenir, c'est dans les mensonges et les secrets qu'elle s'embourbe, ce qui rend sa situation, sous la menace de son père pervers narcissique, d'autant plus bancale.

Mais on ne l'appelle Furia pour rien ! Sur le terrain comme dans la vie, Camila fait preuve d'une grande puissance et se montre particulièrement inspirante. Sa narration, sincère, pleine de souffle, a le rythme d'une finale de coupe du monde de football. On retient sa respiration sans perdre une miette des actions qui s'enchaînent. On saute de joie ou se prend la tête dans les mains. On vit son histoire à fond, comme elle. Et même l'amour pur et inconditionnel qu'elle partage avec Diego ne saurait la détourner de la vie qu'elle s'est choisie. Parce que là est toute la valeur que porte ce roman : la liberté de choisir comment vivre sa vie.

J'ai fais une magnifique découverte dans les quartiers pauvres en Argentine de Camilla. Elle n'a pas la vie facile en vivant dans l'ombre de son frère, footballeur réputé dans leur Barrio (quartier en espagnol) Son courage et sa volonté sont ses deux principales qualités. Elle est une jeune fille incroyable qui se battra pour ce qu'elle veut vraiment.... Quitte à défier les lois pour lesquelles les femmes n'ont pas de droit.
C'est un libre incroyable car j'ai dévoré.
Aimant le football, je me suis régalée avec quelques détails que l'ont peut rencontrer dans celui-ci.
Camila fera face à beaucoup de choses et personnes mais son le retour de son petit ami fera aussi beaucoup de bruit...
La plume de l'autrice est super fluide et avec en bas de pages des traductions car même si ce livre à été traduit de anglais , certains mots/phrases sont écrits en espagnol. Entre nous, étant d'origine espagnole, je dois dire que la traduction est top de ce côté là.
C'est une lecture que vous recommande vivement ! Si vous aimez la lutte pour la droit des femmes, l'amour, l'amitié et le football alors n'hésitez plus 😉

Un thème dont on entend peu parler, une protagoniste en Amérique du Sud, une belle couverture… J'étais convaincue avant même de commencer Furia.

Depuis le quartier argentin où elle habite, Camila ne rêve que d'une chose : partir aux États-Unis pour devenir footballeuse professionnelle. Mais les femmes ne jouent pas au football. C'est en tout cas ce que pense la famille de Camila. Ce qu'ils ignorent, c'est qu'elle a l'étoffe d'une championne. Sur le terrain, elle donne tout.
Lorsque son petit ami Diego, jeune footballeur prodige à la Juventus de Turin, revient en Argentine, les choses se compliquent. Entre la pression nouvelle de sa relation, le tournoi qui approche et les injonctions incessantes de sa famille, celle qu'on appelle « Furia » lorsqu'elle voltige balle aux pieds, joue désormais son avenir.

Mes attentes étaient déjà hautes et finalement... j'ai aimé ce livre bien plus que ce à quoi je m'attendais et j'ai du du mal à le reposer. Je ne fais pas de football, je n'ai pas connu les problématiques auxquelles Camila fait face, mais la force du livre réside dans son universalité. Je pense à plusieurs lignes que je peux mettre en parallèle avec des choses que j'ai pu constater en tant que femme, dans des contextes différents.

Et au-delà de son universalité, ce que j'ai adoré aussi, c'était justement sa localisation en Argentine. J'adore être plongée dans une autre culture avec le vocabulaire, les références musicales, culinaires et la description de la vie dans ce quartier.

Pour en revenir à ce qui m'a intéressée à l'origine, les descriptions des matchs de football sont très bien dosées et rythmées. J'avais peur de m'ennuyer mais chaque action sur le terrain en révèle un peu plus sur qui est Camila, sur le terrain et en dehors.

Mais surtout, la manière de parler des femmes dans le football est super intéressante. Ce n'est pas juste mal vu de jouer au foot, c'est interdit. Une fille ne sait pas jouer au foot. Une fille doit suivre la voie qu'on a choisi pour elle. Si une fille réussit, c'est une profiteuse. Si elle échoue, c'est de sa faute.

On a accès à ce qui se passe dans l'équipe, entre coéquipières, avec la coach, mais aussi dans la famille d'une joueuse, dans sa vie amoureuse et on a même un tout petit aperçu sur le comportement des journalistes face au foot féminin.

J'ai pris plaisir à découvrir les thèmes principaux ET secondaires. En dehors du foot, on en apprend plus sur la vie dans les quartiers pauvres d'Argentine et le livre évoque aussi les violences envers les femmes. Je ne m'y attendais pas, mais l'autrice amène parfaitement le sujet, qui a complètement sa place ici.

J'ai beaucoup aimé le fait que Camila soit forte mais pas inconsciente. Elle cache sa pratique du foot à ses parents par nécessité, se révolte quand elle ne peut plus supporter la violence psychologique qu'elle subit, mais elle se retient toujours de franchir la limite qui la protège. C'est ce qui rend son personnage réaliste.

Ses choix sont logiques, elle ment parce qu'elle n'a pas le choix. La vérité l'empêcherait d'atteindre son but. Je me sens toujours mal quand les personnages mentent parce que j'ai peur de la révélation finale mais là, je la suppliais presque de ne rien avouer à sa famille.

L'histoire d'amour n'entache pas le propos, ça permet de mieux comprendre à quoi une femme peut être confrontée (dans le foot ou autre). Et ça aide que Diego soit Diego. On comprend ce que Camila lui trouve.

Et ça amène à s'interroger : pourquoi une joueuse aussi talentueuse que Camila rencontre-t-elle autant d'obstacles ? Eh bien, son talent est indéniable, mais en tant que fille, on ne lui offre pas les mêmes opportunités. Alors il faut se créer ses propres opportunités…

Même sans faire du foot, beaucoup de filles peuvent s'y retrouver. Camila est confrontée à plusieurs problématiques : avoir une passion vue comme masculine, ne pas être prise au sérieux et devoir prouver sa valeur parce que c'est une fille, être toujours ramenée au statut de « petite amie de », « soeur de » malgré ses réussites personnelles…

Des thèmes importants, des mots qui vont droit au coeur, une écriture juste, des dialogues et des personnages réalistes... Yamile Said Méndez réussit à nous parler du fait d'être une fille, une femme, et de tout ce que ça implique, en Argentine comme ailleurs.

Pour être honnête dès le début de ce roman, avec ces premières lignes sur cette phrase qui vient d'on ne sait où j'avais l'impression de revivre le dessin animé Encanto avec cet esprit familial et ce côté un peu magique ✨

Et franchement j'ai adoré ! Cette première page et demi nous engouffre dans le personnage de Camila, sa détermination à devenir ce qu'elle veut être sans facilité, sans aide

En plus, on est Argentine, pays qui adore le foot ! (Ça tombe à pique avec la coupe du monde 😉), on pourrait facilement penser à un autre pays d'Amérique latine mais également du monde entier car même si on pense au foot, dans ce livre on parle surtout d'émancipation féminine ♥️

Un dilemme s'impose pour Camila entre suivre Diego son amour de jeunesse partie en Italie, recruté par la Juventus, qui retourne au pays et qui lui propose de partir avec lui et réaliser ses rêves afin de devenir footballeuse professionnelle qui est quasi improbable en Argentine où les femmes n'ont pas leur place au stade de foot et où les rues ne sont pas sures…

Il y a de la romance, de l'amitié avec cette équipe 100% féminine, le coach et Roxana et la famille qui adore le foot mais qui n'ont espoir que en leur fils surnommé L'étalon, étoile montante dans ce sport ⚽️

Bref en gros c'est une big pépite à lire encore plus maintenant avec les actualités !

"¡Vamos, Furia!", comme un appel à la fille courageuse qui est en chacune des fillettes, des jeunes filles, des jeunes femmes, des femmes, ce roman scande un hymne à la liberté et l'indépendance des femmes. Quelle belle surprise !

Quand la grand-mère de Camila, sa mère ou Camila elle-même sont nées à Rosario, la terre fût comme pétrifiée à l'idée de leur avenir tout tracé. Camila rêve de ce jour où elle n'aurait plus peur mais tremblerait d'extase, impatiente de voir se dérouler l'avenir de ces femmes, occupées à avancer dans la lumière, à mener une vie libre.

J'ai appris beaucoup sur l'Argentine pauvre et la vie des jeunes dans les barrios. Et j'ai aimé toutes les questions soulevées par le récit.

Pour l'heure, dans le barrio de Rosario, Camila a fait du foot sa religion, comme grand nombre de ses concitoyens. Sauf que Camila joue au foot en secret, et elle joue très bien ! C'est cela qui lui vaut son surnom : Furia. Mais en Argentine, les filles ne jouent pas au foot.
Son père est un ancien joueur, passé à côté d'une grande carrière à cause d'une blessure et noyés dans les regrets.
Pablo, son frère, est la nouvelle figure du club Atlético Rosario Central.
Diego a réussi à intégrer la Juventus de Turin.
Pourquoi n'est-elle pas libre de choisir comment vivre sa vie ? Camila veut jouer au foot. Rien d'autre. Elle fait preuve de détermination, d'une grande puissance. Dans les mensonges et les secrets, Camila trace son chemin, mais elle s'y embourbe. N'empêche qu'elle est décidée à vivre la vie qu'elle s'est choisie et que rien ne la détourne de cette destination. Ni les injonctions sociales, ni la pression familiale, ni les menaces de son père pervers narcissique, ni même l'amour. Elle refuse de subir tout cela, elle décide de briser les moeurs, elle veut étancher sa soif de victoire, poursuivre ses rêves, se révolter devant la condition féminine et le sort réservé aux jeunes filles du barrio.

Le récit est dynamique et bourré d'émotion et de sincérité. La plume est simple et agréable, J'ai beaucoup aimé !
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