2 aspects en lien avec ce livre, m'est d'avis:
L'un a lien avec la naïveté. Qu'est-elle au juste sinon notamment la difficulté de voir ce que peuvent être les besoins de l'autre (qu'ils soient bons ou mesquins).
L'autre c'est l'autorité que nous octroie toute notoriété. Recevoir un Goncourt nous donne aussi une autorité et qui dit autorité dit aussi responsabilité. Chacun de nos gestes deviennent alors lisibles à travers un autre type de regard, de loupe. Qui veut l'éviter, doit s'isoler, s'isoler encore plus. Et là peut s'accroître une souffrance qui peut nous aveugler.
Ce roman est une histoire vraie basée sur une rencontre de 2 êtres; un qui est auteur d'un Goncourt, Yves Navarres. L'autres est un écrivain en devenir,
Luc Mercure. À ce dernier, cette rencontre lui enlèvera le goût du Goncourt… et ce que ça impliquerait.
Bon je suis né une décennie + tard que l'auteur mais là, encore, Navarre (ou Yves) avait une importance énorme: Celle de nous donner autre choses que de la porno gay ou de l'intellectualisation de l'homosexualité. Celle de nous permettre des échos où des amours entre hommes (avec un petit « a » ou un grand « A ») existaient tels qu'on le sentait.
Je lis ce livre en 2022. J'ai dû lire au moins 80% des oeuvres d'Yves Navarres. Cette histoire m'a donner le goût de continuer à le lire. En cela, je crois que c'est une réussite dont devrait être fier Mercure (ou Luc).