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EAN : 978B00KBJF2NK
(13/05/2014)
2.77/5   11 notes
Résumé :
Vincent, la trentaine, partage un appartement confortable avec celle qu'il aime, et excelle dans son travail. Bien installé dans la vie, rien ne l'expose à perdre ses acquis. Pourtant, un licenciement soudain va l'entrainer dans une spirale, où petit à petit, il s'éloignera de ses valeurs morales. La tension constante à laquelle il fera face le poussera à agir vite, parfois au détriment de sa raison. Confronté à un milieu impitoyable et marginal, il vivra des expéri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Vincent a un bon boulot de commercial, son salaire correct lui permet de vivre confortablement avec sa copine étudiante. Il doit quand même pédaler pour rester parmi les meilleurs de sa boîte, et suite à un excès de zèle malhonnête, il est licencié. C'est la mouise : il vend ses biens pour s'en sortir, la maigre allocation chômage ne suffit pas. Il cède aux sirènes de l'argent facile, et c'est l'engrenage infernal.

L'intrigue de ce thriller m'a souvent paru cousu de fil blanc, mais j'ai aimé sa trame et son ambiance qui m'ont rappelé les romans de Boileau-Narcejac. Qui tire les ficelles, qui manipule qui ? On imagine que les fils des marionnettes s'entrecroisent, formant un imbroglio complexe. le suspense est là et donne envie d'en savoir plus, vite.
Hélas, le personnage principal est d'une naïveté confondante, les mafieux qu'il côtoie totalement invraisemblables, les situations abracadabrantes s'enchaînent et l'intrigue s'avère décevante, beaucoup plus simple qu'on a pu l'espérer à mi-parcours.
J'ai été de plus en plus agacée au fil de la lecture - on devient sans doute particulièrement exigeant quand on lit beaucoup de polars.
Lecture d'autant plus agaçante que les coquilles sont nombreuses (ah, les conjugaisons en -ai, -ais !).

Cet ouvrage a quand même eu le mérite de me faire réfléchir sur la prostitution masculine - hommes jeunes monnayant leurs charmes auprès de femmes mûres, en l'occurrence. Phénomène que je trouve dérangeant, plus encore que la prostitution féminine. Non pas parce qu'il me choque davantage, mais parce qu'on y pense moins, le sujet semble encore relativement tabou.
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Engrenage est un livre où le suspens n'est pas omniprésent mais se fait ressentir à des points cruciaux de l'histoire. Lors de ces passages, l'histoire a été vraiment prenante. Notamment, lors du déclenchement qui le fera véritablement sombrer dans un milieu impitoyable. D'ailleurs l'auteur m'a vraiment surprise par ce revirement de situation. Une révélation assez inattendu ! En effet, je me disais que Vincent était certes mal en point mais pas assez par rapport à la promesse de la quatrième de couverture. Je me suis alors posée des questions. Quel impatiente je suis ! Peu après, Vincent abandonne vraiment toute morale et devient un personnage méchant. Sans scrupule.

Vincent est donc un personnage qui m'a laissée perplexe. Au début de l'histoire, il m'a touchée par sa détresse et par son altruisme. Mais très vite, je me suis détachée de lui. Il est devenu un homme sans morale à la personnalité détestable. Ses choix sont irréfléchis et il devient sans pitié. Concrètement, j'aurai aimé plus de ressentis sur ses pensées, ses agissements. J'ai eu l'impression qu'il était dénué d'émotions. Concernant les autres personnages, je ne m'y suis pas attachée même si certains m'ont plus ou moins touchée. En effet, j'ai trouvé que les émotions de Jeremy et de Sarah se faisaient plus ressentir.

L'auteur a toutefois une plume entraînante grâce à sa fluidité et à sa simplicité. L'histoire est bien ficelée et nous comprenons sans mal les liens de cette spirale infernale.

En bref, Engrenage est un livre prenant par moment mais dans lequel j'ai eu du mal à me plonger. Se mettre à la place d'un personnage qui a perdu toute morale a été assez difficile, pour ma part. J'aurais également aimé connaître le lieu de l'histoire et sa saison pour mieux m'imaginer le tout.
Lien : http://paroledelea.wordpress..
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Vincent est le salarié respecté d'une entreprise en difficultés qui pousse son personnel à faire toujours plus de chiffre sous peine d'être renvoyé. Faisant déjà tout ce qu'il peut, Vincent se sent acculé et, afin d'échapper à cette vague de licenciement, se sent obligé de falsifier ses ventes au détriment des clients de l'entreprise. Mais lorsque la Direction s'en aperçoit, qui ne veut pas avoir en plus une mauvaise image auprès du public, elle licencie Vincent et, pour sauvegarder les apparences, en fait un exemple public. Ainsi Vincent ne parvient pas à retrouver du travail et se trouve rapidement sans ressources.


Le chômage longue-durée qui s'installe, les difficultés financières l'obligeant à réduire son train de vie au strict minimum et sa copine qui s'éloigne de lui, sont autant de facteurs qui incitent Vincent à réagir et à choisir, pour s'en sortir, des voies risquées. Retenu au départ par sa morale et sa conscience, Vincent finit petit à petit par accepter de plus en plus de travaux faciles qui lui permettent de gagner beaucoup d'argent en peu de temps, afin de retrouver au plus vite sa vie d'avant et, surtout, de reconquérir sa bien-aimée. Mais les jobs faciles qui payent bien ne sont pas les plus légaux ni les plus honnêtes, et voici Vincent qui, par nécessité de s'en sortir rapidement, se trouve lentement mais sûrement, étape par étape, entraîné dans l'engrenage du banditisme, un milieu qui le dépasse. Que va-t-il advenir de lui ? Commettra-t-il l'irréparable ? Va-t-il s'en sortir (indemne ou pas ?) ou se faire prendre pour de bon ?


*****

Malgré quelques tics de langage et répétitions aisément contournables, c'est grâce à un style fluide et agréable que nous pénétrons peu à peu dans la peau de Vincent. La narration à la première personne est très adaptée car elle nous rapproche du héros et nous aide à comprendre le mécanisme de cette décadence, de cet engrenage infernal dans lequel est tombé Vincent et qui l'entraine toujours plus loin dans la transgression des limites. En peu de pages, nous parvenons à appréhender l'enchaînement des événements et réflexions qui ont amenés Vincent à en arriver là. « Engrenage » est donc un roman qui porte extrêmement bien son nom : Il raconte comment un homme apparemment honnête et travailleur peut basculer vers le côté obscur de la force, poussé par la volonté voire la nécessité de s'en sortir rapidement – ainsi que guidé par son caractère et par ses choix bien sûr – pour ne pas tomber dans la marginalisation.


« La vie nous réserve bon nombre d'épreuves, que l'on est plus ou moins à même de surmonter. Les choix que j'ai dû faire ont eu des répercutions insoupçonnées. Etais-je devenu quelqu'un d'autre ? Ou étais-je cette personne depuis le début, au fond de moi ? Quoi qu'il en soit, je n'aurais jamais imaginé me comporter de la sorte, par nécessité, mais aussi par envie. »


Même si on ne peut parfois s'empêcher de penser que le héros est quand même né sous une bonne étoile, un certain suspense est présent tout au long de ce roman (où tout cela va-t-il s'arrêter ?) et nous allons de rebondissements en rebondissements en franchissant beaucoup d'étapes et de limites au fur et à mesure que nécessité fait loi et que tombent les barrières morales. de mauvais plans en mauvais plans, la psychologie du passage à l'acte est assez bien vue, le désespoir et les sentiments contradictoires de Vincent sont bien rendus et on assiste, impuissants, à son glissement progressif vers un point de non-retour. Cela m'a donné envie de relire un livre sur la psychologie du passage à l'acte qu'un professeur de criminologie m'avait conseillé il y a des années…


Je remercie donc Mathieu MERIGUET pour cette lecture proposée, qui fut intéressante autant pour son thème que pour l'habileté à nous le développer en si peu de pages (moi qui ai toujours un problème avec les romans courts, j'ai trouvé celui-ci parfait de ce point de vue-là). A présent j'ai très envie de découvrir son premier titre, « L'Eveil » : l'histoire du réveil difficile d'un ado qui décide de passer de ses mondes virtuels au monde réel. Ces romans établissent peut-être une certaine complémentarité dans la psychologie des personnages que je trouve intéressante à explorer.
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Vincent est un trentenaire à qui tout sourit dans la vie. Jusqu'à ce qu'il commette une erreur professionnelle provoquant son renvoi. Commence alors une spirale infernale où chacune de ses actions va entraîner des conséquences irréparables...

J'aimerais avant tout remercier l'auteur, qui m'a contactée pour écrire un avis sur son ouvrage. Merci pour sa confiance. Alors maintenant, je suis bien embêtée, parce que je ressors frustrée de cette lecture. Je m'explique : le bon point, c'est que les idées sont assez bonnes, l'enchaînement des actions est plutôt bien envisagé. Mais je n'ai pas du tout aimé le style. J'ai trouvé que c'était une plume très scolaire, sans âme, ça aurait mérité de rentrer davantage dans le détail, de créer beaucoup plus de suspens. Ça manque cruellement de profondeur et c'est vraiment, vraiment dommage !

Le thème, bien que déjà mis en scène par de nombreux écrivains et scénaristes, est tout à fait intéressant et malheureusement, dans le contexte économique de notre métropole, est devenu une réalité effrayante, où de nombreuses personnes, pressurisées et mises à bout, se retrouvent au pied du mur et au chômage, sans perspectives. D'une certaine manière (et même si l'histoire n'a rien à voir), Engrenage m'a rappelée la série Breaking Bad, où le personnage principal entame une descente aux enfers quand il est obligé de trouver les moyens de financer sa chimiothérapie.

Ce qui manque le plus à ce livre, c'est l'émotion. L'écriture étant trop clinique, de même que les descriptions, on ne ressent presque rien à la lecture, on n'est pas happé par l'intrigue et la suite des événements. Les personnages manquent de consistance, on ne s'attache à aucun d'eux. Par moments, on a l'impression que l'auteur se force à parler d'un détail de caractère, à exprimer une pensée soudaine de l'un des personnages et ça ne s'intègre pas au récit, ça ne prend pas. C'est franchement regrettable, car il y a de la matière, il y a un vrai plan d'écriture que j'ai ressenti derrière ces lignes. Je dois cependant dire que les dernières pages dégageaient tout de même plus d'intérêt et étaient - à mon sens - sur la bonne voie d'écriture.

Au final, pour faire dans la métaphore, j'ai l'impression qu'un architecte a élaboré un beau plan avec des intentions claires quant au déroulé de la construction, qu'un créatif a pensé à de bons concepts pour en faire un bâtiment esthétique et original, mais que l'exécution a été bâclée, ce qui gâche les efforts de la volonté initiale..
Lien : http://wp.me/p12Kl4-pg
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Tout d'abord, je ne suis pas certaine que j'aurais choisi Engrenage dans les rayons de ma librairie préférée si l'on ne me l'avait pas conseillé. Je n'aime pas tellement la couverture un peu grossière, où l'on voit clairement le montage en transparence, et qui pour moi manque de finesse, de subtilité et de sobriété. Et sans attrait pour la couverture, je m'aventure rarement à la lecture du résumé de quatrième de couverture. Je suis donc ravie de cette expérience de lecture plutôt agréable qui m'a poussée à découvrir un livre que je n'aurais sûrement pas lu de moi-même.

L'intrigue est plutôt happante : Vincent est un Monsieur tout le monde qui mène un train de vie ordinaire et qui, au lendemain de son licenciement, va devoir affronter un enchaînement d'évènements qui sauront lui faire repousser de plus en plus loin ses limites morales et ses propres valeurs. L'histoire est donc celle d'une mécanique bien huilée qui démontre la facilité de dépravation d'un individu au détour de rencontres hasardeuses, le tout légitimé par un besoin financier croissant. le livre se lit rapidement, avec un intérêt décuplé par les quelques coups de théâtre finement orchestrés par l'auteur.

Cependant, je déplore un langage plutôt pesant, souvent maladroit. Mathieu Mériguet ne choisit pas la facilité avec l'emploi du passé simple et de l'imparfait, j'ai toutefois noté des erreurs récurrentes dans la concordance des temps. J'ai aussi observé de très, très nombreuses répétitions qui parasitaient ma lecture : une saturation de liens logiques (« cependant », « pourtant », « c'est pourquoi », « par conséquent », « d'ailleurs », « aussi », « ainsi »…) manquant de naturel et qui ont très fortement nui à la fluidité de ma lecture. Il ne s'est pas passé une page sans que je n'entoure au moins deux de ces connecteurs, et c'est vraiment dommage. Une confusion entre le futur et le conditionnel m'a également fait grincer des dents à plusieurs reprises.
Si le rythme du roman est tout à fait intense, celui de l'auteur est souvent bancal : de bien trop nombreuses phrases commencent par une dislocation ou un détachement de l'adverbe, ce qui m'a fait davantage pensé à un tic oral plutôt qu'à une caractéristique de style. J'ai noté quelques rares incohérences dans l'intrigue : un prénom qui apparaît avant que le personnage ne se présente, une phrase qui se répète deux fois à la suite, des maladresses dans des passages qui se suivent et qui disent exactement la même chose… Autant de petites erreurs techniques auxquelles une jeune plume saura remédier.
Enfin, j'aurais aimé m'attacher davantage au personnage principal. Aucune description physique n'est faite de lui, et les quelques traits de caractère qu'il nous montre ne sont pas très avantageux (sa fierté notamment). Un petit quelque chose m'a manqué.
En résumé

La fin d'Engrenage nous laisse très nettement escompter une suite, que je lirai avec plaisir. Je suis certaine que Mathieu Mériguet saura vite pallier les quelques défauts que j'ai soulignés, qui ne sont que formels, car l'essentiel est là : le plaisir de l'intrigue. Une belle découverte.
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je me sentais coupable. C'était d'ailleurs absurde. Devais-je me reprocher d'être en vie ? Je n'avais effectivement rien demandé à Todd. Cela dit, ce n'était pas désagréable de se sentir vivant. C'est le bien le plus précieux que l'on possède, la vie, et on a tendance à l'oublier la plupart du temps. La confrontation à la mort nous rappelle combien vivre nous permet de goûter à chaque seconde de notre existence. Même la chose la plus simple du monde est précieuse. Il est si bon de respirer cet air à pleins poumons, pour finalement l'expirer. Et l'on perpétue ce processus inlassablement, jusqu'à notre dernier souffle.
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Il faut croire qu'il était coutume, dans cette haute société, de considérer les jeunes inconnus comme des "escort". Mais après tout, n'étions-nous pas là pour jouer ce rôle ? Les jeunes filles qui accompagnaient les vieux grabataires fortunés n'avaient-elles pas exactement la même fonction que nous ? Il était question de parité, les femmes avaient légitimement le droit de se payer des "escort", si tant est qu'elles en aient les moyens. (p. 121)
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Toutes ces années de couple s'effondraient dans mon esprit comme un château de carte. A quoi bon avoir tant donné, pour en arriver là ? La confiance était rompue, et tout était perdu. Elle ne m'aimait plus. Et le seul réconfort que je trouvais, était dans cette bonne bouteille qui m'attendait au placard, en cas de coup dur.
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La vie nous réserve bon nombre d'épreuves, que l'on est plus ou moins à même de surmonter. Les choix que j'ai dû faire ont eu des répercutions insoupçonnées. Etais-je devenu quelqu'un d'autre ? Ou étais-je cette personne depuis le début, au fond de moi ? Quoi qu'il en soit, je n'aurais jamais imaginé me comporter de la sorte, par nécessité, mais aussi par envie.
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L'impatience est le propre de ces gens qui, habitués à obtenir tout ce qu'ils veulent à tout moment, paient allègrement pour ne pas attendre.
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