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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre sympathique, mais si je m'attendais un peu à autre chose.

Le livre se présente sous la forme de trois récits : les trois voyages de Louis en Afghanistan. Les trois textes tournent autour des chevaux et des jeux liés à cet animal.

Le livre est très agréable à lire, mais j'avoue que l'ensemble manquait un peu de profondeur. Mais je pense que c'est un exercice de décrire ses voyages, ses impressions. Là où j'ai été un peu déçue, c'est que l'auteur ne parle pas « assez » de l'Afghanistan. Pour nous qui ne connaissons pas le pays, on a parfois du mal à suivre les différences entre les ethnies, leurs différents modes de vie. Bien sûr, je ne m'attendais pas à des récits ethnographiques, mais j'avais espéré plus d'informations.

Ce que j'ai par contre beaucoup aimé, c'est la nouvelle vision que l'on a de ce pays. L'auteur le fait justement remarquer : voir l'Afghanistan autrement que par les « Barbus », les attentats et l'opium. On découvre un pays complexe, encore très « sauvage » avec ses modes de vie et ses aspirations bien différentes des nôtres. On parvient aussi à comprendre les problèmes rencontrés pour « unifier » le pays, surtout avec l'arrivée des Occidentaux.
La bibliographie, bien que trop courte à mon gout, va probablement me permettre de trouver d'autres ouvrages pour découvrir un peu plus ce pays des chevaux.


Les récits de voyage de Louis font rudement rêver. On aurait presque envie de jeter son sac à dos sur ses épaules (le chat saucissonné dans le sac) et de prendre la poudre d'escampette, même si certains moments sont durs.
Hélas, l'auteur le fait remarqué de manière anodine, mais tellement vraie que ça fait mal au coeur : pour entreprendre de tel voyage, il faut avoir les moyens.


Livré un récit de voyage est un exercice difficile que l'auteur réussit plus ou moins bien. Malgré ses défauts, ce livre m'a beaucoup plus et m'a fait découvrir un pays sous un autre angle, ainsi qu'apercevoir des cultures passionnantes.

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La passion traverse ce récit, c'est indéniable… passion pour un pays, passion pour les chevaux, passion pour le fameux Buzkashi, sorte de polo très violent pratiqué par les meilleurs cavaliers d'Afghanistan. Et cette passion est souvent communicative pour le lecteur. Louis Meunier, sait parfaitement refléter et imager ses sensations, heureuses, malheureuses et souvent dangereuses. S'il y a un défaut de construction dans ce livre, avec ses trois parties, cela tient principalement à la progression chronologique. On découvre ce pays avec lui dans la première partie, avec les enjeux politiques et sociaux voire historiques. C'est de loin la partie la mieux construite. Quand au voyage à travers ces contrées sauvages qui occupe la seconde partie, on se croirait dans un roman de Jack London, avec son onirisme, son suspens et une belle humanité qui s'en dégage. La troisième partie quant à elle est moins convaincante, les années passant, les yeux et les envies de Louis Meunier sont moins à la découverte tel un rêve d'enfant, et le style se veut plus prosaïque et terre à terre. On pourrait reprocher également à cette aventure qui peut apparaître comme superficielle, un manque d'empathie pour la situation du peuple de ce pays qui a subi sur cette décennie une nouvelle page de sévices et d'espoirs perdus. Louis Meunier possède une plume alerte et expressive et il nous embarque dans son aventure avec un vrai talent de romancier. le livre trouvera probablement son adaptation cinématographique tant son contenu relève du visuel et saisit notre imagination de voyageurs. Un livre parfait pour cette période estivale.

Un grand merci à Babelio et sa masse critique qui permet de découvrir des oeuvres auxquelles on ne penserait pas
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Chouette aventure avec Babelio dans le sillage de Louis Meunier et de ses fringants Cavaliers afghans. Vous pensez à Joseph Kessel? Comme vous avez raison car c'est sur ses traces que s'est élancé Louis Meunier. Chevaux et montagnes de l'Hindou Kouch, nuits glacées et poussières aux sabots, le récit à peine romancé est un beau voyage au coeur du pays, version Nord, où tout est cheval, ce qui me fait immanquablement penser au western. Car l'auteur, documentaliste, producteur, vit depuis huit ans à moitié en Afghanistan, pays fascinant et si méconnu, talibans, attentats, présence étrangère, intégrisme étant les mots qui viennent à l'esprit. Et cela n'est pas faux. Mais Louis Meunier, ce centaure, nous met en selle pour une autre aventure, pour laquelle il vaut mieux bien tenir les rênes.

Le buzkashi est célèbre depuis Kessel et le film avec Omar Sharif. Bref rappel, ce sport de brutes, oui, quand même, individuel, consiste à ramasser un cadavre de chèvre, ou de veau, et à le déposer dans un cercle, le tout à cheval évidemment, sur un terrain immense. Tous les coups ou presque sont permis. A moi on me permettra de douter du bien-être des chevaux. Mais Louis Meunier à l'évidence pense que certains chevaux s'éclatent vraiment dans cet exercice. Trêve de polémique, ce récit se révèle très agréable et dépaysant. Les tchopendoz, c'est le nom de ces cavaliers intrépides, forment une sorte d'aristocratie, parfois hautaine, et qui se divise en clans plus ou moins "sponsorisés" par des gens fortunés, souvent politiciens véreux, seigneurs de la guerre, ou parrains de l'opium. Peu à peu Louis Meunier, accueilli dans le pointilleux cercle des initiés, l'un des rares étrangers à avoir été admis à pratiquer le buzkashi, aura toute les peines du monde à marquer son premier point dans cette sorte de Rollerball équestre. D'où, ne l'oublions jamais, toute présence féminine est proscrite, ce qui déjà jette un froid. Les Cavaliers afghans est aussi un carnet de voyage de deux cavaliers au contact des populations souvent plutôt hospitalières mais où l'arrogance de quelques tyranneaux régionaux peut s'avérer parfois inquiétante.

Encore une fois une belle aventure qui s'apparente au journalisme plus qu'à la littérature. En cela je crois que l'homme à la crinière léonesque, Jeff Kessel, hantait des sphères romanesques et néanmoins documentées plus intéressantes. Mais Louis Meunier a le temps, on n'est pas tout de suite Albert Londres.

Merci aux Editions Kero et à Babelio qui nous permettent ainsi de découvrir des livres sur lesquels à première vue on ne se serait pas forcément rué. Changer les habitudes de lectures ne peut qu'être profitable.
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Pour fuir une vie routinière en France, l'auteur répond à une annonce pour une mission humanitaire en Afghanistan. Lui qui faisait de l'équitation en France et qui avait dévoré Les Cavaliers, le roman de Kessel, il tombera vite amoureux de ce pays de fiers dresseurs de chevaux.

En lisant ce récit de voyages, je ne m'attendais pas à penser au Seigneur des anneaux. Et pourtant ! Ce livre m'a permis de me rendre compte que Tolkien, quand il a imaginé les Royaumes orientaux (alliés de Sauron), s'est beaucoup inspiré des territoires afghans. On y retrouve cette même constellation de royaumes indomptables, cachés dans les montagnes. Tolkien a utilisé certains mots, directement afghans, dont Louis Meunier nous partage ici la sonorité : « khan » par exemple.

La deuxième surprise grâce à ce livre, ç'a été de découvrir les chevaux sous un jour que je ne connaissais pas. J'avoue que ne connaissais pas grand chose à propos de ces animaux mais pour moi, en bon occidental, ils étaient ces bêtes à l'allure noble que les humains dressent pour toute sorte de choses. Quelle surprise de découvrir sous la plume de Meunier que les chevaux sont, à l'état de nature, des animaux assez violents qui aiment bien se battre, se mordre, avec des mâles dominants et des luttes farouches pour le pouvoir dans les clans. Les Afghans cherchent à préserver ce coté combattif naturel des chevaux ; aussi les dressent-ils d'une façon toute autre qu'en Europe.

Dernier point, négatif celui-là : j'ai été souvent gêné à la lecture car Meunier nous décrit un monde d'hommes, très dur, et il me semble (mais peut-être ai-je tort) que la situation d'oppression radicale dans laquelle sont plongées les femmes afghanes n'est pour lui qu'un détail. Au détour de quelques phrases, on comprend que les femmes n'ont pas le droit d'être dans les rues, qu'elles sont cantonnées dans les maisons, et encore, seulement voilées, et quand un homme étranger à la demeure arrive elles doivent vite se cacher sous peine de représailles.

Situation très difficile donc, et pourtant il faut attendre le milieu du livre pour que Meunier nous la décrive sur une courte page. le reste du temps on avait l'impression qu'il parlait de la société afghane dans son ensemble ; en fait non, il ne parlait que des hommes. Et quand il en parle enfin, à l'occasion de la rencontre avec un chef de guerre qui veut acheter « une blonde à la peau blanche » européenne, c'est l'occasion de rire avec cet afghan des femmes, de leur possible achat matrimonial. Je dois dire que ce désintérêt manifeste pour la condition féminine, tout comme cet humour (certains appelleront ça humour noir, pour moi c'est juste de la masturbation sur ses privilèges masculins), m'a souvent gâché la lecture.

Parce que sinon, Meunier a une belle plume, et il nous conte une aventure assez impressionnante : la découverte à dos de cheval d'un pays sauvage, complexe et riche de mille ethnies.

Il me reste encore quelques pages avant de finir le livre. Meunier nous dit qu'il a rencontré Laure, une européenne qui ne le laisse pas insensible. Je suis curieux d'avoir le témoignage de cette fille sur son vécu dans ce pays à la culture très patriarcale.
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