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EAN : 9782702184196
288 pages
Calmann-Lévy (05/01/2022)
3.87/5   23 notes
Résumé :
"Les montagnes étaient notre salut car leur silence murmurait plus de réponses que toutes les inventions humaines."

Les montagnes d’Orient sont le théâtre de mille et une histoires. Il y a ceux qui veulent en dompter les sommets, ceux qui tentent d’y survivre, ou ceux qui cherchent à les fuir.
Dans la peau d’une alpiniste, d’une panthère, d’un berger ou d’un caravanier, Louis Meunier nous conduit des monts irakiens aux confins de l’Afghanistan,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Louis Meunier d'une plume touchante et poétique nous raconte dans ce recueil de nouvelles, les histoires de vie de femmes et d'hommes, montagnards de France et surtout de l'Afghanistan.

J'ai dévoré pages après pages ces confidences, parfois très intimes, murmurées à mon oreille sensible. Je suis fascinée par la montagne, la vie qui règne dans ces espaces naturels grandioses. Alors habiter les sommets aux côtés de ces personnes uniques, vivre leur vie très particulière, m'a complètement hypnotisée.

Un voyage au coeur des montagnes d'Orient, sur la chaîne de l'Hindou Kouch, le long de la frontière avec le Pakistan. Quel voyage !

" Mais ce n'est pas la nature qui nous achève, si y avait pas les hommes on pourrait s'en sortir, c'est leurs lois qui nous tuent." Oh combien les paroles de cet homme, berger qui vient de perdre tous ses yacks sont percutantes, saisissantes ! Il souffre d'avoir perdu son troupeau et en plus il faut le punir.

" Un jour viendra où je reviendrai dans un flocon de neige. Ma douleur s'en ira et sur mon âme il fera jour. " Quand ce n'est pas la bête qui traque sa proie, c'est l'homme qui use de son pouvoir. Entendre cette bête nous parler ainsi de son bonheur d'être vivante dans cette nature qu'elle connaît si bien, amoureuse et puis tuée... le coeur se déchire !

Je pourrais vous en citer encore et encore, vous parler de cet enfant et sa grue, ce jeune taliban, cet exilé.... mais je préfère vous inviter à lire ces nouvelles. Chacune étant un cri d'amour déposé au creux d'une page que l'on aimerait sans fin.

Oui je fus triste quand j'ai vu à regret que j'étais arrivée à la dernière page. le voyage aurait pu se poursuivre encore..... tellement il fut puissant !

Louis Meunier est un aventurier, réalisateur et auteur. Je viens de le découvrir avec Si haute soit la montagne et je vais poursuivre l'aventure en lisant ses autres livres tout comme voir ses documentaires !

#Sihautesoitlamontagne #NetGalleyFrance
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L'Orient est le berceau des mille et une nuits, ses montagnes sont le lieu de mille et une histoires.
La preuve avec ce recueil, dans lequel Louis Meunier nous en livre huit (ou neuf, mais je soupçonne que la première, très courte, est davantage un fragment autobiographique vécu lors de l'arrivée des talibans à Kaboul en août 2021).
La montagne est donc le fil rouge de ces huit nouvelles, qui nous font voyager de l'Irak au Tibet en passant par l'Afghanistan et le Pamir. Des histoires d'hommes ou de femmes en quête de vie meilleure, de sens, de reconnaissance, de records ou d'eux-mêmes. On y lutte contre la nature ou l'humain, comme cet ancien militaire français qui s'engage aux côtés des Kurdes contre Daech, cette alpiniste qui tente une énième ascension en solitaire, ce médecin français qui trimballe en plein hiver une caisse de vaccins au fond d'une vallée reculée du Pamir. Ou encore une panthère des neiges pistée par un chasseur, ou un éleveur de yacks dont le troupeau est décimé par des loups qu'il ne peut abattre parce qu'il vit dans une réserve où ils sont protégés. On y trouve aussi des histoires de perte, avec ce candidat réfugié afghan perdu dans Paris et dans sa mémoire, cet enfant qui a dû renoncer à l'école parce que son père a décidé qu'il devait être berger, ce taliban en fuite qui aurait sans doute été différent si sa mère n'était pas morte à sa naissance.
Les décors sont grandioses et âpres, le contexte est tour à tout brutal, poétique ou cruel. La plume est agréable mais elle ne m'a pas fait ressentir d'empathie pour les personnages, en particulier les Occidentaux qui m'ont semblé plus pitoyables que nobles dans leurs quêtes. Une exception pour « L'enfant et la grue », que j'ai trouvé touchant et authentique.
Pour des récits qui mêlent humains et montagne, je préfère de loin Paolo Cognetti.

En partenariat avec Calmann-Lévy via Netgalley.
#Sihautesoitlamontagne #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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« Si haute que soit la montagne on peut toujours trouver un chemin vers son sommet. »
Les montagnes d'Afghanistan, d'Irak ou du Tibet servent de toile de fond aux nouvelles de cet opus.
Nous rencontrons des hommes qui attendent le combat contre Daesch. Les blagues fusent, les chants viennent souvent rompre le silence, le thé les réchauffent et ils font semblant d'oublier la peur.
D'autres sont heureux et fiers de contrôler un tronçon d'autoroute entre Mossoul et Rakka.
Certains s'y adonnent à l'escalade en allant toujours plus loin, toujours plus haut, le corps soumis aux efforts les plus extrêmes, aux tortures les plus violentes pour quelques instants d'ivresse.
J'ai particulièrement aimé l'histoire de l'enfant devenu berger car tel était le désir de son père.

Si haute et si belle soit la montagne, l'écriture de Louis Meunier lui donne une majesté incroyable.
J'ai ressenti la beauté des paysages, le courage des hommes et des femmes qui y vivent. Ces nouvelles sont toutes plus belles et plus bouleversantes les unes que les autres.
Il faut un grand talent pour faire passer autant d'humanité en si peu de pages.

Merci à NetGalley et aux Editions Calmann-Levy pour cet incroyable périple.
#Sihautesoitlamontagne #NetGalleyFrance !

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En neuf nouvelles, Louis Meunier nous conte les montagnes orientales, celles d'Afghanistan surtout, mais aussi celles d'Irak, du Tibet… par le regard de ceux qui vivent en elles, pour elles aussi, parce qu'ils y sont nés, ou parce qu'ils ont choisi de s'y rendre, pour diverses raisons.

Ainsi, de nouvelle en nouvelle, les personnages changent, de l'humain à l'animal, du natif à l'étranger, les lieux et les saisons également, pour mieux nous montrer toutes les facettes de cette entité naturelle qui fascine, autant qu'elle inquiète, depuis la nuit des temps, par son immensité qui la rend majestueuse tout autant que dangereuse, par les pièges qu'elle peut tendre à ceux qui veulent l'affronter ou la rencontrer, tout autant que les moments de grâce qu'elle peut leur procurer. Facettes qui nous montrent aussi la vie dans la montagne, dans toute sa réalité la plus prosaïque et la plus quotidienne, bien loin d'un imaginaire touristique idéalisé, et c'est tant mieux.

Et ces facettes nous sont de plus présentées via une plume qui mimétise parfaitement ce paradoxe : parfois délicate, poétique, au plus proche des beautés naturelles de la montagne, parfois violente, percutante, beaucoup plus rugueuse, cette fois au plus proche de son âpreté tout aussi naturelle, et/ou humaine.

Je remercie les éditions Calmann-Lévy et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce recueil de nouvelles, ma foi fort intéressant.
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"On a tous une montagne à défendre, celle qui subsiste au plus profond de notre être et qui héberge nos rêves et nos espoirs. Quand elle est assiégée, il faut prendre les armes."

De montagne, il est question dans ces neuf textes qui m'ont saisie par leur grande beauté. C'est l'une des composantes de l'unité de ce recueil, l'autre étant la faculté de l'auteur à mettre en scène dans l'immensité de cet environnement hors normes les différences de points de vue. le point de vue c'est aussi ce que l'on vient chercher en altitude, mais c'est surtout la résultante d'une culture, d'un apprentissage souvent à sens unique. Dans ces textes, des individus très différents se croisent, lestés, encombrés par des histoires qui soudain, face à l'immensité des montagnes d'Orient apparaissent comme bien dérisoires. La montagne de Louis Meunier est belle, sauvage, impitoyable. Entre Afghanistan et Himalaya, on s'y glisse dans la peau d'un guide, d'un combattant, d'un berger, d'une alpiniste, d'un chasseur ou d'une panthère. On y croise un ermite qui a préféré se mettre à l'écart de la folie du monde, une grue blessée et laissée là par ses congénères en pleine migration, un médecin idéaliste. On peut se perdre sur un terrain aussi vaste, se cacher dans des grottes à flanc de rocher, tutoyer les étoiles et parler aux esprits.

"Je suis née dans un flocon, comme tout le reste autour. Les jours de neige étaient jours de fête, je m'enivrais des tempêtes en dansant dans les tourbillons glacés et je jouais avec les écharpes de brume accrochées aux parois."

L'écriture de Louis Meunier est un petit bijou de finesse, de légèreté et de poésie qui nous donne autant à voir qu'à ressentir la profondeur et l'âme des paysages et de ceux qui les traversent. Chaque nouvelle est parfaitement ciselée, d'une précision exquise. La cohérence de l'ensemble offre une vision à 360° sur les questionnements infinis de l'humanité face à la violence des existences, sur notre quête de sens. C'est aussi beau que profond, et accessoirement cela donne envie de découvrir ces paysages incroyables.

"On a tous en nous une montagne où se réfugier. La montagne de notre enfance, sur laquelle la neige est plus blanche et le ciel plus bleu. C'est à elle qu'il faut penser lorsqu'autour de nous la réalité se délite."
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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critiques presse (2)
LeFigaro
16 mars 2022
Dans ce grand roman africain de la décolonisation, l’auteur comprend que l’écologie est d’abord un combat pour sauver la beauté du monde, souligne Pascal Bruckner.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
15 mars 2022
Dans un recueil de nouvelles, poétiques et philosophiques, Si haute soit la montagne, l’auteur nous conte la beauté sauvage des montagnes d’Orient, une partie du monde sublime, mais hostile à l’homme.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il est brisé par sa fuite sur les pentes de la montagne, une douleur lancinante perfore son bras, mais il est vivant. Dans l’embrasure de la porte, il observe le berger lancer sa cognée avec une précision forgée par des années de pratique. Il découvre sa forteresse, un rond d’herbe entouré de grands cèdres au pied desquels s’embrase la vallée. Le taliban se dit que tous les hommes n’habitent pas la terre de la même façon, il envie l’ermite d’assister chaque matin à la naissance du monde en contrebas, un espace qu’il domine et dont il a façonné une réplique à son image. La sérénité règne sur son domaine alors qu’en dessous, dans les maisons fortifiées rendues minuscules par la distance, les villageois se querellent sur le sens de la vie. Dans toutes les directions, c’est la montagne brute, un enchevêtrement de roche et de bois, mais ici c’est un univers ordonné sur lequel le soleil donne à chaque chose un éclat doré. Des rangées de roses trémières encadrent un potager et, contre un mur de la cabane, un tas de bûches attend de sécher. L’eau d’une source se déverse en chantant dans un abreuvoir taillé dans le tronc d’un cèdre et, à côté, les chèvres raclent le sol pour demander à sortir de leur enclos. Maître en son royaume, le berger s’active tandis qu’autour de lui la clairière prend feu.
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Bientôt, avec la vieillesse, on va perdre nos dernières dents et notre fierté, alors je sais pas ce qu’il nous restera, Matluba et moi. Y a que les montagnes qui rouillent pas, on va crever à leur pied. Ensuite les loups nous boufferont et les vautours rongeront nos os. La montagne fait le tri entre les forts et les faibles, je croyais qu’il suffisait d’être le meilleur avec les armes que la nature nous a données. Mais c’est la nature qui nous achève, si y avait pas les hommes on pourrait s’en sortir, c’est leurs lois qui nous tuent. On n’était pas préparés pour ça.
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Tout se passe très vite, très facilement. Pierre annule ses rendez-vous, fait une demande de visa, achète un billet d’avion et, quelques jours plus tard, il se trouve à l’orée du couloir de montagnes dont il a entrevu les lignes crénelées depuis son salon cossu. Il est entré dans la page de son atlas.
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La montagne paraît stérile mais elle est vivante et elle parle. Elle lui parle de poussières et d’étoiles, du vent qui souffle et du temps qui passe. Elle lui raconte qu’elle est la demeure des dieux des premiers jours, qu’elle sait tout, qu’elle voit tout. Elle lui dit que réussir sa vie ne se résume pas à prospérer, que la peur a mené ses pas jusque-là, qu’il a poursuivi des chimères. Pierre pense aux soleils de son enfance et à son masque d’adulte, à sa vocation de médecin née avec le désir de soigner la terre puis éteinte avec le temps, étouffée par la routine, la recherche d’un statut, l’argent. Il pense à sa carrière passée à soigner les rhumes d’une société engourdie par les anxiolytiques, il se demande à quel moment il a perdu ses rêves de vue. Il pense à son épouse… La montagne lui dit qu’il est vivant, il lui semble voir clair pour la première fois. Désormais, je n’oublierai plus mes idéaux, j’irai le cœur pur, je ferai preuve d’humilité et de sagesse, c’est décidé, rien ne sera plus comme avant, se dit-il. Et il lève les yeux pour prendre le ciel à témoin. Lorsque Daba Baï lui montre du doigt un loup solitaire errant sur les hauteurs, Pierre interprète l’apparition comme le meilleur des présages, le signe du salut et de la renaissance.
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Je suis longtemps restée seule sur ces montagnes. Seule avec les pikas, les mouflons et autres habitants d’un territoire si vaste qu’il me faut dix jours pour le traverser et que le ciel au-dessus héberge des milliers d’étoiles à la nuit tombée. Ces hauteurs qui formaient mon royaume contiennent des forêts de sapins et des vallées escarpées, un lac aux eaux noires et profondes qui se couvre de glace en hiver et se remplit de poissons en été, et des glaciers descendant de sommets si élevés que seules les oies peuvent les franchir. J’ai trouvé des anfractuosités entre les rochers, à l’aplomb de falaises entre le vide et l’azur, et j’en ai fait mes tanières, allant de l’une à l’autre au gré de mon humeur, de la forme des nuages et des parfums portés par le vent. Chaque matin, je m’étirais face au soleil, reconnaissante de la vie qui m’était donnée. Je laissais le souffle de la terre emplir mes narines, je sentais son pouls battre sous mes pattes et je puisais des forces dans ses entrailles.
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Videos de Louis Meunier (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louis Meunier
Louis Meunier présente son recueil de nouvelles "Si haute soit la montagne".
Les montagnes d'Orient sont le théâtre de mille et une histoires. Il y a ceux qui veulent en dompter les sommets, ceux qui tentent d'y survivre, ou ceux qui cherchent à les fuir. Dans la peau d'une alpiniste, d'une panthère, d'un berger ou d'un caravanier, Louis Meunier nous conduit des monts irakiens aux confins de l'Afghanistan, des lignes de crêtes du Pamir aux versants de l'Himalaya.
Saisie par une plume poétique, la beauté sauvage des montagnes, sublimes et impitoyables, répond à la brutalité des existences.
Un extrait à lire sur : https://calmann-levy.fr/livre/si-haute-soit-la-montagne-9782702184196
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