AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 272 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Deon Meyer nous a habitué au meilleur – il y a assez longtemps – comme à une production bien plus banale – récemment.
Kobra ne dépare donc pas dans la production récente de Meyer qui a peu à peu laissé de côté ou relégué en fond le portrait complexe qu'il pouvait faire de la société sud-africaine post-apartheid tiraillée par les tensions ethniques et les comptes mal réglés. Place au thriller, donc, plus qu'au roman noir.
Point de départ ici, l'assassinat de trois gardes du corps dans une propriété des environs du Cap et l'enlèvement du scientifique anglais sur lequel les trois victimes veillaient. Chargé de l'enquête, Benny Griessel se trouve vite confronté à la mauvaise volonté que mettent les autorités britanniques et sud-africaines à l'assister dans sa tâche. Dans le même temps, on suit l'itinéraire de Tyrone Kleinbooi, jeune pickpocket qu'un malheureux hasard va pousser à croiser le chemin du tueur.
Comme dans 7 jours ou 13 heures, Deon Meyer choisit donc de jouer la carte de l'action circonscrite dans le temps, et les récits croisés des trajectoires de divers protagonistes nécessairement amenés à se retrouver pour que l'histoire s'achève. Et Comme dans 7 jours ou 13 heures, l'auteur connait son boulot. Il ménage le suspense, campe des personnages intéressants – en particulier Tyrone à travers le regard duquel on peut vaguement distinguer un peu la société dans laquelle il évolue – et fait monter la tension jusqu'à un final riche en action.
En soi, Kobra est donc un bon divertissement, un roman qui fait agréablement passer un voyage en train ou une après-midi pluvieuse. Mais on peut regretter que Deon Meyer, préoccupé avant tout par l'efficacité du suspense délaisse de plus en plus le fond politique, historique et social qui faisait la richesse de ses premiers romans. En fin de compte Kobra pourrait tout aussi bien se dérouler en Afrique du Sud, qu'aux États-Unis, en Australie ou même en France
Si l'on recherche un thriller tendu est efficace, on peut foncer. Si on veut que le fond vienne soutenir la forme, découvrir un peu la société sud-africaine contemporaine, on se tournera plus volontiers vers l'excellent Mike Nicol.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          90
"Kobra" (Ed. du Seuil, 2014, pour la traduction française) ... Un nom qui sonne le tueur! Un nom à faire peur. On devine, d'entrée de jeu, que nous aurons affaire à un professionnel... le nombre de cadavres, dès l'entame du récit, le prouve sans équivoque. Alors, pour y croire, il faut saupoudrer l'histoire d'une complexité affolante, de quelques personnages aussi atypiques qu'impensables et miser sur le pauvre quidam peu futé qui volé un portefeuille auquel il n'aurait jamais dû toucher. Comprendre que ce petit pickpocket le fait pour une bonne cause - payer les études de sa soeur - nous le rend encore plus con ou sympathique (à chacun de poser son choix).

Sans doute, les inconditionnels de Meyer le suivront. Ils parleront même, peut-être, d'un bon cru. Pour ma part, je n'y ai pas trop cru. L'histoire me paraît alambiquée, les contours et pourtours peu articulés et la psychologie des personnages assez caricaturale. Bref, un petit polar qui peut - et ce n'est pas rien, je le consens - aider à passer un petit moment sans trop se casser la tête.

Mais, tout de même, j'ai soif d'autre chose...
Commenter  J’apprécie          61
J'ai eu le sentiment de lire un roman sur les services spéciaux et la corruption internationale sans grande originalité. Je n'ai pas cru une seconde à cette histoire.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai trouvé ce polar très inégal.
En premier lieu, il est beaucoup trop lent à démarrer. Mis à part les morts des premières pages, il ne se passe strictement rien pendant les 140 premières pages, qui ne sont qu'une préparation confuse et ennuyeuse de l'intrigue. Les personnages sont difficiles à différencier, parce que l'auteur utilise à tour de rôle leurs prénoms ou leurs noms, sans vraiment les décrire. le vocabulaire en afrikaans, dont il faut chercher la traduction dans les pages finales, n'aide pas non plus à se plonger dans l'intrigue.
La course poursuite qui démarre par la suite est remarquablement construite et pleine de rebondissements. L'auteur raccourcit ses chapitres, ce qui rend le rythme de plus en plus haletant. Pour cette partie, on peut saluer la technique de l'auteur et sa parfaite maîtrise du suspense.
Malheureusement la fin est désastreuse à mon avis, pour des raisons qu'il est difficile d'expliquer sans révéler le dénouement. Disons que le sujet est un peu bateau et la conclusion complètement bâclée. La morale sous-jacente est très naïve et donne à ce roman un côté grand public assez navrant.
Enfin, je n'ai pas trouvé que les descriptions du Cap soient très parlantes, mais qu'au contraire, ce livre pourrait se dérouler absolument n'importe où, les vagues références à l'apartheid et à la corruption restant très superficielles.
D'une manière générale, j'ai eu l'impression que l'auteur, qui fait preuve d'une grande maîtrise du suspense, aurait pu mieux faire en évitant de s'attaquer à un thème trop vaste pour lui et en soignant un minimum le dénouement de son histoire pour que le lecteur n'ait pas l'impression d'avoir perdu son temps.
Commenter  J’apprécie          10
Kobra est un policier qui se lit avec plaisir, même si les premières pages m'ont laissée d'emblée sceptique.

J'ai aimé l'immersion en Afrique du Sud, en cela le roman est riche d'une culture autre, le glossaire en fin d'ouvrage contribue d'ailleurs à immerger le lecteur dans une atmosphère et une culture par le biais des subtilités liées au langage, à la couleur de peau, aux quartiers où la ségrégation règne encore.

Quant à l'intrigue, pas un moment de répit ! Beaucoup de rebondissements, une résolution brillamment menée.

Toutefois, je regrette vraiment que l'analyse psychologique des personnages soit vraiment bancale et peu crédible. Un semblant de suspens quant à la panne sexuelle du « super héros » m'a d'emblée complètement déstabilisée ; je me demande encore quel intérêt pour l'intrigue ? Peut-être aurait-il fallu que je sois plus attachée au personnage principal en ayant lu d'autres romans dont il est le héros ? le côté « James Bond » (d'où ma référence au super héros) m'a laissée perplexe et dubitative.
Cela m'a semblé tellement paradoxal avec l'ancrage bien réel et bien réaliste dans l'Afrique du Sud moderne !

Une lecture agréable mais qui se laisse trop vite oublier.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (591) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

un livre
un couteau
un pistolet

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

{* *}