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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Après avoir lu et apprécié La solution à 7%, j'ai eu envie de découvrir un autre pastiche de Nicholas Meyer.
Mon choix s'est porté sur Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra car j'avais très envie de voir mon cher détective évoluer au sein du Paris de la Belle Époque.

Dire que j'ai été déçue par ce court roman est un euphémisme ! Dès le départ, Nicholas Meyer nous ressort un texte perdu de Watson retrouvé on ne sait comment mais qui est, bien évidemment, authentique. Personnellement, je suis lasse de ces histoires de malles rouillées paumées dans un grenier qui recèlent des trésors littéraires. Et même si, cette fois, ce n'est pas une malle, le principe est le même.

Le récit démarre mollement (ralenti par d'innombrables notes de bas de page), on passe un temps fou en compagnie de Holmes et de ses abeilles avant de partir enfin pour Paris. Et là, je tique car j'ai bien du mal à reconnaître mon détective. Qu'est-ce que ce c'est que cette histoire : Holmes donnant des cours de violon à des enfants ?! Holmes, enfants : ça ne colle pas.

Ensuite le cher petit passe une audition pour devenir violoniste (là encore il y a de quoi se marrer) et le pauvre chou tremble comme une feuille. À ce moment-là j'ai dû me rendre à l'évidence : je n'allais pas lire une enquête de Sherlock Holmes mais une enquête d'un personnage qu'on a appelé Sherlock Holmes pour mieux vendre le bouquin.

La suite m'a donné raison : Holmes ne déduit rien, il se laisse manipuler comme une marionnette par le Fantôme, il commet des erreurs que même Watson n'aurait pas commises et se laisse aller à des penchants romantiques ridicules.

Le fameux Fantôme ne vaut pas mieux : pas effrayant, pas touchant, simplement transparent (en même temps, pour un fantôme, ça peut se comprendre).
Les autres personnages sont des caricatures et évoluent dans un récit incohérent et parfois grotesque (la scène du ventriloque, la traversée du lac en canasson, la violation de sépulture et la fin du Fantôme).

Quant à l'enquête elle-même, elle est bien fade. On reste sur sa faim tant il y a de questions qui restent sans réponse. L'auteur s'en est rendu compte puisqu'il en fait la remarque à travers Watson. C'est un comble !

Nicholas Meyer a écrit d'autres textes mettant en scène Sherlock Holmes mais je ne suis pas certaine d'avoir envie de m'y frotter. Je pense que je vais plutôt relire le Chien des Baskerville.



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Il fallait un certain culot pour oser s'attaquer à deux mythes littéraires aussi impressionnants que Sherlock Holmes et le Fantôme de l'Opéra, et du talent pour parvenir à les mêler sans les trahir. du culot, certes, Meyer en a à revendre, mais pour ce qui est du talent, c'est déjà plus difficile à affirmer. D'accord, il connaît parfaitement l'univers holmesien, et les chapitres qui prennent place dans la résidence secondaire du détective, au coeur du Sussex (eh oui, Baker Street ne semble plus avoir ses faveurs), sont cohérents et parviennent à renouer avec les récits de Conan Doyle. Mais toute la partie censée se dérouler à Paris est affligeante de médiocrité, avec un Holmes réduit à n'être que le jouet d'un Fantôme plus malin que lui. Parlons-en, justement, du Fantôme. Ni effrayant, ni attachant, ni intéressant, voilà une double trahison, à la fois de l'oeuvre de Leroux et de la comédie musicale d'Andrew Lloyd Weber. Les personnages secondaires sont complètement vides et inintéressants au possible, entre une Christine qui n'est plus qu'une jeune fille aveuglée par sa naïveté, un Raoul de Chagny encore plus agaçant que d'habitude, mou du genou, vicomte de carnaval et poltron, Mme Giry qui n'est que l'ombre d'elle-même, les directeurs qui se bornent à accuser Holmes d'être lui-même le Fantôme... Gaston Leroux doit faire des saut périlleux dans sa tombe rien que d'y penser, surtout que Nicholas Meyer a eu la délicatesse de lui témoigner son profond respect (et sa profonde gratitude, puisque grâce à lui il a pu s'épargner la peine d'avoir à trouver une intrigue correcte) en faisant de lui le chef d'orchestre de l'Opéra... Ne nous attardons pas sur le style, digne d'un script de téléfilm, ni sur l'intrigue si ténue qu'elle tiendrait sans problème sur un timbre-poste.

(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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