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EAN : 9782828919443
155 pages
Favre (10/02/2022)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Un ouvrage accessible qui résume la révolution en marche contre certains types de cancer grâce à l'immunothérapie. Pouvoir se passer parfois de chimiothérapies ou alléger les traitements pénibles et préférer la réaction du corps elle-même contre la maladie, telle est la formidable perspective offerte grâce à cette nouvelle façon de traiter les tumeurs. Guérir le cancer ?

C'était l'objectif ambitieux de la " Guerre Contre le Cancer " déclarée en 1971 ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce titre entend informer ses lecteurs sur les nouvelles approches dans la prise en charge médicale des cancers. En matière d'oncologie, les professeurs Olivier Michielin et George Coukos évoquent particulièrement l'immunothérapie cellulaire et par là les vaccins et les anticorps monoclonaux.

Alors que traitement traditionnel consiste à détruire les cellules tumorales, avec les dégâts collatéraux que l'on connaît, l'idée est d'aider le système immunitaire à reconnaître ces dernières pour les détruire. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les cellules cancéreuses recherchent à se transformer pour mieux agir sur leur environnement et se multiplier.

L'immunothérapie des cancers trouve ses prémices dans les années 1990 avec l'arrivée de de vaccins thérapeutiques et grâce aux grâce aux vaccins ARN une nouvelle étape a été franchie. L'immunothérapie se donne comme objectif de stimuler a pour but de stimuler le système immunitaire afin qu'il freine le développement des cellules cancéreuses et aille jusqu'à les détruire. Différents outils sont à disposition : vaccination, anticorps monoclonaux et immunomodulateurs. L'idée est de déverrouiller les freins moléculaires qui ont bloqué le système immunitaire dans sa reconnaissance de la tumeur.

On retiendra particulièrement ceci : « Les cellules dendritiques sont capables de récolter directement les antigènes tumoraux des cellules cancéreuses, de les préparer et de les présenter à leur surface pour stimuler les lymphocytes. Dans cette étape clé, la cellule dendritique est soumise à différents mécanismes de régulation qui lui permettent de réduire le risque d'activer des lymphocytes de manière erronée. En particulier, la cellule dendritique doit avoir détecté des signaux de danger présents dans son environnement immédiat pour être pleinement capable d'activer les lymphocytes. Ce système de sécurité est l'un des plus importants pour éviter la perte de spécificité qui pourrait avoir un impact catastrophique, par exemple si un lymphocyte s'attaque aux neurones du patient » (page 43).

Graphiques et schémas fleurissent régulièrement, facilitant la vulgarisation du propos. Une glossaire d'une douzaine de pages s'avère fort utile.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans les années 1980, Steven Rosenberg, un éminent oncologue et
chercheur aux États-Unis, a développé une technique d’immunothérapie
basée sur la mise en culture de nos lymphocytes spécifiques
contre les tumeurs (voir également. Cette approche est brillante
car elle permet de créer un véritable court-circuit dans la réponse
immunitaire en amplifiant de manière artificielle les lymphocytes qui
sont à l’oeuvre dans la tumeur. Le concept consiste à retirer une lésion,
si possible facilement opérable chez le patient, à en extraire les lymphocytes qui n’arrivent pas à contrôler l’expansion de la maladie,
à mettre ces lymphocytes en culture dans un bioréacteur avant de
les réinjecter au patient. Cette approche est connue sous le nom
de transfert adoptif ou de cellulothérapie basée sur les lymphocytes.
L’hypothèse sous-jacente est que les lymphocytes qui se trouvent sur le
site de la tumeur sont spécifiques et que l’expansion et l’augmentation
de leur nombre vont permettre de rendre cette immunité naturelle plus
efficace.
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Les chimiothérapies ne sont pas les seules thérapies systémiques qui
peuvent être combinées avantageusement avec les immunothérapies.
Les thérapies ciblées représentent un autre exemple. Les voies de
signalisation ciblées par ces thérapies sont en effet souvent directement
impliquées dans les mécanismes d’échappement immunitaire.
Par conséquent, de nombreux essais cliniques sont en cours pour
déterminer comment combiner au mieux les thérapies ciblées et les
immunothérapies. Les premières combinaisons de thérapie ciblée et
d’immunothérapie ont d’ailleurs été approuvées aux États-Unis et en
Europe dans certaines pathologies comme le cancer du rein ou le
mélanome.
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Points clés:

> Les nombreuses bactéries qui colonisent notre tube digestif jouent un rôle important de modulation de notre système immunitaire.

> Certaines espèces de bactéries sont associées à de meilleures réponses aux immunothérapies alors que d’autres sont associées à des réponses plus faibles.

> L’utilisation du microbiote pour prédire l’efficacité d’une immunothérapie ou comme stratégie thérapeutique en modifiant activement la flore n’en est qu’à ses débuts !
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Toutefois, il faut noter que la toxicité des chimiothérapies sur le système immunitaire est assez variable d’un agent à l’autre. De plus, certaines chimiothérapies ont une activité extrêmement importante contre les cellules tumorales, amenant à leur destruction et à l’augmentation de la visibilité des antigènes tumoraux pour le système immunitaire.

Finalement, l’action de la chimiothérapie sur les cellules tumorales est également de nature à dérégler les mécanismes actifs mis en place par la tumeur pour échapper au système immunitaire et faciliter donc l’action de l’immunothérapie.
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Ces premiers développements ont ouvert des perspectives dans un
nouveau domaine de l’immunothérapie du cancer. Actuellement, on
assiste à une véritable explosion de molécules innovantes en cours
de développement qui agissent dans des contextes biologiques
bien précis. Par exemple, la molécule IMCgp100 de la start-up
ImmunoCore est basée sur le principe de liaison simultanée de deux
cibles différentes, mais la structure de la molécule est un peu différente
d’un anticorps bispécifique, comme le blinatumomab discuté ci-dessus.
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