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EAN : 9782912042750
122 pages
La Fosse aux Ours (25/08/2005)
3/5   6 notes
Résumé :
Au soir de sa vie, Vittorio Alberto Tordo, écrivain italien né à la fin du XIXe siècle, entreprend de raconter sa vie. Il est tenaillé par l'angoisse d'avoir laissé une œuvre qui, bien que considérable, a passé sous silence ce qu'il considère comme l'essentiel. L'essentiel, c'est sa participation active à des engouements collectifs meurtriers (guerre de 14-18, fascisme, guerres coloniales, lois raciales...). Tordo est ici le représentant de toute une génération d'ar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Je suis vieux, bientôt je vais mourir. J'ai passé toute ma vie adulte à me taire. J'ai écrit des pages par milliers : des poèmes, des essais, des articles, des nouvelles, des romans, des esquisses de tout et de rien, des pièces et des ébauches de pièces, des textes pour la radio, des fabliaux, des pamphlets, des lettres, des journaux de bord, et encore des poèmes, des nouvelles, des romans... Mais je n'ai pas pu dire l'essentiel, la seule chose qui me faisait écrire. Elle est restée en travers de ma gorge. J'aurai parfois voulu me la trancher, la gorge, y plonger mes deux mains pour fouiller et tirer de là-dedans ce noeud, ce morceau à cracher qui ne voulait pas qu'on le crache, ce cri. »

Ce premier livre de Christophe Mileschi est aussi le dernier de son narrateur, Vittorio Alberto Tordo, écrivain italien qui, au soir de sa vie, se repent de n'avoir su écrire la vérité et d'avoir passé sous silence l'essentiel, à savoir sa participation active à des engouements collectifs meurtriers (guerre de 14-18, fascisme, guerres coloniales, lois raciales...). Dupe de lui-même jusqu'aux pires égarements, il a bâti sa carrière d'écrivain sur des centaines de pages de clichés, de propagande, d'envolées patriotiques convenues, en ignorant « la légion de tous les frères massacrés » qui lui demandaient pourtant « Regarde-nous, écris tout cela ». Alors, en un livre-confession autocritique, il tente enfin, difficilement, de mettre par écrit sa culpabilité, sa honte, ses remords, et ses morts qui le hantent. Son dernier livre doit être celui par lequel il renie tous les autres, désavoue ses propos et ses actes et témoigne contre lui-même.

Le propos est éminemment juste et intéressant (la littérature n'est pas un espace de neutralité, et certainement pas de neutralité politique) mais la forme peu probante. En effet ce témoignage devrait être intense et poignant, et il l'est par moment (notamment dans le premier ainsi que le dernier chapitre), mais globalement ces confessions manquent de sincérité. le narrateur ne se livre que par bribes et finalement ne va pas au fond de son propos et ne fait qu'effleurer son sujet, ce qui fait qu'on n'y croit pas vraiment. Certes, il dit regretter d'avoir tu le principal, mais ne profite pas de ce dernier livre pour enfin l'exprimer clairement et reste confus dans ses tentatives de justifications. le résultat est confus donc, et affecté.
Lien : http://descaillouxpleinleven..
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Vittorio Alberto Tordo est un écrivain reconnu dans son pays, l'Italie. Il est l'auteur de nombreux ouvrages acclamés par la critique. Mais, au crépuscule de sa vie, il décide de lever le voile sur tous les mensonges qui ont bercé sa vie.
La guerre est au coeur de ce roman. Vittorio Alberto Tordo a, toute sa vie, trouvé des justifications aux guerres qui ont jalonnées son histoire personnelle et la grande Histoire. C'est au nom de la grandeur de la patrie qu'il a tué, plusieurs fois. Mais, à l'heure du grand départ, les victimes de ces guerres viennent le hanter. Ces certitudes vacillent. La mort va, dans un sens, le délivrer de ses démons. Il finit par livrer ce qu'il a cherché à faire ressortir dans ses écrits sans jamais y parvenir.
C'est un livre émouvant et dur à la fois. J'ai aimé l'écriture rythmée de Christophe Mileschi.
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D'emblée j'ai été emportée par la musique des phrases. le style est clair et précis. Parfois il devient morcelé quand les phrases empêchent de dire la Vérité, mais ces ruptures syntaxiques ne sont que le miroir de la pensée du narrateur. Quand dire est difficile, il vaut mieux aller à l'essentiel.
Le contenu est lui aussi assez riche. J'ai pris plaisir à entrer dans la tête de Vittorio, à suivre sa vie et ses affres.
C'est la deuxième fois que je lis un livre de la Fosse aux ours, et c'est la deuxième fois que je ferme un de leurs livres à regret. Je compte regarder de plus près ce que sort cette maison d'éditions.
Lien : http://leiloona.canalblog.co..
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Au soir de sa vie, Vittorio Alerto Tordo, écrivain italien né à la fin du XIXe siècle, entreprend de raconter sa vie. Les souvenirs arrivent par vagues, mais tous tournent autour de la guerre de 14 qu'adolescent il a voulu. Malheureusement, une blessure l'oblige à rester à l'arrière pendant que son frère est tué sur le front, ce dont sa mère ne se remettra pas.

Ingénieur, il écrit quelques livres va-t-en guerre, annonçant la seconde guerre mondiale.

Pourtant, la critique et les lecteurs ne voient en ces oeuvres que de la littérature...


Mon avis :

Un livre décousu, comme les souvenirs, où plane le spectre de la guerre omniprésente à chaques pages.

Au seuil de la mort, des éternels regrets...

Décidément, je n'apprécie pas les récits de souvenirs.


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Compromissions avec le fascisme d'un écrivain italien à succès. Puis remords.
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Video de Christophe Mileschi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Mileschi
Entretien mené par Gérard Meudal
Porté par le bouche-à-oreille des lecteurs enthousiastes et sélectionné pour le Prix Strega, Chemins de fer du Mexique de Gian Marco Griffi à été une véritable révélation dans le paysage littéraire italien de l'année 2023. Ce roman débordant d'aventures qui s'ouvre à Asti, au Piémont, en février 1944, met en scène un soldat de la Garde nationale républicaine ferroviaire, qui se voit confier par le IIIe Reich la mission apparemment insensée d'établir une carte des chemins de fer du Mexique en une semaine. C'est le point de départ d'un texte à la fois amusant et émouvant, réaliste et fantastique qui entrelace habilement une multitude d'histoires secondaires, de digressions, de rêves, de lettres et de visions. Ce n'est pas un hasard si la critique italienne a évoqué à plusieurs reprises le nom de Roberto Bolaño.
Dans le cadre du festival Italissimo 2024.
À lire – Gian Marco Griffi, Chemins de fer du Mexique, trad. de l'italien par Christophe Mileschi, Gallimard, 2023.
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