Tsubaki a avoué ses sentiments à Kyota, mais après l'avoir repoussée, le garçon change radicalement d'attitude vis-à-vis d'elle dans ce deuxième tome de Tsubaki Love. Bien décidée à le reconquérir, Tsubaki sollicite l'aide de sa soeur et de son nouveau petit ami.
Un peu de nuance, ça fait du bien ! Là où j'avais l'impression que la mangaka justifiait par son look le harcèlement dont sa protagoniste était victime dans le premier tome, cette fois… Bon, la question du look est toujours là, et je regrette qu'on insiste plus que jamais sur le fait que Tsubaki DOIT changer pour se faire aimer / accepter, mais le harcèlement, lui, est traité avec davantage de sérieux et de gravité.
Déjà, l'héroïne admet (enfin !) que si Kyota ne manque pas de la sortir du pétrin, c'est quand même systématiquement lui qui l'y a plongée au préalable. Dommage que, en ce qui le concerne, ça s'arrête là. Ce que l'on découvre sur son passé n'atténue en rien son comportement de parfait connard, bien au contraire, puisqu'il souffre d'avoir été blessé mais prend un malin plaisir à tourmenter (plus ou moins sadiquement) les autres. Il n'en passe pas moins très vite du statut de bourreau à celui de victime, pour ensuite se transformer en véritable prince charmant gentil et dévoué. C'est un peu trop facile à mon goût. En un clin d'oeil, ses défauts et ses exactions sont balayés, et même oubliés.
Pas par la gent féminine, toutefois, qui entend faire payer à Tsubaki cette relation naissante. Alors que les railleries semblaient bien parties pour laisser la jeune fille en paix (au prix d'un relooking complet…), c'est désormais d'actes de violence dont elle fait les frais, orchestrés par une bande d'impitoyables jalouses.
Aussi dure que soit la situation de Tsubaki, j'ai apprécié de la voir se montrer plus ferme et moins passive que dans le premier tome. Bien que les évènements lui échappent totalement, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et ne subit plus en pleurnichant comme une bécasse (alors qu'elle aurait à ce stade cent fois plus de raisons de se rouler en boule et de fondre en larmes).
J'ai trouvé la révélation sur Miho un peu surgie de nulle part, j'imagine que la mangaka invente son intrigue et ses rebondissements au fur et à mesure que la publication de son oeuvre se prolonge, mais comme ce retournement amène des passages assez forts entre Tsubaki et son amie, je n'en tiens pas rigueur, en dépit de ma perplexité initiale.
Quant au final, je suis partagée. La tension dramatique est à son comble et réussit, contrairement au cliffhanger du tome précédent, à me donner envie de me précipiter sur la suite dans l'espoir que tout s'arrange pour cette pauvre Tsubaki, mais à quoi s'attendait le gang des pétasses, au juste ? En l'espace de quelques pages, elles passent d'ignobles instigatrices à de mesquines lycéennes dépassées par leur plan, ce qui n'était pas l'image qu'elles renvoyaient de prime abord. J'espère qu'on ne va pas avoir une expiation à la Kyota, où leur vilénie va être clôturée et pardonnée, ou a minima reléguée aux oubliettes, en moins de deux.
En tout cas, le ton résolument plus sombre que la mangaka a décidé de conférer à son histoire n'est pas pour me déplaire, et ce que je lui reprochais dans ma précédente chronique paraît, au regard de ce deuxième tome, plutôt relever de la maladresse. Je croise les doigts pour que Tsubaki Love continue sur cette lancée, qui me fait reconsidérer du tout au tout mon opinion initiale.
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