AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782262020538
372 pages
Perrin (11/03/2004)
3.76/5   19 notes
Résumé :
Elle a 29 ans, il en a 19 et leur rencontre fut un coup de foudre. Ainsi commence une extraordinaire histoire d'amour et de politique, celle d'Aliénor d'Aquitaine, reine de France, mal mariée à Louis VII, qu'elle va bientôt quitter pour Henri, le jeune fils du comte d'Anjou. Au-delà de cette union passionnée, Henri et Aliénor ont un sens inné de la politique. Ensemble, ils vont bâtir un empire, l'empire Plantagenêt qui, à son apogée, s'étendra de l'Irlande et l'Angl... >Voir plus
Que lire après Aliénor d'Aquitaine, l'amour, le pouvoir et la haineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une biographie très éclairante sur une période du Moyen-Âge que nous percevons assez mal aujourd'hui. de cette femme emblématique, j'avais l'image d'une traîtresse qui avait quitté le dévôt roi de France Louis VII pour aller porter son héritage considérable à Henri Plantagenêt, amputant notre pays – qui n'existait pas alors en tant que tel – pour former un empire Poitevin – Normand – Aquitain et Anglais. Mais l'histoire du XIIème siècle, époque où l'Europe se couvre d'édifice romans, où la querelle de pouvoir entre la Papauté et l'Empire règne, où les règles de la chevalerie ne sont pas encore fixées…est beaucoup plus subtile…Et ici, c'est l'histoire compliquée d'un ménage à trois, je dirai même plus, d'une équipe de quatre personnes hors du commun qui nous est contée.
Elle, belle et majestueuse, sera successivement duchesse d'Aquitaine, Reine de France, Reine d'Angleterre. Elle a encouragé les arts et en particulier la légende Arthurienne, le concept nouveau d'amour courtois. Elle se marie une première fois à 14 ans avec Louis VII, puis en divorce sous le prétexte futile d'une parenté canonique éloignée, épouse très rapidement Henri II Plantagenêt, de 10 ans son cadet. Ils vivent pendant 17 ans un mariage d'amour, donnent naissance à huit enfants, dont Henri le Jeune, Richard Coeur de Lion et Jean sans terre, né alors qu'Aliénor a quarante cinq ans, se séparent et se haïssent, se font la guerre…Elle lui survivra cependant, après qu'il l'aura capturée et emprisonnée pendant de nombreuses années. Elle meurt en son abbaye de Fontevraud, en 1204, à plus de 80 ans.
A ces trois personnages, il convient d'ajouter la figure de Thomas Becket, ami d'Henri et archevêque de Cantorbery. Cette amitié est violemment troublée par un désaccord fondamental entre le roi et son primat d'Angleterre, à propos de l'opposition de Becket à la politique d'Henri II sur l'indépendance judiciaire du clergé. Becket sera assassiné en 1170 en sa cathédrale, par quatre chevaliers pensant être agréable au roi …puis rapidement canonisé.
Une histoire pleine de rebondissements, éloignée des clichés habituels, où l'on voit se forger un empire, où la mer n'oppose pas d'obstacle majeur à l'effort considérable d'administration de Henri et d'Aliénor, qui gouvernent côte à côte. Elle est reine d'Angleterre mais aussi duchesse d'Aquitaine, cette région est son fief, sa capitale est Poitiers. Elle veille jalousement sur son droit et ses privilèges, jusqu'au moment où elle se rebelle, défie son mari despotique devenu violent, qui la trompe effrontément, elle favorise alors le départ de ses fils réfugiés chez Louis VII, son ex-mari…..Un scénario difficilement concevable et pourtant vrai.
Donc, une mine d'informations pour qui aime l'histoire, celle qui n'est pas enseignée dans les manuels faute de temps, et que les historiens nous apportent, facilement compréhensible, avec plein de références….Pour moi, un livre-délices.

Lien : http://www.bigmammy.fr
Commenter  J’apprécie          30
Roman historique intéressant qui m'a fait découvrir une femme avec de grandes capacités à gouverner, qui a fortement influencé son époque. Malheureusement, compte tenu du contexte de son époque, elle ne put développer toutes ses capacités et fut obligé de rester en retrait de ses deux époux. Elle mit au monde 10 enfants dont le très connu Richard Coeur de Lion. Je regrette quelques longueurs d'écriture et de nombreuses répétions. Par ailleurs, je suis d'accord avec « tonpdg ». La fin de la vie d'Aliénor est plus que survolée. C'est vraiment dommage. J'aurais aimé connaitre l'histoire des dernières années de sa vie après sa sortie de captivité.
Commenter  J’apprécie          50
Solide comme un roc, elle a vécu 82 ans, elle a eu 10 enfants et deux maris, Louis VII le roi de France et Henri II le roi d'Angleterre. Trouvant son premier mari un peu mou elle tombe amoureuse d'un jeunot, Henri Plantagenêt qu'elle aide à devenir roi d'Angleterre et l'homme plus puissant d'Europe. Retour de bâton de la vie il la délaissera pour une jeunette et la fit emprisonner 16 ans. Mais elle lui survivra 15 ans. J'oubliais qu'elle accompagna son premier mari lors de la deuxième croisade chevauchant comme les chevaliers pendant laquelle elle fut capturée.
Voilà un résumé succinct d'une vie mais cette sacrée dame a laissé une belle trace dans l'histoire. A lire !
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur exprime beaucoup de sympathie pour Aliénor d'Aquitaine et il met en valeur le couple qu'elle forme avec Henri Plantagenet. Ensemble, ils règnent sur un empire immense, avec une chance incroyable.
En lisant cette passionnante biographie d'une femme hors du commun, je me suis prise d'intérêt pour cette période de l'histoire que nous essayons de comprendre avec notre regard contemporain. Ici, la complexité du Moyen Age apparait très bien expliquée, avec des nuances qui remplacent les clichés que l'on pourrait avoir.
Commenter  J’apprécie          20
C'est de l'histoire, la vraie... et c'est passionnant.
La dernière partie de la vie d'Aliénor - après la mort d'Henri II - est, malheureusement, survolée.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
L’union est interdite entre cousins jusqu’au septième degré et cette interdiction s’étend à la parenté par alliance et à la parenté spirituelle issue du baptême (entre filleuls, parrains ou marraines). La grande majorité de la population ne connaît son ascendance que jusqu’au niveau des grands-parents, l’Église n’a donc pas les moyens d’intervenir. En revanche, la généalogie des grandes familles féodales est connue et c’est sur elles que l’institution ecclésiastique veut exercer un contrôle. Les interdits de l’Église en matière de consanguinité servent avant tout ses desseins politiques en obligeant les familles à négocier avec elle d’éventuelles exemptions ou, à l’inverse, lui donnant la possibilité d’user de l’arme de l’excommunication.
Commenter  J’apprécie          40
Il n’y avait que deux manières de mettre fin au mariage : l’adultère ou la consanguinité. L’adultère, c’était entacher l’image de la couronne, l’image du roi – et on se doute que, même s’il pouvait se poser des questions sur le sujet, Louis VII ne devait pas souhaiter passer officiellement pour « cocu » – et jeter une ombre sur la légitimité des deux filles qu’Aliénor et Louis avaient eu ensemble et qui, si le sort s’obstinait à ne pas vouloir donner d’héritier mâle à la couronne, pourraient avoir un rôle dynastique à jouer. Cette solution fut donc rapidement écartée ; restait la consanguinité.
Commenter  J’apprécie          40
Le travail du biographe est inverse de celui du romancier qui crée des personnages, les structure psychologiquement avant de les faire évoluer dans une situation qu’il a inventée. En histoire, il nous faut partir des actes, de ce que l’on sait de leur contexte, les relier de manière à dégager des constantes de comportement qui permettent d’extrapoler et de se faire une idée plus ou moins précise de la personnalité du héros… ou de l’héroïne.
Commenter  J’apprécie          50
Elle n’a pas pris l’ascendant sur Louis ; l’amour qu’il lui porte ne suffit plus, comme au début de leur mariage. Aliénor, elle, ne l’a jamais aimé. Elle a fait un mariage politique que la mort imprévue de son père avait rendu indispensable. Elle était née riche et puissante, elle avait tout, son mariage lui apportait une couronne, ce qui, dans la frivolité de ses quinze ans, l’avait séduite : le bijou lui allait merveilleusement bien. Elle était belle, elle le savait et avait trouvé normal que son mari l’aime.
Commenter  J’apprécie          40
L’art d’aimer des troubadours, qui deviendra l’amour courtois, place la femme au centre de sa lyrique. C’est l’image de la dame, aimée par le poète, d’un amour sublimé, fantasmatique. Pas une image de jeune femme, pucelle ou jouvencelle, mais de femme mûre, mariée, donc inaccessible ; des pages et des pages ont été écrites pour s’interroger sur la dimension charnelle qui pouvait se dissimuler derrière cette lyrique sublimée.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : moyen-âgeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Alain-Gilles Minella (2) Voir plus

Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..