Assez curieux et heureux de retrouver Servaz, j'y suis tout de même allé avec une retenue importante tant l'auteur, avec
Lucia, m'avait déçu, pour rester mesuré.
Le verdict est sans appel, j'ai bien fait de me lancer dans celui-ci. Cette plongée dans le monde du cinéma d'horreur m'a beaucoup plu. L'atrocité des crimes, l'enquête et les références aux films d'horreur raviront les fans de films d'horreur dont je fais partie mais peuvent également initier les plus novices. J'ai beaucoup aimé aussi les personnages totalement opposés qui, pourtant, sont dans le même univers. Cette jeune étudiante brillante en cinéma avec (ou face, c'est vous qui voyez) à ce réalisateur d'un cynisme à rappeler
Houellebecq. Leurs échanges sont intéressants et nous plongent encore plus dans ce monde. Concernant l'enquête, j'aime bien cette idée de la lettre que doit remettre un personnage à un autre dans un lieu totalement perdu (je ne gâche rien, ça commence comme ça). La succession des crimes, Servaz qui va devoir entrer dans un monde et un univers qui lui sont totalement étrangers et à un moment, va même croiser un personnage bien connu des lecteurs de romans policiers. On est typiquement dans le genre de roman qui se lit facilement, qu'on avale page après page car on veut connaître le dénouement de ces crimes sordides. On est également torturés, comme les personnages, pour en connaître le fin mot. En somme,
Minier nous offre ici un polar d'une grande efficacité, saupoudré de quelques rebondissements qui vont nous inquiéter.
PS : L'auteur laisse à la fin du roman une liste de plus de 100 films d'horreurs qu'il a vu pour documenter et s'imprégner de cet univers, n'hésitez pas à jeter un oeil, mais si possible, pas de la même façon que certains personnages du roman.