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Ce second roman de Mishani vaut bien le premier! L'inspecteur Avraham Avraham n'a toujours pas digéré son semi-échec d' "Une disparition inquiétante", quand une nouvelle enquête devrait le relancer: découvrir un poseur de fausse bombe près d'une crèche. Il interroge un suspect mais ne croit pas en sa culpabilité. Erreur! Est-il en train de se tromper à nouveau? Sans doute, car il croyait avoir trouvé en Haïm le vrai coupable.
Mais ceci permettra à Avraham de redorer son blason: il sent que quelque chose cloche dans le comportement de Haïm, même si ce dernier n'a rien à voir avec le poseur de bombe. Il continuera ses investigations contre l'avis de sa hiérarchie, qui finira par le féliciter car, cette fois, il avait raison!
Mishani excelle dans l'art de plonger le lecteur dans la confusion grâce à un procédé bien personnel. Un chapitre sur deux donne la parole à Avraham, dont le comportement est décrit sous l'aspect psychologique, comme dans tout polar actuel. Mais l'autre chapitre met Haïm en évidence. Celui-ci dévoile petit à petit des éléments de son crime, mais ajoute ici et là des propos apparemment contradictoires, qui font que le lecteur n'est jamais sûr de rien.
L'auteur ne peut s'empêcher de faire réapparaître Marianka, la petite amie d'Avraham, pour terminer par un nouvel happy end. Ce n'était pas nécessaire, mais cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à lire ce livre.
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J'avais découvert cet auteur de polar israélien avec son premier roman "Une disparition inquiétante", me retrouver à Tel Aviv avec le commissaire Avraham Avraham m'avait bien dépaysée. Aussi est-ce avec plaisir que j'ai commencé la lecture de ce second roman, tout en ayant noté qu'il y en a un troisième sur le point de paraître.
Avraham Avraham revient d'un congé sans solde à Bruxelles avec sa fiancée Marienka, il est un peu déprimé car il n'a pas été très bon lors de sa précédente enquête, il se pose plein de questions. Côté personnel également, il attend que Marienka quitte sa vie à Bruxelles, où elle est aussi policière, pour venir s'installer avec lui. Il reprend donc le travail et va faire la connaissance d'un nouveau divisionnaire.
On le met sur une nouvelle enquête : une bombe a été retrouvée près d'une crèche. Avraham va se fier à son instinct et creuse des pistes que ses collègues n'approuvent pas, il pense que plusieurs personnes dont la directrice de la crèche et un père de famille ont des choses à cacher.
Le rythme est toujours un peu lent mais c'est très agréable de se retrouver près de Tel Aviv, sur des plages où va réfléchir le héros.
J'ai hâte de lire la suite de ses aventures !
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J'étais heureuse de retrouver Avraham Avraham pour une nouvelle enquête à Tel-Aviv. Je ne me rappelais cependant pas que l'inspecteur israélien pouvait être aussi déprimé. En fait, il est encore traumatisé par son affaire précédente, racontée dans Une disparition inquiétante où il avait découvert sous le tard qu'il était manipulé par certains protagonistes (j'ai modifié ma chronique pour ceux qui n'ont pas lu son précédent roman). Après être allé en vacances à Bruxelles, où vit sa petite amie Marianka, l'inspecteur accepte de reprendre ses fonctions plus rapidement lorsqu'une valise contenant une fausse bombe est découverte dans une crèche à Holon, banlieue de Tel-Aviv.

La police a arrêté un suspect qui s'était glissé parmi les curieux mais son alibi est en béton et il est vite libéré. Avraham repère alors Haïm, un modeste traiteur d'une cinquantaine d'années dont le fils cadet fréquente la crèche. L'homme accompagne ses deux enfants chaque matin à la crèche et à l'école et découvre avec les autres le périmètre de la crèche bouclé. L'homme est très inquiet.

Dror Mishani a fait de son roman une oeuvre à deux voix : le principal narrateur est Avraham mais un second, Haïm apparait. Ce dernier est très nerveux lors de son interrogatoire à la police. L'homme a eu une altercation à la crèche avec la directrice qu'il soupçonnait de maltraitance envers son fils mais l'homme n'a rien pu prouver. Son épouse philippine est absente. Il dit à Avraham que celle-ci est retournée dans son pays s'occuper de son père malade.

Avraham, qui ne sait plus s'il doit se fier à son intuition depuis sa dernière enquête est très intrigué par le comportement de cet homme. Ses vêtements élimés, son âge avancé, sa tendance à répondre très lentement à chaque question, ses balbutiements, lui disent qu'il cache quelque chose. le lecteur repart chez Haïm et découvre peu à peu la vérité.

Lorsque l'enquête avance et désigne un autre coupable, Avraham, cramponné à son instinct et contre l'avis de sa hiérarchie, décide de continuer à enquêter sur cet homme, malgré l'absence de preuves et la pression du compte à rebours, car le suspect a l'intention de quitter le territoire avec ses deux enfants.

Dror Mishani a un style très particulier qu'on retrouve ici : la même atmosphère tendue, sombre, oppressante et tous ces fils à démêler. Avraham s'interroge sur son métier, sur sa capacité à démêler le vrai du faux, à suivre ou non son instinct. Parallèlement, la relation avec Marianka se complique. Un roman foisonnant mais aussi pesant par son atmosphère.

L'image m'est venue en rédigeant ce billet : le héros de Dror Mishani me fait penser au fameux lieutenant Columbo. J'ignore si mes jeunes lecteurs le connaissent. Avraham semble un peu brouillon, désordonné, mais aussi têtu comme une mule et il ne lâche pas un suspect, s'invitant chez lui, lui posant cinq fois la même question. Ici le romancier israélien a le même tic : lorsque nous sommes dans les pensées de l'inspecteur, celui-ci répète les mêmes remarques ainsi plusieurs fois dans l'histoire, il se dit-il que l'homme a ses vêtements usés, que sa femme a disparu, il ne cesse de remettre en doute ses idées. Son instinct le trompe-t-il ? Un style très singulier qui le distingue de ses confrères américains et même scandinaves.

Cela confère un rythme assez lent au roman et à l'intrigue mais le coup de génie de Dror Mishani est de savoir manipuler le lecteur comme Avraham Avraham l'était dans le premier roman. Il sait toujours nous faire douter. J'ai ressenti ce sentiment oppressant et ça m'a vraiment travaillé ! L'autre plaisir que Dror Mishani offre à ses lecteurs est un personnage complet, complexe et une intrigue passionnante. Une histoire comme celles qu'affectionne le romancier islandais Arnaldur Indridasson : celle des gens simples, loin des attentats, du trafic de drogue ou d'autres sources de violence.

Encore une très bon moment de lecture.

Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Hormis la description du mariage « mixte » de Haïm et son épouse qui se déroule à Chypre puisque l'union civile n'existe pas en Israël – mais qui toutefois valide les noces effectuées à l'étranger – l'action pourrait se dérouler n'importe où, l'auteur concentrant son récit uniquement sur son sujet. Il enclenche diverses pistes et ses obstacles que le policier saura enfin éviter alors que le lecteur sera malmené entre son empathie pour Avraham et Haïm et son désir de connaître la vérité. Cette deuxième enquête s'appuie sur une forte tension psychologique qui ne faiblit jamais. On est manipulé et on aime ça. Il semble que l'inspecteur Avraham Avraham n'a pas fini de faire parler de lui.

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/09/la-disparition.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Le commandant Avraham Avraham est de retour à Tel Aviv après un congé sans solde de trois mois à Bruxelles. Toujours fragilisé par ses erreurs sur sa précédente enquête qui ont permis aux coupables de s'en tirer relativement bien, il rend visite à son commissariat pour se présenter à son nouveau divisionnaire. Bien qu'encore en repos, le commissaire déplorant son manque d"effectif, le commandant reprend du service. Il doit enquêter sur un fait inquiétant : une valise contenant une fausse bombe déposée près d'une crèche.


Très vite un suspect est appréhendé suite à la description d'un témoin mais celui-ci dispose d'un alibi en béton. Avraham est vite intrigué par le personnage d'Haïm Sara. Cinquantenaire, père de deux enfants en bas âge, l'homme vend des sandwichs dans les administrations. Sa femme absente, il doit s'occuper seul des ses deux rejetons et il a eu une altercation avec la directrice de la crèche, autre personnage qui intrigue le commandant.


C'est un commandant en proie au doute qui va enquêter. Il doute de ses capacités à pouvoir mener une enquête correctement, il doute du soutien de ses supérieurs hiérarchiques. Il est fragilisé aussi sur le plan personnel, car la femme qu'il aime, policière elle aussi, en poste à Bruxelles, semble réticente à venir le rejoindre à Tel Aviv pour l'épouser comme c'était prévu.


Dans ce roman où les informations sont distillées lentement, le plus intéressant est la description psychologique du commandant et de son suspect, des personnages dont les réactions, dont l'évolution sont décrites avec minutie, dont les caractères sont fouillés au scalpel. Malheureusement j'ai trouvé que le point fort de ce roman était aussi son talon d'Achille. A trop vouloir nous décrire la psychologie de ses personnages, le roman perd en rythme et se traîne un peu en longueur. Toutefois, l'ensemble reste d'une lecture agréable. Ce roman est le deuxième volet des aventures du commandant Avraham Avraham mais il peut se lire de manière indépendante. Je remercie lecteurs.com de m'avoir fait découvrir ce roman et son auteur.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Je ne connaissait pas du tout l'auteur et ce fut donc une découverte totale pour moi. Il s'agit ici de son deuxième roman et de la suite des aventures de l'enquêteur Avraham. Il va s'occuper d'une affaire familiale pas évidente et l'auteur va nous amener subtilement à démêler le vrai du faux. le moins que l'on puisse dire c'est que cette famille est loin d'être tranquille et a de nombreuses choses à cacher.

L'écriture est simple, va à l'essentiel , l'auteur sait comment tenir en haleine et donner envie au lecteur de tourner les pages jusqu'au bout. Il nous fait découvrir Tel-Aviv sous un autre jour que celui que l'on peut voir dans les médias.

J'ai aimé les personnages qui sont des personnes comme vous et moi, ils pourraient être le voisin, la collègue de bureau . Les problèmes et les crimes commis sont eux aussi assez réalistes et tout à fait banal. L'auteur rend aussi hommage à sa ville natale Holon puisque c'est dans cette banlieue de Tel-Aviv que se déroule l'intrigue.

J'ai aimé la manière de distiller petit à petit les indices, l'auteur a réussi à dire juste ce qu'il faut au moment où il faut pour que je ne décroche pas. Beaucoup de mélancolie

On peut lire indépendamment les deux livres mais c'est dans celui là que se dénoue l'intrigue du second, j'hésite donc à lire le premier .

VERDICT

Un bon trhiller qui permet de passer quelques heures de lecture fort sympathique
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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